Cet OS est dédié à _felixuwu avec comme personnage HyunJin des Stray Kids.

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-Votre dossier est accepté, mademoiselle, vous partez dès demain. Votre billet d'avion a déjà été retiré et placé dans votre dossier.

Je restais bouche-bée, ne sachant qu'elle réaction adopter. Je me levai doucement en prenant le dossier que la secrétaire me tendait puis sortis du bâtiment.

-AAAAAAAAAH !

Plusieurs têtes se retournèrent vers moi, se demandant qu'est-ce qui pouvait bien se passer dans la tête d'une jeune étudiante qui gueulait comme un putois. Je courus jusqu'à ma chambre universitaire pour faire mes bagages. Je sautillais à droite à gauche, sans pouvoir m'arrêter, comme prise d'une folie sans bornes. Mais je m'en foutais pas mal car demain...

JE SERAIS EN CORÉE DU SUD !

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Mes yeux balayaient tout l'espace qui se trouvait autour de moi. L'aéroport national était énorme, des nationalités se mélangeaient ça et là, des familles retrouvaient l'un de leur membre parti à l'étranger, un papa militaire retrouvait son fils, et sa femme émue. J'étais spectatrice de ces moments de bonheur, mais de tristesse en voyant le contraire : les départs, les signes d'adieu, les embrassades. Un monde à part entière vivait sous le toit énorme de l'aéroport. Je souris malgré moi, puis allais enregistrer mes bagages.

C'est parti pour 8h de vol ! J'étais pas prête, sérieusement. Trop excitée à l'idée de partir au-delà des frontières, je ne savais comment j'allais me tenir tranquille dans un si petit espace. Je n'allais clairement pas dormir, ça c'était sûr, mais j'avais prévu quelques films et livres pour m'occuper un peu. L'avion décolla, quelques temps plus tard, je pus observer la vue aérienne de mon pays puis ceux limitrophes.

Quand l'avion se posa, et que les hôtesses eurent accompli la dernière partie de leur travail durant ce vol, je quittais mon siège la première pour me précipiter dehors. L'aéroport de Séoul se dressait devant moi, structure moderne reflétant l'esthétique et les avancées technologiques du pays. Je m'empressai de le rejoindre pour récupérer mes bagages et sortir dans les rues de la capitale.

Quand je sortis dehors, traînant ma valise de 20kg ma foi, un théâtre de voitures de luxe, taxi, navettes en tout genre me faisait face. Au-delà de la route, les buildings de la ville se dressaient fièrement devant mes yeux ébahis. Je ne savais où regarder tellement tout était nouveau pour moi. Pour le moment, sur les trottoirs de l'aéroport, il y avait cette mixité culturelle sur les visages. Mais plus tard, quand je visiterais la ville et ses environs, je me retrouverai comme une étrangère dans une foule homogène. Comme on regarde chez nous un asiatique traverser la rue en se demandant d'où pouvait-il bien venir, pourquoi était-il là, tourisme ou études ?

Je n'eus pas le temps de prolonger mon émoi de quelques minutes puisqu'une lourde masse s'abattit sur moi.

-Bah alors, on rêvasse ?

-Minho ! T'es venu !

-J'allais pas te laisser dans le caca pour trouver un taxi puis galérer à lui donner mon adresse. Allez donne-moi ça, je m'en occupe.

Je relâchai mon étreinte et le laissai prendre ma valise, en bon gentleman qu'il était. Il me raconta qu'il était venu en métro, la circulation jusqu'à l'aéroport étant trop dense pour tenter quoi que ce soit. Pendant le trajet pour rentrer chez lui, nos paroles fusèrent à une vitesse déconcertante, comme si ça faisait dix ans qu'on ne s'était pas vu. En vérité, Minho avait quitté la France pour son pays natal il y a cinq ans. Depuis il m'avait manqué un peu plus chaque jour.

-Tu verras, tu vas te plaire ici !

-Si c'est toi qui le dis, alors je te crois.

-Bien sûr, je dis toujours la vérité.

-Oui oui. Bon allez, quand est-ce qu'on mange ?

