Tout & Rien (MinSung)
Style : Flashfic, Romance
Pairing : Minsung
3 460 mots
Résumé :
Privé de son amour, l'âme de Jisung se consumait jour après jour.
Car il voulait tout, mais n'avait rien.
( NdA: Je tiens à présenter mes excuses pour ce OS sorti de nulle part. Une envie frénétique d'écrire ça m'a prit brusquement sans explication. Cette flashfic est mélancolique, n'hésitez pas à attendre pour la lire si vous n'êtes pas en grande forme! Prenez soin de vous!)
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Tout s'était déroulé comme d'habitude, et pourtant...
Quelque chose était éteint au plus profond de lui. Il se sentait vide et mal à l'aise. Quelque chose manquait, quelque chose lui manquait. C'était compliqué de mettre les mots dessus car il voulait simplement remplir ce vide avec tout et n'importe quoi.
C'était faux, bien entendu.
La nuit était tombée depuis longtemps, l'été était avancé et la chaleur des studios n'aidait en rien. Devant les ordinateurs et les téléphones constamment allumés, tout était étouffant.
Aucun mot ne sortait. Juste le vide, ce trou béant et affamé qui dévorait la moindre pensée et la moindre émotion. Ça aurait été facile de craquer, il le savait. Ouvrir une porte, rencontrer la seule personne au monde capable de combler le vide de sa poitrine. C'était un tout : une caresse, une odeur, un mot. Son esprit autant que son corps en crevait d'envie, mais il fallait travailler. Travailler encore et encore, car au fond, c'était ça qui le maintenait en vie.
Et c'était aussi sa malédiction.
Car grâce à son travail il l'avait rencontré. A cause de son travail il devait s'en tenir éloigné.
Ils en avaient déjà parlé, tous les deux, tous les huit. Tout le monde savait, tout le monde en avait conscience depuis des années, mais ils savaient aussi que se laisser aller pouvait mettre en péril leur réussite à tous. Alors pour le bien-être commun, ils avaient juré de ne jamais trop s'approcher.
Quelle erreur.
C'était trop dur de lutter, quand l'anxiété rongeait son ventre et qu'il doutait de tout. Ce n'était pas les mots de ses amis les plus proches qui réussissaient à lui faire tenir la tête hors de l'eau. Non, c'était le regard perçant et doux qu'on posait sur lui qui l'apaisait. Il aimait ne rien dire et être compris. Mais beaucoup ne saisissait pas cette subtilité. Trop de questions, trop de regards en coin inquiets. L'anxiété grandissait encore et encore, jusqu'à ce qu'il ne soit à côté de lui. Sans un mot, il épongeait tout, apaisait ses craintes et soulageait son esprit embrumé de terreurs.
Il fallait qu'il sorte de là.
Tout s'était déroulé comme d'habitude, mais le jeune homme se leva sans un mot pour enfiler une casquette sur sa tête. Ses deux compères présents l'observèrent faire d'un œil étonné.
« Tu rentres déjà Jisung ? » demanda l'aîné du groupe en écartant le casque qui ornait ses oreilles pour lancer la conversation.
« Il est déjà 4h. » répondit il en jetant un dernier coup d'œil à son téléphone avant d'en éteindre l'écran. « Je rentre, je suis fatigué. »
A peine conscient de la surprise que ses collègues de travail eurent en apprenant l'heure, Jisung leur fit un dernier signe de la main avant de quitter le studio.
Il n'était pas rare pour eux de travailler jusqu'à des heures innommables. Depuis la séparation des dortoirs, la moitié des membres du groupe pouvait aisément profiter du calme pendant que les autres travaillaient jusqu'au bout de la nuit. C'était leur façon de travailler. A huit, il fallait trouver des compromis et s'arranger.
En plein été, la chaleur ne baissait pas d'une once la nuit. Les rues de Séoul étaient vides. Feignant, il décida de faire appeler un taxi pour donner l'adresse des maisons mitoyennes qu'il occupait avec les autres et rentra chez lui sans croiser d'autre personne que son chauffeur.
