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OS I.M (MONSTA X)

Cet OS est dédié à cieniel avec comme personnage I.M des MONSTA X.

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Il était là. Assis sur la rambarde du pont, regardant ses pieds se balancer dans le vide en-dessous de lui. L'eau de la rivière courrait si vite qu'il semblait hypnotisé par celle-ci, comme si rien autour n'existait pour lui. Je m'approchai de lui et m'accoudai à la rambarde.

-Est-ce que tu as déjà ressenti cette sensation au fond de toi ?

-Laquelle ?

-L'injustice.

Il posa un pied puis l'autre sur la petite partie bétonnée qui dépassait du pont. Mon cœur s'accéléra tout à coup ; je ne voulais pas qu'il saute, même si je ne le connaissais pas.

-Qui t'as poussé à en arriver là ?

-Des paroles, des gestes, des actions, des gens.

-Et si tu y faisais face au lieu de suivre ? Ce serait encore plus courageux et tu ne les laisserais pas triompher de toi.

Il tourna la tête vers moi pour la première fois. Ses yeux étaient vides, comme son cœur je suppose. Ce garçon détruit était l'œuvre de personnes qui l'avaient maltraité. Je posai ma main sur son dos, il frémit.

-Je ne te connais pas, mais viens avec moi. Fais-moi confiance.

-La confiance n'existe plus dans ce monde.

Puis il sauta. Je ne pus le rattraper. Mon cri résonnait dans les ténèbres de la nuit qui était tombée depuis une heure maintenant. Je descendis du pont tout en composant le numéro des pompiers sur mon téléphone, courant le long de la rive pour le suivre dans sa course folle. Quand les pompiers comprirent enfin ce qu'il se passait, ils envoyèrent une unité au bout de la rivière afin de réceptionner ce garçon. Il fallait à tout prix qu'on le sauve, il ne fallait pas abandonner maintenant.

Me voici dans la salle d'accueil à l'hôpital. Mon pied tapait sur le sol depuis maintenant trente minutes, j'étais stressée comme jamais pour un inconnu. Une infirmière s'approcha doucement de moi et m'adressa un petit sourire, puis elle me demanda de la suivre. Nous arrivâmes alors dans la chambre du garçon qui dormait.

-Tout va bien pour votre ami. Nous avons vidé toute l'eau qui s'était introduite dans ses poumons, il a juste besoin de repos maintenant.

-Merci.

Mon ami ? Je ne le connaissais pas mais cet appellation me rendait si proche de lui? Je m'approchai du lit et m'assit sur la chaise à côté de celui-ci. Dans la nuit noire, je n'avais pu discerner ses traits fins et l'air déterminé apparent sur son visage. Comment une personne comme lui aurait pu se laisser faire ? C'était la grande question, que je tenais vraiment à répondre. Instinctivement, je posai ma main sur la sienne. Ses doigts frémirent. J'haussai un sourcil et levai la tête vers lui : il me regardait.

-Qu'est-ce que tu fais là ?

-J'étais venue voir comment tu allais.

-Je vais bien. Maintenant tu peux partir.

Je serrais sa main dans la mienne, ce qui le surprit. Il voulut s'en dégager mais je la serrais plus fort.

-Pourquoi tu fais ça si ce n'est pas sincère ?

-Moi aussi j'ai connu des moments difficiles, des personnes mauvaises, des actes et des paroles dégueulasses. C'est pas pour autant que je me suis laissée abattre, j'ai continué mon chemin en y faisant face. Si tu veux être plus fort, il faut tout affronter. C'est pas en faisant un acte de lâcheté comme tu as essayé de le faire qui va tout régler. Puisque tu vas les faire gagner. Tu veux faire gagner les personnes qui t'ont fait du mal ? Ils rigoleraient bien de ta perte, alors que tu vaux bien plus.

Il était bouche-bée, il ne savait plus quoi dire. Je me levai puis quittai sa chambre avec une dernière parole :

-Je m'appelle Coralie, et je suis la personne qui va t'aider à avancer. Je veux te revoir demain.

Puis je quittai l'hôpital pour rentrer chez moi. Il était à présent 22h37.

Le lendemain, c'était le week-end. J'avais donc tout mon temps libre à passer avec cet nouvelle connaissance. Quand je me rendis à l'hôpital, il était déjà dehors, assis sur la rambarde encore une fois. Mais il n'y avait pas de vide. Je m'approchai de lui puis posai ma main sur son épaule.

-Bonjour Coralie.

-Bonjour, tu vas bien ?

-Hm. Et toi ?

-Je suis en pleine forme ?

-Tu me donnes de ta bonne humeur ?

-Avec plaisir.

Je l'étreignis dans mes bras, il descendit doucement de la rambarde pour profiter pleinement de ce câlin. C'est comme si nous nous connaissions depuis longtemps et pourtant, nous ne nous connaissions seulement depuis hier soir.

-Est-ce que tu as faim ?

-Oui, je n'ai pas mangé ce qu'il y avait ce matin puisque c'était dégueulasse.

Je ris malgré moi, marqué par son manque de tact en plus que des infirmiers passaient juste à côté de nous. Il les avait regardé en prononçant ces mots, ce qui était encore plus drôle. Nous prîmes le chemin vers l'arrêt de bus pour rejoindre la rue marchande de la ville. Il était silencieux mais je voyais bien qu'il me lançait quelques coups d'œil, comme s'il m'analysait.

Nous arrivâmes à destination peu de temps après. Je lui montrai un petit café qu'il acquiesça doucement de la tête. Nous entrâmes puis commandâmes chacun une formule déjeuner.

