OS LEO (VIXX)
Cet OS est dédié à Sizaya008 avec comme personnage Léo des VIXX. Le premier OS te revient de droit, grâce au merveilleux travail que tu as fourni en ce qu'il s'agit de la couverture du recueil. Encore félicitations et un grand merci !
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La pièce de théâtre allait bientôt commencer. Je n'avais qu'une hâte, voir le personnage principal. J'ai vu une affiche à la bibliothèque où un jeune homme jouait ce rôle. Franchement... il était pas mal. Il avait un regard mystérieux, une carrure intéressante, une silhouette plutôt plaisante au regard. Bref, j'étais venue surtout pour me délecter de cet homme plutôt que d'écouter la pièce de théâtre.
Voici la lumière qui s'efface et les rideaux qui disparaissent après les fameux trois coups. Une annonce à la pièce, ou au plaisir oculaire pour ma part. Une femme s'approche, elle entre en scène, s'en suit un monologue avant qu'une autre femme la rejoigne. Je soupire, dégoûtée de ne pas voir dès le début mon fantasme tant convoité. Je n'ai pas l'habitude de venir au théâtre, je préfère aller au cinéma. En plus d'aller me réfugier dans un endroit tranquille où je peux enlever mes chaussures tranquillou. Si je faisais ça ici, j'allais peut-être (sûrement) me faire renvoyer.
-Non, mademoiselle, je refuse !
Cette voix. Ce ne peut être que lui ! Je relevai la tête, le cœur battant, et rencontrai ce regard intense que j'avais seulement connu sous format papier. Il reprit, enchaînant les répliques, avec une telle aisance qu'il m'était difficile de scinder le comédien et le rôle joué par lui-même. Il s'appropriait le jeu théâtrale avec malice, sans gêne, comme s'il était né pour être comédien.
Je n'écoutais plus la pièce, je ne faisais que détailler cet homme qui voyageait de part en part sur la scène. Il se déplaçait nonchalamment, ou brusquement, faisant grincer le parquet sous ses chaussures luisantes. Son costume de scène était composé d'un habit rayé, pantalon et veste assortis en bleu à rayures blanches à la verticale. Sa chemise blanche embrassait son torse à merveille, portant à croire en l'existence de parfaits abdominaux. Jeune homme était sportif, jeune homme avait la forme. Jeune homme était bel homme.
La pièce de théâtre toucha à sa fin, il était temps maintenant de quitter le rêve pour la réalité. Une fois que tout le monde fut parti, je daignai me lever de mon siège et quitter la salle à mon tour, encore marqué par ce que je venais de voir.
-Ca vous a plu ?
Je me retournai. Mon cœur palpita dans ma poitrine, comme un papillon qui tente pour la toute première fois de s'élever dans les airs. Sachant pertinemment comment s'y prendre sans qu'on le lui dise.
-Oui. Beaucoup.
J'eus droit à un sourire, même si ce dernier fut plutôt timide. Ses jambes se balançaient d'avant en arrière, il était assis au bord de la scène. Je remis la sangle de mon sac à main sur mon épaule, ne sachant comment briser ce silence pesant mais à la fois apaisant. Un contact invisible, une tension palpable se tenait entre nos deux êtres.
-Venez, je vous invite dans ma loge, dit-il en se levant sur scène.
Je le suivis alors, accordant ma confiance à cet homme métamorphosé. Il avait l'air si aguicheur dans la pièce de théâtre que le voir timide en était presque déroutant. Jouer un rôle n'est pas une mince affaire quand nous ne savions pas interpréter différentes personnalités. J'arrivai bientôt dans les coulisses puis, derrière une porte, le couloir des loges. Ce fut la troisième porte à droite qui fut poussée pour arriver dans sa loge personnelle.
-Mon petit chez moi. Installez-vous, j'aimerai vous entendre parler de la pièce. Enfin... si cela ne vous dérange pas.
