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𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟏 - 𝑺𝒐𝒚𝒐𝒏𝒔 𝑭𝒐𝒖𝒔

Le silence régnait dans la petite chambre, apaisant, réconfortant ; il parlait assez fort pour nos deux cœurs, assez fort aussi pour couvrir le bruit de mes pensées confuses, presque douloureuses qui dansaient en spirale dans ma tête. 

Allongée sur le torse de Zayn, je sentais son souffle chaud effleurer mes cheveux et ses doigts dessiner des petits cercles le long de ma nuque. Une heure s'était écoulée, peut-être deux depuis que je l'avais rejoint dans sa chambre : un instant de répit pour échapper à la tempête qui agitait nos vies. Ou pas... J'avais dit pouvoir me satisfaire de cette équilibre précaire qu'était notre relation, pourtant, mille questions continuaient de se bousculer dans ma gorge, pressées de s'échapper, mais incapable de trouver le courage de le le faire. Et puis, finalement, ce fut lui qui brisa notre bulle.  

— À quoi tu penses comme ça, hum ?

À croire que mes doutes tapissaient mon front... Bon sang, était-il possible que moi aussi, je garde mes secrets pour moi un jour ? Je pinçai les lèvres, hésitante avant d'enfouir ma tête un peu plus contre lui. Avec un peu de chance, ça suffirait à étouffer les trémolos dans ma voix. 

Le « rien » que je m'apprêtais à murmurer sonnait aussi creux qu'une impasse sur le bout de ma langue, alors j'improvisais un mensonge un peu moins périlleux. Une esquisse de vérité. 

— Je me demandais juste pourquoi...Pourquoi t'as finalement décidé de me dire la vérité à propos de... Niall... Toi, cet appartement ?  

Quelque chose remua en lui, une tension qui zébra son corps, une crispation fugace. Soit, il s'était préparé à ce moment, soit, il avait compris que cette question n'était rien d'autre qu'une diversion pour éviter de parler de nos vrais problèmes. Toujours est-il que sa réponse m'intéressait et que même s'il avait entrevu la supercherie, il n'avait pas l'intention de me le reprocher. Après tout, il n'était pas le mieux placé pour me juger. 

— Disons que, j'avais mes raisons de garder le silence pendant tout ce temps... Je pensais que te protéger en te faisant croire à ma culpabilité dans la mort de Niall était la seule solution. Et puis, Nash et Alex me surveillaient en permanence... J'étais convaincu que si je te disais la vérité, ils te prendraient à nouveau pour cible. Je voulais pas te faire porter mon fardeau... 

Je me relevais sur mes coudes pour mieux me perdre dans le tableau vivant qu'était ses yeux. Le genre d'œuvre qui capturait l'essence même de la tristesse et des regrets. 

— Et qu'est-ce qui t'a convaincu ? 

Une ombre passagère voila son visage. Il hésita, le regard rivé sur nos deux mains entrelacées.

— Je ne pouvais plus faire comme si tout ça m'atteignait pas, je pouvais plus lutter contre toi... Te voir souffrir par ma faute... Mes mensonges... Alors, j'ai rompu la promesse que je m'étais faite à moi-même. Je voulais que tu saches la vérité, que tu puisses décider par toi-même si tu voulais prendre ce risque avec moi... 

Je tentai de rester silencieuse, mais la larme qui roula le long de ma joue me trahit. Traitresse. C'est toujours comme ça : un jour on pense que nos blessures ont cicatrisé et le lendemain, les fantômes du passé se repointent le sourire aux lèvres pour nous fendre le cœur. 

Il caressa ma joue, essuyant mes pleurs avec son pouce avant de me serrer dans ses bras. 

— T'as occupé chacune de mes pensées, chaque nuit solitaire que j'ai passée, souffla-t-il contre mon oreille. Je ne te laisserai plus jamais, qu'importe ce qui pourrait arriver entre nous.

Je n'avais jamais remarqué à quel point une étreinte pouvait être douloureuse et réconfortante à la fois. Ces mots... Combien de fois j'avais espérer les entendre ?  Et maintenant, je les détestais pour la vulnérabilité qu'ils faisaient ressurgir en moi. Je ne voulais plus être blessée, je ne voulais même pas imaginer le moment où nous devrions à nouveau nous éloigner.

Tu le promets ? Tu promets que tu resteras toujours près de moi ? 

Il hocha la tête en même temps qu'une ombre discrète glissa au creux de ses pupilles. Lui aussi savait faire diversion. Presque aussi bien que moi. La mélodie douce-amère recommença à jouer dans mon esprit. Je ne doutais pas de ses sentiments, mais j'en étais presque sûre maintenant : il me mentait

— Tu te rappelles de cette phrase des Hauts de Hurlevents, recommença-t-il en fouillant dans le tiroir de sa table de chevet pour en ressortir son exemplaire écorné,  « Si tout le reste périssait et que lui demeurât, je continuerais d'exister...

