Je me réveille ce matin,

les yeux qui me piquent, ma vue qui se brouille,

éblouie par la lumière, je couvre mon visage d'une main.

Tu es déjà parti.

Tu es allé le rejoindre, ce mystérieux jeune homme dont tu ne connais rien.

Je reste seule, dans mon lit.

Les larmes me viennent alors.

Je sens la solitude s'emparer de moi,

Tu n'es plus là, à côté de moi, mais dans ses bras.

Je n'ai jamais voulu ça, mais je veux te garder,

Tu en as besoin, je le sais, je ne t'en veux pas,

J'ai donné mon accord, donc n'est pas de remords.

Mais j'ai mal, tellement mal,

Tu ne réponds pas à mes messages, où es-tu ?

Que fais-tu avec lui ?

Vos deux corps, l'un contre l'autre,

Doivent se débattre comme jamais,

Et moi je reste seule à pleurer contre mon oreiller.

J'essaye de penser à autre chose,

J'essaye de m'occuper l'esprit comme je le peux,

Mais ton image me revient en mémoire, où que je sois et quoi que je fasse.

Tu me manques à chaque minute,

Mais toi, tu t'en fiches, tu es bien avec lui, tu profites,

Et tu as bien raison, qui se préoccupe de mes sentiments de toute façon ?

Je regarde l'heure, il est déjà une heure,

Es-tu déjà endormi paisiblement dans ses bras ?

Où alors lui tournes-tu le dos ?

Je n'en sais rien, je ne sais pas,

Mais j'ai tellement peur,

S'il te plaît réponds-moi...

Il est bientôt six heures, et je n'ai pas sommeil,

J'attends ton message de bonne nuit, cette douce berceuse qui m'aide à m'endormir,

Mais elle n'arrive pas.

Et elle n'arrivera jamais.

Car tu es avec lui, tu laisses ton téléphone vibrer,

Peut-être même te moques-tu de mon inquiétude.

La journée passe, je pense à vous deux,

Surtout à toi, qui me laisse sans réponse,

Réponds-moi.

Je suis pathétique, lamentable, pitoyable.

En boule dans mon lit, je laisse mes larmes couler,

Je suis accro à toi, le sais-tu ?

Je ne peux plus me passer de ta présence,

Ton absence me rend folle,

Je t'en supplie, reviens.

Il est déjà deux heures du matin ?

Pourquoi ne m'envoie tu pas un message de bonne nuit ?

J'en ai besoin.

S'il te plaît, ne me laisse pas,

S'il te plaît, reviens !

S'il te plaît, j'ai besoin de toi.

Ne me laisse pas.

Reviens.

J'ai besoin de toi.

J'ai du mal à respirer,

Mes larmes coulent plus fort,

Je ne peux plus dormir.

On est le lendemain.

Enfin tu me réponds.

Comme si de rien était.

Et je fais pareil.

« Coucou » avec un petit smiley,

Tu ne peux pas deviner,

Et pourtant tu le sais.

Je suis en pleurs.

Je t'aime si fort, que je pourrais mourir pour toi.

Je t'aime si fort.

Je t'aime si fort.

Je t'aime si fort.

Je t'aime.

J'ai envie d'être avec toi.

Mais comme je ne peux pas t'offrir ma fleur,

Je me dois au moins de te laisser flâner avec lui.

Comme tu me l'a dit c'est un ami.

Tu ne le vois que pour l'expérience qu'il t'offre.

Je suis la seule que tu aimes ?

Mais alors pourquoi l'emmènes-tu dans un petit coin tranquille ?

Pourquoi as-tu annulé notre semaine en amoureux pour le voir ?

Pourquoi me laisses-tu seule ?

La réponse est toute trouvée.

Je t'aime.

Mais pour toi, je ne suis qu'un concept,

Juste pour que tu puisses dire « j'ai une petite-amie ».

C'est vrai qu'on rigole bien quand on est ensemble,

Mais quand tu es loin de moi, je n'existe plus,

Il n'y a que lui qui compte et ce qu'il t'offre.

Et moi je deviens un gadget inutile.

C'est tout.