Elle est partie?
Je le prends dans mes bras, je ne veux pas le voir pleurer. Les yeux rouges et humides de mon copain se relèvent vers moi. Toujours en caressant son dos, je lui pose un doux baiser sur le front, passant ma main dans ses cheveux. Seul ses pleurs, sa courte respiration et ses reniflements se font entendre.
J'espère être là pour lui, dans se moment dur à passer. Il y a environ une heure, il a reçu un appel de l'hôpital, lui annonçant le décès de sa mère. Après trois ans de chimiothérapie, ses yeux s'étaient fermés à jamais... Une bonne étoile dans les cieux, qui désormais, veille sur la magnifique personne qu'est mon petit ami.
Lui chuchotant des paroles réconfortantes, je lui dit que je vais aller lui chercher une bouteille d'eau, avec toutes les larmes écoulées en si peu de temps, il en a sûrement besoin. Je retourne au près de Guillaume, quelques minutes plus tard, avec un Doliprane et un grand verre d'eau. Il est assit au milieu du lit, perdu dans les draps, les joues humides par les larmes, les yeux perdus dans la vague. Je pose la bouteille et le médicament dur la table de nuit et m'assois en tailleur face à mon copain.
Je cherche son regard, et quand je le trouve, je lui souri, pour lui dire que je serais là. Un micro sourire triste se dessine sur ces lèvres. Je lui prends les mains et les serres, comme pour lui montrer à quel point je l'aime, malgré les jugements et les regards dans la rue. Je me rapproche de lui et le serre contre moi.
A ce moment là, toute les larmes de son corps coulèrent, il cria de douleur, évacuant la rage, il serra de ses points mon t-shirt, étouffant ces cris dedans. Au fond tout le monde savait que ce jour arrivera, tôt ou tard, car personne n'est immortel. Guillaume cria des mots incompréhensibles. Ne le voyant pas se calmer, je le ressers un peu plus contre mon torse, et je le couche sur le dos.
Il comprenait.
Il encaissait.
Il le savait.
Il ne la verra plus.
Plus jamais.
Elle est parti.
Montée vers les cieux.
La personne qui l'avait mis au monde, venait de quitter ce monde.
Sa mère était la première -et pendant longtemps, la seule- a comprendre l'orientation sexuelle de son fils. Elle l'a conseillé et encouragé. Elle l'a toujours accompagné dans les pires et mauvais moments, comme dans les plus beaux et merveilleux souvenirs. Maintenant il avait besoin d'encaisser cette annonce, réminiscences qui remontent un par un. Le visage de sa mère, ses yeux, son sourire si communicatif... elle était une merveilleuse personne. Elle aurait du vivre plus longtemps, personne ne mérite de finir sa vie dans un lit blanc d'hôpital.
Moi aussi, je me souviens de notre rencontre, de notre premier repas tous ensemble, sa nostalgie quand elle racontait des anecdotes gênantes de Guillaume enfant. De notre week-end à la plage, où elle nous avait surpris Guill' et moi, fessant notre affaire au lit. Des gâteaux à la cannelle qu'elle cuisinait rien que pour moi, quand je venais la voir. Touts les souvenirs, de notre rencontre à nos derniers mots échangés, me revenaient.
Sans le savoir, il y a trois jours quand nous quittions sa chambre, nos « A la prochaine » se sont transformés en « Adieu ».
En essayant pourtant des les retenir, de paraître fort, quelques larmes perlèrent le long de mes joues. Mon amoureux a du les deviner, il posa sa main sur ma joue, et avec son pouce il l'essuya. Je pose ma main sur le sienne, l'autre, qui était dans son dos, remonta et caressa ses cheveux bruns. Je resserre un peu plus mon entraine autour de lui.
« Mick...? »
Je baisse le regard vers lui.
« Oui, mon cœur? »
-Je... j'ai... 'fin elle... est... »
Il devait le dire, il en avait besoin, mais les mots restaient coincés dans sa gorge. Ne sachant pas quoi dire, je le laisse finir sa phrase.
« ...Elle est vraiment partie ?
-Oui... »
Entre plusieurs reniflements, il continua:
« Elle ne méritait rien de tout ce qui lui est arrivée... *snif*
-Non, personne ne le mérite.
-J'ai rien fait... j'ai rien pu faire...
-C'est faux. Tu ne peux pas savoir à quel point ton amour a pu l'aider. Grâce, et pour toi elle s'est battu. Elle a tenu bon, pour continuer à te voir t'épanouir. »
Plus je parlais, plus ma voix se casait. Mon copain ne rajouta rien. Il enfouit sa tête dans le creux de mon cou. Mon torse, bougeait au rythme de ma respiration, humifié par les larmes.
Après plusieurs minutes -ou heures, je ne sais plus- la respiration de mon amour ce fit régulière, et lourde. Il s'est enfin endormi, cette soirée l'avait sentimentalement épuisé. Je reste éveillé, guettant son réveil, essuyant ses larmes qui coulèrent dans son sommeil.
Elle veille sur toi.
Elle veille sur nous
☁️🍃
Je la reposte ici, pour ceux qui ne l'ont pas lu.
Elle n'est en rapport avec aucuns youtubers, une triste fuite de mon cerveau seulement..
J'espère que cela vous à plu, ça change un peu 🌹🍃☁️
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