OS SEHUN (EXO)
Cet OS est dédié à lili15mg avec comme personnage SeHun des EXO.
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C'était un matin du mois de septembre. J'allais faire mon footing, comme tous les jours. Je passais devant la boulangerie n marche normale pour m'échauffer et un croissant plus tard, je me mettais à courir jusqu'au parc. Comme tous les jours. Mais ce jour-là, quelque chose en particulier arriva. Je le vis, étendu sur l'herbe, n'ayant aucune expression sur le visage. Je m'étais doucement approchée après avoir récupéré mon souffle, afin de ne pas troubler sa quiétude.
-Monsieur ? Est-ce que... est-ce que tout va bien ?
Je n'avais pas eu de réponse. Je m'étais ensuite penchée vers lui, et j'avais posé ma main sur son front. Il était froid. Par réflexe, j'avais attrapé mon téléphone et j'avais appelé les pompiers. Ils étaient venus le chercher, et je suis repartie.
Cela fait à présent un mois que je pense à cet homme et j'espère qu'il va bien. Je m'y suis un peu attachée, à vrai dire. Il y a des personnes comme ça on ne sait pas pourquoi mais ils nous attirent considérablement. C'est fou. Sur cette dernière pensée, je finis de lasser mes baskets, m'apprêtant à sortir. Une fois dehors, je marchai jusqu'à la boulangerie mais je n'achetai rien, je n'en avais pas envie. A vrai dire, j'étais passée devant sans même m'en avoir rendu compte, perdue dans mes pensées. Quand je remarquai cela, je me mis à courir doucement, puis avec un peu plus de vitesse. J'arrivai au parc et passai par le chemin sur lequel j'étais passée quand je l'avais vu.
Quelqu'un s'y trouvait à sa place. C'est une mode de s'allonger sur l'herbe mouillée par la rosée du matin ou ça se passe comment ? Cette pratique a des propriétés curables ? Je m'approchai et posai la même question. L'homme écarquilla ses yeux et se redressa devant moi.
-C'est vous !
-De... de quoi ?
-C'est vous qui m'avez sauvé la dernière fois !
J'étais bouche-bée. Comment devais-je réagir ? Je ne l'avais pas vu suffisamment longtemps pour me souvenir de son visage, avec le temps il s'était effacé de ma mémoire. Mais le voici de nouveau devant moi et il est vrai que c'était bien lui que j'avais en face de moi.
-Je voulais vous retrouver... et vous dire merci.
-Oh mais... il n'y a pas de quoi. C'est normal.
-Laissez-moi vous offrir un café, s'il vous plaît. J'y tiens vraiment !
Par sa conviction et sa détermination, il sut me persuader pour interrompre mon sport matinale afin de le suivre. Même si je n'étais pas en tenue décente, le simple fait de le revoir dans une telle forme me réjouissait à un tel point que j'en avais rien à foutre. Je me rappelai la froideur de son front qui m'avait fait une peur bleue.
Nous entrâmes dans un petit café chic, aux allures de bistrot américain. Nous rejoignîmes une table près d'une commode décorative, suivant les tons marron-crème du lieu empli de bonnes odeurs qui emplissait nos narines autant que la décoration régalait nos yeux.
-Je vous en prie.
Il tira la chaise afin que je puisse m'y asseoir et pris place à son tour. Nous commandâmes ensuite notre boisson chaude, j'optai pour un chocolat. J'appris qu'il s'appelait SeHun, qu'il était sorti de l'hôpital il y a une semaine et qu'il n'avait cessé de penser à moi car il voulait absolument me retrouver. Je trouvais ça gentil de sa part, et courageux car il est rare de retrouver une personne que nous avions rencontré quelques minutes. Surtout qu'il n'avait pu me voir, et sa tactique de refaire l'action qu'il faisait quand je l'ai vu était très rusée.
-Est-ce indiscret si je vous demande que faisiez-vous sur l'herbe, le jour où je vous ai vu ?
-A vrai dire... je n'en ai pas la moindre idée. Je me rappelle que j'avais bu, c'est tout.
-Vous aviez fait un coma éthylique ?
-Ca se peut. Mais je ne sais pas pourquoi j'ai bu ce soir-là, car je ne bois jamais. Quelque chose de grave a dû me choquer, car je ne m'en souviens pas mais j'ai le sentiment que c'est quelque chose qui m'a beaucoup affecté alors je ne veux pas y penser afin que cela reste bien encré dans le domaine de l'oubli.
Il porta sa tasse de café à ses lèvres, sirotant le breuvage chaud avec délice. C'est vrai qu'il était beau, et que sa voix grave électrisait tout mon être. Il m'impressionnait, à vrai dire. Nous discutâmes encore pendant longtemps, si longtemps qu'à la fin, nous avions fini par nous tutoyer. C'était agréable de se sentir si proche de quelqu'un après seulement deux heures. Oui, c'était agréable.
