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Spooky (and Sexy) Night (Minsung, TW mature)

Style : (Léger) Horreur, UA non idoles, Explicite (vraiment, TRÈS EXPLICITE), Romance

Pairing : Minsung

9 749 mots

Pour : Fêter Halloween !!

Résumé :

Jisung se sentait bien seul dans son appartement ce soir-là... Mais des bruits étranges l'effrayaient plus que de raison. Son petit ami n'était même pas là pour le calmer. Où était Minho ??

(TW : Tout se qui se passe dans cette fiction est absolument CONSENSUEL, de A à Z. Il s'agit de loin de ma fiction la plus explicite, c'est dire, donc s'il vous plaît : soyez prudent. Si vous êtes jeune je vous déconseille de lire cet OS, prenez soin de vous!)


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Il faisait nuit noir depuis quelques heures désormais. Dans les entrailles de son appartement, Jisung avait prit son temps ce soir. Il avait prit un repas léger devant un animé qu'il affectionnait tout particulièrement avant de plonger dans un délicieux bain de mousse parfumé à la lavande. Avec lenteur et attention, il avait frictionné sa peau, gommé son grain pour qu'elle soit plus lisse que celle d'un nouveau né. Se contemplant avec attention dans son miroir, il avait crémé son corps dans les moindres recoins, s'était pouponné en séchant ses cheveux et en laissant quelques mèches rebelles onduler le long de ses tempes.

Jisung était un jeune homme affairé. Il avait de longues journées de travail et rentrer le soir chez lui était toujours une bénédiction. Heureusement, son compagnon était l'être le plus aimant de la Terre, si ce n'était de l'Univers tout entier. Malgré ses airs bourrus, il l'aimait plus que tout et Jisung en avait bien conscience. Mais ce soir, il ne pouvait pas rentrer et devait travailler dur pour revenir au petit matin. Le jeune homme avait donc décidé de lui faire plaisir en espérant être le plus adorable et désirable au réveil.

Ce fut ainsi que Jisung jeta son dévolu sur un des pyjamas de son compagnon, ceux de satin bordeaux qu'il affectionnait tant. Sans mettre de sous-vêtement, il savoura la caresse du short sur son intimité et le long de ses cuisses, avant d'enfiler le peignoir assorti pour le laisser généreusement ouvert sur le devant. Jisung se trouvait parfait dans le miroir, sa peau était immaculée et il sentait terriblement bon.

Le jeune homme prit donc le temps d'éteindre la lumière de sa salle de bain avant de passer dans le couloir communiquant entre les pièces. Avec son compagnon, ils avaient réussi à obtenir un appartement assez spacieux pour eux et qui lui permettait d'avoir son propre bureau pour travailler. Un miracle en soit, lorsqu'on connaissait l'immobilier à Séoul. Ils l'avaient aménagé tous les deux au fil des mois pour en faire le nid douillet pour deux tourtereaux.

Pourtant, Jisung se sentit sursauter en entendant un craquement sur le parquet du salon. A moitié nu, vulnérable, le jeune homme sentit une légère pointe d'angoisse venir s'immiscer dans son ventre. Le parquet ne craquait jamais : il était quasiment neuf. Plongé ainsi dans les ténèbres, Jisung sentit sa gorge se serrer doucement, il n'y avait aucune raison de s'inquiéter, mais à peine deviner les contours des meubles dans l'encadrement de la porte avait un côté terrifiant. Le silence était pesant dans l'appartement. Hormis le grondement du réfrigérateur dans la cuisine et les voitures dans la rue, il n'entendait rien. Jisung tendit pourtant l'oreille quelques secondes. Rien.

« Soonie... ? » lança t-il d'une voix mal assurée. « Tu es là chaton ? »

Depuis quelques semaines, ils avaient adopté un chat roux répondant au nom de Soonie. Il était plutôt sage et bien élevé par sa mère, mais étant encore jeune il faisait pas mal de bêtises. Jisung hésita quelques secondes à céder à l'anxiété pour allumer la lumière du salon avant de se retenir. Il n'était plus un adolescent, ce n'était rien du tout. Un appartement, aussi neuf et rénové était-il, vivait et pouvait laisser le bois craquer. Le jeune homme décida de tourner le dos au salon sans plus de cérémonie pour se rendre dans la chambre.

Ç'aurait été ridicule de dire qu'il était soulagé d'allumer la lumière, pourtant c'était le cas. Jisung découvrit sa chambre, décorée avec goût par son compagnon de A à Z. Que ça soit la tête de lit, la bibliothèque si bien harmonisée, la couleur crème des murs, le jaune pâle des rideaux ou encore la guitare d'un magnifique ébène, tout hurlait à quel point ils étaient heureux et en harmonie au sein de ces quatre murs qu'étaient leur chambre. Jisung se sentit apaisé de nouveau devant cette vision parfaite. Il y avait même Soonie roulé en boule dans son hamac accroché à la fenêtre.

Jisung ne savait pas s'il devait être rassuré ou non de savoir que son chat était depuis le début dans la chambre et non pas à faire des bêtises dans le salon. Plutôt que se poser trop de question, il s'approcha du chaton, qui ouvrit un œil paresseux vers lui avant de se rouler sur le dos. Jisung retint un sourire avant de se tourner vers son lit.

C'était leur pièce maîtresse, là où ils partageaient les moments les plus intimes, les plus intenses et aussi les plus précieux. Il n'était pas difficile pour Jisung de dire à qui voulait bien l'entendre que lui et son compagnon était si compatibles à tous les niveaux. Le sexe avec lui était paradisiaque, ses baisers étaient des miracles à eux seuls et le jeune homme adorait se sentir petit dans les bras de son amant comme le tenir étroitement dans les siens pour qu'ils s'endorment tous les deux ainsi. Rien qu'en y pensant, la peau de Jisung se couvrit de frissons. Il avait vraiment hâte de retrouver son compagnon le lendemain matin.

Sans plus attendre, il se glissa dans le lit. Les draps étaient propres et frais, changés de la veille. Jisung savoura le frottement sur sa peau nue, que ça soit le satin de son pyjama ou de ce halo de fraîcheur autour de lui, il n'y avait rien de mieux. Sur sa table de chevet se trouvait un livre qu'il feuilletait en ce moment, son étui à lunettes ainsi que son téléphone portable. Il décida d'ouvrir la messagerie de celui-ci pour vérifier ses messages et fut nullement surpris d'y voir un petit quelque chose de son petit-ami.

이민호 [22:45]

J'espère que tu vas bientôt te coucher, tu dois dormir pour moi aussi mon Trésor.

Jisung se sentait comme un adolescent énamouré en lisant le message. C'était peut-être bête mais il adorait ces petites conversations avec son compagnon. Ce dernier était toujours si attentionné, si tendre... Le jeune homme s'installa confortablement dans ses oreillers, désespérant de sentir la place vide à côté de lui. Ce n'était que le temps d'une nuit, mais c'était déjà trop.

한지성 [22:58]

Promis ! Sois courageux, demain ça sera repos !

Le jeune homme aurait pu facilement rester des heures éveillés à regarder des documentaires ou des séries jusqu'à ce que son compagnon ne rentre à la maison. Mais il devait se reposer et être prêt pour son petit ami le lendemain matin. Aussi Jisung tâcha d'être raisonnable. Il s'installa confortablement dans sa couette, entrebâillant son peignoir de satin pour ne pas avoir trop chaud et retira ses lunettes avant d'éteindre la lumière.