-Aaah, mon dieu, j'allais presque oublié. On a le repas de l'avion à rattraper, n'est-ce pas ?

-C'était infâme, j'ai rien touché. Heureusement que c'était compris dans le prix sinon j'aurais tapé un scandale.

-Avec tes petits bras en l'air et en gueulant sur tout ce qui bouge ?

Je lui donnai une petit tape sur l'épaule, il fit mine d'avoir mal en s'écroulant par terre. Puis il se releva et quelques minutes plus tard, nous arrivâmes devant son appartement.

-C'est ici que je vis, enfin tu as déjà vu des photos lors de nos nombreuses conversations. J'espère que tu t'y plaira puisque tu vas rester un petit bout de temps.

-T'inquiète, avec toi comme hôte, je ne peux pas rêver mieux !

-T'es un ange, allez viens ! A toi l'honneur.

Je poussai la porte de l'immeuble puis me dirigeai vers les escaliers. Il n'habitait pas non plus tout en haut, mes jambes sont épargnées. Je l'attendis au pas de la porte pour qu'il ouvre, il avait un peu traîné dans les escaliers à discuter avec une voisine.

-Qui c'était ?

-Ma locataire.

-T'es en retard sur ton paiement ? Tu sais, je peux...

-Tu ne peux rien du tout, c'est moi qui t'invite. Ça me fait très plaisir que tu soies là, ma solitude est terminée. Mais de toute façon je ne suis pas en retard, c'était juste pour faire sa petite curieuse à me demander qui tu étais. A partir de maintenant, t'es ma cousine du côté du père, j'ai dit que t'avais été adoptée parce qu'elle t'a pas trouvé assez bridée.

J'explosai de rire en rentrant chez lui. Minho ne manquait jamais de ressources quand il s'agissait d'inventer des trucs farfelues. Je fis rapidement le tout de l'appartement pour prendre mes marques, puis j'allais vider ma valise qu'il avait soigneusement posé sur le lit.

-C'est le tien, pourquoi t'as mis ma valise ici ?

-Je dormirai dans le canapé-lit, tu peux occuper ma chambre. Une fille a besoin de plus d'intimité qu'un homme, c'est scientifiquement prouvé.

-Ouais ouais. Bon allez, une bonne douche s'impose.

-Oui tu as raison.

-Ferme-la, tu veux ?

J'attrapai mes affaires et me dirigeai vers la salle de bain. Je l'avais bien mérité ! Entre l'odeur de transpi et de renfermé, j'étais plutôt bien servie pendant mon vol. Plus que la nourriture, d'ailleurs. Pendant je m'habillais, j'entendis des éclats de voix dans le salon. Je ne bougeais plus pour entendre de quoi il s'agissait.

-Ouais, on va descendre. Ça va lui faire du bien un peu d'air frais et de se dégourdir les jambes. Val ?

-Oui ? criai-je surprise, comme si j'étais prise sur le fait.

-T'as bientôt fini ? Je t'emmène promener

-Eh oh, je suis pas ton animal de compagnie !

Il se mit à rire puis traduit en coréen ce que je venais de rire. Plusieurs rires se fit entendre dans l'appartement. Quand je sortis, il y avait trois nouvelles têtes que je ne connaissais pas encore. Minho me les présenta comme étant ses amis puis nous sortîmes de chez lui, enfin plutôt de chez nous maintenant. Ils essayèrent de communiquer avec moi dans un anglais approximatif, je leur répondais en coréen :

-Je sais parler coréen, ne vous inquiétez pas.

-C'est plutôt un soulagement, alors. On est curieux de connaître ta culture puisque Minho ne l'a pas tout à fait dans ses veines.

-Oui, c'est vrai. Mais il se comporte parfois comme un vrai petit français ! Il est chiant, râleur, et...

-Ouuuuh, vous ne la connaissez pas encore. C'est une VRAIE française. Une vraie de vraie, celle-là !

