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Trouble


- A...arrête...

Il enfonce mes épaules dans le mur avec violence et colle son corps contre le mien. Il m'empêche de bouger, de me débattre, il me contrôle comme un animal en détresse, je déteste ça, je déteste ma faiblesse, et par-dessus-tout

Je le déteste.

- Arrête de couiner ! Crache-t-il en colère.

Il écrase ses lèvres contre les miennes, les dévore, capture ma langue, mord ma lèvre lorsque je tente de lui échapper. Il m'embrasse sans douceur, d'un geste violent et dominateur, il mène la danse, comme il mène le monde à la baguette. C'est un fin manipulateur. Je ne suis qu'une victime parmi tant d'autres. Une tête à rajouter sur son tableau de chasse. Le souffle me manque. Il ne recule pas, mes poumons me brûlent.

- Hum...humpf...

Il serre ma gorge pour me faire taire et je sens les larmes me brouiller la vue. Je ne sens plus mes omoplates qui s'écorchent contre le mur. Lâche-moi... laisse-moi, je t'en prie, je t'en supplie. Je vais mourir, privé d'air.

Je rassemble mon courage et mords sa langue. Il émet un grognement sourd de douleur et recule furieux. Je tombe sur le sol et me met à tousser à m'en arracher la plèvre.

- Tu te prends pour qui !

Il rugit ses mots avec tant de rage que je me replie sur moi-même, terrifié par sa colère monstrueuse. Il attrape ma gorge une nouvelle fois et me remet debout rien qu'à la force de sa poigne sur ma peau. Je suffoque.

- Je...j'étou...ffe...

- Que je ne te revois pas avec ce gars... Je te préviens Jungkook. Tu es à moi.

Mes larmes coulent.

Il est surpris, il desserre sa main. Je laisse mon dos glisser contre le mur, m'arrachant un gémissement de douleur. Je baisse les yeux vers le sol, n'osant pas croiser les siens qui me fixent de haut. Je n'entends que le son de ses pas s'éloigner, le bruit de la porte claquer. Puis le silence.

Il est parti.

Je me lève en chancelant, mes forces m'abandonnent, je me laisse tomber sur mon lit et éclate en sanglots. Roulé en boule contre le mur, serrant de toutes mes forces un oreiller entre mes bras tremblant, je laisse éclater ma peine et ma terreur. J'observe dégouté mes doigts frémir de peur, je ressens mon impuissance jusqu'au bout de mes phalanges, soumis à sa force, son aura, son autorité. Je ne peux rien faire contre lui, je pourrais pourtant, je suis assez musclé, je pourrai me défendre mais... je n'y arrive pas. En face de lui, je ne suis plus rien. Sa colère me glace le sang, ses gestes, ses mots et ses regards me blessent. Une tumeur, un trou noir me dévore l'estomac dès qu'il entre dans mon champ de vision. Il ne vient jamais me voir sans raison. Il est toujours là dans un but égoïste qui ne regarde que lui, il ne m'explique jamais sa colère, ce qu'il me reproche. Je subis sa brutalité à l'aveugle.

« Que je ne te revois pas avec ce gars ».

De qui parle-t-il ? Je ne le sais même pas. Je traîne avec les même amis depuis deux ans, il connait chacun d'entre eux, il sait que je n'éprouve rien de plus qu'une forte amitié envers eux. Pourquoi, soudainement... réagit-il ainsi ? Ou est-ce simplement un prétexte pour me faire du mal, pour détruire encore un peu mon être qui ne tient debout par je ne sais quel miracle?

Mon interphone sonne. Le son aiguë se répand dans tout l'appartement vide et plongé dans la pénombre. Mon corps ne me permet plus un geste. Il n'a pas fermé à clé en quittant mon appartement et la porte s'ouvre. Je suis à la merci du premier individu qui pénétrerait chez moi. Je suis tellement affaibli qu'il pourrait faire ce qu'il veut de moi. Mais je n'ai pas peur. A côté de sa colère, un tueur en série est un chiot égaré.

- Jungkook t'es là ?!

Je ferme les yeux de soulagement en reconnaissant la voix de TaeHyung. Il frappe doucement à ma porte et entre dans ma chambre. Son premier réflexe est d'ouvrir les volets, comme d'habitude. Il fait entrer la lumière dans cet appartement.

- Un jour tu m'expliqueras pourquoi tu te laisses faire. Souffle-t-il en me voyant recroquevillé sur moi-même.

Il s'assoit sur le bord de mon matelas et passe un doigt mal assuré sur mon dos abîmé par la pierre. Je gémis de douleur et il retire sa main.