L'angoisse remontait désormais de son ventre jusqu'à son torse. Une sensation familière et dérangeante. Au fil des années il s'en était fait une amie. Ce genre d'amie qui n'a aucune gêne, qui s'invite quand elle veut, où elle veut, pourvu qu'elle puisse trouver sa place et consumer notre précieux temps. Elle est toujours là, à chuchoter à l'oreille comme quoi nos craintes sont fondées, qu'il faut vivre avec, que c'est mentir que dire que de meilleurs jours arriveront. Cette amie toxique et vénéneuse qui refuse qu'on soit heureux tant qu'elle est là et qui s'obstine à rester cachée dans l'ombre, attendant le moment propice pour s'annoncer et démonter brique par brique le réconfort qu'on s'était construit.
Jisung détestait cette amie.
Il aurait dû envoyer un message, pour vérifier qu'il était réveillé. Mais il était encore très tôt. Même s'il était matinal, peut être dormait il encore. L'anxiété lui chuchotait qu'il ne fallait pas le déranger, qu'il fallait rentrer chez soi et ne gêner personne. Après tout, qui aimait être réveillé par une masse pétrie d'angoisse comme l'était Jisung à l'heure actuelle ? Il devait juste se taire, s'enfouir dans ses draps et ne penser à rien.
A rien du tout.
Lorsque le taxi le déposa devant les deux maisons collées, Jisung laissa son regard naviguer entre les deux. A gauche, sa chambre mal rangée, son bureau noyé de notes et de partitions, son écran d'ordinateur en veille, l'odeur de renfermé et la solitude. A droite... Tout. La chaleur d'une présence, le réconfort d'une chambre ténébreuse, la délicatesse d'une couverture sur ses épaules.
Avant de pouvoir y réfléchir et se raisonner, le jeune homme emboîta le pas vers la maison de droite. Il prit son second trousseau de clefs dans sa poche avant de pouvoir ouvrir délicatement la porte d'entrée pour ne faire aucun bruit et ne réveiller aucun des occupants de la maison.
Le silence était pesant. Comme il l'avait imaginé, tout le monde dormait depuis longtemps. Peut être était il encore temps de faire demi-tour ? Il pouvait sortir de la maison et aller dans sa chambre, il n'y aurait que son anxiété pour lui dire qu'il avait bien fait et qu'il ne devait pas gêner les autres de sa présence. Sans se donner le temps de réfléchir davantage, Jisung ôta ses chaussures et avança donc à pas de loup jusqu'à la chambre qui l'intéressait.
Dans les ténèbres, il se guidait à la lumière de son téléphone sans aucune peine. Ce chemin, il l'avait déjà emprunté des dizaines et des dizaines de fois. Contourner la cuisine, monter les escaliers jusqu'à l'étage, ignorer la première chambre pour se diriger vers la seconde à côté de la salle de bain. Il était encore temps de faire demi-tour, chuchotait alors la petite voix dans sa tête. S'il faisait peu de bruit en descendant, personne n'allait se rendre compte qu'il était venu là cette nuit.
La clenche de la porte céda dès qu'il appuya dessus. A l'instant même, une douce odeur de propre vint envahir ses poumons, apaisant en un instant la rogne de son anxiété qui continuait de grogner dans son ventre. Un souffle tremblant passa ses lèvres au même instant où il ferma la porte de la chambre derrière lui.
A la lumière du téléphone, il voyait quelques détails de la pièce. Des vêtements propres déjà prêts pour le petit matin, des volets entrouverts pour laisser passer un filet d'air, un carton dans lequel se trouvaient des photos pêle-mêle de trois chats prêtes à être accrochées au tableau de liège vierge sur le mur à côté de la porte... Tout ceci était si familier que Jisung sentit ses lèvres trembler. Il en avait besoin, il fallait qu'il soit ici, son corps réclamait jusqu'à sa présence ici.
Jisung éteignit alors la lampe de son téléphone pour ne pas déranger le garçon endormi dans le lit à quelques mètres de lui. Sa respiration était lente et profonde, probablement était il plongé dans un sommeil sans peine ni cauchemar. Le jeune homme laissa le temps à ses yeux de s'habituer à la pénombre de la pièce avant de se déshabiller pour ne rester qu'en sous-vêtement. A travers les volets entrouverts, l'aube pointait déjà.
Grâce à elle, il se dirigea jusqu'au lit pour le contourner et s'asseoir dessus le plus délicatement possible. C'était la dernière chose qu'il désirait au monde : réveillé l'homme à côté de lui, le seul capable d'apaiser ses craintes et son mal-être. Il méritait de dormir autant qu'il en avait besoin, voir même plus encore. Alors, Jisung s'allongea sur le côté, en faisant le moins de geste possible, le moins de bruit possible, sans quitter des yeux la seule personne de ce monde à le comprendre.
