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Christmas Holiday



Petit OS traditionnel de Noël ! ❄️🎄

L'idée m'a été donné par ma douce et talentueuse  Alssyu 🩷💙 

fluff ; contemporain

(Je n'ai pas encore pu corriger le texte sorry 🥺 avec les fêtes c'est pas évident, promis je le fais bientôt 😉 (donc vous étonnez s'il reste des coquilles))


Playlist de l'OS :

505 - Arctic Monkeys

Love poem - IU

I miss You - MAMAMOO

Deep end - Felix

Limbo - Lee Know

Unfair - Felix

Youth - Lee Know

Christmas Love - Stray Kids

The First Snow - EXO

Winter Falls - Stray Kids

Better Than Snow 


Bonne lecture 🤗💙


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Les vacances de Noël était la période la plus chargée de l'année pour Minho. Contrairement à ce que l'on pouvait penser être professeur d'arts appliqués n'était pas de tout repos, surtout après les partiels du premier semestre. Minho croulait sous les copies à corriger. D'autant plus que son côté perfectionniste l'obligeait à vérifier pour la millième fois les sujets qu'il comptait donner à ses élèves pour le second semestre et qu'il avait déjà parfaitement créés cet été lors de la reprise en août.

À l'inverse du cliché, Minho n'avait pas passé presque trois mois au bord de la plage à se la couler douce. Non. Ce dernier avec l'aide de la direction avait réalisé les emplois du temps de l'année scolaire suivante, avait fait les dernières corrections pour finaliser les bulletins du second semestre, de ce fait il avait donc fait partie du jury pour valider les années des étudiants. Cela lui avait déjà pris l'entièreté des mois de mai et de juin, mais son année s'était également étalé jusqu'à la mi-juillet à discuter de futurs projets pour l'année suivante avec des rencontres entre collèges.

Il lui tardait d'être en réelles vacances en février. Il se voyait déjà au concert de son groupe de métal préféré en compagnie de son petit copain. Ils avaient décidé de se retrouver à Paris pour profiter du concert, de se reposer dans un bel hôtel qui leur avait coûté les yeux d'la tête avant de redescendre à Toulouse où habitait Felix.

Ces deux-là s'étaient rencontrés sur Instagram. Felix l'avait ajouté après avoir vu l'un de ses commentaires dans le live de la chanteuse principale du groupe en question. Ils avaient parlé une bonne partie de la nuit, apprenant à se connaître. Cela avait surpris Minho, il n'était pas du genre à se confier au premier venu, mais Felix avait cette aura si enveloppante et douce qu'il s'était tout de suite sentie en confiance.

Cela faisait maintenant cinq mois que les deux amoureux ne s'étaient pas vus. Le temps qui passait à une vitesse folle semblait se figer lorsqu'il pensait à Felix. C'était devenu une torture cette distance entre eux. Pourtant, Minho n'était pas quelqu'un dérangé par le concept de relation à distance, bien au contraire, il aimait sa vie, son appartement qu'il avait décoré dans ses goûts, et ses petites habitudes. Il n'était pas des les grandes effusions d'amour, cependant avec Felix il se transformait en gros ours en peluche. Le jeune homme lui manquait terriblement, même s'il se refusait à le reconnaître et encore moins à le lui dire.

Les prix des trains n'aidaient en rien à leurs retrouvailles, d'autant plus en période de fin d'année. Personne ne peut se rendre réellement compte sans avoir fait au préalable le trajet Nantes-Toulouse. Car, bien évidemment, il n'y avait pas de direct et la plupart du temps, il fallait repasser par Saint-Pierre-Des-Corps, puis Bordeaux avant d'arriver sur Toulouse. Tous ces changements amenaient à un total de huit heures de voyage. En ajoutant le facteur que Minho croulait sous le travail, Felix aussi en cette période de Noël avec sa chocolaterie, et que même s'il arrivait à se libérer et poser des congés, ils ne pourraient pas profiter pleinement, ils s'étaient mis d'accord pour repousser leur retrouvailles en février.

Mais voilà, assis — ou plutôt affalé sur sa chaise de bureau — la tête à plat contre ce dernier et les tonnes de copies éparpillées, le bras déplié et posé avec la paume face au plafond, Minho n'avait envie que d'une chose : des bras de son petit ami.