- Qu'est-ce qu'il t'a fait ce connard encore ?

- Il me blâme d'être trop proche d'un mec. Je ne sais même pas de qui il parle...

- De moi idiot.

Je me retourne face à lui, un sourcil levé.

- Il sait que tu m'as tout avoué récemment sur lui, sur tes marques, sur... « vous ». Et je te surprotège parce que je trouve ça inadmissible ! Et crois-moi Jungkook si tu ne m'avais pas interdit de le toucher, je l'aurais coulé dans le béton de ma maison putain ! Pourquoi tu subis ça ! Regardes-toi, tu es à deux doigts, A DEUX DOIGTS de t'effondrer !

- Je n'ai pas besoin de protection Tae... agit comme tu le faisais avant.

- Quoi ?! Hors de question !

- S'il te plait...

- Pourquoi ?!

- Pour ne pas essuyer des colères comme celle qu'il vient d'avoir.

- C'est ridicule Jungkook ! Si ce n'est pas ça, il trouvera d'autres prétextes pour te faire du mal !

- Je sais ! Je sais... c'est ridicule.

Un rire nerveux remonte dans ma gorge accidentée.

- Ridicule... répétais-je d'une voix informe, les yeux plongés dans le vide.

- Jungkook, explique-moi, explique moi pourquoi tu te laisses faire. Donne-moi une seule bonne raison, je t'en prie. Aide moi à comprendre... tu as des dettes envers lui ? Sa famille ? Tu es pris dans une affaire de gang ou de mafia ? Il détient des secrets sur toi ? Dis-moi !


- JE L'AIME !


TaeHyung me regarde abasourdi. Il s'attendait à tout, il avait imaginé les scénarios les plus improbables, allant jusqu'au lavage de cerveau. Mais ce n'était rien de tout ça. Rien de plus simple, de plus vrai que les deux mots que je venais de lui hurler au visage.

- Tu... aime... le mec qui te détruit ? Alors là je ne comprends pas. Qu'est-ce que tu peux aimer chez lui ? Ok il est beau mais ça s'arrête là ! Jungkook ! Il te fait tellement de mal !

- Tu ne peux pas comprendre.

- J'ai tout mon temps ! Explique moi parce que je te jure que je vais finir par le reporter à la police avec ou sans ton accord !

- Ne fais pas ça...

- Je le ferais si je vois ne serait-ce qu'une nouvelle marque de coup sur ton corps est-ce que tu m'as bien compris Jungkook !?

- Tae... arrête... ne fais pas ça... s'il te plait.

- Trop tard ! Il dépasse les bornes et toi tu nages en plein délire. T'es masochiste ou quoi ?

- Non.

- Alors quoi ?!

- Il... il a de bons côtés...

- Des bons côtés mon cul ouai ! Et ils sont où hein ?! Ses bons côtés sont partis en vacances ou ça se passe comment ?! Parce que perso, je ne suis même pas sûr que les muscles de sa mâchoire sachent sourire !

Un bruit de porte nous fait sursauter et mes yeux s'emplissent d'effroi. TaeHyung me regarde avec une lueur de panique dans le regard. Je reconnais le son de ses pas dans le couloir.

- Tae... tu n'aurais jamais dû venir ici.

- C'est lui ?

J'hoche la tête tremblant.

- Non mais est-ce que tu vois l'état dans lequel il te met Jungkook. Ton regard terrifié, tes mains qui tremblent, tu te rends compte que ce n'est pas normal n'est-ce pas ? Jungkook répond-moi.

Je n'en ai pas le temps. La porte de ma chambre s'ouvre. Il fixe longuement TaeHyung sans me regarder. Ses poings se serrent.

- C'est comme ça que tu arrête de voir ce mec ? Susurre-t-il d'une voix orageuse.

- Non... je...

- Je suis venu de moi-même à l'improviste, je ne lui ai pas laissé le choix. Répond Tae sans perdre son visage d'une neutralité impressionnante.

- Ta perdu ta langue ? T'as besoin d'un chien pour parler à ta place ?

Je baisse la tête, blessé.

- Et toi t'as besoin que je te fasse arrêter pour que tu le lâche ?

Il rit.

- Toi ? Me faire arrêter ? Laisse-moi rire. Dit-il avec dédain.

- Pourquoi tu lui fais ça ? Demande Tae en ignorant son ton.

- Ça te regarde ?

- C'est de la maltraitance.

- Je vais me répéter... est-ce que ça te regarde ?

Je pose une main sur l'épaule de TaeHyung pour l'arrêter. Le provoquer est une mauvaise idée.

- Tu... tu devrais rentrer...