— ....Mais si tout le reste demeurait et que lui fût anéanti, l'univers me deviendrait complètement étranger, je n'aurais plus l'air d'en faire partie », continuais-je en m'imprégnant de chaque mot, chaque syllabe. Oui, je m'en souviens.

Il grimaça, ce qui me fit penser qu'il allait dézinguer ma citation préférée, sauf que le ton de sa voix, me laissa penser qu'il n'était pas loin de partager mes sentiments. 

— J'ai toujours trouvé que Catherine en faisait trop... Et puis, après, j'ai compris. On se croit capable de vivre sans certaines personnes, mais le vide qu'elles laissent quand on les perd est si grand que c'est une partie de soi qui s'éteint. 

Ses paroles résonnaient en moi avec une clarté déconcertante. Il devenait évident qu'il parlait de nous, de tout ce que nous avions construit — et détruit — ensemble. 

— T'es ma plus grande raison de continuer à me battre, chuchota-t-il encore, et je veux plus connaître ce vide qui creuse le bide, je veux plus de ces ombres qui me servent de souvenirs... 

Je voulais le croire, tellement fort, que ça me serrait les entrailles. Je pouvais le croire. Oui, je pouvais si je le voulais. Fermer les yeux, ignorer le passé... mais quelque chose m'empêcha de tourner le dos à cette ombre qui grandissait en silence dans son regard. Cette ombre qui me guettait et qui, tôt ou tard, risquait de tout renverser. 

— Je t'ai détesté tellement fort, Zayn, au point que ça me rendait dingue et je crois qu'une part de moi te hait encore... Je ne sais pas si je...si je serai capable de tout pardonner,  sûrement pas tout de suite, mais je sais qu'une autre part de moi veut essayer de recoller les morceaux...

Une autre part de moi voulait penser que lui et moi c'était encore possible. 

— Je comprends... Je sais que je t'ai fait beaucoup de mal et que j'effacerais jamais cette douleur de ton cœur. 

Je m'assis en tailleur pour emprisonner son menton entre mes doigts. Je voulais le regarder dans les yeux, chercher la vérité derrière ses mots, derrière ce mur qui se dressait entre nous, mais tout ce que je vis, c'était lui en train de combattre ses démons. 

— Il faut qu'on fasse ça ensemble, qu'on soit honnête l'un envers l'autre... Plus de mensonges, insistais-je la voix tremblante. 

Je pouvais lire la douleur de ses cicatrices invisibles, de ce poids qui écrasait son âme et je me demandais si nous serions toujours obliger de jouer de cette manière : l'un contre l'autre. Espoir contre désespoir.  

Je sais que c'est beaucoup te demander, reprit-il les yeux brillants, mais...j'aimerais que tu me fasses confiance, même lorsque je ne pourrais pas tout te dire. Il y a des choses dont je ne pourrais jamais parler... 

Une boule se forma dans ma gorge. Je comprenais sa position, vis-à-vis du gang, de ce qu'il y faisait, mais j'avais du mal à l'accepter. Ce dont j'avais le plus besoin là, tout de suite, c'était de la transparence et de la stabilité.

— J'aimerais pouvoir le faire... 

Il baissa les yeux, luttant contre les émotions qui semblaient prendre le dessus.

— Je ne sais pas comment te rassurer à ce sujet, murmura-t-il finalement. Je sais que ça ne suffira jamais, mais je t'assure que tout ce que je fais, je le fais pour te protéger.

Je sentis les larmes brûlantes monter à nouveau et je les retins de justesse. Je n'arrivais plus à faire diversion. Les mots filèrent entre mes lèvres comme une bombe qui venait d'exploser. 

— Mentir et protéger c'est pas la même chose, tu sais...

Il me fit face, le visage crispée d'une douleur que je n'arrivais pas à ignorer. 

— Je sais. Tu as raison. Je suis en train de perdre pied. Je pense pouvoir tout gérer seul mais à chaque fois que je te mens, je creuse un fossé de plus entre nous... 

J'acquiesçais d'un signe de la tête. Au moins, il en avait conscience. 

— Je ne te demande pas d'être parfait ni d'avoir toutes les réponses, je... je veux juste une chance de comprendre...de t'aider à porter tout ça... 

Il resta silencieux un instant. Aucun de nous ne baisserait les armes aujourd'hui... Cet aveu me brisa. Combien de temps encore pourrais-je le supporter ? La confiance était fragile et la douleur de la trahison encore trop fraîche dans mon esprit, mais cette expression vulnérable sur son visage...