Il devait se rendre à l'évidence, il avait besoin de faire une pause. Tournant la tête de l'autre côté de son bureau, il vit son portable face contre terre. Dans sa coque transparente il y avait glissé un polaroid de lui et Felix lors de leur premier anniversaire de couple. Il espérait qu'il finirait par avoir cette mutation pour l'académie de Toulouse, ou même une à côté dans le sud de la France, tant qu'il se rapprochait de celui qui faisait battre son cœur. Il avait saisi ses vœux quelques semaines auparavant via l'application I-Prof et SIAM.

Dépendant du mouvement national des enseignants géré par le ministère de l'Éducation nationale, il attendait leur réponse avec impatience. Bien sûr, Minho était parfaitement conscient qu'ils ne seraient pas communiqués avant le mois de mars, mais il ne pouvait pas s'empêcher de consulter sa boîte mail tous les jours, comme si par miracle il aurait sa réponse avant tout le monde.

Sa seule angoisse était que les résultats de son barème soient suffisants. Celui-ci intégrait l'ancienneté dans le poste actuel et l'échelon, la priorité légale, les bonifications spécifiques pour des zones difficiles ou des besoins précis, ainsi que les circonstances privées et familiales. Ce dernier point avait d'ailleurs joué un rôle décisif dans leur choix de se pacser.

Tout ça n'était que la première étape pour rentrer dans l'académie souhaitée, après, les véritables festivités commençaient seulement. Ensuite il fallait demander une affectation dans un établissement précis avec d'autres saisies des vœux en avril-mai, toujours avec l'application I-Prof. Sa stratégie et son rêve serait de viser des établissements situés en périphérie évitant ceux proches des grandes villes souvent très demandés, pour pouvoir se trouver une jolie petite maison à retaper où s'installer avec son amoureux.

C'est seulement en juin que les affectations intra-académiques sont communiquées.

Se pacser résoudrait tout, Minho pourrait demander une bonification importante, surtout s'il emménage au préalable chez Felix, avant qu'ils trouvent leur maison de rêve. Car il était parfaitement conscient qu'on ne leur accorderait pas de prêt s'il n'avait pas son affectation dans la périphérie de Toulouse, tout comme on ne lui accordera pas sa mutation s'il n'a pas de bonification assez forte, d'où le fait de probablement se pacser et emménager ensemble.

Peut-être que cela précipitait un peu les choses entre eux, mais en même temps cela faisait bientôt plus de trois ans que lui et Felix étaient en couple. Minho en était sûr, il voulait être avec lui et pour toujours. Bien sûr, il ne savait pas de quoi demain serait fait, mais il voulait croire en cet avenir commun.

Empoignant enfin son portable, il vit un message de Felix lui indiquant qu'il était bien rentré de la chocolaterie après avoir nettoyé méticuleusement tout l'atelier et les outils avec l'aide de ses employés. Ils avaient aussi clôturé la caisse après avoir fait un peu de gestion administrative avec le suivi des commandes, la gestion des stocks et la comptabilité. Durant cette période si chargée de Noël, ils avaient anticipé les tâches et les besoins du reste de la semaine avec la préparation des ingrédients et finaliser la réalisation des commandes spécialisées.

Minho admirait la détermination de Felix. Il avait monté lui-même sa chocolaterie indépendante à seulement 24 ans, après avoir réussi haut la main son CAP Pâtissier ou Chocolatier-Confiseur, sa Mention Complémentaire Pâtisserie Glacerie Chocolaterie Confiserie spécialisées, son Brevet Technique des Métiers Pâtissier-Confiseur-Glacier-Traiteur, ainsi que son Brevet de Maîtrise Chocolatier Confiseur.

Une chaleur agréable envahissait tout son corps en pensant au fait que Lee Felix était son petit copain.

Minho sourit en voyant ses messages. Il l'encouragea à ne pas baisser les bras, surtout en cette période de Noël si importante en termes de chiffre d'affaires pour lui. Il avait tellement envie de lui dire qu'il lui manquait. Mais il se refusait de le dire. Malgré les années de couple partagées, Minho avait toujours du mal à dire « je t'aime » et « tu me manques ». Pourtant, il en pensait chaque petit mot que contenait ces deux phrases. Que dire, il en pensait plutôt chaque petite lettre !