De nouveau plongé dans les ténèbres, Jisung apprécia s'enfoncer dans les oreillers sentant bon la lessive et le propre. Après un soupir d'aise, il prit le temps de replier ses orteils lentement, glisser ses bras par dessus la couette et se tourna sur le côté pour faire dos à la porte de la chambre.

Tout était parfait. Il allait pouvoir s'endormir tranquillement et reprendre des forces. Son petit-ami devait revenir vers 5h maximum, il serait largement assez reposé pour se lever et lui préparer un déjeuner digne de ce nom. Il n'était pas spécialement bon en cuisine, mais son compagnon lui avait appris à faire les meilleurs pancakes de toute la péninsule coréenne et Jisung avait confiance en lui sur ce domaine. Restait-il du miel ? Normalement oui, il en avait reprit le mois dernier. C'était parfait pour accompagner les pancakes et pourquoi pas un bon thé aux agrumes ? Le soleil ne serait pas levé, si son petit-ami n'était pas trop épuisé, peut-être pourraient-ils regarder ensemble le lever du soleil avant de retourner au lit pour se câliner, se réchauffer...

Une nouvelle latte du salon craqua sèchement.

Aussitôt, les sens de Jisung se mirent en alerte. Ce n'était définitivement pas Soonie, qui était bien installé dans son hamac contre la fenêtre. C'était probablement le simple fruit de son imagination. Avec son compagnon, ils avaient tellement l'habitude l'un de l'autre qu'un simple bruit dans une autre pièce n'était habituellement rien. Mais là, avec la solitude, Jisung avait l'impression de se faire des films... Ce n'était rien.

Un nouveau craquement se fit entendre, et cette fois-ci le bruit était plus proche.

La gorge de plus en plus serrée, Jisung avait les yeux grands ouverts dans son lit. Il n'était pas stupide, sa porte d'appartement était fermée, c'était le dernier jour du mois d'octobre et donc aucune fenêtre n'était ouverte à cause du froid et de la pluie. Ce n'était que dans sa tête. Le jeune homme sentit l'angoisse monter dans son ventre. Ce n'était rien. Rien du tout. Il suffisait de fermer les yeux et le lendemain, son petit-ami serait là avec son grand sourire et sa douce voix, il murmurait un tendre « Sungie » dans le creux de son oreille avant de...

Lorsque le troisième craquement résonna, Jisung sentit une larme pointer dans un de ses yeux.

Il y avait quelqu'un dans l'appartement.

Tétanisé dans son lit, il ne savait pas quoi faire. Il ne devait pas bouger, si c'était un simple cambrioleur, il allait probablement farfouiller dans le salon pour prendre tablette, ordinateur portable, peut-être les quelques bijoux qui traînaient sur la table de la salle à manger... Si c'était autre chose... Jisung se voulait minuscule, et essayait de se sentir minuscule dans son lit. Il replia aussi lentement que possible ses jambes contre son torse. Il fallait qu'il se protège. Son petit-ami connaissait quelques sports de combat, il n'aurait jamais hésité à bondir du lit pour maîtriser qui que ce soit. Son téléphone était trop loin, dès qu'il allait tendre le bras on risquait de le voir...

Un quatrième craquement et Jisung se rendit compte que le bruit était étouffé par le petit tapis qui se trouvait dans le couloir d'accès. C'était juste à sa porte.

Le jeune homme se mit à mordre ses lèvres. Il ne voulait pas crier, il devait faire semblant de dormir. Bien que la crainte envahissait son ventre comme un serpent glacial, il sentait l'adrénaline monter en flèche. Sa respiration aurait été saccadée s'il ne se retenait pas d'inspirer trop fort. S'il bougeait c'était fini. Et si on venait l'enlever ? Non il n'était pas spécialement célèbre. Et il n'avait pas vraiment d'argent. Hormis son compagnon, il n'avait aucune famille en Corée, ils vivaient tous à l'étranger. Non si c'était vraiment un cambrioleur...

Cinquième craquement, la latte à l'entrée de la chambre fléchissait sous le poids de quelqu'un.

Et si jamais il criait ? Est-ce que ses voisins auraient le temps de venir ? C'était un couple de jeunes, comme lui et son petit-ami, peut-être qu'ils s'inquiéteraient ? Ce n'était pas impossible. Les murs n'étaient pas si épais et le moindre bruit un peu fort pouvait se faire entendre. Jisung sentait son cœur battre bien trop rapidement pour son propre bien. Son instinct prit le dessus et il osa tourner lentement sa tête pour essayer de voir quelque chose.

Dans les ténèbres de la chambre, il n'y avait que le voyant de veille du chargeur de portable encore branché qui diffusait un peu de lumière. Jisung essayait de se calmer le plus possible lorsqu'il se rendit compte qu'en effet, une masse se déplaçait au bout de son lit. C'était une personne. Quelqu'un était au bout de son lit et avançait sur la pointe des pieds pour ne pas se faire entendre. Un souffle tremblant s'échappa de ses lèvres. Ses muscles étaient si crispés qu'il ne s'était pas rendu compte qu'il serrait le peignoir en satin de toutes ses forces dans ses poings.

La forme s'arrêta de bouger dans un sixième grincement et Jisung retint son souffle pour tendre l'oreille. Une respiration lourde, le froissement d'un vêtement. Bientôt l'odeur changea tout autour de lui. Le parfum de lavande laissa place à une odeur de cuir. Pétrifié, le jeune homme regardait cette silhouette et le cri qu'il voulait faire sortir restait tout simplement coincé dans sa gorge.

Aucun bruit, hormis cette respiration se faisait entendre. Quelques voitures passaient au loin, les voisins semblaient déjà endormis... S'il hurlait, il pouvait se faire entendre, mais il n'y arrivait simplement pas. C'était bloqué.

« Quelle jolie petite poupée. »

La voix était suave, caressante et aussi terriblement froide. Les poings de Jisung se mirent à trembler sans aucun contrôle. C'était un homme, de son âge vu le timbre de voix, et le jeune homme était à deux doigts de s'uriner dessus tant il était effrayé. Un couinement s'échappa de ses lèvres, trahissant son éveil et surtout sa présence. Mais l'inconnu le savait déjà.

« Oh. » murmura t-il en retenant un rire. « Tu veux jouer avec moi ce soir ? »

Il n'avait rien, hormis son téléphone à quelques centimètres de lui. Jisung pouvait l'attraper, il pouvait toujours le lancer au visage de l'intrus. Ses instincts parlèrent pour lui, car avant de pouvoir réfléchir il se roula en boule et avança sa main pour tâtonner et appuyer sur l'interrupteur à côté de la tête de lit.

La lumière inonda aussitôt la pièce, dans une agréable teinte jaune, mais dévoila aussi l'intrus. Un jappement resta coincé dans la gorge de Jisung. Devant lui, l'homme était habillé d'un blouson de cuir noir, d'un jean foncé. Ses mains étaient couvertes de gants sombres et le pire restait encore sa tête. Un masque effroyable, à la peau terne et aux yeux à peine visibles derrière des verres teintés le dévisageaient.

Jisung aurait dû crier. Il aurait vraiment dû prendre son téléphone pour le balancer dans le visage de ce type et tenter de s'enfuir pour prévenir ses voisins.

