La Mort De Laguerra {1/5}
⚠️SPOIL du début de la saison 4⚠️
***
La porte de la Nef se referma brusquement. Isabella se dégagea de l'emprise de Gaspard et gravit les marches quatre à quatre pour débarquer sur le pont en plein air.
Ambrosius conduisait la machine volante au niveau de la proue et la jeune femme se précipita contre la barrière pour observer le paysage qui s'éloignait d'eux alors qu'ils décollaient dans le bateau volant. Elle vit le sable du désert se soulever à cause de l'air tourbillonnant, et son attention se porta immédiatement sur la cité d'or.
Comme toutes les autres, elle se refermait, mais elle engloutissait au passage Mendoza et les trois enfants avec lui. Les sens en alerte, Isabella guetta le moindre signe de vie émergeant de la cité pour lui prouver qu'ils étaient toujours en vie.
Elle vit le monument de sable s'enfoncer lentement dans le sol, et l'entrée disparaître petit à petit dans la terre, sans que personne n'en ressorte. Elle se pinça les lèvres, espérant jusqu'à la dernière seconde.
Malheureusement, elle ne pu voir la suite car les nuages en altitude lui obstruèrent la vue. Elle déglutit et s'éloigna de la barrière en bois sur laquelle elle était penchée, prête à tomber par dessus bord.
Elle poussa un soupir de frustration avant de voir apparaître Gaspard dans la trappe. Il l'avait empêché d'aider Mendoza, alors qu'elle aurait pu les sauver. Elle lui jeta un regard haineux alors qu'il s'avançait vers le petit homme roux qui conduisait la Nef tout en gardant un œil sur sa boussole en orichalque.
- Où étiez vous donc ? s'emporta Ambrosius.
Gaspard jeta un regard à la jeune épéiste qui se sentit soudain menacée. Le marin l'avait surprise en train d'aider leurs ennemis, peut-être avait même-t-il vu le baiser qu'elle avait échangé avec son pire ennemi, Mendoza. Sa respiration se coupa pendant un instant, durant lequel elle attendit la réponse de Gaspard. Avec de simples mots, il pouvait faire en sorte qu'elle finisse au fond de l'océan, ou au fond d'une cellule.
Fort heureusement, son amour pour elle était bien trop fort pour qu'il puisse prendre le risque de la dénoncer :
- Nous avons mis du temps à trouver la sortie, balbutia-t-il.
Ambrosius le cru sur parole. Venant de Gaspard, cet abrutit sans cervelle, cette excuse ne paraissait pas louche mais parfaitement plausible.
Isabella respira tout de suite mieux et regagna l'intérieur de la Nef. Elle s'étala sur un divan vert au milieu de fioles et des cartes d'Ambrosius, et pu enfin y réfléchir en paix.
Ils ne pouvaient pas être morts, elle s'en voudrait toute sa vie si c'était la cas. Ambrosius allait beaucoup trop loin.
Elle regrettait l'époque où elle était jeune et vivait encore avec son père. Malheureusement, dès l'instant où il s'était mis à collaborer avec Ambrosius et Athanaos, elle avait su que tout allait changer.
Il s'était mis ensuite en tête de trouver sept cités d'or. Ambrosius et Athanaos ne l'avaient pas suivi tout de suite, alors Isabella avait espéré qu'il renoncerait. Malheureusement, il avait fait la rencontre de Marinché, et, laissant sa propre fille aux soins de ses deux amis, il avait entamé la quête des cités d'or.
Elle avait vécu avec les membres de l'ordre du sablier tout le reste de sa vie. Son père étant mort avec ses idées insensées et Athanaos ayant quitté son dernier ami, elle avait été élevée par Ambrosius. Il n'avait pas du tout été le même professeur que le docteur Laguerra l'avait si bien été.
Elle avait tout appris de son père. Elle magnait aussi bien que lui le lasso et l'épée, et sa personnalité si forte s'était endurcie le jour où elle avait appris sa mort. Elle avait été si détruite d'apprendre que son père chéri avait été tué, qu'elle avait redoublé d'efforts pour poursuivre l'apprentissage qu'il n'avait pas pu terminer avec elle, et elle s'était jurée de servir l'ordre du sablier ainsi qu'Ambrosius comme il l'aurait sans doute voulu.
Aujourd'hui, elle se rendait compte qu'elle trahissait sa mémoire et sa promesse, mais elle n'était pas sûre que son père aurait toléré que son meilleur ami dépasse autant de limites.
Une secousse la fit sursauter et elle se rendit compte qu'elle s'était endormie sur le divan. Elle se leva gauchement pour observer à travers les carreaux de la porte coulissante, ce qui avait fait trembler la Nef volante.