Après avoir répondu à Felix, Minho partit se faire couler son millième café de la journée et se rassit à son bureau. Il s'arracha quelques cheveux en remarquant que les étudiants n'arrivaient toujours pas à faire la différence entre une veuve et une orpheline, ou encore que certains avaient oublié de mettre des espaces fines devant les signes de ponctuation doubles de leur texte.1 2 Pourtant ce n'était pas faute de leur avoir expliqué mainte et mainte fois. Heureusement que quelques bons éléments relevaient le niveau des classes que Minho avait cette année. Étant le seul prof de créa de tout le département, il se récupérait l'entièreté des classes des formations concerné par l'apprentissage des logiciels PAO, de la création de CV graphiques, des challenges de publicité ou de communication.3 La plupart de l'année Minho ne se laissait pas engloutir par la masse de travail, mais vraiment Noël et le début de l'été étaient les pires périodes.


1 veuve et orpheline : En typographie, une ligne veuve désigne la dernière ligne d'un paragraphe qui se retrouve seule en haut d'une page, tandis qu'une ligne orpheline correspond à la première ligne d'un paragraphe isolée en bas d'une page. On cherche généralement à éviter ces déséquilibres dans la mise en page d'un texte, sauf dans le cas de compositions spécifiques, comme les dialogues ou les poèmes.

2 espace fine : Une espace fine insécable est un caractère typographique offrant un espace légèrement plus réduit qu'une espace insécable classique. En typographie française, il est recommandé d'utiliser une espace fine insécable avant les signes de ponctuation doubles.

3 logiciels PAO : Un logiciel de Publication Assistée par Ordinateur est un programme dédié à la création et à la mise en page de documents imprimés ou numériques. Ces outils offrent une grande précision typographique et graphique, permettant de concevoir des brochures, magazines, catalogues, affiches, livres, ou encore des lookbooks.


Concentration.

Une.

Deux.

Trois copies.

Il n'avait corrigé que trois devoirs en plus d'une heure, mais Minho n'y pouvait rien. Il n'avait jamais été du genre à réutiliser les sujets de l'année précédente ni à bâcler la correction des contrôles. Ce n'était tout simplement pas dans ses principes.

Toutefois, cela était tentant lorsqu'il restait encore plus de cent-cinquante copies.

Il avait l'impression qu'il n'en viendrait jamais au bout.

Quelle heure était-il déjà ?

Ah, oui.

Vingt-une heure passée.

Son ventre gargouilla, lui rappelant qu'il ne l'avait toujours pas nourri depuis ce matin. Lorsqu'il était lancé et dans quelque chose aussi absorbant et intéressant que transmettre sa passion pour l'art, les mots, la création, Minho oubliait tout, même jusqu'à sa propre existence.

Il se leva et lança une bouilloire d'eau. Ce soir, il n'aurait pas la force de faire plus que des ramyeon. Cela lui rappelait le pays natal de sa maman. Leurs origines coréennes étaient en partie ce qui les avait rapprochés. Même si Felix avait aussi la triple nationalité australienne, coréenne et française depuis peu. Il avait grandi à Sydney, et passé quelques années à Séoul, avant que ses parents ne s'installent en France. Il avait été naturalisé en quelques années seulement, réduit par ses études supérieures effectuées sur le territoire français.

Minho finit par retourner à son bureau. Le temps que l'eau boue, il reprit ses corrections, passant à un exercice de reproduction de typographie. En l'occurrence il fallait faire deux capitales et trois bas de casses en Helvetica Neue clair, normal et gras.4


4 les bas de casse et capitales : En typographie, le bas de casse désigne l'ensemble des caractères minuscules, traditionnellement rangés dans la partie inférieure de la casse. Par opposition, les lettres de plus grand format, dont le tracé diffère souvent de celui des minuscules, sont appelées capitales (et non majuscules).


Lorsqu'il entendit le sifflement aigu de la vapeur s'échappant de la bouilloire, il se leva. Il souleva l'opercule avant de verser l'eau bouillante dans le contenant en plastique, après avoir préalablement récupéré l'huile et l'assaisonnement. Il entreprit de les rajouter, ainsi que du miso, de la sauce soja, de la sauce huître, de l'huile de sésame, du spam et un œuf qu'il cassa. Il finit par refermer l'opercule pendant que les pâtes cuisaient. Une odeur alléchante envahit sa petite cuisine. La salive envahit sa bouche, et ses épaules se relâchèrent. Son ventre gargouilla à nouveau, lui rappelant à quel point il avait hâte de manger.