A la place, toute la peur fut muée en un autre sentiment. Un sentiment bien différent. De l'amusement.

Incapable de se retenir, le jeune homme repoussa sa couette pour dévoiler ses jambes nues et posa délicatement ses mains sur ses genoux.

« Oh ! Oh non ! » lança t-il avec un air scandalisé. « Oh mon dieu, qui êtes-vous ? »

Jisung appuyait sur toutes les syllabes, faisant glisser ses jambes l'une contre l'autre lentement et prenant un air effarouché. Il se paya même le luxe de dévoiler une de ses épaules d'un air ingénu, purement provocateur.

« Oulalah, aidez-moi s'il vous plaît ! » reprit-il d'un air ironique en faisant un signe de la main, comme s'il allait s'évanouir.

L'ambiance se brisa en une seconde. Pile lorsqu'il entendit le soupir de l'homme en face de lui, Jisung dû se retenir d'éclater de rire.

Car devant lui, ce fut son petit-ami qui enleva le masque d'Halloween à l'effigie de Michael Myers, dévoilant le beau et agréable visage qui se cachait en dessous. Les joues rouges et l'air dépité, il balança le masque avant de poser ses mains sur ses hanches d'un air désapprobateur.

« Sungie !! C'est toi qui voulait faire du roleplay !! » lança t-il en levant les yeux au ciel d'un air dépité.

« Oh Minho, chéri je suis désolé !! » répondit Jisung en éclatant de rire en voyant la tête absolument désabusée de son compagnon. « Non je suis désolé, vraiment tu étais super intimidant mais je sais pas, je crois que c'est mon inconscient qui a fait ça. »

Bien entendu que tout était prévu. Même si Jisung était très satisfait de sa vie sexuelle avec Minho, son amant, son amour, l'étoile de sa vie et son aîné préféré de la Terre entière, il avait toujours été attiré par des concepts plus en décalage avec les relations conventionnelles. Il adorait explorer plusieurs domaines inconnus, avec son compagnon il était en totale confiance. Jamais Minho ne se serait permit de se moquer de lui. Il voulait profiter de la nuit d'Halloween pour tenter quelque chose d'un peu horrifique. Si au début il s'était prit au jeu et que la peur l'avait vraiment submergé, il avait rapidement reconnu l'odeur et la carrure de son petit-ami devant lui. A partir de là, impossible de garder son sérieux et de rester de marbre.

Son compagnon était tout sauf une brute. Il était toujours tendre et attentionné, même s'il savait se montrer dominateur ou plus à l'écoute. Alors l'imaginer en intrus pour venir le blesser ou profiter de lui... C'était absolument ridicule.

« Vraiment, pardon mon Amour, tu étais vraiment effrayant tu sais ! » s'exclama t-il avant de s'approcher du bord du lit pour rejoindre son petit-ami qui semblait embarrassé au plus haut point.

« C'était ridicule tu veux dire. » répondit Minho en soupirant, laissant son si beau visage en proie à de la honte et de l'exaspération. Il daigna pourtant baisser les yeux vers son compagnon lorsque celui-ci se mit à genoux sur le lit pour se mettre à la hauteur et venir l'enlacer par la taille. Jisung frissonna en sentant le cuir de la veste contre sa peau nue.

« Pas du tout, tu étais très intimidant. Mais je te connais bien c'est tout, je ne voyais que mon beau et terriblement sexy petit copain devant moi, même avec un masque effrayant... »

Jisung souriait à son compagnon, il n'avait pas voulu le vexer surtout que c'était lui-même à l'origine de l'idée et que Minho avait été assez conciliant pour accepter de jouer le jeu. Il avait reconnu son odeur et son allure, impossible de faire abstraction du reste pour continuer ce petit jeu plus longtemps. Son petit ami soupira avant de se tourner vers lui avec un léger sourire. Minho était incapable de faire la tête bien longtemps, pour sa plus grande joie.

« Je vois qu'en tout cas tu ne t'es pas gêné pour prendre un de mes pyjamas ce soir... » reprit l'aîné du couple, un sourire planté sur ses lèvres. « J'aime te voir porter mes vêtements. »

« Ce n'est que ceux dans lesquels tu dors. » répondit Jisung, amusé par la réaction de son petit ami. Néanmoins, son sourire se figea en observant le regard sombre de Minho. Rien qu'à cette vision, il sentit sa gorge se contracter.

« Peut-être devrais-je te faire sortir dans cette tenue ? » continua alors son compagnon, les yeux désespérément sombres et possessifs. « T'exposer aux yeux de tous, avec la gorge recouverte de morsures et pourquoi pas une jolie laisse autour de ton cou ? »

De nouveau, le changement d'ambiance se fit brusquement. Jisung sentit son souffle se couper, pas de crainte ou de peur cette fois-ci, mais d'envie. S'imaginer avec un collier autour de son cou délicat, pressé contre sa pomme d'Adam en forme de cœur... Juste assez pour lui donner le tournis mais pas assez pour l'étrangler... Le jeune homme se mordit les lèvres d'appréhension. Et ce fut sa première erreur de la soirée.

« Oh. » reprit Minho, sans quitter son air amusé. « C'est ça qui te plaît, Princesse ? »

Au surnom, Jisung se sentit rougir jusqu'aux oreilles. C'était un de ses points faibles, un de ses péchés mignons que son compagnon connaissait par cœur. Si la plupart du temps, la carrure du jeune homme n'avait rien à envier à qui que ce soit, il aimait par dessus tout se sentir petit dans les bras de Minho. Protégé et englobé par les bras de ce dernier, Jisung avait la sensation d'être si fragile que son esprit se bloquait complètement. Princesse était un surnom dont il avait eu honte au début, mais son petit ami avait été fasciné de le voir se plier sous ses mains en murmurant ce mot constamment dans le creux de son oreille.

« Un joli collier, gravé au nom de Princesse, rien que pour toi... » continuait Minho en se penchant en avant pour approcher son visage de celui de son cadet. Celui-ci aurait pu se précipiter pour l'embrasser tant il se sentait envieux de lui. « C'est ça que tu veux ? Être ma chienne ? »

A ces mots, Minho leva sa main pour englober la joue de Jisung dans sa paume. Aussitôt, le cadet se plia à la caresse. Son cœur battait un rythme infernal dans sa poitrine, il adorait être dégradé par son amant. Il savait qu'il n'en pensait pas un mot, qu'il était la personne la plus précieuse à ses yeux au moins autant que l'inverse était vraie. La confiance l'aveuglait complètement et se sentir réduit à l'état d'un animal en chaleur excitait Jisung. Ce dernier frissonna en sentant le cuir du gant caresser sa joue, jusqu'à ce que le pouce de Minho ne vienne s'appuyer sur sa lèvre inférieure.

« Ouvre. » ordonna l'aîné avec son sourire énigmatique collé aux lèvres.

Jisung ouvrit la bouche sans se poser la moindre question. Il était obnubilé par le charisme de son amant, par ses ordres et sa beauté froide. En quelques mots, Minho avait prit un contrôle total sur lui et il voulait être son bon garçon, sa bonne poupée. Il se plierait à lui autant qu'il le lui demandera. Le contact du cuir quitta ses lèvres et vint envahir sa bouche en quelques secondes lorsque Minho appuya son pouce ganté contre sa langue pour l'empêcher de parler. Le jeune homme sentait ses joues rougir et la salive s'accumuler dans sa bouche. Le satin frôlait sa peau sans cesse et hérissait toute sa peau de frissons incontrôlés. L'odeur et le goût du cuir envahissaient sa bouche alors que le pouce l'empêchait de parler ou de faire quoi que ce soit. Lentement, Jisung enleva son étreinte autour des hanches de son petit-ami, les yeux ronds et attentifs. Il n'attendait qu'un ordre, d'un mot pour obéir.