Un courant électrique me parcourut l'échine, la même sensation que l'on a quand on se rend compte qu'on a oublié son devoir de mathématiques alors que notre prof est le plus sévère de l'établissement scolaire. Je ne savais pas quoi lui dire, je n'avais presque rien écouté. Je jouai nerveusement avec mes doigts, et essayai de parler tant bien que mal :
-C'est-à-dire que... je n'ai pas trop compris. Vous savez, je n'ai pas l'habitude de venir voir une pièce de théâtre, c'est nouveau pour moi et...
-Pourquoi êtes-vous venue, alors ?
Je plantai mon regard dans le sien. Je n'allais quand même pas lui dire que j'étais venue juste pour le mater ?! Parce qu'on ne va tout de même pas se mentir mais c'était le cas, et le mot est juste. Je fuis alors son regard, ne sachant quoi penser.
-La pièce de théâtre parlait d'amour et de fidélité. De nos jours, les mœurs sont différents de ceux d'avant, et il nous est difficile d'accorder notre confiance à quelqu'un qui pourrait s'en servir pour nous briser. Alors qu'on l'aime de tout son pauvre cœur en peine.
Il disait ça avec tellement d'émotion dans la voix qu'il donnait l'idée qu'il avait déjà vécu cela. Il soupira puis se leva en m'adressant un sourire.
-Je reviens, je vais m'habiller de mon décontracté. Puis-je vous demander un petit instant ?
-Bien sûr, j'attends.
"Avec impatience", me dis-je pour moi-même. Pendant ce temps, je laissai divaguer mon regard dans la loge : coiffeuse envahie de divers objets de maquillage et de coiffure, dressing comportant des tenues toutes aussi magnifiques les unes que les autres, affiches plus ou moins datées de pièces de théâtre qu'il avait sûrement joué auparavant. Une loge de comédien, aux murs de couleur crème et à la moquette brune.
-Me voici. Nous pouvons sortir, suivez-moi.
Je le suivis docilement, comme si cet homme pouvait me montrer les merveilles du monde entier rien qu'en poussant les portes des frontières. Nous sortîmes du complexe des loisirs de la ville, flirtant avec le froid doucereux de cette soirée d'été.
-Votre nom ?
-Léa.
-Enchanté, je m'appelle TaekWon.
Je souris en baissant la tête avant de la relever à l'entente d'un petit cliquetis.
-Il n'est pas bon de fumer.
-C'est vrai. Mais je préfère me détendre de cette manière plutôt que de rejoindre les maisons closes comme certains le font. Et puis, autant mourir de quelque chose.
-Qu'est-ce que vous êtes optimiste.
-Je dirais plutôt réaliste.
-Alors si vous êtes réaliste, dis-je en lui ôtant la cigarette de ses lèvres si tentantes, arrêtez de fumer et profitez de la vie.
Il m'offrit un large sourire, riant en se mordant la lèvre inférieure. Il était mignon, oui. A rajouter sur la liste de ses qualités.
Cela faisait maintenant quelques semaines que je connaissais TaekWon. Nous nous étions vus régulièrement, tous les week-ends pour être précise. Comme nous nous étions rapprochés petit à petit, il tenait à ce que je vienne l'encourager à ses représentations ou encore venir l'aider chez lui à mémoriser son texte. Il demandait à sa voisine auparavant, mais cette dernière a déménagé il y a peu alors je l'ai remplacé. C'était une dame dans la force de l'âge, qui aimait beaucoup le théâtre, alors elle lui était d'une aide précieuse. J'espère l'être tout autant pour mon nouvel ami TaekWon.
De mon côté, je m'étais intéressée à la littérature Shakespearienne, le grand homme de la comédie et du théâtre. Parfois, quand TaekWon passait me voir chez moi, il me récitait un passage. J'avais appris qu'il était passionné de ce genre depuis tout petit, car ses parents tenaient un café où certains amateurs venaient se produire pour divertir les clients. Quand TaekWon me parlait, et ce de n'importe quel sujet, ces gestes accompagnant ses paroles lui donnaient l'air de continuer à jouer, même en-dehors de la scène. Mais il ne faisait pas parti de ces gens mal famés qui utilisait leur qualité d'acteur dans le but de soustraire quelques effets de leurs victimes.
-Aujourd'hui je dois réviser ceci.