Il se rassit à son bureau, priant pour ne renverser aucune goutte de gras sur les copies de ses élèves. Il tourna la tête vers la fenêtre et observa la Tour de LU. Il soupira après avoir avalé une grosse bouchée. La nuit allait être longue...

Tout en mangeant, il annota encore une ou deux copies. Il adorait déposer des petits stickers, ainsi que mettre des couleurs en fonction de ses appréciations, déjà, pour que ce soit plus parlant, mais aussi pour motiver ses étudiants.

Un fois son bouillon englouti, le bol vide, pris dans son élan, oubliant le reste, il enchaîna copie après copie. Tellement, qu'il sursauta lorsque la sonnerie de son appartement retentit.

Son coeur eut du mal à ralentir. La chaleur avait envahi tout son corps.

Qui cela pouvait être à cette heure-ci ?

Il consulta son portable avant de se diriger vers l'interphone.

Un message de Felix et quelques notifications Instagram, Facebook et Linkedin étaient apparues en son absence.

Felix lui souhaitait une agréable nuit et lui disait qu'il l'aimait.

Les joues de Minho prirent une jolie couleur rosé. Une douce chaleur s'installa, tandis qu'un sourire discret qu'il n'arriva tout simplement pas à réprimer prit place sur son visage. Même à des kilomètres de lui, croulant lui aussi sous le travail, il trouvait le temps et encore le moyen de faire sourire Minho. Ses sourcils se rapprochèrent et ses épaules s'affaissèrent. Il mordilla ses lèvres nerveusement. Minho se sentit coupable. Il était tellement pris par son travail qu'il ne prenait même plus le temps de répondre à ses « je t'aime » correctement.

Il du mettre trop de temps, car l'interphone sonna à nouveau dans son appartement.

Cette personne voulait réveiller tout son immeuble, commença à s'énerver Minho.

Sa ride du lion apparut entre ses deux sourcils froncés. Minho traversa le salon à grande enjambées avant d'appuyer sur le bouton de l'interphone.

— Oui ? C'est pour quoi ? Vous savez quelle heure il est ?

— Parfaitement, il est vingt-deux heures trois pour être précis, répondu une voix rauque familière qu'il reconnaîtrait entre mille.

Minho resta figé, une main encore posée sur le bouton de l'interphone. Son cœur, qui battait déjà un peu plus vite sous l'effet de l'agacement, rata un battement avant de s'emballer. La voix grave, chaleureuse, mais inopinée de Felix résonnait encore dans ses oreilles, comme un écho irréel.

Il cligna des yeux plusieurs fois, comme pour s'assurer qu'il ne rêvait pas. Felix ? À Nantes ? À cette heure-ci ? Son cerveau peinait à assembler les pièces, à trouver une explication logique. Il se sentait soudain étrangement vulnérable, pris entre un tourbillon de surprise et une bouffée d'émotion incontrôlable.

Sans même réfléchir, il appuya à nouveau sur le bouton pour ouvrir la porte de l'immeuble. Une chaleur étrange monta dans sa poitrine, mêlant excitation et incrédulité. Ses doigts tremblaient légèrement lorsqu'il se détourna de l'interphone, ses pas lents au départ, comme s'il hésitait à y croire, puis de plus en plus rapides, le conduisirent vers la porte d'entrée.

Il dévala les escaliers tout en ignorant le fait qu'il aurait pu se briser les jambes en loupant une marche. Tout ce qu'il souhaitait, c'était s'assurer qu'il ne rêvait pas.

Quand il ouvrit la porte d'entrée de l'immeuble, il eut l'impression que son souffle lui manquait. Là, dans la lumière tamisée de la rue, debout avec un petit sourire en coin et une valise à la main, Félix lui apparaissait presque irréel.

Hey.

Hey, répondit machinalement Minho.

Il était figé, comme s'il avait fusionné avec le sol.

Était-ce bien réel ?

Pourtant, Felix était bien là. Ses cheveux blonds avaient encore poussés, tombant en dessous de ses pectoraux. Il portait un bonnet bleu maya avec des oreilles de chat, une veste en simili cuir au col et à l'intérieur rembourré en fausse fourrure, un pantalon côtelé noir, de grosses Dr. Martens de la même couleur, ainsi qu'un col roulé bleu minuit.