« Si tu es un bon garçon, tu auras une récompense ce soir. » continua alors Minho de sa voix suave, décrochant de nouveaux frissons dans l'échine de son cadet. Ce dernier était prêt à tout, absolument tout pour le satisfaire. « Tu veux être un bon garçon ? »

Fébrilement, Jisung se mit à hocher la tête. Il ne pouvait pas parler, il avait trop de salive désormais accumulée sous sa langue. S'il tentait de prononcer le moindre mot, il risquait de baver. Mais le sourire de Minho était bien trop amusé pour qu'il n'attende pas cet instant précis.

« Je ne t'entends pas. » reprit-il en faisant mine de tendre l'oreille. « Les bons garçons répondent quand on leur parle. »

Sans hésiter, le jeune homme tenta de répondre un « Oui » maladroit, gêné par le pouce couvert de cuir qui entravait sa langue. Aussitôt, Jisung se sentit embarrassé de sentir de la salive couler aux commissures de ses lèvres, mouillant légèrement son menton et laissant une goutte y pendre dans le vide. Le moindre frottement de satin sur son intimité lui faisait sentir qu'il était déjà excité, juste par quelques mots et la présence de son aîné intimidant et si parfait.

« Bonne réponse. » commenta alors Minho, toujours souriant. « Maintenant tu vas faire ce pour quoi ta bouche a été créé. Tu comprends ? »

Jisung adorait faire des fellations, il adorait sentir le sexe de Minho entre ses lèvres et le voir rougir lorsqu'il plongeait ses yeux dans les siens. Le poids sur sa langue, l'odeur masculine, le ventre de son amant qui se contractait à chaque aller-retour, le jeune homme aurait aimé ne pas avoir d'articulation à la mâchoire pour faire ça aussi longtemps que possible pour Minho. Mais sa bouche était petite, malgré l'envie il avait longtemps peiné avant de pouvoir être satisfait en ses propres capacités pour faire jouir son amant.

Il hocha de nouveau la tête, gargouillant un « Oui » orné de salive avant que son aîné retire son pouce de ses lèvres. Alors qu'il allait lui même retirer le pantalon de Minho, ce dernier tiqua d'un coup de langue pour l'empêcher de bouger. Jisung avait le cœur battant la chamade et craignait de cligner les yeux pour manquer le moindre geste de son amant.

Minho prenait son temps. Il enleva tout d'abord son blouson de cuir pour laisser ses bras à découvert dans un tee-shirt noir qui saillait ses épaules et sa taille. Les yeux plongés sur son cadet, il joua ensuite avec la boucle de sa ceinture, restant d'une lenteur délibéré. Jisung salivait encore plus, les yeux rivés sur l'entrejambe de son aîné. Il posa nerveusement ses mains sur ses propres genoux pour s'empêcher de lever les mains. Les ongles plantés dans la chair de ses paumes, il sentit sa respiration se couper lorsque Minho libéra enfin la courbe de son sexe, dissimulée encore par son sous-vêtement.

« S'il te plaît... » geignit-il d'une petite voix, les lèvres luisantes d'appréhension. Il se les lécha, prêt à faire un véritable festin de tout ce que Minho pouvait lui offrir. Son amant baissa son pantalon jusqu'à mi-cuisse et avant de pouvoir se retenir, Jisung approcha sa bouche de l'entrejambe à sa portée.

Lorsqu'il vit que son aîné ne l'arrêtait pas, il releva les yeux vers lui à la seconde même où il entourait de ses lèvres son sexe enrobé de tissu. Minho avait un sourire en coin, le rose aux joues, mais Jisung en voulait plus. Il inspira son odeur et plaqua sa langue contre le tissu, s'imprégnant de sa texture et de la sensation du coton dans sa bouche. Il massait lentement le sexe contre ses lèvres, trempant le tissu au fur et à mesure de ses coups de langue.

« Oooh... ma Princesse semble mourir de faim. » reprit Minho en levant encore une de ses mains gantée de cuir pour la plonger dans les cheveux de son cadet. Ce dernier se plia à la caresse, adorant ce mélange de tendresse et de fermeté contre son crâne. Plus il léchait, plus son amant était dur sous sa langue, il le sentait. « Tu as faim ? »

« M-Minho s'il te plaît... » reprit Jisung, les joues écarlates et l'envie qui brouillait ses sens. Il aurait vendu son âme à cette seconde précise pour que Minho gémisse.

« Les bonnes chiennes, ça avale. » le coupa alors son aîné en raffermissant sa poigne dans ses cheveux.

De sa main libre, Minho baissa son sous-vêtement et un gémissement s'échappa des lèvres de Jisung. Il était obnubilé, lorsque le sexe de son compagnon se présenta sous ses yeux et prêt à s'introduire dans ses lèvres. Ses mains étaient crispées si forts sur ses genoux qu'il en avait mal. Il se sentait dur lui aussi, mais il savait que s'il se touchait il n'allait pas être récompensé. Alors, Jisung décida de lever ses mains tremblantes pour les poser sur les cuisses de Minho, savourant leur fermeté et leur puissance d'une simple caresse, en ouvrant béatement sa bouche. Avide, il présenta sa langue pour accueillir son compagnon comme il en mourait d'envie depuis d'affreuses minutes de torture.

Prendre Minho en bouche fut la libération. Il était déjà dur, déjà fort contre sa langue et entre ses lèvres. Et Jisung plongea avec impatience. Il savait que c'était trop d'un coup, mais retrouver ce poids sur sa langue, les muscles de Minho sous ses mains et surtout le soupir d'aise qu'il lâcha lorsqu'il l'engloutit le firent frémir. Jisung savait que son amant prenait bien soin de lui, toujours sans exception et cette nuit n'allait pas être différente des autres.

Plus il poussait le sexe contre sa langue, plus Jisung se trémoussait désespérément. Il aurait donné n'importe quoi pour sentir la moindre pression contre sa propre intimité, mais rien n'y faisait. Le satin était aussi léger que le vent sur sa peau et l'aurait fait pleurer de frustration. Minho le contemplait, un soupir s'échappant de ses lèvres au fur et à mesure de ses allers et venues sur lui, sa main gantée caressant tantôt ses cheveux, tantôt les serrant pour le forcer à s'enfoncer plus profondément dans sa gorge. Jisung l'accueillait, encore et encore, jusqu'à ce qu'il se rende compte que son amant ondulait lentement ses hanches pour venir à sa rencontre, remplir sa gorge détendue pour le savourer de tout son long. Des larmes se mirent à perler au coin des yeux du jeune homme, il crevait de chaud et le désir le submergeait. Mais il ne pouvait rien faire hormis étouffer avec ce sexe qui venait caresser sa gorge lorsqu'il se sentait le courage d'enfoncer sa tête le plus loin possible.