Nous avions échangé nos numéros de téléphone, c'est par ce moyen que nous continuions à nous voir. Nous allions au cinéma, au restaurant, au centre commercial. Nous étions devenus tellement proches ! Moi qui était nouvelle dans la ville, ça faisait du bien d'avoir un point de repère, et surtout quelqu'un avec qui parler. Parce que dans l'immeuble où j'habitais résidaient quelques vieux et la concierge. C'est tout. C'était pas très intéressant d'entendre les commérages ou les souvenirs d'antan. Moi qui fixe l'avenir, c'était très peu pour moi.
Aujourd'hui, j'avais invité SeHun à boire un café. Première fois qu'il venait chez moi. J'avais donc bien rangé et nettoyé mon appartement car je ne voulais pas passer pour une male-propre, quand même. Quand la sonnerie retentit, je crus que le balai allait apprendre à voler. Encore heureux que j'avais fini, donc je ne faisais que le ranger dans le placard.
-Entre, c'est ouvert !
La porte s'ouvrit sur mon ami qui la referma avant de venir me prendre dans ses bras.
-Coucou Lilia ! Ca fait plaisir de te voir. Tu vas bien ?
-Super et toi ?
-Génial !
Nous papotâmes dans le salon puis je lui demandai d'attendre un moment le temps de venir chercher le café et les accompagnements. Quand je revins au salon, SeHun était courbé vers l'avant et se tenait la tête. Je posai vivement le plateau sur la table basse et le rejoignis précipitamment, paniquée.
-SeHun ! SeHun, est-ce que ça va ? Dis-moi ! Je peux faire quelque chose !
-Ca va, ça va. Calme-toi, ne crie pas.
-D'accord, pardon.
J'étais assise à côté de lui, lui tenant le bras. Il vint glisser sa main dans la mienne et serra cette dernière alors que son visage se crispa de nouveau. Puis une larme roula doucement sur sa joue. Alors que j'avançai ma main libre pour l'effacer, la sienne la rattrapa dans les airs. Je relevai les yeux vers lui. Il me fixait.
-Je me souviens... pourquoi j'avais bu ce jour-là.
Il se leva et rejoignit la fenêtre, collant son front au carreau, se rappelant la froideur de ce soir-là.
-J'avais vu une fille qui me plaisait depuis un moment à la bibliothèque. Mais je n'avais pu l'approcher parce qu'un jour, elle a disparu. Je m'étais maudit, étant trop timide, ça me bouffait tellement. Alors je suis allé en ville ce soir-là, et j'ai goûté à l'alcool.
-Elle ressemblait à quoi ?
-Lilia... c'était toi.
J'écarquillai les yeux. Je me rappelai qu'il y avait bien un temps où j'allais régulièrement à la bibliothèque mais j'avais remplacé mon exercice cérébrale par un exercice physique.
-Je m'étais tellement fixé sur toi que plus aucune fille n'existait pour moi. Je parais obstiné et possessif mais... oh et puis prend-le comme tu veux.
Il s'apprêtait à sortir mais je lui attrapais le bras pour lui en empêcher. Il ne se tourna pas vers moi, je glissai alors mes mains sur son dos, avant de les passer devant, sur son torse.
-Prouve-le moi, SeHun.
Il tourna la tête sur le côté, avant de se retourner complètement. Puis il recueillit mon visage entre ses mains avant de déposer délicatement ses lèvres sur les miennes. Je soupirai alors qu'il murmura mon nom, allongeant doucement mon corps sur le canapé. Le sien ondulait au-dessus de moi, mes mains glissèrent en-dessous de son t-shirt. Quelle merveille. J'avais chaud, et lui aussi. Je le sentais si proche de moi ; je fermais les yeux pour mieux savourer cet instant magique.
Je sentais que dans ses faits et gestes, ses caresses et ses baisers, qu'il ne voulait pas brusquer les choses. Comme s'il avait peur de me voir partir à nouveau. Je transmettais la pareil, pour lui montrer que c'était réciproque. Que c'était devenu réciproque, à force de le voir et le revoir encore.
-SeHun. Tu m'avais reconnu quand tu m'as retrouvé ?
-Bien sûr. Mais je ne voulais pas brusquer les choses. j'ai déjà la chance de t'avoir rencontré à nouveau alors je voulais m'approcher doucement, pour apprendre à te connaître. Et je ne suis pas déçu, au contraire, je suis très heureux.
C'est vrai qu'il avait eu de la chance. Retrouver la fille qui l'attirait et qui en plus l'avait sauvé d'un déboire amoureux dont elle était elle-même la cause. Tout était lié, comme les fils de deux vies réunis dans un destin. Celui-ci nous réservera toujours de bonnes surprises.
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