Je me rapprochai de lui et posai ma tête contre son épaule. La chaleur de son corps me donna le courage de prendre une décision.

— Je veux bien essayer de te faire confiance... Parce que je sais à quel point c'est dur de se battre seul, mais me le fais pas regretter, s'il-te-plaît. 

Il me serra dans ses bras si fort que je perdis toute notion d'équilibre. La seconde d'après nous étions à nouveau roulés en boule entre ses draps et le monde paraissait tellement plus facile vu d'ici. 

— Et alors comme ça je te rends dingue ? demanda-t-il après un long silence, en tripotant une mèche de mes cheveux.

Je secouais la tête, bras croisés sur la poitrine. Il était intraitable à toujours entendre que ce qu'il voulait ! 

— Ne te méprend pas va, j'ai jamais dit que c'était une bonne chose.

Une vague de rire le secoua.

— Ah bon ? Mince...Et dire que je pensais que tu restais là pour mes beaux yeux...

Je lui décochais un coup dans les côtes et en reprenant mon sérieux, j'ajoutais :

— Nan, je suis juste ici pour m'assurer que tu t'occupes bien de Niall et que tu martyrises pas ce pauvre chien.

Il arqua un sourcil, l'air faussement déçu.

— Crois-moi, je suis un bien meilleur maître pour Bat que lui...La dernière fois, il lui a fait boire du Whisky, t'imagines le truc !

Oh oui, j'imaginais bien la scène, tellement d'ailleurs que je n'arrivais plus à contrôler le flot de mes pensées. 

— En même temps, y'a de quoi devenir fou à rester enfermé là-dedans à longueur de journée, repris-je, un brin plus sérieuse. 

Il enroula ses bras autour de moi pour m'attirer encore plus près de lui. 

— C'est vrai et on dirait bien qu'on est condamné à l'être ensemble...

Sa voix était douce, son regard intense, presque brûlant. C'était tellement simple d'être avec lui quand rien autour ne comptait...

— Alors, soyons fous ensemble parce que je ne veux l'être avec personne d'autre que toi.

Il sourit, s'imprégnant du moment présent et mon regard glissa sur sa guitare, posée négligemment à côté de son lit. Je n'avais qu'une envie : le revoir jouer, retrouver cette connexion profonde qui, un jour, nous avait unit. Sans réfléchir, je tendis ma main et caressais doucement le bois de l'instrument. 

Zayn remarqua mon geste et son regard se teinta d'une profonde tristesse. Il s'assit pour saisir l'instrument et le serrer contre lui. 

— J'ai un peu mis ça de côté, avoua-t-il, les yeux fixés sur ses doigts qui effleuraient les cordes. C'était trop douloureux...

Je pouvais me rappeler de chaque note qu'il avait joué ce jour-là, dans l'amphithéâtre du lycée. L'amour qu'il avait mis dans ce morceau, la passion, la violence aussi. Et puis, cet air noir, glacial qu'il avait arboré quand je m'étais mise à fredonner les paroles de cette chanson. You found me.

— C'est pour ça que t'as pas fini le morceau ce jour-là ? 

Il hocha la tête.

— Ouais...pendant longtemps, j'ai cru que si j'arrêtais de jouer, les souvenirs s'effaceraient aussi. 

Mon cœur se serra. 

— Et puis, ce jour-là, pour la première fois depuis 10 ans, j'ai eu envie de rejouer cette mélodie que j'avais enterrée avec ma mère. J'ai eu envie de la jouer devant toi, pour toi, je ne sais pas pourquoi... Et ensuite, je me suis rappelé tout le mal que cette guitare m'avait causé et j'ai...pété un plomb. T'as vraiment du me trouver bizarre ce jour-là...

Je déglutis difficilement, incapable de trouver les bons mots pour rebondir sur ce qu'il venait de me confesser sur la mort de sa mère. Tout ce dont je me rappelais, c'était la case raturée qui gisait à la place de son prénom dans son dossier scolaire. Et j'avais mal pour lui.

— Je...Je peux pas imaginer à quel point ça été dur pour toi...mais la musique n'est pas responsable de nos souvenirs et si c'est ça qui te garde vivant alors je pense que tu devrais pas laisser tomber... 

Il hésita un instant, dévisageant la guitare entre ses mains. Puis, lentement, il la posa sur ses genoux et commença à accorder les cordes avec une délicatesse presque religieuse. Le son des notes résonna dans la pièce, remplissant l'espace de sa présence rassurante.