« Stop. » grogna d'un coup Minho en tirant sur ses cheveux. Jisung se retrouva la bouche grande ouverte, un long filet de salive collant à ses lèvres et le reliant au gland luisant de son amant, fièrement dressé devant lui. Le jeune homme en voulait plus, il voyait que sa langue avait transporté Minho vers le plaisir avec ses grognements et ses soupirs. Mais la nuit était encore longue.

Jisung tendit de nouveau sa langue, prêt à tout. Son compagnon pouvait faire tout de lui, il l'aurait suivi avec enthousiasme. Mais Minho se pencha au dessus de lui, un sourire collé aux lèvres. Il semblait satisfait de son comportement. Et l'excitation regagnait le corps du jeune homme en voyant son amant si proche de lui. Il voulait l'embrasser, il en crevait d'envie, mais son aîné resta à une légère distance de lui, la main gantée caressant ses cheveux.

« Assis. » murmura t-il avant de relâcher la tête de Jisung.

Ce dernier obéit sans réfléchir. Il se laissa retomber sur ses genoux, dont le frottement des draps sur eux commençait à faire rougir sa peau. Devant lui, Minho prit le temps d'enlever son pantalon et son sous-vêtement sans le quitter des yeux. Il ôta également son tee-shirt et Jisung se sentait encore plus vulnérable. C'était ironique, ce n'était pas lui qui était entièrement nu, c'était Minho, mais pour autant il se sentait plus fragile d'une poupée. Le jeune homme gardait de nouveau ses mains crispées sur ses genoux, s'empêchant de se caresser. Son amant ne le récompenserait pas sinon.

A son tour, Minho grimpa sur le lit et le jeune homme sentit son ventre frémir d'excitation. Il avait si hâte, il n'en pouvait plus. Son compagnon le regardait de la tête à son entrejambe, un sourire grandissant en le voyant excité sous le bas de pyjama en satin qui était déjà trempé de liquide séminal. Jisung aurait pu se sentir honteux d'être autant excité sans avoir été touché à proprement parlé, mais il n'en ressentait rien de plus que de l'envie.

Sans un mot, Minho le fit s'asseoir sur ses fesses. Il ne prononça aucun mot non plus en enlevant le short de pyjama à Jisung, lui laissant le peignoir grand ouvert sur son torse. Le jeune homme retint un gémissement lorsque l'élastique passa la courbe de son propre sexe, déjà luisant et d'un rose prononcé tant la frustration était grande. Il se consumait déjà sur place. Pourtant, Minho continua de le bouger, le faisant glisser jusqu'à un recoin du lit où Jisung sentit l'appréhension monter d'un cran dans son ventre.

Dans le coin de la chambre, un miroir à pied prenait place à côté de leur armoire. Le jeune homme ne put que contempler son reflet une seconde avant que Minho ne s'installe dans son dos, collant son intimité bandée contre ses fesses. Jisung détourna le regard juste à temps pour se rendre compte que son amant avait gardé un de ses gants de cuir sur une de ses mains, l'autre étant enfin nue. Son cœur tapait si fort dans ses côtes sur le jeune homme cru défaillir en sentant le corps de Minho tout contre lui, dessinant la moindre de ses courbes et entourant ses jambes recroquevillées sur lui même. Jisung osa jeter un regard timide dans le miroir en face de lui et se vit, minuscule dans les bras de son amant qui glissa ses mains lentement le long de ses cuisses en même temps qu'il plaquait son torse contre son dos et son nez dans son cou.

Un premier baiser contre sa peau brûlante fit frémir Jisung. Il avait été obéissant, c'était sa récompense il en était certain. Même si elle avait un goût amer dans la bouche, à moins que ça soit encore le parfum de Minho sur sa langue, le jeune homme se détendit. La main nue de son compagnon était chaude sur sa peau, celle encore gantée était tiède et rêche. Un second baiser papillonna sa peau et le jeune homme fondit dans l'étreinte. Le corps de son amant était brûlant contre le sien, il se sentait en confiance.

« Tu écartes les cuisses Princesse ? » demanda doucement Minho dans le creux de son oreille, un troisième baiser tout proche de celle-ci fit soupirer d'aise Jisung. « Là doucement, suis moi. »

Hypnotisé, Jisung se laissa guider. Il écarta généreusement ses jambes, laissant son compagnon l'aider à les passer au dessus des siennes pour être totalement exposé à lui. Appuyé contre le torse de Minho, le jeune homme se laissait de plus en plus aller.

« Regarde toi comme tu es beau. » murmura doucement son aîné. « Regarde toi Princesse. »

Le jeune homme hésita, il n'avait pas honte de ce qu'il était mais il se savait fragile à ce moment là. Les mains de Minho continuait d'aller et venir lentement sur ses cuisses, ignorant délibérément son entrejambe, remontant le long de son ventre avant de descendre de nouveau sur l'intérieur de ses cuisses. Un soupir lui échappa, mais il ne tournait toujours pas la tête.

« Allez ma parfaite petite poupée... » ronronna Minho dans son oreille, laissant sa langue caresser lentement son lobe, ses dents le mordiller tendrement. « Regarde toi dans les yeux. »

Jisung ferma les yeux en entendant cette voix si suave dans le creux de son oreille. Il rassembla le peu de force qu'il avait pour obéir, encore, avant de tourner enfin la tête et d'ouvrir les yeux face au miroir.

Débauche fut le seul mot lui venant en tête. Il voyait son propre reflet, ses yeux flous de désir, ses cuisses écartées avidement avec son propre sexe tendu entre elles. Furieusement rouge à cause du manque d'attention, il était de la même couleur que ses mamelons pointus et avides de caresse. Ses joues étaient rondes et écarlates, comme la naissance de sa gorge. Ce fut seulement dans son reflet que Jisung se rendit compte qu'il avait de nouveau posé ses mains sur les cuisses de Minho pour sentir sa chaleur.

En plus de ce spectacle pervers, il ne manqua pas le regard de son compagnon par dessus son épaule. Perçant et fiévreux, Minho ne le quittait pas des yeux. Son aîné semblait une fois de plus satisfait car il reprit ses murmures tout en glissant sa main nue jusqu'à ses lèvres. La seconde, encore gantée, daigna caresser son ventre lentement.

« Tu es magnifique Princesse. » chuchota Minho dans le creux de son oreille avant de glisser deux de ses doigts entre les lèvres de son amant. Ce dernier n'hésita pas une seconde, enroulant sa langue autour des phalanges avec plaisir, savourant de nouveau de la chair dans sa bouche. « Tu es si beau, tu me donnes envie de te faire l'amour toute la nuit tu sais... »

Jisung geignit à travers les doigts de son amant. Il était toujours en quête de compliment, il avait un faible pour la moindre louange. La main gantée de Minho s'arrêta sur un de ses mamelons et le jeune homme cru sauter au plafond lorsque son compagnon commença doucement à le caresser en faisant aller et venir ses doigts dans la bouche de son cadet.

« Comment est-ce que je vais te prendre ce soir ? » continuait l'aîné des deux, le nez enfouit dans les cheveux de Jisung pour inspirer son odeur. « A quatre pattes ? C'est ta position naturelle ça... Ou alors je vais te laisser me chevaucher, même si tes cuisses sont moins fortes que les miennes. »

Le jeune homme aurait tout accepté. Il était prêt à tout pour la moindre caresse. Il continuait de laisser aller sa langue sur les doigts de Minho, et lorsque ce dernier jugea que c'était assez, ôta sa main de sa bouche pour l'abandonner. De nouveau, de la salive coulait le long de ses lèvres et Jisung aurait supplié pour une caresse. Son amant lui tenait si chaud que sa tête tournait.