Il repousse ma main brusquement et se lève, faisant barrière entre son interlocuteur et moi. Il a beau être grand, lui est beaucoup plus musclé que TaeHyung.

- Je ne te laisserais plus le frapper, le marquer d'une seule autre marque ! Regarde-le ! Regarde-le putain ! Tu l'as détruit !

- Dégage ! Crache son interlocuteur.

- Qu'est-ce que tu vas lui faire si je pars ?

- Mais ça ne te regarde pas ! Dégage de chez moi !

- C'est l'appart de Jungkook, c'est une violation de domicile, encore un parfait motif auprès de la police.

- C'est aussi chez moi, et c'est toi qui viole notre domicile actuellement.

TaeHyung se tourne vers moi avec des yeux ronds. Je me mords la lèvre en fuyant son regard.

- Dis-moi que c'est une blague. C'est pas vrai... Jungkook... vous avez emménagé ensemble ?!

J'hoche la tête faiblement et TaeHyung explose. Il agrippe mes deux épaules brusquement et me fait relever la tête. Il me secoue d'avant en arrière.

- Mais t'es pas bien ou quoi ! Tu l'as laissé entrer dans le seul endroit qui te protégeait de lui ! Mais pourquoi t'as fait ça ?!

Je gémis de douleur lorsque les secousses se répercutent dans mon dos meurtris.


- Ça suffit !


Sa voix grave fait taire TaeHyung qui se fait tirer en arrière par une force qu'il ne soupçonnait pas. Il se rend compte qu'il ne fait pas le poids contre lui et qu'il est en position d'infériorité. Peut-être comprend-t-il l'espace d'une seconde ma condition.

- Ne le touche pas !

- C'est pas un objet merde ! Il ne t'appartient pas ! Et une fois brisé il ne se répare pas ! Rugit TaeHyung.

- Tu lui fais mal.

- Mais c'est l'hôpital qui se fout de la charité ! C'est MOI qui lui fais mal ?! Tu te fous de moi ?!

- DEGAGE DE CHEZ NOUS !

Sa voix est sans appel et résonne dans tout l'appartement. Tae s'est tut instantanément. Le regard qui se pose sur lui pourrait le consumer. Il récupère ses affaires, et marche vers la porte.

- Jungkook, si en cours la semaine prochaine, je vois d'autres marques, soit je porte plainte contre ce taré, soit je demande à te faire enfermer toi.

- Enferme Jungkook et je te tuerais... Souffle la voix de « ce taré ».

La porte se referme. TaeHyung quitte définitivement l'appartement, nous laissant tous les deux dans une ambiance plus qu'électrique. Je ne sais pas à quoi m'attendre. La personne dont il voulait que je m'éloigne a fini dans ma chambre. S'il le veut, il pourrait me tuer si facilement, me battre à mort, m'affamer.

- Tournes-toi.

- Quoi... ?

- Vers le mur.

Tremblant je m'exécute. Je lui tourne le dos. J'ai l'impression de tourner le dos à la lame que détient mon bourreau pour me trancher la tête. J'entends des bruits de sac en plastique puis ses pas qui s'approchent avant que le matelas ne s'affaisse sous son poids lorsqu'il y monte. Sans m'en rendre compte, je retiens ma respiration, j'aimerais m'enfuir, Je ne me suis pas encore remis de notre dernière « dispute », je ne supporterais pas d'autres violences aujourd'hui. Je suis épuisé.

Sa main se pose sur mon dos et je sursaute. C'est frai. Il se met à masser doucement mes plaies en appliquant une pommade qui anesthésie la douleur. Il ne dit pas un mot. Je n'entends que sa respiration calme et régulière. Mes muscles se détendent et je ferme les yeux en arrondissant le dos. Lorsque je sens ses doigts recouvrir de pommade, les dernières traces rougies et boursouflées, j'ose un regard en arrière. Il referme soigneusement le tube et me fait signe de me retourner face à lui. Je le fais et il m'aide à enfiler un pull trois fois trop large pour moi. C'est l'un des siens. Il aime mettre des vêtements fluides. Je sens son odeur et relève un regard curieux vers lui. Il s'approche et passe sa main dans ma nuque avant de déposer sur mon front un baiser sans fureur.

- Ça cicatrisera vite. La pharmacienne m'a dit qu'il fallait en appliquer deux fois par jour. Je t'en remettrais un peu ce soir.

J'hoche la tête comme un enfant.

- J'ai commandé des sushi.

Mes yeux s'illuminent. Il sourit. C'est si rare.

- Tu en parlais l'autre jour.

- Merci.


