Cet OS est dédié à w_jiyeon avec comme personnage Ji Soo des BLACKPINK.

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Le réveil fut très dur pour ma part. Si dur que rien n'y personne ne pût venir à ma rescousse, car j'avais pris un sacré temps de retard. On peut décidément compter sur personne ! Je repoussai ma couette à côté de moi, furieux de manquer de temps, et courus jusque dans la salle de bain pour aller me préparer. Une douche rapidos, un petit-dèj rapidos un... check d'apparence de beau gosse. Toujours le temps pour ça, vous voyez. Après m'être assuré que mes chevilles allaient biens (parfaitement bien même), je pris mes clefs et mon sac, fermai mon appartement et me rendis à mon arrêt de bus.

-Il est... 7h26 ! Et je suis... pile en retard ! Choueeette.

Je piquai un sprint jusqu'au prochain arrêt de bus, mais ce dernier n'y était plus. Je réfléchis un moment avant qu'une idée vienne d'elle-même dans ma tête encore endormie : Ji Yeon, il est temps de jouer à Yamakazi. Je tournai à droite dans une ruelle et sautai sur les murets pour atteindre les toits. Bientôt, j'aperçus mon bus qui était pas si loin que ça. De toit en toit, je sautai avec l'agilité d'un chat pour bientôt arriver au prochain arrêt. Je descendis en sautant sur un lampadaire et coulai comme un pompier sur sa barre. J'avais réussi à protéger les bijoux de famille par je ne sais quel miracle. Merci mon Dieu. Je rejoignis ensuite le bus en courant.

-Bonjour, monsieur. Belle journée, n'est-ce pas ?

Il avait les yeux tout ronds, comme un hibou, ayant sûrement vu ma performance de "je suis en retard, chacun ses galères". Je me raclai la gorge, ce qui le ramena à lui. Il me donna mon ticket puis j'allai prendre place dans le bus. J'aurais fait mon sport matinal, c'est déjà ça. J'aurais même pu jouer dans une pub de déodorant à ce rythme.

Arrivé devant l'école dans laquelle j'étais formé (si je daignais y porter de l'attention tout au plus, avec une bonne dose de volonté surtout), je me dirigeai vers un petit groupe de gars qui n'étaient personne d'autres que mes amis. On checka par-ci, par-là (un check, un check, un check... aïe aïe aïe... ok j'arrête) puis nous entrâmes tous ensemble dans l'enceinte de l'établissement. Nous commencions par mathématiques, génial. Je pris place à ma table et sortis mes affaires avant de prendre une pause de "je-m'en-foutisme", bientôt corrigé par l'entrée d'une personne en particulier.

Cette personne n'était autre que Ji Soo, la nouvelle de la semaine dernière. Je corrigeais alors ma posture, ce qui fit rire la bande d'imbéciles qui me servaient d'amis. Son attention fut alors attiré sur moi, ce qui me troubla un peu. Elle m'adressa cependant un sourire (le correcteur m'a mis soutif... si on veut), et s'inclina légèrement. Je fis de même, sans la quitter des yeux. Bien des garçons dans cette classe et cette école ne pouvait ignorer le charme qui émanait de sa personne. Oh que non.

-Ji Yeon. Arrête de baver.

-Oooh ferme-la toi. Va voir là-bas si j'y suis.

-Où ? Près de Ji Soo ?

Je foudroyai mon voisin du regard. Il se mit à rire mais une once de raison lui passa par la tête, lui chuchotant de me laisser tranquille. Dorénavant seul avec moi-même, je laissais mon esprit divaguer en regardant par la fenêtre.

-Ji Yeon.

-Hmm ?

-Pourriez-vous me faire l'honneur de venir au tableau, s'il vous plait ?

-Avec plaisir, madame. J'arrive tout de suite.

J'ôtai mes belles fesses de ma belle chaise et rejoignis mon professeur au tableau. Je me saisis de la clef et attendis des instructions.

-Faites-moi le calcul suivant : formule de trente-huit au carré multiplié par a qui est égale au tiers de la formule au-dessus de votre tête.

Je levai les yeux et rencontrai des chiffres. Ok.

-Alors ?

-Heu... Gwiyomi ?