Les traits fins, la bouche en une moue boudeuse, le nez droit et les cheveux châtains qui caressaient son front, le garçon était la délicatesse incarnée. Parfois froid, parfois inexpressif, Jisung savait que c'était tout l'inverse. Il n'était que passion, douceur et attention. S'il parlait peu, il connaissait tout sur tout le monde. Jisung savait qu'il pouvait s'asseoir à côté de lui et rester sans rien dire, jamais il ne serait poussé à parler s'il ne le voulait pas. Mais le jeune homme restait à ses côtés, effaçait ses angoisses comme un chiffon balayait la craie sur un tableau noir. Jisung avait conscience que ce n'était pas une solution définitive, que la poussière blanche restait toujours à salir son ardoise, mais ça lui convenait pour le moment.
Il voulait le toucher. Il voulait lever sa main et balayer les cheveux de son front, caresser du bout des doigts la courbe de son épaule, frôler ce torse pour y sentir le cœur battre. Des frissons parcouraient son corps à l'idée de pouvoir toucher cette perfection de ses propres mains. Mais il était intouchable. Ils n'avaient pas le droit. C'était pour le bien de tous, pour le bien du groupe. Alors, Jisung acceptait de ravaler les larmes qui perlaient au coin de ses yeux, broyé par la vacuité de ses sentiments. Ils n'étaient rien et ne seraient jamais rien, car il fallait les réprimer.
Rien.
« Sungie ? »
Sursautant, Jisung finit par relever les yeux vers le garçon à ses côtés. Il était réveillé, les yeux bouffis de sommeil et l'air hagard, mais son regard était rivé dans le sien. Léchant maladroitement ses lèvres, le garçon observa autour de lui pour essayer de trouver l'heure sur son réveil digital.
Aussitôt, la culpabilité rejoignit l'anxiété dans son ventre. Il l'avait dérangé, c'était certain. Il fallait être un idiot pour ne pas s'en rendre compte. Si ses angoisses le dévoraient au point de ne pas dormir, ce n'était pas une raison que d'aller déranger quelqu'un d'autre pour ça. Lorsque les yeux bruns tombèrent de nouveau sur lui, l'air endormi du garçon insuffla la nervosité dans le cœur de Jisung.
« Minho, pardon. » murmura t-il sans pouvoir s'en empêcher plus longtemps. « Je n'aurais pas dû, je... »
« Ccchut. » répondit alors Minho en esquissant à peine un sourire. « Rapproche toi si tu veux. »
Les chambres n'étaient pas assez grandes pour avoir de vrais lits doubles. Alors, chacun avait un très grand lit une place, et Minho ne faisait pas exception. Si Jisung avait déjà l'impression d'envahir l'air personnel du garçon à ses côtés, ce fut pire lorsque celui ci tendit la main pour attraper la sienne et ainsi le forcer à se rapprocher.
Trop d'émotion parcourait le corps de Jisung. La main entrecroisée à la sienne ne s'en alla pas, et la seconde se glissa le long de sa hanche pour l'approcher encore de lui. C'était tout ce qu'il voulait, il crevait d'envie d'en avoir plus et d'oublier. Oublier l'angoisse, oublier l'anxiété, oublier sa page blanche qui ne narguait au studio. Il voulait rêver, redevenir l'atout maître de son groupe, être la clef aux multi-talents. Il n'en pouvait plus que cette amie perfide continue encore et encore de chuchoter à son oreille qu'il ne ferait jamais assez bien pour son groupe, pour ses fans. Il voulait que ça s'arrête. Il voulait que Minho prenne une massue pour briser le tableau noir de ses pensées au lieu d'effacer autant qu'il le pouvait ses doutes.
Malgré la chaleur ambiante, il était en manque. Il voulait sentir les mains de Minho sur lui, il voulait sentir son regard dans le sien. C'était une drogue, un désespoir, c'était son désir le plus sincère. Il ne pouvait plus continuer sans lui. Si au début c'était supportable, ce n'était désormais plus possible. Il fallait que Minho l'aide, il voulait que son aîné remplisse le vide de sa poitrine, il voulait qu'il prenne toute la place et lui fasse oublier tout.
Tout.