Voila.

Certains jours, certaines heures. Il devenait parfait, tout ce que j'avais cherché chez lui. Je l'aimais pour ces moments de tendresse venus de nulle part comme un point dans l'obscurité, une lueur pleine d'espoir guidant le navire égaré sur les eaux déchaînées. Il représentait aussi bien la tempête qui détruisait sans cesse mon monde que l'oasis qui me permettait de vivre dans le désert aride. C'est une dualité que j'avais du mal à accepter mais n'étais-je pas le seul capable de voir cette douceur ? N'étais-je pas le seul à pouvoir préserver cette partie fragile de lui-même ? Je ferme les yeux lorsque je sens ses lèvres se poser sur les miennes. Il caresse du bout de sa langue l'incision de ses dents qui m'avaient perforé la peau quelques heures plus tôt.

- Excuse-moi. Souffle-t-il au creux de mon cou avant de le couvrir de baisers.

Je plonge mes doigts dans ses mèches ébène et caresse doucement l'arrière de son crâne. Il ne fait rien, ne bouge plus, il a posé sa tête sur mon épaule et se laisse bercer par le mouvement de ma main dans ses cheveux.

- Je t'aime Jungkook... Je sais que tu doutes, que je te fais du mal mais... J'ai peur que tu disparaisses, j'ai peur qu'un jour je te dégoute et que tu me fuis.

- Tu sais qu'un jour je le ferais peut-être...

- Je sais.

- Essaye de me faire confiance.

- J'essaye... je te le promets. Tous les jours, mais...

- Mais c'est difficile pour toi d'accorder ta confiance, je sais. Jamais je ne pourrai oublier ça. Tu sais, TaeHyung a proposé de s'en prendre à toi avec sa bande d'amis, ils sont nombreux, ils voulaient te donner une leçon. Il a proposé d'appeler la police, il a même proposé de me loger et de me trouver un garde du corps. Tu sais son frère est militaire.

- Hum...

- Je lui ai dit de ne rien faire. Même s'il ne comprenait pas pourquoi j'acceptais tout de toi, le bien, le mal, mais surtout le mal. Je lui ai dit que je voulais qu'il s'éloigne de moi, qu'il agisse comme il le faisait avant que je ne lui raconte ce qu'il se passait avec toi.

- Il aurait pu te libérer... de moi.

- Je lui ai dit de ne rien faire parce que je t'aimais. Je t'aime Jimin.

Il se relève face à moi et me regarde, les yeux brillants.

- Pourquoi... ?

- Pour l'être qui se tient devant moi actuellement.

- Tu n'es qu'un imbécile Jungkook.

Je ris doucement.

- Je sais. C'est pour ça que je suis toujours à tes côtés, là ou d'autres se sont enfuis n'est-ce pas ?

Il hoche la tête et m'embrasse.

La sonnette retenti.

- Ça doit être le livreur pour les sushi, je vais les chercher.

Je l'attends dans la chambre. Mais ce n'est pas le livreur. Les décibels augmentent vite, des éclats de voix transcendent l'appartement et je me lève précipitamment. Je manque de m'effondrer sur le sol mais tient bon. Je longe le couloir en m'appuyant contre le mur jusqu'à l'entrée. Mon cœur se fige.

Jimin est maintenu par deux hommes en costume de policier. Ils me voient.

- Vous devez être Jeon Jungkook ? Demande un troisième en regardant un dossier sur lequel apparait ma photo d'identité.

- Qu'est-ce que vous faîtes... ?

- Cet homme est accusé de maltraitance sur mineur.

- Non... non c'est faux ! C'est un malentendu !

- Je pense que vous pourrez expliquer ce « malentendu » chez un médecin qui auscultera votre corps.

Je secoue frénétiquement la tête. Je ne veux pas voir un médecin ! Mon corps est marqué d'hématomes et de cicatrices.

- Tu m'as bien eu... Siffle Jimin.

- Qu...quoi ?

- Toi et ton ami vous vous êtes bien foutu de ma gueule !

- Non...

- Tes mots doux ! Tu m'aimes ? Ouai c'est ça ! Jamais plus tu me feras avaler tes conneries Jungkook ! Plus jamais !

Son regard est terrassé par la haine et le sentiment de trahison.

- Je... je n'ai rien fait... Jimin, je ne savais pas... Je... Je suis désolé.

- La ferme connard !

Je me mets à pleurer devant tant de haine. Pourquoi maintenant ? Tout était parfait, la soirée promettait d'être magnifique, pourquoi... ? TaeHyung pourquoi as-tu détruis tout ce qu'il me restait ?