La classe explosa dans un fou rire retentissant. Je posai la craie dans la raignure et rejoignis ma place sous la voix tonitruante et insatisfaite de mon professeur de mathématiques.

-Vous viendrez nettoyer la classe en fin de journée, Ji Yeon ! Ça vous apprendra à faire l'imbécile !

Shit. Of papier. Je suis dans le poo, j'avais prévu d'aller me balader en ville ! Bon bah tant pis. Arrivé à ma place, je jetai un coup d'oeil à Ji Soo : elle rigolait. Voir son sourire était merveilleux, ce qui étira mes lèvres qui l'imitèrent aussitôt. Cette fille avait vraiment quelque chose.

A la pause déjeuner, mes potes et moi avions choisi d'aller déjeuner dans un fast-food. Les éclats de rires et les bousculades étaient au rendez-vous, comme dans une bande de potes indémodables. Nous prîmes commande puis sortîmes, choisissant d'aller manger à l'air libre.

-Ji Yeon ! T'as oublié les sauces.

-Va les chercher toi-même.

-Oh ! C'est pas Ji Soo là-bas ?

-OK J'Y VAIS !

Je courus en arrière pour aller chercher les sauces que mes amis demandaient. En vérité, je n'osais pas trop regarder une fille en face de peur de faire un faux pas ou d'être ringard. Chacun ses problèmes, ok ?

Quand je rejoignis mes amis, j'appris que c'était une blague pour me faire passer à la vitesse supérieure. Ces gars n'ont aucune pitié pour mon âme, décidément. Nous mangions avec appétit, assis dans l'herbe du parc près de notre école. Il était temps à présent de retourner en cours. Je repensais à ma mission de ce soir, que je n'avais vraiment pas envie d'accomplir.

Comme je vous le disais... j'avais la flemme. Mais genre... flémingite aiguë, mes gens ! Je soupirai, à présent seul dans la salle de classe. Je sortis ma petite enceinte de mon sac et connectai mon téléphone à celle-ci. Je lançai une playlist qui bougeait bien et me mis au travail tout en dansant. Voilà qui passait mieux !

-T'as oublié une trace, là.

-Ah, merci. Oh... Ji Soo ?!

-Oui, c'est moi.

-Mais... mais qu'est-ce que tu fais là ?

-J'étais passée à la bibliothèque avant de repartir chez moi mais ta musique m'a attiré. Alors je suis venue t'aider.

Cette fille.. est la générosité incarnée. Ou bien elle a eu pitié de moi. Elle s'arma d'une éponge et m'aida à nettoyer le tableau, esquissant quelques pas de danse de temps en temps. C'était notre petit moment, quelque peu cliché des films asiatiques, mais plus plaisant à vivre qu'à regarder.

Le lendemain, Ji Soo était déjà dans la classe quand j'entrai à mon tour. Je lui adressai un petit sourire, ce qu'elle fit de même. Arrivé à ma place, je la vis se lever et se diriger vers moi mais un pote m'adressa la parole, ce qui la stoppa net dans son élan, effaçant son sourire par la même occasion. Elle était timide et ne voulait pas établir un rapport de force entre mes amis et moi, elle pensait à tout. C'est un peu con... mais je choisis de me faire punir à nouveau pour m'entretenir avec elle à nouveau ce soir. Au clin d'oeil que je lui adressai, elle comprit mon plan et se retourna souriante vers le professeur, éberlué par la sottise que je venais de dire : non, ce n'était pas Dora qui avait découvert l'Amérique avec Babouche.

Le soir, Ji Soo passa sa tête à travers la porte de la salle de classe, je l'invitai alors à entrer. Nous discutâmes pendant deux bonnes heures, prenant tout notre temps à nettoyer la salle de classe. Aucun de nous deux ne souhaitait que ce moment touche à sa fin, cette entrevue n'existait qu'entre nous.

Les jours passèrent et je devins de plus en plus proche de Ji Soo. Bien sûr, je n'avais pas choisi à chaque fois la méthode de la punition à chaque fois pour être avec elle. On se voyait dans la cour, en ville pour aller se balader ou encore... chez elle ou chez moi, pour faire nos devoirs ensemble. Allez pas vous imaginer des choses parce que c'est pas le cas !

