Terrible souffrance
La musique envahit la maison. Une belle, triste et envoutante musique. Jouée par un musicien hors pair. Ses doigts couraient à toute vitesse sur le clavier de l'élégant piano à queue. Il jouait comme si sa vie en dépendait ; il y mettait toute sa hargne et sa fureur.
Sa mère descendit les escaliers de marbre de l'austère demeure. Les larmes aux yeux, elle se dirigea vers son fils bien aimé. Assis sur le tabouret en face du piano, dos à elle, il ne l'entendit pas arriver et sursauta lorsqu'elle posa les mains sur ses épaules. La musique s'arrêta net.
- Joue Drago, joue mon ange, l'encouragea-t-elle avec un sourire.
Le jeune homme reprit son morceau avec lenteur. Clair de lune de Debussy. Son préféré.
Les sanglots qu'il retenait avec peine éclatèrent soudainement dans la vaste salle. Ses épaules se secouaient, ses yeux s'embuaient de larmes, tout son corps tremblait. Mais, malgré cela, il continuait à jouer.
Narcissa se rapprocha de son fils et l'entoura affectueusement de ses bras. Elle le berçait doucement en chuchotant :
- Chuuut...Tout va s'arranger Drago... Je te le promets.
- Comment tout peut s'arranger quand on devient un Man... un Mangemort et que la femme qu'on aime nous repousse ? répondit-il en gémissant.
Tout son visage n'était que souffrance, tristesse et désespoir. Sa mère, effrayée par tant de douleurs venant de son fils, réputé insensible et glacial, le serra plus fort dans ses bras, des larmes coulant doucement le long de ses joues pâles.
Quelques jours plus tôt...
Deux personnes s'embrassaient ardemment dans la Salle sur Demande. Un homme aux cheveux blonds pâles et une femme aux cheveux roux vifs. Ils se séparèrent l'un de l'autre en haletant. L'homme observa d'un air étrange la jeune femme qui se tenait devant lui.
- Qu'est-ce que t'as à me regarder comme ça Malefoy ? dit-elle, un sourire narquois sur le visage.
- Hum, rien du tout, Weaslette, lui répondit-il en rougissant légèrement.
Il devait lui dire. Maintenant. Sinon il n'aurait plus jamais le courage de le faire. Il se referma totalement, ne laissant aucune expression transparaître sur son visage, redevenant le jeune homme froid, insensible et sombre qu'il était avant de rencontrer cette magnifique femme.
- Ginny, je dois te dire quelque chose d'important, énonça-t-il lentement, sans la regarder.
Le cœur de Ginny s'emballa. Cela ne présageait rien de bon.
- Quoi ? cracha-t-elle au visage de son amant, bouleversée par son air froid, tu me trompes ? ... Tu ne veux plus de moi, c'est ça ? Je ne te satisfais plus ? cria-t-elle en s'emportant peu à peu devant le silence de son amant.
Des larmes commençaient à perler aux coins de ses yeux. Elle s'éloigna de lui et lui tourna le dos. Elle ne voulait pas qu'il la voit pleurer.
À vrai dire, elle sentait depuis quelques temps qu'il n'était pas dans son état normal avec elle, qu'il la fuyait. Elle s'attendait à une phrase de ce genre. Mais elle ne pensait pas que cela arriverait aussi tôt. Effectivement, cela ne faisait que quelques mois qu'ils étaient ensemble et qu'elle était enfin heureuse. Mais il gâchait tout.
- Mais non Gin'... Ce n'est... commença-t-il.
- Ne m'appelle pas comme ça ! le coupa-t-elle, furieuse.
- Très bien ! Bon, tu m'écoutes maintenant ? fit-il, exaspéré par sa petite amie.
Elle pouvait avoir un sale caractère quand elle s'y mettait !
Ginny haussa les épaules, ce que Drago prit pour une invitation.
- Je ne t'en ai jamais parlé jusqu'à maintenant. Je... Tu sais bien qui sont mes parents et quels sont leurs idéaux et projets pour mon avenir... Eh bien voilà, d'après eux, le moment était venu... Je devais...
Des sanglots le coupèrent au milieu de sa phrase et secouèrent nerveusement ses épaules. Son soigneux masque se disloquait petit à petit.
- Tu devais quoi ? dit avec agressivité Ginny.
Elle se retourna et sursauta en voyant son amant se laisser aller ainsi. Cela n'était jamais arrivé avant. Elle s'approcha doucement de lui et mit la main sur son épaule.
- Tu devais quoi ? répéta-t-elle plus calmement.
Drago planta son regard plein de détresse dans celui de la jeune femme. Il leva lentement le bras gauche et remonta sa manche, dévoilant son avant-bras.
Le regard de Ginny se posa dessus et elle se figea instantanément. Toute couleur avait quitté son visage. Sur l'avant-bras pâle de Drago Malefoy s'étalait une marque terrifiante. Entièrement noire, elle représentait une tête de mort hideuse, la bouche ouverte, d'où sortait un serpent effrayant. La marque des Ténèbres. Le signe d'appartenance aux rangs de Voldemort, le sorcier le plus redouté de Grande Bretagne.
Ginny fixait la marque, les yeux écarquillés, un air de terreur pure sur le visage. Elle recula lentement, s'éloignant encore de Drago. Celui-ci la regardait, une terrible peine sur le visage. Il se rapprocha d'elle. Elle recula.
- N'approche pas, murmura-t-elle, la voix tremblante.
La peine de Drago s'accentua.
- Ginny...
La figure de le jeune femme se ferma. Elle semblait avoir pris une décision cruciale.
- Adieu Drago, souffla-t-elle.
Elle se retourna et quitta la pièce, laissant Drago seul, le bras gauche encore levé, anéanti par la perte de la femme qu'il aime. Il poussa un long cri de détresse qui se répercuta longtemps dans la salle.
On dit que si l'on passe devant la Salle sur Demande lors du jour le plus sombre de l'année, on peut entendre résonner ce cri rempli de peine, de douleur et de détresse.
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Hey there ! Mon côté sadique a repris le dessus... en me faisant écrire un OS bien triste 😅 Sorry not sorry 😈 J'espère qu'il vous a plu 😆
Bisous
Dark Animale 🌹
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