Faut vivre dans une grotte pour ne pas savoir  à quoi fait référence ce texte.

J'avais juste besoin d'écrire, de m'exprimer sur tout ce qu'il se passe parce que bordel c'est difficile de se sentir démuni.

Vous êtes libres de vous exprimer sur le sujet dans l'espace commentaires tant que chacun reste respectueux des autres.

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J'ai envie de crier, de crier parce que je n'arrive pas à parler, à m'exprimer sur ce qu'il se passe en ce moment, sur cette peur, cette colère, cette incompréhension. 

J'ai envie de crier à mon père que l'argent ne fait pas tout. Que si notre système s'écroule aujourd'hui c'est parce que cet argent est devenu Roi. Roi du monde, Roi de nos corps, Roi de nos esprits et que le bonheur est conditionné par la réussite économique. 

J'ai envie de crier contre ces gens pour qui l'argent n'a plus de valeur tant ils en ont. Ces gens qui avec leur pouvoir pourraient significativement changer le monde. 
Ces gens qui s'en foutent. Que le monde brûle, que nos villes s'embrasent, que le peuple s'étouffe. Ces gens qui ferment les yeux sur une colère colossale qui ne les regarde pas. Ou qui les indiffère. 

" Tu exagères. 
Tu t'énerves pour un rien. 
Tu ne sais pas de quoi tu parles. 
Tu n'as pas assez d'expérience. 
Tu es naïve. "

Pourquoi on minimise ma peur ? 
Ma douleur ?
Mon angoisse ? 
Lorsque devant nos fenêtres grondent des millions de gens. 
Lorsque les façades, les voitures, les statues sont en flammes. 
Lorsque les scènes de bataille n'ont plus rien d'un film. 

On a 15,20,25 piges et on doit se façonner un avenir, trouver notre bonheur, se démarquer pour réussir. 

Mais chaque jour, je mets mes écouteurs et la musique à fond pour ne pas entendre le moindre bruits qui se transformerait en cauchemar.

On a mis le feu à nos poubelles, on me regarde comme un morceau de viande fraîche, on met la clim pour oublier que dehors il fera bientôt 50°C, on paye un paquet de riz blanc cinq euros et les médicaments en prennent 2 ou 4. À Monaco on construit sur pilotis, sur la mer comme pour crier au monde que rien ne nous arrêtera. 

J'ai envie de crier parce que là maintenant, je ne sais pas de quoi sera fait mon avenir. Parce que là maintenant, j'ai l'impression de parler à un mur lorsque je me confronte aux générations de mes parents. 

J'en ai mal au ventre.
J'en ai mal au cœur. 

" Mais pourquoi votre génération à l'air si déprimée ?
Pourquoi vous vous posez tant de questions existentielles ?
Pourquoi vous vous prenez la tête ? "

Parce qu'on navigue à vue et parce que le monde se fout bien de nos angoisses.
Parce qu'on est trop jeunes pour ouvrir notre gueule et que même si nous le faisons, nous ne sommes ni écoutés ni pris au sérieux. 

C'est comme nager dans une piscine sans eau, à faire du surplace comme un poisson agonisant qui crois que l'océan n'est plus très loin. 

Nous n'avons pas assez d'expérience ? 
Mais l'expérience de quoi ?
Des boîtes qui épuisent leur salariés jusqu'au burnout ? 
Ah.... Lequel de nos parents n'a pas fait un burnout au moins une fois dans sa vie. 
L'expérience de quoi ? 
De l'absence de communication où on t'apprend qu'avoir des sentiments, qu'être vulnérable, qu'avoir peur c'est être faible, c'est être pleurnichard, c'est se faire dévorer ? 
L'expérience de quoi ?
Celle d'apprendre à devenir un requin dans une mer de prédateurs comme si la norme était devenue celle de bouffer les autres ? 

On prétend mieux valoir que la faune, détenir l'intelligence et la sagesse mais n'est-on pas en train d'agir comme une putain de chaîne alimentaire ?

Alors non… Nous les jeunes n'avons pas d'expérience dans ces choses là, peut-être parce que nous n'en voulons pas. 

Mais toi, génération d'antan, as-tu l'expérience d'être toi-même, de pouvoir t'exprimer, de pouvoir être heureux quand tu le veux, d'être triste parce que tu en as le droit, de lâcher une larme parce que tu as mal ?

As-tu l'expérience de pouvoir t'exprimer face à un patron qui te maltraite et de lui dire que tu t'en vas parce qu'il est hors de question que l'on te manque de respect ?

On ne veut plus se laisser marcher dessus sous prétexte que nous sommes jeunes. 20 années à travailler en école, collège, lycée, université, prépa, master, etc… Tu crois que nous n'avons rien appris ? Que nous sommes restés les bras croisés à regarder les paquerettes ?

Tu crois qu'on n'a pas acquis d'expérience en se confrontant au harcèlement scolaire, au suicide de certains camarades, aux moqueries, à la solitude, aux nuits blanches de travail, au mal de dos à être penché sur un devoir la nuit, aux phrases assassines de profs qui semblent vouloir briser ton avenir avant même qu'il n'ait commencé, en se faisant agresser pour un portable, en apprenant trois mot de catéchisme qui n'ont même pas de place dans une société aliénante comme la nôtre. 

À vouloir essayer de nous formater comme de bons petits pions.

Je ne crie pas parce qu'on me prendrait pour une folle, une hystérique comme ils aiment à employer ce mot… 

Alors j'écris. 

Si je pars au quart de tour c'est parce que le vase est à raz bord.

C'est donc une norme de travailler 50h pour rien sous prétexte que tu débutes ? Travailler 35h pour un smic, ok. Travailler 50h pour moins que ça de quelle gueule vous foutez vous ? 

Ce n'est pas parce que vous êtes passés par là que ce modèle est le bon. Ce n'est pas parce que beaucoup d'entre vous ont souffert que nous devons souffrir aussi. 
Pourquoi la norme serait d'accepter cette injustice, cette souffrance, cette indifférence ? 

Aux patrons de notre ère, l'époque des jeunes dévoués corps et âme à votre entreprise est révolue. 
L'époque où les jeunes ferment leur gueule dans l'espoir d'être bien considérés et surtout pour ne pas être virés, tout en acceptant harcèlement, heures supplémentaires, exploitation, humiliation est terminée. 

Changez vos modèles ou fossilisez vous avec vos techniques arriérées. 

Parce qu'aujourd'hui notre santé mentale primera sur votre balance économique.
Parce qu'aujourd'hui nos proches passeront avant cette prétendue famille professionnelle que vous nous vendez sans vous souvenir du prénom de vos employés. 

La musique aujourd'hui, je la met pour éviter de penser.

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Bon voilà, c'est juste quelques paragraphes décousus, à chaud.

Mdr et ce texte fait suite à un débat avec mes parents ÉVIDEMMENT sur les grèves d'en ce moment et la réforme sur laquelle nous avons bien sûr une opinion diamétralement opposée.
Qui est surpris... 😑 ?