Ce matin, je l'attendais à la grille, c'était devenu notre petite habitude. Elle me rejoignit et me déposa un baiser sur la joue, ce qui égaya dès les premières minutes ma journée.

-Tes un ami en or, Ji Yeon. Je me demande pourquoi nous ne nous sommes pas connus avant.

Comment... se faire... friendzoner... en une leçon. Alors que mes autres organes balayaient les restes de mon coeur en sifflotant un air tragique, je la suivis avec peine jusque dans la salle de classe. Mes jambes tremblaient quelque peu, tandis que je sentais mon coeur battre dans ma poitrine. Était-ce ce à quoi je pensais ?

-Ji Yeon, ça va ?

Un de mes amis avait posé sa main sur mon épaule, s'inquiétant de mon état. Je tournai la tête vers Ji Soo qui ne me regardait plus comme avant depuis un moment. Je n'étais donc qu'un ami, nous ne pouvions envisager plus de choses. Tristesse et désarroi.

-Je... je vais prendre l'air.

Je passai en trombe devant le groupe de filles, captant l'attention de mon amie. Je l'entendis m'appeler dans le couloir mais je ne me retournai pas pour autant. Je ne voulais pas souffrir pour rien. Elle n'était pas rien, mais plutôt, il n'y avait rien de possible ente nous. Je rejoignis un banc et m'assis, me livrant à une intense réflexion.

Je décidai quand même à rejoindre ma salle de classe, sinon j'allais me faire attraper. Mais je croisai Ji Soo qui semblait chercher quelque chose. Ou quelqu'un, qui n'était autre que moi-même puisqu'elle vint vers moi en courant.

-Ji Yeon ! Qu'est-ce qui ne va pas ?

-Rien. Tout va bien.

-Ji Yeon.

Je ne répondis pas. Je ne levai même pas le visage vers elle, de peur de craquer.

-Yeonie...

Ce surnom me fit l'effet d'une décharge électrique. Comment pouvait-elle se permettre de jouer avec mes sentiments de la sorte ? Je voulus la contourner mais elle le retint par la main. N'en pouvant plus, je la plaquai contre le mur et plongeai mon regard dans le sien.

-Il y a que depuis un certain temps, je ne comprends plus ce que j'éprouve à ton égard, Ji Soo. T'as foutu un sacré bordel dans ma tête... et dans mon coeur. Alors comme tu m'as gentiment friendzoné ce matin, j'ai plus rien à voir avec toi sinon je souffrirai à rester avec toi.

Je reculai, excédé par cet élan de confidences. Je levai quand même les yeux vers elle.

Elle pleurait.

Je levai les yeux au ciel. Comment peut-on être aussi con ? Faire pleurer une fille est vraiment horrible. Je la pris dans mes bras et passai une main réconfortante dans son dos.

-Je pensais que toi aussi tu ne voyais en moi qu'une amie...

Mon sang ne fit qu'un tour. Je reculai et posai mes mains sur ses épaules, abaissant mon visage à la hauteur du sien. Je séchai du bout des pouces ses dernières larmes et me rendis enfin compte d'une chose : une lueur nouvelle était apparue dans ses yeux. Je décidai de tenter ma chance. Lentement, j'approchai mes lèvres des siennes ; lentement, nos yeux se fermèrent d'eux-mêmes.

Cet échange fut magique. Je mouvai mes lèvres contre les siennes en prenant toutes les précautions au moins pour ne pas la brusquer. Elle m'était chère, je ne voulais pas faire d'erreur dès le premier toucher. Je me permis de passer une main le long de son corps, puis la deuxième suivit de l'autre côté. Elle passa ses mains sur mon torse, lentement, me faisant languir, avant de les monter sur mes épaules et entourer mon cou de ses petits bras. J'étais aux anges, avec un ange en personne. Alors que nous reculâmes et scellâmes nos fronts ensemble, échangeant un regard de braise qui promettait bien des choses à venir, je lui chuchotai des mots d'amour à quoi elle me répondit avec une légère teinte rosée sur les joues :

-Je t'aime aussi, Ji Yeon.