« Ma Princesse mérite qu'on s'occupe d'elle. » décida alors Minho dans un souffle, laissant sa main descendre lentement le long du torse de Jisung, puis de son ventre. En voyant le reflet, le cadet vit son corps se cambrer à la sensation des doigts mouillés sur sa peau. Il tremblait d'impatience. « Plus que tout au monde. »

A la seconde où Minho daigna poser la main sur son sexe brûlant, Jisung rompit le contact visuel et laissa sa tête basculer en arrière, sur l'épaule de son amant. Le contact humide, la poigne de son aîné sur lui, tout était parfait même s'il bougeait à peine. Tant de pression et d'attente, enfin récompensé. Il n'arriva pas à retenir son lourd gémissement lorsque Minho commença à aller et venir langoureusement sur son sexe, glissant un doigt le long de son périnée avant de reprendre ses gestes souples. Les ongles de Jisung se plantèrent dans la peau de son amant en même temps que la chaleur envahissait son corps entier. Enfin, du plaisir à l'état brut.

« Comme ça, laisse toi aller... » murmura Minho si bas que le jeune homme l'entendit à peine.

Jisung gémissait sans retenue, tant pis pour les voisins. Lorsque le pouce de son amant appuya longuement sur le triangle de son gland, il faillit jouir sans avoir le temps de prévenir. Minho jouait avec lui, il connaissait son corps par cœur et le faisait languir. Parfois le plaisir explosait dans ses cuisses jusqu'à le faire trembler, parfois la frustration le faisait geindre. C'était terrible, mais le mélange faisait tourner la tête de Jisung. Au fur et à mesure des caresses, il se perdait dans la contemplation de son miroir. Son corps se contractant au rythme que lui imposant Minho, la rougeur de ses joues, ou encore les yeux fascinés de son amant dans le reflet qui savourait la moindre de ses réaction.

Alors qu'il sentait l'orgasme venir, de plus en plus vite, de plus en plus fort, il crut mourir de frustration lorsque Minho cessa toute caresse et vint serrer son sexe à sa base pour l'empêcher de jouir. Aussitôt, le plaisir fut remplacée par le manque et Jisung agrippa les cuisses de son amant pour s'empêcher de geindre. Ses gémissements restèrent coincés dans sa gorge, incapable de prononcer la moindre parole. C'était trop dur, c'était horrible et il se sentait impuissant. Minho l'empêchait de savourer l'explosion de plaisir à laquelle il s'attendait et en levant les yeux vers le miroir, Jisung voyait très clairement son amant sourire d'un air compatissant.

« Oh je n'en ai pas encore fini avec toi. » fut la seule chose que Minho murmura avant de nouveau le faire bouger.

Telle la poupée qu'il était, Jisung se laissa faire par les mains puissantes de son amant sur son corps. La chaleur de Minho lui manqua aussitôt et sa frustration revint à la charge lorsque les mains de son aîné le quittèrent pour venir l'empoigner de nouveau. Le jeune homme obéit sans se poser de question une fois de plus, pour se mettre à quatre pattes sur le lit, les genoux rouges encore de sa fellation et la tête qui tournait à cause de sa privation d'orgasme.

Si la table de chevet de Jisung était couverte d'une multitude d'objets, ce n'était pas le cas de celle de Minho où le tube de lubrifiant trônait fièrement seul. Lorsque le cadet posa ses coudes contre le matelas, le souffle court et le cœur en pagaille, il vit son compagnon s'emparer du tube sans attendre. Il adorait les préliminaires, il aimait se sentir choyé et toute la tendresse de son amant était excitante. Jisung ne voyait rien, ne sentait rien hormis son sexe encore humide et désespérant pour de l'attention entre ses jambes. Les secondes s'étiraient lentement, mais aucun bruit ne se faisait entendre, jusqu'à ce qu'il finisse par tourner la tête pour voir ce que faisait Minho.

Il ne vit que les yeux de son amant, l'éclat amusé dans le regard et Jisung entendit le bruit d'une claque sur sa peau avant même de sentir la brûlure. Minho venait de le fesser, et le choc fit trembler Jisung des pieds à la tête. Son corps entier se crispa et avança d'un centimètre sur le matelas. C'était aussi douloureux que bon.

« Une bonne poupée ça ne bouge pas. » déclara son compagnon, dont les doigts commencèrent à caresser légèrement la marque rouge qui s'étendait déjà sur la fesse de Jisung. « Sinon elle ne mérite pas de récompense. »

La main de Minho englobait désormais sa fesse entière et Jisung se retenait de gémir. C'était une délicieuse torture qui lui faisait perdre pied et il en voulait toujours plus. Sa respiration était saccadée et le jeune homme se concentrait comme il pouvait sur ses propres désirs, son excitation, pour ne pas supplier son amant. Sur le matelas, il sentait Minho bouger à ses côtés et il crut défaillir en entendant le murmure dans son oreille.

« Si tu te retiens de gémir avec celle là, tu auras une deuxième récompense... »

A peine fut-il redressé que Jisung ouvrit la bouche pour prendre des draps entre ses dents et serrer de toutes ses forces. Il tendit son corps et lorsqu'il reçut sa deuxième fessée à l'exact même endroit, il couina à peine assez fort pour s'entendre lui-même. Priant pour que ça suffise à Minho, il expira bruyamment de l'air par le nez. C'était tellement bon qu'il en perdait la tête.

« Quelle belle poupée tu fais. » chuchota de nouveau son amant, de sa voix si douce et caressante. Jisung en aurait jouit immédiatement. « Tu as été très sage. »

Enfin, le bruit si caractéristique du tube de lubrifiant qui s'ouvrait sonna comme la libération pour le jeune homme. Sa fesse droite brûlait des deux claques qu'il avait reçu et au bout de quelques secondes, il sentit la main gantée légèrement tiède caresser sa peau rougie. Elle décrivait tendrement des arabesques sur l'impact des deux fessées. Jisung en aurait hurlé de frustration et d'envie.

Le bruit humide des doigts de Minho en proie au lubrifiant lui fit tourner la tête, jusqu'à enfin sentir la caresse sur son intimité. Jisung se cambra aussitôt par réflexe, le dos creux et la tête enfoncée dans le matelas. C'était tout ce qu'il aimait et bien plus encore. Son cœur tapait si fort contre ses côtes qu'il était certain de sentir la pulsation pendant des heures encore après cet instant avec son amant. Sentir la première phalange se glisser en lui était une caresse dont il ne pouvait jamais se lasser. Un soupir d'aise s'échappa de ses lèvres lorsque son compagnon poussa de plus en plus loin son doigt jusqu'à être entièrement englouti par l'intimité de Jisung. Ils étaient ensemble depuis plusieurs années et se connaissaient si bien que Minho savait comment le rendre fou dans tous les sens du terme. Lentement, il sentit ce doigt à l'intérieur de lui tourner. Un peu à droite, un peu à gauche, avant de sortir lentement et d'entamer un tendre mouvement de va et vient. Jisung savourait entièrement la sensation, les yeux mi-clos et les jambes flagellantes. La respiration de Minho, lourde et si proche de lui, était une aussi belle mélodie que le bruit humide que faisait la main de son amant sur sa peau.