Jimin se débat furieusement dans les bras des policiers qui ne sont pas trop de trois hommes pour le contenir. Oui... Il a l'air d'un fou. Il l'est certainement mais je fermais les yeux. J'aime un fou. Un fou atteint de bipolarité. Un mal que j'ai tenté de dissimuler jusque-là mais un de mes amis s'est trop impliqué dans cette histoire. Il a sûrement fait des recherches sur un comportement si violent. Son secret est dévoilé, Jimin me hait. Je viens de briser son anonymat.

Ils l'embarquent et je reste là, muet, imbécile devant ce spectacle que je me refusais d'imaginer. Sa maladie sera diagnostiquée, il ne fera surement pas de prison, il sera soigné auprès de spécialistes. Sûrement un bien pour lui mais on me l'arrache et c'est la pire douleur que j'ai connue jusqu'ici.

- Jeune homme suivez-moi. Vous devez voir le médecin du poste et témoigner.

- Je ne veux pas...

- Ca fait partit de la procédure, vous n'avez pas le choix. Où sont vos parents ?

- Je n'en...ai pas.

- Ils sont absents ?

- Ils sont morts.

- Oh... et qui est votre représentant légal ?

- Jimin.

Mes larmes se transforment en sanglots douloureux.

- C'est Jimin. Ne me l'enlevez pas... vous n'avez pas le droit.

Le policier me regarde surpris. Il ne sait plus que penser ni comment réagir. Le pull de Jimin me tombe sur l'épaule découvrant le début de quelques hématomes. Il est clair et limpide que je suis victime de cette maltraitance dont il est accusé mais eux ne savent pas ce qu'il a vécu, eux ne connaissent pas l'autre partie de lui que je chéris.

- Suivez-moi. Vous parlerez aussi avec notre cellule psychologique. Ça va aller, c'est pour votre bien, et le sien jeune homme. Jungkook n'est-ce pas ?

J'hoche la tête.

- Il ira mieux. Vous pourrez vous revoir dans quelques temps.

Il me manipule si facilement avec trois phrases en l'air et sans valeurs. Des paroles pleines d'espoir auxquelles je me cramponne pour le suivre dans une deuxième voiture aux gyrophares allumés. En arrivant au poste, ils emmènent Jimin sans nous laisser une seconde pour nous adresser ne serait-ce qu'un regard. Il est mené tout au fond du poste, surement dans une salle d'interrogatoire ou directement en cellule, je ne sais pas. Le policier qui m'accompagne me fait entrer une fois que la porte engloutissant Jimin se referme. A l'entrée, assis sur un banc, TaeHyung me regarde et mes pas s'arrêtent dans le hall. Je le dévisage. J'en oublie le policier qui m'explique la procédure et marche d'un pas rapide vers l'auteur de ce fléau. Je l'attrape par le col et le plaque contre le mur.

- Pourquoi tu as fait ça ?!

Des policiers accourt mais mon interlocuteur leur fait signe de ne pas intervenir.

- Jungkook. Tu sais que c'est mieux ainsi.

- De quoi tu te mêles ?! Pourquoi tu t'occupes de ce qui ne te regarde pas ?!

- Ça me regarde. Tu es mon ami, un très bon ami. Et je ne laisserais pas quiconque faire de mal à mes amis. Surtout du mal physiquement. Tu as beau l'aimer, il est malade. Est-ce que tu comprends ça Jungkook ? Il a une maladie qui le rend incontrôlable et violent. Il pourrait te tuer avant de reprendre ses esprit et le regretter aussitôt ! Pour éviter ça, pour t'éviter un danger mortel et pour lui éviter une souffrance telle que celle de te perdre est-ce qu'il n'est pas mieux de le soigner ? De tout faire pour qu'un jour, votre relation se consolide sainement ? Jungkook regarde-moi... N'ai-je pas raison ?

Si évidemment. Il a raison, mille fois raison mais je me refuse de l'accepter.

- Ça va le tuer...

- Non, ça va le soigner.

- Tu ne le connais pas !

- Non, mais je ne m'occuperai pas de lui, ce sont des professionnels qui le feront. Ils l'aideront à aller mieux. Ne lui souhaites-tu pas d'aller mieux Jungkook ?

- Si...

- Alors laisse le partir, quelques temps.

- Ça veut dire quoi "Quelques temps"? Combien de temps ?

TaeHyung inspire un grand coup.


- Trois ans Jungkook.


Mon cœur rate un battement. Mes mains accrochées à son col se desserrent, ma tête tourne et je m'effondre dans un trou plus noir que celui qui dévore ma vie. Le vide infini.  

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