[Archive] Bonus : Haruka Aizawa, 14k lectures.
[Archive : Toujours et encore merci de toutes ces vues et commentaires. *-* Je vous fais de gros bisous et vous laisse avec un pitit bonus du chapitre XXII. ^^]
-> Maj : ce bonus est disponible, corrigé et remis en beauté, dans la Partie 1 de ma fanfiction, au Bonus 3, et il concerne à présent le Chapitre 28 de cette même partie.
(Je laisse ici la version originale.)
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Ses pas claquaient dans le couloir vide du lycée, il se dirigeait doucement vers la sortie, toujours le même regard terne dans les yeux.
Soudain, une silhouette apparut quelques mètres devant lui.
« Hitoshi ! »
Il eut une lueur de surprise qu'il masqua immédiatement. Le jeune garçon s'était attendu à la voir avant de passer le pas de la porte de l'établissement, mais pas aussi tôt, et surtout pas dans cet état-là.
Essoufflée, rouge comme une tomate, la jeune fille s'efforçait de reprendre correctement son souffle tout en voulant parler au garçon :
« Tu-tu aurais pu venir me voir quand... pfiou... quand j'étais devant la porte de la classe !
-Tu avais assez d'admirateurs comme ça. »
Ces mots glacials s'étaient enfuis de sa bouche sans qu'il n'en eût le contrôle. C'était dans ses habitudes d'être aussi railleur, mais il n'y pouvait rien, cela venait de son alter, et de ce qu'on lui avait fait subir en conséquence.
La jeune fille, quant à elle, fut surprise de ce qu'il venait de dire. Elle leva des yeux inquiets vers celui qu'elle considérait comme un ami.
Hitoshi se rendit compte de son erreur et tenta de se rattraper, malgré son ton rempli de froideur :
« En tous cas, bravo pour ton affectation.
-Merci,... mais tu ne m'en veux pas ?
-Comment pourrais-je t'en vouloir ? Tu as réussi et j'ai échoué, c'est comme ça. »
Cela n'effaça pas ce triste regard dans les yeux de la jeune fille. Il n'aima pas ce regard.
Alors l'adolescent s'efforça de mettre de côté sa propre tristesse et sa peur, pour relever les deux coins de sa bouche dans un rare sourire qui se voulait rassurant :
« Je retenterais l'année prochaine, tu le sais, et je réussirais. »
Elle sembla rassurée, légèrement, et s'approcha de lui, tendant sa main devant elle :
« A l'année prochaine ! »
Ces paroles se voulaient encourageantes et amicales, mais Hitoshi n'en fit rien.
Il ne voulait pas lui serrer la main. Il ne voulait pas juste une poignée de main.
Machinalement, il répondit :
« Bonne chance chez les héros. »
Comme la polie fille qu'elle était, elle lui répondit :
« Merc-... »
Trop tard, le brouillard avait déjà envahi son esprit. Son regard scintillant devint terne. Sa main resta en suspens dans le vide.
Hitoshi non plus ne bougea pas. Il resta devant elle, figée, pendant quelques secondes, avant de pousser un triste soupir.
« Haruka... »
Elle ne lui répondit pas, il ne voulait pas lui en donner l'ordre.
« J'aurais aimé que tu restes... que tu restes avec moi... »
Sa voix se brisa dans sa phrase, il n'y pouvait rien, seule la tristesse le contrôlait comme il contrôlait l'esprit de celle qui se faisait appelée son amie.
Mais il ne voulait pas la forcer, il ne voulait pas profiter de son pouvoir sur elle, il voulait juste lui parler, mais qu'elle n'entende rien.
« C'est égoïste, je sais... Mais on voulait arriver ensemble sur le podium du championnat, c'était le but qui nous avait rapprochés, tous les deux... Tu mérites ta place, c'est moi qui suis un idiot et qui ait échoué... »
Son caractère froid l'empêchait de pleurer, mais au fond, il était accablé.
« Maintenant tu pars avec les héros et moi je reste avec les ratés... Chacun sa place comme on dit... »
D'un mouvement doux, il fit passer ses doigts dans les cheveux châtains de la jeune fille. Un geste qui le démangeait depuis longtemps, qu'il n'aurait jamais eu le courage de le faire si elle avait été consciente.
Soudain, une idée lui traversa l'esprit. Une idée qui le dévorait déjà de l'intérieur, créant dans son ventre, une nuée de papillons.
Après tout, il n'avait rien à perdre. Il n'avait jamais rien fait de mal avec son alter, alors pourquoi s'empêcher un petit écart ? Et elle ne pourrait jamais lui en vouloir, puisque jamais elle ne saura, si ?
Alors, il osa.
Ses lèvres se posèrent sur celles de d'Haruka. Il passa une main derrière sa tête, les doigts entre ses cheveux, et ferma les yeux.
Juste un baiser.
Qu'elle ne saura jamais.
Hitoshi se détacha de celle qu'il aimait. Son cœur tambourinait dans sa poitrine comme un immense orchestre.
Il la détailla quelques secondes encore, avant de passer derrière elle, à contre-cœur.
D'une simple pensée, il la libéra de son joug.
Il l'entendit s'exclamer de l'autre bout du couloir :
« Qu'est-ce que tu m'as fait ? »
Un maigre sourire satisfait se dessina sur ses lèvres encore chaudes :
« On se retrouve au Championnat, l'année prochaine, Haruka-chan... »
Il ne se retourna pas et disparut entre les casiers emportant avec lui le souvenir de son baiser volé.
Haruka ne le saura jamais.
Mais Hitoshi ne l'oubliera pas.
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