La fatigue se dissipait dans les yeux de Minho. Ces derniers étaient plongés dans les siens, encore brillant des larmes qu'il avait faillit laisser échapper. Jisung voulait encore et encore. Il était un gouffre, une bouche béante prête à avaler le moindre gramme d'affection qu'on lui donnait. C'était dévorant. Sa nuque était gelée, ses doigts tremblaient. Il voulait poser des mots dessus. Il voulait dire jusqu'à quel point il avait besoin de lui. Rongé par ses sentiments, Jisung était prêt à tout foutre en l'air. Au diable la carrière, au diable sa réputation. Si ça pouvait lui permettre de se blottir dans les bras de Minho, il était capable de jeter ses rêves au fond d'une décharge pour un simple baiser, une simple caresse.
« Sungie, tu n'as pas dormi ? » chuchota Minho comme s'il s'agissait de mots interdits. Incapable de répondre, Jisung se contenta de hocher la tête. Il n'avait pas dormi, et il en était incapable. Rien au monde ne pouvait remplacer la torture qui engourdissait sa poitrine.
Rien.
Sentir la main de Minho remonter le long de sa hanche, caresser tout son bras avant de se loger contre sa joue fit de nouveau monter les larmes dans les yeux du jeune homme. Tout était là, à portée de main. La peau de son aîné, ses yeux tendres, son air délicat. Il n'avait qu'à s'avancer pour tout saisir, car il savait que Minho l'aurait laissé faire. Ils le voulaient tous les deux, mais pour le bien de tous ils ne devaient pas. C'était dangereux, Minho était son ancre, sa réalité, il était déjà consumé par cette sensation qui broyait ses côtes. La page blanche du studio l'obsédait, car tout ce qu'il voulait c'était écrire des histoires d'amour impossibles, des déclarations enflammées, des poèmes où il voulait juste promettre d'attendre car il ne pouvait aimer personne d'autre.
Et ça, Minho le lisait dans ses yeux, il lisait tout. Car il le connaissait, le comprenait. Et il l'aimait aussi.
Jusqu'ici, tout s'était déroulé comme d'habitude. Et pourtant...
Rien de plus naturel lorsque Minho ferma les yeux et s'approcha de lui. Le poids massif dans la poitrine de Jisung semblait s'enfuir à la seconde même où il se rendit compte qu'il fermait les yeux à son tour pour s'approcher aussi de son aîné. Sa main serra fort celle qui était dans la sienne, entrecroisant doigt après doigt pour le rapprocher de lui. Un souffle passa sur ses lèvres entrouvertes et Jisung sentit sa tête tourner lorsqu'il sentit enfin ce baiser tant désiré. Depuis des mois, depuis des années, il en rêvait jour après jour, heure après heure. Pas d'explosion ni de feu d'artifice dans les yeux, juste la chaleur des lèvres de Minho contre les siennes, sa main brûlante posée dans sa nuque, et le frisson foudroyant qui descendait le long de son dos.
Tout.
Il aurait tout sacrifié pour sentir ça une fois dans sa vie, et Minho le lui offrait sans hésitation. Ses lèvres tremblaient contre les siennes, alors que la poigne de son aîné se raffermissait sur sa nuque. Jisung pencha la tête sur le côté, cherchait à approfondir le baiser car il voulait plus. Encore plus.
Des années après s'être tenu la main pour la première fois, pour se rassurer et se donner de la force, des années après s'être rendu compte que rien d'autre n'avait plus de valeur à leurs yeux, ils se permettaient enfin un écart. Un tout petit écart de rien du tout. Ce n'était qu'un simple baiser après tout, ce n'était rien n'est ce pas ?
Tout et rien à la fois.
Car il y avait tant d'amour sur ces lèvres que Jisung voulait qu'elles restent contre les siennes toute sa vie. Elles faisaient fuir sa crainte, elles l'enveloppaient dans une douce chaleur, elles étaient son phare dans les ténèbres de ses angoisses. Minho était son tout, et il ne voulait plus s'en passer, c'était trop dur.
Il comprenait pourquoi ils avaient tenu si longtemps sans oser franchir le pas. Car maintenant que la barrière était dépassée, il en voulait plus.
Jisung voulait les mains de Minho sur son corps, il voulait l'entendre murmurer qu'il ne le laisserait jamais seul, il voulait s'abandonner à lui, il voulait lui appartenir à lui et à personne d'autre. Rien d'autre ne pouvait remplacer ça, il sentait de nouveau les larmes monter dans ses yeux lorsque le bras puissant de son aîné enserra sa taille pour l'attirer à lui sans hésitation. Consumé par l'envie d'en avoir plus, toujours encore et encore, il se rendait à peine compte que ses propres mains glissèrent le long des épaules de Minho pour s'agripper à lui comme s'il en avait besoin pour vivre.
