Je ne sais sans doute pas où je vais, quoi faire, comment me comporter. Je suis perdue, pieds nus, marchant sur les débris de verre brisé, des souvenirs. La douleur ne me faisait plus rien tellement elle m'avait consommée.
"C'est comme ça que tu vis ?" Me demandait-on. Je répondis simplement, un faible sourire aux lèvres : "Oui." Je continuais mon chemin, personne ne me voyait, personne ne m'adressait parole mais je continuais d'avancer. Dans la douleur, dans la fatigue. Je me figeais. J'observais toutes ces personnes autour de moi, qui me souriaient, elles couraient en ma direction. Mon visage s'illuminait. M'avaient-ils vus ?
D'un coup, il passait à travers de moi, mon ombre tremblotait un petit instant alors que je demeurais paralysée. C'est cela alors...Je n'existe pas...

Vous vouliez savoir ce que je ressentais au plus profond de moi pas vrai ? Le voici. La solitude semble être ma seule amie. Vous avez tords, je ne la chérie pas, je la haïs et la repousse, mais elle me suit tel une malédiction. Je me bats sans épée, elle m'a été arrachée. Mon armure est blindée de trou et mon chemin seulement composé d'impasses. Tu ne pourras pas me tendre la main cette fois. Je me blesse, je survie, je tiens le coup. Je traverse chaque douleur possible sans arriver à bout en priant et espérant que ça aille mieux.

Je me réveille, une nouvelle journée commence. Encore une, où il va falloir que je fasse comme si j'étais forte, comme si je portais un vrai sourire sur mes lèvres, comme si ...Je vivais.