La jeune femme vit défiler devant elle une grande paroi rocheuse contre laquelle Ambrosius se frotta une nouvelle fois. La secousse manqua de faire tomber Laguerra en arrière, et celle-ci en profita alors pour demander à Gaspard, qui descendait précipitamment les marches qui conduisaient au pont :
- Où allons nous ?
- Je n'en ai pas la moindre idée. Messire Ambrosius dit qu'il désire consulter quelque chose à sa base.
- Sa base ? s'étonna l'épéiste. Quelle base ?
Le marin à la barbe et aux cheveux de jais haussa les épaules et vint s'affaler à son tour dans le divan. Elle soupira, frustrée que son "oncle", lui cache certaines choses. Elle décida même de mettre les choses au clair en gravissant les marches d'un pas lourd qui la séparait du petit alchimiste.
- Quelle est cette histoire de base ? demanda-t-elle en croisant ses bras sur son corset rouge.
En même temps qu'elle écoutait sa réponse, elle jeta un regard suspicieux à la grotte dans laquelle ils pénétraient. Les murs rocheux menaçaient de s'écrouler pour les ensevelir, et Isabella trouva à cet endroit un aspect très lugubre. Sous la Nef se trouvait un grand plan d'eau au reflets rougeâtres, car de la lave jaillissant parfois de la roche trouée pour venir s'écraser dans l'eau en soulevant un nuage de vapeur.
- C'est juste une petite affaire à régler avec de vieux amis qui viendront nous aider.
- Des membres de l'ordre ?
Ambrosius lui lança un regard complice par dessus ses petites lunettes ovales :
- Mieux.
Ils trouvèrent alors un plateau au fond de la grotte pour se poser. La lumière était très faible, mais pas totalement masquée par l'entrée de la grotte que Laguerra pouvait apercevoir au loin. Ambrosius se hâta de descendre les marches avec un air joyeux, tandis que la jeune femme et le marin prenaient leur mal en patience à l'intérieur de la Nef.
Isabella devait supporter la présence insupportable de son compagnon idiot et prétentieux, qui semblait apprécier au contraire d'être resté seul avec la jeune femme.
Celle-ci appuya ses coudes sur la rambarde du pont et soutint sa tête avec ses maints gantées. Elle soupira longuement et Gaspard fut irruption dans son dos :
- Puis-je savoir ce qui vous préoccupe ?
- Beaucoup de choses, commença Laguerra qui avait très peu envie de discuter avec lui.
- Dites moi tout, lui intima-t-il en essayant de prendre son attitude la plus séductrice.
La jeune femme leva les yeux au ciel et dit, pour lui faire plaisir et qu'il la laisse tranquille :
- Je suis déçue de voir qu'Ambrosius nous fait des cachotteries.
- Je suis entièrement d'accord avec vous Senorita.
Il marqua une pause et Laguerra cru être enfin débarrassée de ses questions embarrassantes, mais il ne semblait pas avoir finit :
- N'y a-t-il pas autre chose qui vous tracasse ?
- Cela ne vous regarde pas, trancha sèchement Isabella.
Le marin se racla la gorge, légèrement offusqué :
- J'ose espérer que vous ne vous inquiétez pas pour nos ennemis. Ils ont eu le châtiment qu'ils méritaient, et je souhaite également que l'aide que vous leur avez apporté était sous l'effet de la pitié, ou qu'alors vous établissez une certaine stratégie.
- Je m'inquiète pour eux en effet, ce ne sont que des enfants, et Mendoza ne les aurait pas laissé mourir ainsi.
- Vous avouez donc avoir de la compassion pour eux. J'espère que cela ne vous détournera pas de votre réelle équipe, sinon, je serai malheureusement obligé d'en informer Ambrosius pour qu'il prenne des mesures et que vous ne soyez plus une menace pour lui.
La jeune femme bouillonnait de rage, mais que pouvait-elle faire face à l'odieux chantage de Gaspard ? Elle se détourna de lui et s'éloigna d'une démarche chaloupée avec son pantalon moulant et ses bottes hautes.
Gaspard regarda la silhouette si bien dessinée de la jeune femme s'éloigner, et regretta amèrement ses paroles. Il venait une fois de plus d'anéantir tout espoir pour séduire la belle espagnole.
***
Pendant ce temps, Ambrosius s'entretenait avec de vieux ennemis d'Esteban, Tao et Zia. Ses deux complices à l'allure repoussante lui donnèrent toutes les informations dont il avait besoin. Une fois le travail achevé, il proposa avec politesse à ces deux messieurs de bien vouloir les accompagner dans leur recherche de la cinquième cité d'or.
Ils acceptèrent et se rendirent jusqu'à la Nef qui attendait toujours le retour de son propriétaire dans une large cavité à l'intérieur de la grotte. Ils sortirent de l'ombre d'un tunnel et la réaction de Laguerra et Gaspard lorsqu'ils virent les nouveaux venus fut immédiate :
- Des Olmèques !
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