Il était juste éblouissant.

Le temps semblait ralentir, chaque détail devenait d'une clarté saisissante.

— Tu ne viens même pas me prendre dans tes bras ? rit Felix.

Minho toujours dans la retenu recula d'un ou deux pas, avant de venir finalement prendre Felix dans ses bras. Rencontrant la chaleur du corps de son petit ami, il frissonna et se rendit seulement compte qu'il était sorti pieds nus et sans manteau.

— Tu m'as tant manqué, fredonna Felix.

— Toi aussi... murmura-t-il.

Minho se pencha et vint poser ses lèvres contre celles de son petit ami. Son parfum de baies de rose, de musc et de vanille, l'entoura rapidement. Ses épaules se relâchèrent, alors que Minho se laissait aller dans l'étreinte. En un instant, l'abîme laissé par ces cinq mois de solitude se gorgea d'une lumière vibrante, comme si le temps s'effaçait.

D'un coup, il se retira.

Il recula de quelques pas, les mains posées sur les épaules de Felix.

— Mais... Mais qu'est-ce que tu fais là ? Ici ? À Nantes ? Et la chocolaterie ?

Felix esquissa un sourire autant moqueur qu'attendrissant avant de pouffer.

Devant la réaction de son petit ami, Minho fronça les sourcils et écarquilla les yeux.

— Ne t'inquiète pas, Seungmin, que je forme depuis mois pour être responsable et chef d'atelier de la chocolaterie en mon absence, s'en occupe. Après toutes ces années à tout gérer moi-même les tâches les plus complexes et délicates, je veux et peux enfin déléguer. J'ai trouvé en Seungmin quelqu'un de compétent et fiable.

La bouche de Minho s'ouvra, mais aucun son ne passa ses lèvres, d'autant plus lorsque Felix repris la parole, n'ayant pas fini son explication.

— Cela fait quelques semaines que j'avais préparé ça avec lui, lui expliquant ma surprise. C'était le moment parfait pour le tester avant de le nommer officiellement, surtout en plein rush de Noël.

Les joues de Felix prirent des couleurs. Était-ce le froid ou bien autre chose ? Surtout lorsque Minho remarqua les mains tremblantes de son petit ami.

— Je sais qu'on avait convenu de pas se voir, car tu vas être très occupé, que tu n'auras pas une minute à m'offrir. Mais déjà, j'aimerais partager ton fardeau, je n'ai pas tes qualifications, ni tes connaissances, mais si tu m'expliques quelles erreurs tu dois repérer sur les copies, je pourrais déjà te les entourer au crayon de papier et tu n'auras qu'à les valider ou non. Cela te fera gagner du temps, non ?

Les sourcils de Minho froncèrent à nouveau tandis que ses épaules se relevaient.

— Mais- Tu es sûr de vouloir passer tes seules vraies vacances de Noël à m'aider à corriger des copies, alors que tu aurais pu les passer en famille, à faire des marchés, aller au cinéma, te promener, ou encore juste te reposer au lit devant une belle série ?

— Oui, j'en suis sûr Lee Minho.

Oh. Oh.

Pourquoi Felix utilisait-il son nom complet ? Ses mains devinrent moites, tandis qu'il étouffait de chaud malgré sa petite tenue.

Felix s'agenouilla, là, sur le trottoir. Ses mains tremblaient légèrement. Un sourire timide se dessina sur ses lèvres. Le souffle de Minho devint court, il sentit son cœur tambouriner dans sa poitrine, mais il y avait une chaleur rassurante dans le regard de Felix. Il ouvrit délicatement un écrin. Les larmes vinrent naturellement aux yeux de Minho, qui n'en croyait pas ses yeux. Felix allait-il faire ce qu'il croyait ? Les joues de Minho s'empourprèrent tandis qu'il tentait de contenir son émotion. Un éclat de rire nerveux lui échappa.

Lorsqu'il prononça ces mots, sa voix se fit douce, presque chuchotée, empreinte d'une affection infinie.

— Veux-tu te lier à moi pour la vie ?

Cette fois-ci Minho pleurait toute les larmes de son corps, prit de soubresauts. Même si c'était pour venir emménager avec Felix, la tournure de cette demande avait pris une toute autre tournure, emprise de sérieux et d'amour.