Ils entrèrent dans un restaurant typique et à la fois pittoresque, l'un des amis de Minho m'expliqua qu'ils avaient leurs petites habitudes. Chacun d'eux essaya de me convaincre de prendre tel ou tel plat, c'était difficile de choisir. Mais je finis par jeter mon dévolu sur une soupe bien enrichie en viandes, légumes, etc. Je n'étais nullement mise à l'écart et c'est ça que je recherchais avant tout pendant mon voyage : la compagnie, la sociabilité, l'échange des cultures.

Après notre repas bien garni, ils m'emmenèrent dans un bar branché de la ville. La fête battait son plein, elle faisait mouvoir les corps des jeunes et des moins jeunes au beau milieu de la piste de danse, éclairée par des faisceaux de lumières de couleur différente. La musique crachée par les grosses baffes entrait dans nos corps et créait un effet de résonnance. Je me laissai emporter par l'ambiance en jetant des regards autour de moi, Minho me tendit un verre de je ne sais quoi.

-Qu'est-ce que c'est ?

-Pas besoin de savoir, ça va te faire pousser des ailes. On n'a pas les mêmes alcools ici.

Je laissai couler la boisson le long de ma gorge, appréciant tous les arômes qui s'en dégageaient. Je fermais alors les yeux en bougeant de gauche à droite, le faisant rire.

-Tu vas passer une bonne soirée de bienvenue, ma belle.

Il me prit la main et m'emmena dans un carré de fauteuils, on s'y installa et papota un moment. N'en pouvant plus de voir tous ces corps gesticuler au rythme de la musique, je me levai et les rejoignis sans tarder. Je m'immisçai dans la foule, jouant un peu des coudes, pour aller au plus près de l'estrade du DJ. C'est à ce moment-là que je me rendis bien compte que j'étais enfin arrivée dans le pays qui m'attirait tant, que j'allais m'éclater comme jamais, et que j'aurais la protection de mon ami que je venais de retrouver. Que demander de plus ?

Je sentis alors une main m'attraper le bras et m'attirer vers un corps dur. Je levai la tête et m'aperçus qu'il s'agissait d'un ami de Minho.

-Viens par ici, dans ce coin-là, il n'y a que des frotteurs.

-Ah, merci. C'est comment ton nom, déjà ?

-HyunJin. Ne t'éloigne pas trop, on ne sait jamais.

Il me sourit timidement puis s'éloigna vers la table où nous étions. Je rattrapai sa main et le retournai vers moi. J'étais soudainement bien entreprenante, sûrement l'alcool.

-Viens t'amuser un peu.

Je me dandinais sur la piste, l'encourageant à faire de même. Il se mit à rire puis s'excusa, ce n'était pas vraiment son truc. Je tournais autour de lui plusieurs fois, me collais à lui, passais mon doigt sur son torse. Je n'eus pas le temps de remarquer Minho arriver derrière lui.

-T'es complétement pété, j'aurais pas dû te faire boire. T'étais déjà bien fatiguée au départ. Allez, on rentre !

-Naaaaaan ! On vient de commenceeeeeer !

-Ta gueule un peu. Allez, go à la maison.

Il me prit en sac à patates et me fit sortir du bar. Ma dernière vision avant que mes yeux ne se ferment fut un sourire de la part de Hyun-truc. Je savais déjà plus son nom. Bruh.

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-Aaaah, ma tête.

Je me redressai dans mon lit tant bien que mal, sonnée par un énorme mal de tête. Un verre d'eau et une petite boîte d'aspirine se trouvait sur la table de chevet à côté de moi. Sans plus tarder, j'en plongeai un dans le verre, écoutant l'effervescence en fermant les yeux. La porte s'ouvrit à ce moment-là.

-T'es réveillée ? Merde, la gueule que tu fais.

-C'est compréhensible vu les heures d'avion, un repas de malade et une soirée au bar à picoler. Ca fait un bon cocktail explosif, non ?

-Oui oui, d'accord, j'aurais pas dû t'embarquer.

-Si si, je me suis bien amusée ! Puis même, j'aurais fait quoi à la place ? Me faire chier toute seule chez toi alors que je viens d'arriver et que ça fait cinq ans qu'on s'est pas vu ? Non merci !

