Commande de @Kcy_Katsudeku et de @yandere_bakugo ^^

Bonne lecture !

LT-Trigger

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La fête était finie, le buffet vidé, les chaises abandonnées. Plus personne n'était là, l'endroit était devenu complètement vide.

Entre les tables, où traînaient encore des assiettes sales remplies de mets inachevés, déambulait une silhouette aux larges épaules. Elle marchait, un peu au hasard, balayant du regard les restes des festivités. Ses mouvements semblaient lourds, comme si quelque chose lui pesait, comme si la nostalgie l'encombrait.

« Ah, t'es là, toi aussi. »

La silhouette se retourna pour faire face à une autre, de la même stature qu'elle. Une légère surprise vint hausser ses sourcils tandis qu'un pincement lui enserra le cœur.

« Oui... Ca me fait bizarre que tout soit fini, pas toi ?

-Si, bien sûr, avoua la silhouette en se rapprochant d'elle, mais c'est le commencement de quelque chose d'autre, de plus... héroïque. »

Elles s'assirent sur le bord de l'estrade où s'étalaient des confettis colorés. L'atmosphère semblait s'être allégée, mais un parfum de souvenirs flottait encore dans l'air.

« Tu te souviens de notre premier jour ici ? demanda en souriant la première silhouette, Tu avais l'air d'un chien enragé ! »

L'ancien chien enragé en question émit un petit gloussement. Il passa sa main dans ses cheveux cendré en soupirant :

« Oui, je me souviens... Et toi alors ? Je n'avais jamais vu de pot de colle aussi optimiste ! »

Tout en rigolant, les deux jeunes hommes se dévisagèrent. Ils avaient bien changé ces deux-là et, en trois ans, ils étaient devenus plus matures, plus sages et plus forts. Et pendant ces trois années, ils avaient tissé des liens d'amitié d'une force inconsiderable, une amitié basée sur l'entraide et sur la confiance. Une amitié ? Ce n'était pas juste ça.

Assis à côté de son ami blond, la première silhouette aux cheveux rouges avait perdu son sourire. Soudainement, ses pensées s'étaient échauffées et une question venait tourner dans sa tête.

Est-ce qu'il devait lui dire ?

C'était leur dernier jour à Yuei, la fête avait mis fin à leurs années d'études leur ouvrant les portes du monde professionnel, du monde des héros. Leurs vies commençaient ici et maintenant, et leurs années lycéennes ne reviendront plus. Alors pourquoi ne pas tenter sa chance ?

S'il ne lui disait pas, il risquait de vivre dans le regret pour toujours, et s'il lui disait, il avait tout de même peur de se faire rejeter.

Car le rouge aimait son ami, il l'aimait d'amour. Depuis deux ans déjà, il gardait ce secret enfoui en lui, ne voulant briser leur amitié et se brisant lui-même.

Alors pourquoi ne pas tenter sa chance, ici, là, maintenant ?

Le jeune homme prit une grande inspiration, empoignant tout le courage qu'il avait mis de côté rien que pour cet instant.

« Katsuki, réussit-il à prononcer.

-Oui ? demanda l'intéressé intrigué.

-Il y a quelque chose dont je dois te parler mais ne m'interrompt pas, d'accord ? Ne le prends pas mal aussi.

-Mmmh... d'accord. »

C'était le moment, là, maintenant, son cœur battait la chamade.

« J'ai besoin de t'en parler sinon je me sentirais mal toute ma vie... Ce n'est pas facile mais... Katsuki, j'ai des sentiments pour toi... »

Il se tut, gardant les yeux baissés au sol, attendant la réaction qu'il redoutait tant.

Le rouge avait imaginé mille fois cette réaction allant de la plus positive, que Katsuki se jette dans ses bras en l'embrassant, jusqu'à la plus négative, qu'il lui crie dessus et lui interdit de lui reparler.

Mais la réaction fut autre.

« Eijiro... prononça le blond. »

Il eut un lourd silence. Les deux jeunes hommes étaient assis côte à côté mais un immense fossé semblait les séparer. Ce fut Katsuki qui le franchit.

Hésitant, presque tremblant, il vint poser sa main sur l'épaule de son ami qui ne sut comment interpréter ce geste. Puis, après quelque seconde de latence, il fit descendre ses doigts sur le dos du rouge pour venir enlacer son torse tandis que sa tête se posait doucement sur l'une de ses épaules.

Eijiro, surpris, ne réagit pas, se demandent ce que cela pouvait bien dire.

Alors qu'il enfouissait tendrement sa tête dans le cou de son camarade, Katsuki lâcha :

« T'en auras mis du temps, baka. »