Je le regardais jouer, captivée par sa maîtrise et sa passion retrouvées. Chaque mouvement de ses doigts sur les cordes était précis, chaque note était jouée avec une telle intensité que j'en avais des frissons.

— Peut-être que tu pourrais chanter de nouveau..., proposa-t-il avec une certaine hésitation. 

Et vu le fiasco de la dernière fois, ça se comprenait. Mais je n'avais aucune envie de rester sur cet échec. Je fermai les yeux et mon estomac se dénoua à mesure que ma voix se mêla à la mélodie. Lorsque le dernier accord résonna, un silence chargé d'émotions s'installa entre nous, et je le vis, ce sourire teinté de reconnaissance et de gratitude qui perçait ses lèvres. 

— Tu joues vraiment très bien...

Il reposa la guitare à côté de lui. Bat choisit ce moment pour venir se poser à ses pieds, comme s'il attendait qu'il lui rejoue un morceau pour s'endormir. 

— C'est elle qui m'a tout appris.

— Elle aurait été fière de toi, j'en suis sûre. 

Il baissa la tête avant de caresser à nouveau le bois de la guitare. 

— Je l'espère..., répondit-il d'une voix étranglée. Parfois, j'arrive encore à me sentir coupable de ce qui lui est arrivé...Quand cette voiture lui a foncé dessus...et que j'ai rien pu faire...

Je m'approchai de lui et posai ma main sur son épaule pour lui apporter un peu de réconfort.

— Je ne savais pas...Je suis désolée, mais ce n'est pas de ta faute, Zayn. Tu peux pas te blâmer pour quelque chose que tu n'aurais pas pu empêcher...T'étais qu'un enfant... 

Il soupira. La mélancolie s'était logée dans tous ses traits si bien que désormais, tout ce qu'on pouvait y lire, c'était la douleur qui l'habitait. Le hantait. 

— Après ça, plus rien n'a plus jamais été comme avant, plus rien. Je suis entré dans le gang et... C'est le genre de mauvais souvenirs que je voudrais vraiment enfermer dans une bouteille pour les jeter à la mer tu vois...

— Et bien, on pourrait faire ça...pour de vrai.

Il me fixa derrière ses longs cils pendant un long moment.

— Faire quoi ?

— Et bien, on prend une bouteille, on y met tous nos mauvais souvenirs et on les jette à l'eau.

Ce n'était pas la première fois qu'il évoquait cette image. Aujourd'hui, j'avais envie de lui prêter vie. 

Le basané sembla réfléchir. 

— Ok, mais à une condition : on ne lit pas les souvenirs de l'autre.

J'acceptais, à contrecœur je devais l'avouer, mais si c'était ce qu'il fallait pour qu'il se sente mieux, alors j'étais prête à m'y plier. Nous nous mîmes à la recherche d'une bouteille vide dans l'appartement sous le regard interloqué de Niall qui abandonna sa partie de Mario Bros pour nous aider.

— J'ai encore la bouteille de Whisky si ça peut aider...Vide..., précisa-t-il les joues empourprées. 

Son coloc' secoua la tête.

— C'est vrai, j'oubliais que tu faisais une collection ! 

Le blond lui adressa un regard amusé avant de filer dans sa chambre. Je pris sa place sur le canapé pendant que Zayn continuait de remuer les tiroirs de la cuisine. Il revînt quelques secondes plus tard avec des post-its et des stylos. Niall déposa la bouteille entre nous pendant que nous griffonnions nos papiers en silence.

Un à un, nous mîmes nos souvenirs douloureux dans la bouteille, scellant leurs démons dans le verre transparent.

— Est-ce que je peux participer moi aussi ? demanda le petit blond. 

Zayn hocha la tête et lui tendit la bouteille.

— Mets-y ton pire souvenir, celui que tu veux vraiment oublier, précisais-je en lui prêtant mon stylo. 

Niall grimaça avant de décocher un regard en coin à son colocataire.

— Je crois que la bouteille sera pas assez grande.

Je plaquais ma main contre ma bouche pour réprimer un rire et le basané lui lança un regard noir.

— Ecris un truc avant que je te la casse sur le crâne ! 

La blond sourit et prit une feuille pour y glisser ses peines. Une atmosphère de soulagement flotta dans l'air après qu'il ait refermé la bouteille. Là, ça ne pouvait pas être plus symbolique. 

— Et maintenant on est censé la jeter quelque part comme dans ces rituels bizarres ? demanda-t-il, tout excité à l'idée de faire enfin quelque chose de palpitant dans sa journée.

— Déjà, toi tu n'iras nul part, le corrigea Zayn d'un air sévère avant de reporter son attention sur moi, et ouais, c'est l'idée. Je connais l'endroit parfait pour ça. Là où tout à commencé. 

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