« Tu me prends si bien Princesse. » murmura Minho, laissant sa main gantée appuyer la courbure du dos de Jisung pour le faire cambrer davantage. Le cadet retint un gémissement de plaisir en sentant un second doigt s'ajouter au premier pour continuer de le préparer. « Tu es vraiment très doué, tu mérites tout l'amour du monde... »

« M-Merci... » osa répondre le jeune homme, la bouche à moitié pleine de draps trempés de salive. « Merci, merci... »

« Et tu es si poli. » répondit l'aîné des deux en esquissant un sourire. « Tu es bien dressée ma petite Princesse... »

Que ce soit la possessivité ou être qualifié de petit, Jisung sentit un gémissement pousser ses lèvres à l'introduction du troisième doigt. Le pouce de Minho taquinait son périnée, sa voix le caressait en entier et son amant savait comment le faire fondre. Le jeune homme avait l'impression que le plaisir l'enflammait et que son amant le faisait languir pour mieux le faire jouir.

« Tu aimes que je te dise que tu es petit ? » demanda Minho, aucune taquinerie dans le ton de sa voix n'était perceptible. « Oh, tu es une si minuscule petite chose... Si facile à malmener, si facile à modeler... »

Jisung aimait sa corpulence. S'il avait parfois complexé sur sa taille fine, le fait que les mains de Minho, relativement petites, puissent enserrer sa taille lui faisait tourner la tête. Il aimait tant se sentir minuscule dans son emprise qu'il baissa a la tête davantage pour se fondre dans la carrure de son amant qui le dominait totalement. Le jeune homme frissonna en sentant un dernier aller-retour dans son intimité avant que Minho ne finisse par enlever ses doigts. De nouveau, le bruit du tube de lubrifiant fit flotter Jisung sur un nuage avant que les mains de son amant ne l'attrapent par les hanches.

D'un coup sec, Minho le fit reculer sur ses genoux. Un glapissement de surprise s'arracha des lèvres de Jisung en se sentant ainsi soulevé du matelas pour écarter davantage les jambes, deux pouces écartant avidement ses fesses pour exposer son intimité préparée et luisante à la vue de son aîné. Ce dernier laissa échapper un souffle tremblant, avant que Jisung n'ouvre les yeux, le front enfoncé dans le matelas pour voir ce qu'il se passait entre ses jambes.

A quatre pattes, en appui sur ses coudes, il voyait très clairement ses cuisses écartées et son sexe encore dur, terriblement rouge et bandé entre ses jambes. Jisung se lécha les lèvres en voyant Minho s'installer derrière lui et ne pouvait que contempler le spectacle : son amant prit son propre sexe entre une de ses mains luisantes de lubrifiant pour le faire passer lentement le long la raie de ses fesses. Jisung se mit à trembler d'excitation. Enfin, enfin il allait avoir tout ce dont il avait besoin et ce dont il crevait d'envie.

Lorsque Minho se glissa en lui, ce fut aussi naturel que lorsque la Terre tournait autour du soleil. Jisung sentit l'intrusion ramper en lui, la bouche grande ouverte et le corps parcouru de frissons. Incapable de se retenir de gémir, il tourna sa tête sur le côté. Son corps prenait, happait même son amant en lui encore et encore. La main gantée de Minho s'appuya sur sa colonne vertébrale, le faisant plaquer son torse contre le matelas pour le cambrer davantage.

« Voilà, comme ça... » murmura Minho d'une voix rauque et trahissant le plaisir qu'il ressentait.

Jisung laissa ses mains se crisper dans les draps et lorsqu'il sentit son amant entièrement en lui, en tira tant de plaisir qu'il geignait constamment. Il se sentait complet, enfin plein. Même si n'importe qui pouvait les juger pervers, lui aimait cette relation avec Minho et il le lui rendait bien. Quoi qu'il se passait dans les murs de cette chambre, ça ne regardait qu'eux.

Minho ne tarda pas à aller et venir. Ses puissantes cuisses l'aidant sans aucune peine à pilonner son compagnon de plus en plus rapidement. Jisung sentait ses orteils se plier face au plaisir qu'il ressentait, ces vagues de chaleur qui l'envahissait lorsque son amant ondulait ses hanches contre les siennes. Que ça soit les grognements de Minho, ses mains solidement ancrées sur sa taille si fine ou son souffle lourd, le jeune homme n'arrivait pas à tout assimiler. De nouveau, de la salive se mit à couler le long de ses lèvres constamment ouvertes. L'oxygène lui manquait, toute sa respiration était coupée par le plaisir et la poigne puissante de son aîné sur lui.

De coups de reins puissants, Minho faisait trembler le sommier à tel point que la tête de lit se mit à taper contre le mur de la chambre. Jisung essayait d'attraper les draps encore plus entre ses mains lorsque son aîné bougea doucement derrière lui, la respiration courte, avant de s'enfoncer en lui dans un angle si particulier d'un gémissement rauque franchit ses lèvres sans aucune honte. C'était obscène, vulgaire, et Jisung adorait entendre le râle de Minho dans son cou, le bruit trempé du lubrifiant à chaque coup de hanche et ses propres plaintes.

Dans un grondement, le jeune homme sentit Minho se retirer de lui et avant même de pouvoir esquisser le moindre geste, il se fit malmener pour se retrouver sur le dos. Les lèvres trempées de salive, le regard flou et perdu dans le plaisir, le sexe tendu et les mains crispées, Jisung ne put que contempler son compagnon devant lui. Le front luisant de sueur, les joues rouges et cet amour criant dans ses yeux qui le fit fondre en un instant... Il était conquis encore et encore.

Minho écarta ses cuisses sans aucune peine et s'enfonça de nouveau en lui. Cette fois-ci, Jisung replia ses jambes de ses propres mains et en le voyant faire, son amant esquissa un sourire.

« Ma douce poupée... » murmura t-il avant de prendre le relai et d'attraper l'arrière des genoux de son cadet pour les replier contre son torse de sa poigne puissante.

Jisung perdait la tête. Il en aurait hurlé de plaisir tant il se sentait perdu et submergé. Minho le faisait se sentir aimé, minuscule et précieux, tout ce qui le rendait fou. Son corps brûlait tant il se sentait bien et il aurait supplié pour que son amant le touche et le caresse davantage. Mais son aîné le faisait déjà, dévorant sa peau de ses mains, et lorsqu'il se pencha vers lui avec son sourire énigmatique, Jisung sentit son cœur bondir dans sa poitrine.

Enfin, pour la première fois depuis la soirée, Minho l'embrassait à pleine bouche. Jisung n'hésita pas une seule seconde, ouvrant ses lèvres pour accueillir la langue de son amant, enserrant la tête de ce dernier entre ses bras. Ils étaient sortis du jeu, ils finissaient toujours pas sortir du jeu lorsque leur climax n'était pas loin. Ils étaient incapable de tenir des rôles ou de jouer avec l'autre lorsqu'ils se sentaient sur le point de craquer et de ne plus savoir se retenir.

Minho s'enfonçait en lui comme si c'était la dernière chose qu'il comptait faire de sa vie et son amant le prenait encore et encore. Jisung tremblait, son orgasme était si proche que ses cuisses étaient prises de convulsions et qu'il était certain de perdre la tête. A chaque coup de rein, sa prostate tressaillait car Minho en abusait encore et encore.