-Quand tu parles comme ça, on dirait un enfant qui demande à sa mère de vérifier la récitation de sa poésie.
-J'aimais beaucoup ça à l'école.
-Je n'en doutes pas une seule seconde ! Allez vas-y, je t'écoute.
Je m'assis confortablement dans le canapé en cuir de son salon décoré comme dans les bureaux de police qu'on pouvait voir à la télévision, quand le programme datait d'une paire d'années bien sûr. Il joua en même temps que réciter son texte, accompagnant ses phrases de quelques pas à gauche, puis à droite. Il marqua un arrêt, relevant le bras en l'air, avant de tourner le dos puis de revenir vers moi.
-Et c'est ainsi qu'il m'est important de vous dire combien je vous aime. Je ne puis supporter une seule seconde de plus cette peine qui alourdit mon cœur, celle qui fait taire mes sentiments quand mon regard croise le vôtre. Car, j'en ai bien peur, la réciprocité ne puis exister entre nous.
Il tenait mon visage dans ses mains, je devais être rouge comme je ne sais quoi. Son visage se détendit, puis il s'assit lentement à côté de moi.
-Ce n'était pas bien ?
-Si... c'était bien.
-J'ai peut-être surjoué ?
-Non, TaekWon ! C'était magnifique.
En vérité... cela faisait quelques jours que j'éprouvais d'autres sentiments que ceux de l'amitié envers TaekWon. A l'idée qu'il puisse embrasser une femme, ne serait-ce que pour la pièce de théâtre, j'en étais pratiquement jalouse. Mais je devais passer outre mes émotions, parce que je ne voulais pas que TaekWon les découvre. A croire que ma vie se résume à une pièce de théâtre maintenant.
Nous étions dorénavant dans sa loge, il se préparait une dernière fois en effectuant les cent pas tout en récapitulant son texte dans sa tête. Je me levai, agacée, et le saisis par les épaules.
-TaekWon, écoute-moi. Ce n'est pas la première fois que tu joues sur scène, il est inutile de tourner rond comme tu le fais en ce moment-même. Ton texte tu le connais par cœur, comme la première poésie que tu as appris en primaire m'as-tu dit. Tu as un don, et ta vie se trouve sur scène. Maintenant, va.
Il cligna un instant des yeux puis quitta sa loge sans me quitter du regard. Quand les trois coups retentirent, je rejoignis la salle et m'assit au premier rang où une place était réservée rien que pour moi à chaque représentation où TaekWon s'y trouvait. Ce soir-là, comme tous les autres, il joua à merveille, comblant le public de son jeu éblouissant. J'applaudissais avec ferveur, tellement fière de lui. Une fois dans sa loge, TaekWon me porta dans ses bras, au summum de la joie intense.
-Merci beaucoup, Léa ! Merci merci merci !
-Mais je t'en prie, c'est tout en ton honneur.
-Il y avait la Comédie Française dans la salle ce soir !
Je marquai une pause, fronçant légèrement les sourcils. TaekWon avait donc peut-être une chance de se faire repérer et de partir à Paris ? Mais c'est génial ! Soudain, on toqua à la porte. C'était le directeur de la troupe, qui souriait bizarrement à TaekWon.
-Mon petit... ton chemin est tout tracé. Tu viendras me voir dans une demi-heure, quand j'aurais fini de conclure un contrat avec les hommes envoyés par la Comédie Française.
Il referma la porte, on se retourna l'un vers l'autre. Puis nous explosions de joie, au bord de l'extase, à deux doigts de devenir fou ! Dans l'élan de gaieté, TaekWon me prit dans ses bras et colla son front au mien, nous riions comme des enfants. Nous étions heureux tous les deux. Et nous le devenions encore plus petit à petit, à mesure que nos lèvres s'attirèrent mutuellement pour conclure un baiser des plus doux que je n'eus jamais goûté. TaekWon savait comment s'y prendre, glissant ses mains le long de mon corps avant de les placer dans mon dos pour me rapprocher de lui. Nous nous aimions, d'un nouvel amour passionné.
Il ne suffit pas de jouer Roméo et Juliette pour connaître un amour sincère et dévoué.
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