Étouffant une plainte entre ses lèvres, Minho se rua dessus pour approfondir le baiser. Jisung se sentit rougir et laissa alors sa langue s'enrouler contre celle de son amour. C'était si intime que ses mains tremblaient. Le feu envahissait sa poitrine et ses joues, au même rythme que son aîné laissa échapper un soupir d'aise en sentant lui aussi un baiser si longtemps désiré.
Dans la moiteur de l'aube d'été, ils pressèrent leurs corps l'un contre l'autre. Leurs peaux étaient couvertes de frissons, leurs têtes tournaient car après tant d'années de privation, ils s'abandonnaient enfin. Rien d'autre n'avait d'importance.
Rien.
Pour Jisung, c'était comme trouver une oasis au milieu d'un désert. C'était sa source de vie et son coin de paradis. Tout en dehors de Minho était hostile. L'anxiété l'assaillait jour après jour, sauf si Minho le protégeait. Rien que sa présence l'enveloppait comme une chape protectrice. Il se sentait entier et serein avec lui. Embrasser cet homme le rendait fou. Il aurait été capable de tout briser pour lui, pour sentir ses lèvres trembler contre les siennes.
Lorsque ses mains se glissèrent dans les cheveux de Minho pour le garder contre lui, ce dernier grogna à peine et le fit rouler sur son dos pour venir au dessus de lui. Jisung sentait le sang battre dans ses tempes. C'était tout, tout, tout.
Tout.
Il en voulait toujours plus et ne jamais s'arrêter. Que ces mains attrapent ses cuisses, que ces lèvres se scellent contre les siennes, que leurs cœurs battent à l'unisson.
« Je t'en supplie... » murmura t-il lorsque les lèvres de Minho quittèrent les siennes pour embrasser son cou où perlait de la sueur. « Je veux pas que ça s'arrête... »
Minho se figea au dessus de lui. Ses grands yeux bruns se levèrent alors vers lui, chargés d'amour et de désir. Les angoisses étaient loin, elles étaient broyées par l'adoration que son aîné lui portait. Rien ne pouvait y résister, rien ne pouvait lutter face à cet amour. A cette seconde, Jisung aurait pu écrire des centaines de chansons d'amour, des milliers de vers où il pourrait crier à quel point céder à la tentation le sauvait du gouffre de ses émotions. Il voulait chanter à tue tête des paroles louant la délicatesse de Minho, la puissance de ses mains contre sa chair, et l'envie d'éternité avec lui. Il aurait noirci des pages entières pour lui.
« Qu'est ce que tu veux Sung ? » chuchota Minho sur ses lèvres en l'embrassant tendrement encore une fois, une délicieuse fois où Jisung ferma les yeux pour savourer la moindre de ses courbes.
Jisung voulait le monde. Il voulait aimer et être aimé. Il voulait parcourir la planète avec ses frères, chanter pour des fans en folie, savourer les meilleurs plats du monde, regarder les pires films, rire aux éclats devant des animaux, pleurer lorsqu'il se sentait faible. Mais il ne voulait pas être seul. Il voulait traverser tout avec Minho. Il était hors de question d'endurer la vie sans lui.
« Toi. » répondit il en caressant du pouce la pommette haute de Minho avec tendresse. « C'est toi tout entier que je veux, et tout le reste. »
Le sourire de son aîné fit fondre les derniers doutes de Jisung. Plus de marques de craie blanche sur l'ardoise de ses doutes, juste un sourire éclatant et des yeux noyés d'amour. C'était peut être dangereux, mais ils n'en pouvaient plus et ils le savaient. Quand Minho se pencha pour l'embrasser de nouveau, laissant ses doigts caresser délicatement son ventre, Jisung se sentit se tordre à la caresse. C'était tout ce qu'il voulait. Les lèvres de Minho caressèrent sa joue tendrement, avant d'embrasser son oreille avec la même affection que le reste de son visage. Le jeune homme était persuadé de rêver, jusqu'à ce que le murmure de son aîné se sonne comme une promesse au plus profond de son corps :
« Alors je te donnerais tout. »
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