-J'ai... je n'ai pas de quoi te payer. Je suis désolé.

-Mais enfin ! C'est moi qui invite.

Il releva la tête vers moi, puis il se pinça les lèvres. Sa tête s'abaissa doucement puis il posa les coudes sur la table pour enfouir celle-ci dans ses mains. Choquée, je quittai ma place pour venir m'asseoir sur sa banquette. Je passai une main dans son dos tandis qu'une autre vint relever son visage vers moi.

-Tu es si choqué que ça que je m'occupe de toi ?

-Je n'ai pas l'habitude.

Sa tête retomba sur mon épaule, je me mis alors à le bercer. Nos commandes arrivèrent puis nous nous mîmes à déguster celles-ci. Il se régalait, sa tristesse avait déjà disparu. Ce garçon était plus qu'étonnant.

Deux semaines avaient passées. Il engageait plus souvent la discussion, et m'invitait souvent à passer du temps avec lui. Il était différent, devenait moins méfiant au fur et à mesure que l'on se connaissait. En ce moment-même, nous nous baladions dans le parc de la ville, discutant de tout et de rien. Il avait appris que j'étais étudiante en lettres modernes, que j'aimais la lecture et l'écriture, et tout autre chose. Mais moi, je ne savais rien de lui, même pas son prénom. Il me donnait toujours rendez-vous dans un lieu précis, sûrement pour ne pas que je sache où il habite. Il y avait encore une barrière entre nous.

Nous nous arrêtâmes près de la mare du parc. Il s'assit alors sur la rambarde, comme à son habitude. Il le faisait à chaque fois qu'il y en avait une, voulant s'arrêter à chaque fois qu'il y en avait une. Je ne comprenais pas pourquoi, enfin, je repensais au soir où il avait sauté du pont. Mais dans ce cas, pourquoi n'essayait-il pas d'oublier au lieu de renouveler ce souvenir ?

-Dis-moi.

-Appelle-moi ChangKyun.

Alors c'est comme cela qu'il s'appelait ? Son prénom me fit l'effet d'une décharge électrique.

-Je sais à quoi tu penses. Tu te demandes pourquoi je suis sans cesse assis sur une quelconque rambarde. Et bien c'est parce que je ne peux pas oublier un passage de ma vie, non pas celui où tu m'as vu l'autre soir. Mais un épisode en particulier qui m'a marqué.

Il fit une courte pause avant de reprendre.

-J'étais assis à une rambarde, en hauteur, quand une fille passa en-dessous de moi, suivie par une bande de cinq garçons qui semblaient être ses amis. Or, ils l'embêtèrent puis s'en allèrent avec tout ce qu'elle avait. J'ai sauté de la rambarde et j'ai couru vers elle, elle pleurait très fort, déçue par ces gens. Je l'ai consolé puis je lui ai dit de ne plus jamais faire confiance à personne, plus jamais. Et je suis parti.

Je portais ma main à mon cœur.

-Au fond de toi tu as su que tu devais m'aider. Comme moi je l'ai ressenti pour cette fille. Pour toi.

Je reculai, surprise. Des souvenirs me revinrent en tête : j'avais des amis, mais des faux. Un garçon en hauteur avait attiré mon attention, puis il s'était finalement rapproché de moi pour s'occuper de moi. J'avais tellement était marquée par cet épisode que je l'avais refoulé afin de ne plus y penser. C'était il y a dix ans.

-C'était toi.

-Oui. Maintenant je ne peux pas ne pas m'asseoir sur une rambarde, c'est psychologique. Parce que je voulais te retrouver, mais c'est toi qui est venue à moi. Je sauterai encore de nombreuses fois pour toi, Coralie. Tu as occupé mes pensées pendant tout ce temps, je n'aurais jamais dû partir comme ça quand je t'ai aidé ce jour-là.

-Mais pourquoi tu as sauté dans la rivière quand je suis venue te voir ? C'est idiot !

-J'avais perdu espoir et je ne voyais pas bien dans le noir, je ne savais pas que c'était toi. Tu as tellement changé. Mais quand je me suis réveillé à l'hôpital et que j'ai vu que c'était toi, je me suis dit que la vie avait quand même du bon.

-Tu es trop bête. Pourquoi n'as-tu pas continuer à chercher au lieu de te résoudre à sauter ?

-Il n'y a que toi que j'ai approché, parce que je ne fais confiance à personne. Sauf à toi, je le sens. A partir du moment où je t'ai vu pour la première fois, il y a quelque chose qui a germé au fond de moi. Et quand je t'ai reconnu à mon réveil, j'ai constaté que cette chose n'avait pas fané. Tu as fait poussé une rose dans mon cœur, et j'ai envie de te la donner.

C'était sa façon de me dire qu'il m'aimait. Il voulait me donner son cœur. Je me mis doucement à pleurer pour m'approchai de lui. Il s'assit de l'autre côté de la rambarde afin de me prendre dans ses bras. Ce moment me rappelait nettement celui où il avait séché mes larmes quand j'avais été abandonné par tant de personnes. ChangKyun était comme un ange gardien. Qui a failli être déchu. Je le serrais encore plus fort dans mes bras, pleurant contre son torse. Il releva doucement mon visage vers lui, essuya mes larmes comme il savait si bien le faire, puis déposa ses lèvres sur les miennes. Ce baiser long et passionné renfermait tout l'amour qu'il y avait entre nous. Et qu'il y avait toujours eu, depuis dix ans.

C'est bien connu, la vie ne tient qu'à un fil.

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