« Allez viens. » chuchota son compagnon sur ses lèvres, abandonnant une de ses cuisses pour enfin venir caresser de sa propre main Jisung au même rythme que ses coups de reins. « Viens, tu as été parfait. »

C'était trop pour Jisung. Il n'aurait pu se retenir quelques secondes de plus lorsqu'il sentit Minho le caresser. Le jeune homme se cambra, gémissant entre les lèvres de son compagnon alors qu'il jouissait tout son saoul, trempant la main de Minho, son propre torse et son ventre en d'épais rubans blancs de sperme. Son esprit flottait comme dans du coton, il avait l'impression d'être envahit par une telle jouissance que ses bras retombèrent mollement autour de sa tête. Son amant appuya sur son gland doucement, le faisait trembler de sur-stimulation, avant de le lâcher pour ne pas le faire souffrir. Dans des derniers coups de reins, Jisung sentit son amant atteindre aussi son orgasme, dans son corps encore en proie au sien.

Encore tremblant contre lui, Minho vint l'embrasser tendrement. Jisung avait le cœur prêt à sortir de sa poitrine tant il battait vite et fort, et bientôt il sentit son corps agréable engourdi. Que ça soit de jouissance ou de bonheur, le jeune homme se mit à sourire en sentant les dernières vagues de plaisir onduler à travers ses muscles. Chaque orgasme était incroyable et Minho savait quoi faire pour le rendre fou. Jisung se lova dans ses baisers, trouvant la force de soulever ses bras pour entourer de nouveau la tête de son amant entre. Malgré la transpiration et leurs respirations saccadées, ils s'embrassèrent longuement sans un mot, jusqu'à ce que Minho ne se retire doucement pour ne pas faire de mal à son amant.

« Tout va bien ? » murmura doucement l'aîné des deux en s'allongeant à côté de Jisung. Ce dernier ne cessait de lui sourire. Il frissonna même en sentant son corps rejeter le sperme de Minho naturellement, trempant encore les draps déjà enduits de salive et de lubrifiant.

« Oui. » répondit le jeune homme en soupirant d'aise. Il commençait déjà à avoir froid après cette longue session de sexe endiablée. « Et toi ? »

« Je vais bien. » enchaîna Minho avant de déposer un tendre baiser sur sa joue. « Tu es absolument parfait tu sais ça ? »

« Je n'ai pas eu ma deuxième récompense. » rétorqua Jisung en haussant les sourcils pour taquiner son aîné. Parfois porté par l'action, ni l'un ni l'autre ne se rendait bien compte de ce qu'il disait. La tête amusée de Minho en disait long en tout cas.

« Parfait mais un peu sale gosse non ? » demanda son aîné sans cesser de lui sourire.

Jisung avait à peine retrouvé son souffle qu'il se mit à rire. Le peignoir en satin était absolument fichu, aussi il s'en débarrassa d'un coup d'épaule. Il avait vraiment froid désormais et il roula sur le côté pour se blottir contre son amant. Ce dernier l'accueillit dans ses bras sans hésiter, enlevant au passage son gant de cuir qu'il avait gardé à la main pour le balancer plus loin sur le lit. Jisung sentait encore son intimité désagréablement humide et il se sentait très feignant pour se lever et pour aller se laver.

« Très bien, j'arrive pour ta deuxième récompense. » murmura Minho avant de l'embrasser langoureusement, sa langue taquinant aussitôt ses lèvres pour qu'il les entrouvre.

De nouveau, le jeune homme sentit la chaleur dans ses muscles. C'était du bonheur à l'état pur, il en était certain. Son amant était terriblement doux, affectueux, Jisung sentait chaque « je t'aime » au moindre de ses baisers. Mais la surprise vint rapidement à sa rencontre lorsque Minho cessa de l'embrasser pour laisser ses lèvres caresser son cou, le creux de son torse, embrasser chaque strie de sperme pour la lécher et l'avaler... Bientôt le cadet sentit une nouvelle vague de chaleur le prendre au corps. Il se sentait épuisé par son orgasme mais son amant savait quoi faire en toute circonstance pour le faire trembler de toute part.

Jisung baissa les yeux pour observer son amant, ce dernier papillonnait des baisers tendres ça et là, léchant sa peau offerte pour la nettoyer. Il glissa sa langue le long de son bas ventre, ignorant son sexe déjà à moitié dur avant de descendre encore et encore...

« M-Minho, qu'est ce que... » commença t-il à chuchoter avant que son amant n'empoigne ses jambes pour les replier doucement, serrant ses cuisses avec force et plongeant la tête la première entre ses fesses.

Sur son intimité sensible et encore rougie par les allers et venues de Minho, Jisung sentit le plat de la langue de son compagnon commencer à le lécher. Le jeune homme leva les yeux au plafond, transcendé par cette sensation aussi obscène que délicieuse. Son amant buvait son propre sperme goulûment, le nez collé au périnée de Jisung qui sentait déjà son corps en proie au plaisir. Minho le lavait entièrement, lapant encore son intimité délicatement, le pénétrant de sa langue pour apaiser la brûlure du rapport.

Il sentait son amant inspirer fort pour s'imprégner de lui, Jisung gémissait de nouveau. Ses cuisses tremblaient, il ne pensait pas être capable d'endurer encore du plaisir et cette délicieuse torture que lui faisait subir Minho. Ce dernier n'abandonna pas, car il laissa de côté une de ses cuisses pour empoigner son sexe doucement et le caressa pour lui faire perdre encore plus la raison.

L'orgasme porta de nouveau Jisung, le laissant jouir paresseusement sur son ventre et dans la main de Minho dans un gémissement épuisé. Bientôt, la langue de son compagnon était trop contre son intimité et il cessa après avoir déposé un dernier baiser entre ses fesses.

Lorsque son aîné redressa sa tête pour l'observer, c'était avec le visage barbouillé de lubrifiant et le sexe dressé entre ses jambes. Jisung était complètement exténué, aussi il peinait à retrouver son souffle en contemplant l'œuvre d'art entre ses cuisses ouvertes.

« Je vais nous faire couler un bain, ça te va ? » demanda t-il en commençant à s'écarter pour descendre du lit. Mais Jisung se mit à geindre, l'esprit flottant, et le jeune homme tendit les bras vers lui. Il ne voulait pas se séparer une seule seconde de son amant.

« Prends moi avec toi, ne me laisse pas tout seul... » geignit Jisung en repliant ses doigts à plusieurs reprises pour que Minho cède. « Viens m'embrasser plutôt. »

« Je viens de littéralement de manger ton cul mon Trésor. » répondit son compagnon, essuyant maladroitement son visage d'un revers de la main.

« Justement, il est propre ! » rétorqua le cadet en se retenant de rire. « Allez, embrasse moi et aide moi à me lever, je ne suis pas sûr de tenir sur mes jambes. »

Minho leva les yeux au ciel d'un air faussement exaspéré avant de s'approcher de nouveau de Jisung pour l'aider à se mettre debout. Le jeune homme eu ce qu'il voulait en volant un baiser à son amant et se mit à rire, les bras puissants de son petit ami l'enserrant tout contre lui. Ils déambulèrent dans la salle de bain tous les deux, s'embrassant et se câlinant, les yeux plongés les uns dans les autres avec tant d'amour qu'ils ignorèrent tout autour d'eux.




Si bien qu'ils n'entendirent pas une des lattes du salon grincer sinistrement.

Et encore une fois, ce n'était pas Soonie.



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