Il le voulait, plus que tout au monde.

Un silence complice s'installa, le temps sembla suspendu. Leurs regards s'ancrèrent, chargés d'émotions que les mots ne suffisent pas à traduire.

Quand Minho parla enfin, chaque mot vibra d'une sincérité absolue. Une larme de bonheur glissa sur le visage joufflu de Felix.

— Tu as été la première rencontre, où j'avais beau apprendre que tu étais la personne la plus différente de moi, qui m'a attiré et m'a donné envie de te connaître. Tout le monde aurait pu penser que ça marcherait pas... nous deux. Au final, le truc de « les contraires s'attirent et se complètent », bah, j'ai fini par y croire. Toi, qui est la plus grosse pipelette du monde, avec toi je me sens jamais obligé de faire la conversation, ni l'impression que tu parles trop. On apprécie juste notre compagnie mutuelle, et les silences qui viennent avec. « C'est confortable. » C'est ce que je me suis dit la première fois qu'on a raccroché.

Le corps de Minho s'inclina légèrement vers Felix, attiré presque inconsciemment tel un aimant. Sa respiration se fit entrecoupée et plus lente. Il reprenait son souffle, trop pris par les émotions.

— J'adore cuisiner avec toi. Je me rappelerai toujours lorsque tu m'as emmener dans ta chocolaterie la première fois. Me faisant visiter les locaux en douce lors du jour de fermeture. Tu m'avais alors appris à tempérer le chocolat pour obtenir une brillance parfaite et une texture craquante ! Il fallait respecter certains dégrés précis en onction du type de chocolat, qu'il soit noir, au lait ou blanc. On avait aussi réalisé une structure en forme de lapin et poussin, assez catastrophique. Je pense que ça aurait été plus réussi si ça avait été toi qu'il l'aurait fait entièrement, pouffa Minho.

Felix se racla la gorge ce qui l'interrompit.

— J'aimerais ajouter quelque chose avant ta réponse, Hun.5


5 Hun : Abréviation de "honey" (miel), souvent utilisée de manière familière, surnom donné souvent par les australiens.


Le surnom même si Minho aurait dû y être habituer avec les années le fit frissonner de bonheur. Ses joues devinrent encore plus rouges qu'avant.

— Personne avant toi ne pouvait, ni voulait vraiment voir l'humain en moi. Soit ils étaient dégoûté entre la différence entre ma voix et mon apparence, soit ils me fétichisaient. Mais toi, la première fois que tu as entendu ma voix, bien sûr tu as été surpris, mais tu agis en quelques secondes normalement. Rien n'a changé entre nous.

— Comment ça rien ?! s'indigna faussement Minho.

Les deux en rirent.

— Tu vois ce que je veux dire, se plaignit Felix.

— Oui, je t'embête, mon bébé chat.

Il s'approcha de Felix pour ébouriffer ses cheveux.

En une taquinerie, le temps s'effaça, la distance se dissout, et la complicité, intacte, renaquit comme si leur dernière rencontre avait eu lieu la veille

— Ce que je veux te dire, c'est que, même si cette demande aurait pu peser lourd pour ta mutation et tout ce qu'elle représente, j'ai choisi de la faire maintenant, à un moment où tu ne t'y attendais pas, juste après les inscriptions. Parce que... depuis que tu es entré dans ma vie, tu m'as appris ce qu'est l'amour véritable. Un amour pur, inconditionnel, sain. Lee Minho, je veux être à tes côtés, jour après jour, nuit après nuit, pour le reste de ma vie. Quand tu n'es pas près de moi, ta lumière me manque terriblement. Elle me réchauffe, elle m'élève, elle m'inspire à devenir un homme meilleur. Et puis... toutes ces heures où tu m'as aidé, patiemment, à corriger mes lacunes en français, tu m'as montré la profondeur de ton amour. Avec toi, je me sens enfin être pleinement moi-même.

Cette fois-ci de grosses larmes roulèrent le long des joues du professeur. Ses lèvres, étendues jusqu'aux oreilles, tremblaient. Minho ne quittait plus des yeux Felix, son bébé chat, son ange descendue sur Terre, celui qu'il aimait plus que tout. Un rire nerveux et ému franchit sa bouche. Il s'approcha de son petit copain, vint déposé avec tout l'amour et la douceur du monde sa main délicatement contre sa joue.