Il se mit à rire puis me dit qu'il m'attendait dans le salon, qu'on avait une grosse journée devant nous. Je me levai, avalai le contenu de mon verre, et filai me laver et m'habiller.

-Alors ? Qu'est-ce qui nous attends ? Oh, salut les gars ! Dis-donc, tu m'as vite remplacé, je viens d'arriver et je vois que vous avez l'habitude de vous voir.

-Fais pas ta jalouse, ils t'ont trouvé cool hier.

-Oh. Merci.

Je riais nerveusement en me grattant la tête puis allai chercher quelque chose à grignoter dans la cuisine. Quand ma panse fut remplie, on sortit de l'appartement. Il était temps de faire un peu de tourisme.

-Ca va mieux ?

-Oh, HyunJin, oui ça va merci. Vous avez passé une bonne soirée même si on vous a quitté assez tôt ?

-Oui, on était juste inquiets pour toi. Il ne faudrait pas qu'il t'arrive une merde au début de ton séjour quand même.

-Oui, c'est vrai, ça serait con.

-Aujourd'hui, on aimerait te montrer quelques endroits de la ville, pour que tu te familiarises un peu avec ton environnement.

-On dirait tu parles à un animal fraîchement arrivé dans le zoo.

-Heu... ce n'est pas ce que je voulais te faire croire.

-T'inquiète, je rigole ! Nous les français, on aime l'humour à deux balles.

Je riais de bon cœur, amusée de sa tête déconfite. Une conversation s'engagea alors entre nous, on parla de la culture française par rapport à la coréenne. Quelques comparaisons loufoques ou de bon sens nous fîmes rire. Minho et les autres étaient bien devant, HyunJin et moi prenions notre temps de faire connaissance depuis plus d'une heure maintenant. C'était un garçon aux abords timides mais qui se révélait être gentil, attentionné et un peu taquin.

On se posa en terrasse où on commanda des boissons rafraîchissantes. Minho me lançait parfois quelques regards inquisiteurs, j'allais passer à l'interrogatoire en rentrant je pense. J'essayais alors de m'intéresser aux autres potes mais j'étais cramée à dix kilomètres.

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Plusieurs semaines se sont écoulées depuis nos petites sorties. J'avais débuté les cours qui s'étaient bien passés (à part en coréen, j'étais un peu à la ramasse niveau conjugaison-grammaire, c'est jamais la partie facile quand on apprend une nouvelle langue). Minho passait me chercher quelquefois, ce qui m'évitait de prendre le métro (j'avais le droit à un petit goûter en plus).

Aujourd'hui, je lui envoyai un message pour lui dire que je rentrais à pied, j'avais besoin de prendre l'air. Malheureusement, alors que j'étais à la moitié du chemin, la pluie se mit à tomber. Je commençai à courir pour aller me réfugier dans un magasin.

-Fallait que ça tombe sur moi...

-Je peux t'aider ?

Je me retournai. La personne qui venait de me parler n'était autre que HyunJin. Il me sourit et me montrait son parapluie en l'agitant entre nous.

-Je ne vais pas abuser de ta gentillesse quand même.

-De toute façon, j'allais rendre visite à Minho et... toi.

-Oh, c'est gentil. Bon, eh bien, allons-y ?

Il resta un moment sans rien dire puis s'agita soudainement, gêné d'avoir installé un blanc tout d'un coup. Il ouvrit son parapluie puis le plaça au-dessus de ma tête. Je lui pris doucement le bras pour le mettre en-dessous avec moi.

-Ne joue pas au gentleman, ça me gêne.

Nous riions de bon cœur en nous mettant en route. Il me demanda comment ma journée s'était passé puis je m'enquis de la sienne.

-Nous sommes bientôt arrivés, j'ai hâte de me faire un chocolaaaaAAAh !

Je glissai sur une flaque, HyunJin me rattrapa comme il put, le parapluie vola un peu plus loin. J'étais cramponnée à sa veste, contre lui, alors que sa main était dans mon dos et à l'arrière de ma tête. Je relevai la tête, toute rouge.

-M-merci.