Je veux graver cet instant dans ma mémoire pour toujours

— Felix... je... Oui. Putain de oui. Yes, I want this my love. Always. Forever. 사랑해요.6

Il utilisa les trois langues que parlait son petit ami, pour lui signifier tout l'amour qu'il lui portait.

Tout le corps de Felix fut pris de soubresauts, lui aussi s'était mis à pleurer, ne pouvant s'arrêter. Il agrippa fermement la main de Minho sur sa joue, s'y cramponnant.

— Bloody hell, I'm the luckiest bloke alive. Je t'aime infiniment, Hun. 정말. 너무 사랑해요.7


6 Felix... je... Oui. Putain de oui. Yes, I want this my love. Always. Forever. 사랑해요. : Felix... je... Oui. Putain de oui. Oui, je le veux mon amour. Je t'aime.

7 Bloody hell, I'm the luckiest bloke alive. Je t'aime infiniment, Hun. 정말. 너무 사랑해요. : Putain, je suis l'homme le plus chanceux. Je t'aime infiniment, Hun. Vraiment. Je t'aime si fort.

Felix laissa échapper un sanglot mêlé de rire avant d'avancer jusqu'à lui. Ses mains tremblantes encadrèrent le visage de Minho, ses pouces caressant doucement ses pommettes. Puis, incapable de contenir sa joie, il écrasa ses lèvres contre celles de Minho. C'était un baiser désespéré et profondément sincère, où se mêlaient l'intensité du bonheur, la tendresse d'un amour inconditionnel, et le soulagement d'un « oui" tant espéré.

Minho répondit immédiatement, ses bras encerclant Felix avec force, comme s'il voulait l'ancrer à lui, s'assurer que tout cela était bien réel. Le goût salé des larmes de Felix se mêla au baiser, mais ni l'un ni l'autre n'y prêta attention. Le monde autour d'eux s'effaça, ne laissant place qu'à cet instant parfait, suspendu hors du temps.

Quand leurs lèvres se séparèrent enfin, à bout de souffle mais incapables de se détacher l'un de l'autre, Minho posa son front contre celui de Felix, un sourire éclatant illuminant son visage. Felix renifla doucement, puis, dans un geste hésitant mais résolu, il s'agenouilla à nouveau devant Minho.

Avec un soin infini, il reprit la petite boîte de sa poche et en dévoila une bague en or blanc, simple mais d'une élégance intemporelle. Une délicate tige de gypsophile y était gravée, symbole d'un amour éternel et du désir profond de ne jamais se quitter. Felix leva les yeux, brillants d'émotion, et chercha le regard de Minho, comme pour s'assurer une dernière fois de son accord.

Minho hocha doucement la tête, un sourire apaisé aux lèvres. Felix glissa la bague sur son annulaire avec une lenteur cérémonieuse, ses mains toujours légèrement tremblantes. Une fois la bague en place, il se releva pour retrouver les bras de Minho, qui l'attirèrent immédiatement contre lui dans une étreinte chaleureuse.

— Tu es fou, murmura Minho en enfouissant son visage dans le cou de Felix, mais sa voix était empreinte de tendresse et de gratitude. Complètement fou.

Felix rit doucement, ses doigts jouant avec les mèches sombres de Minho.

— Peut-être... mais c'est pour toi, Minho. Toujours pour toi.

Merci, chuchota Minho.

Après un moment à se blottir contre l'autre, oubliant les 150 copies à corriger, oubliant la chocolaterie, oubliant tout, Minho frissonna à nouveau, mais pas d'émotion cette fois-ci.

— Bon, on rentre ? J'ai froid moi.

Les pieds de Minho étaient devenus rouges à force de rester nus sur le trottoire.

— Oui ! Je suis terriblement désolé, j'aurai peut-être dû te demander en pacs dans ton appartement, en haut, au chaud.

— C'était parfait, le fit taire Minho.

— Alors, montons corriger quelques copies, puis se mettre au chaud sous tes couvertures. Je veux pouvoir savourer chaque partie du corps de mon fiancé.

Puis Felix s'engouffra dans les escaliers et courra à tout allure pour arriver le premier à l'appartement alors qu'il n'avait pas les clefs. Minho gloussa et le poursuit à sa suite, ne rêvant que d'une chose quelques heures d'insouciance en compagnie de son futur compagnon.

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