-C'est rien. J'ai eu peur que tu te fasses mal. Viens, rentrons avant de prendre toute la flotte.

On rentra sans tarder, sans oublier son parapluie. Quand je poussai la porte d'entrée, Minho était dans le couloir, sûrement sur le chemin de sa chambre.

-Qu'est-ce que vous faites à deux ?

-Il m'a gentiment proposé de me ramener à la maison sous son parapluie. Je vais me changer, je suis trempée.

Je m'éclipsai à la hâte, le regard de Minho étant trop insistant pour moi. Je fermai la porte et me mis dos à elle, en soufflant calmement. Je ne savais pas ce qui se passait dans ma tête, mon cœur battait à tout rompre. Je revoyais encore les yeux inquiets de HyunJin posé sur moi, ou encore la chaleur de ses mains sur mon corps, la pression de ses doigts sur ma peau.

Je me changeai vite puis ressortis (sans oublier de checker mon visage dans le miroir, s'il n'était pas rouge).

-HyunJin est déjà parti ?

-Oui pourquoi ? Tu voulais le voir encore ?

-Le remercier.

-Tiens, prends son numéro.

Il me tendit son téléphone et s'assit au comptoir devant la cuisine. Je relevai la tête vers lui et chuchotai un "merci" timide avant de recopier le numéro.

-Je vois que vous n'êtes pas insensible l'un à l'autre. C'est un bon gars, tu sais.

-Je ne vois pas de quoi tu veux parler.

-Si si tu vois très bien, Val.

Je cachai mes joues du mieux que je puisse faire. Le numéro entré, j'envoyai un message à mon ami pour le remercier. Je reçus alors le message suivant :

"De rien, c'est avec plaisir. Si tu veux, on peut se retrouver demain à la fin de tes cours ? Passe une bonne soirée, prends soin de toi"

Je lui répondis par l'affirmative puis allais préparer à manger. Tout sourire.

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-Tu as passé une bonne journée ?

-Oui, à part un cours que je n'ai absolument rien compris. C'est de la géométrie.

-Fais-moi voir.

Attablés dans un café lounge sympathique, où l'odeur des machines à café berçait tendrement nos narines, HyunJin m'aidait dans mes devoirs. Penché en avant, sa tête à quelques centimètres de la mienne, il avait un air sérieux, stricte, comme s'il était le prof et moi l'élève. Il entreprit alors une explication profonde, mais toutefois simple, pour que je comprenne mieux la leçon. Je réussis alors à compléter l'exercice. Il me félicita en m'offrant un chocolat chaud.

Nous bavardons pendant un long moment. Un si long moment que l'on ne regardait même pas l'heure défiler. Il m'invita à manger dans un fast-food non loin d'ici pour poursuivre notre petite soirée à deux. C'était la meilleure soirée que je passais depuis que j'étais arrivée. Avant de rentrer, on se balada au bord de la rivière Han, où il n'y avait plus personne à cette heure tardive de la journée.

-Dis-moi, si quelque chose te retenait ici, tu retournerai en France quand même ?

-Oui, sûrement. Enfin ça dépend quoi, bien sûr.

-Je vois.

-Comme quoi par exemple ?

-Ça.

Il se posta devant moi, recueillit mon visage au creux de ses mains et pressa ses lèvres douces sur les miennes. Le temps sembla s'arrêter autour de nous, c'était comme magique. L'eau a côté de nous semblait plus clair, les étoiles plus lumineuses, la vie autour de nous plus intense.

-J'ai peur que ce jour arrive et que nous soyons séparés. S'il te plaît, réfléchis bien avant de partir. Même si tu refuses mes sentiments, j'aimerai quand même te garder près de moi, ne serait-ce que par simple amitié.

-HyunJin, ne t'inquiète pas. C'est... C'est réciproque. Je ne m'y attendais pas, c'est...

-Chuuut, laisse les mots de côté.

Il m'embrassa à nouveau, moins timidement cette fois. Je passai alors mes bras autour de son cou, rapprochant un peu plus nos deux corps amoureux. Sois en sûr, HyunJin, que je resterais à tes côtés. Ma vie se trouve ici, maintenant.