Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

E2 | Défi N-1 ● Gagnants [Part 1]●

Voici les textes des personnes ayant eu les meilleures notes sur ce premier défi ! 

***


VALEM77 

Mais qu'est-ce que c'est ?
En sortant de sa boîte, elle sent comme les pneus de vos voitures : elle empeste le caoutchouc. Mais, par chance, elle prend vite l'odeur de l'herbe ou de la terre. Parfois, des parfums viennent aromatiser sa surface, si un maladroit l'envoie faire un tour dans le caniveau ou dans un endroit que moi et mes congénères affectionnons tout particulièrement, avec des sachets qui pendent sur un piquet.
Avant son utilisation, elle goûte le plastique. Lorsque vous jouez avec elle, elle prend les saveurs de la fleur, du bois, des cailloux ou de la poussière.
Elle crisse sous le museau et produit un « poc » qui m'attire comme un aimant, car il signifie course, jeux et rires. Je l'attrape, vous la ramène et ce ballet peut durer des heures. Mais lorsque ce bruit est accompagné de vos cris d'effort ou de rage, je préfère reculer dans ma niche.
Au toucher, elle ressemble à une moquette ou à la peau du mouton. Au cours de sa vie, elle va se faire propulser par un treillis qui l'envoie dans tous les sens et vous permet de vous défouler en frappant sur elle. Sitôt dans le camp d'en face, elle reçoit à nouveau un coup de raquette dans la fesse qui la retourne à l'envoyeur. Elle a alors le pouvoir d'hypnotiser les humains qui la regardent bêtement et peut détourner la plupart des maîtres de leur travail ou de leurs études.
Elle a la taille et la couleur du citron. C'est une boule de feutre; des sillons la parcourent, dessinant un circuit de Formule 1 à sa surface, avec ses courbes et ses virages. C'est d'ailleurs une adepte de la vitesse, tout comme moi. J'adore la rattraper en plein vol, cette championne de l'aérodynamisme.
Lorsque vous avez assez joué avec elle, elle finit son existence dans ma gueule. Je l'enduis alors de salive et l'épile en la rognant dans tous les sens avec mes dents pour enfin découvrir ce qui se cache dans son cœur.
Et vous savez quoi ? Il n'y a rien du tout à l'intérieur. Je me suis encore fait avoir !


*** 

blue_stormy 

Le vieil homme

Il y avait cet homme à la peau qui tombait et aux rides qui parcouraient son visage. Il avait la taille d'un nain et marchait aussi lentement qu'un escargot. Il ne cessait d'esquisser un sourire tout en s'appuyant sur sa canne. Une odeur s'échappait de lui. Des trous remplissaient ses vêtements. Il avait l'habitude de rester dans ce coin de la rue rempli d'ordures. D'où son odeur certainement. Malgré tout, la gentillesse faisait partie de lui. Il aimait rendre service autour de lui et avait cette manière de conter les histoires que nul n'avait. Je l'aimais bien. Les enfants l'aimaient bien. Du jour au lendemain, il s'est envolé. 


*** 

AliouSaturne 

Adjectif est un dragon.

Pour s'intégrer à notre époque, le reptile imite les humains.

Comme tous les humains, Adjectif adore manger du fenouil. 

Et comme tous les humains, sa spécialité est de recouvrir ses plats de sang.

Mais attention, Adjectif pense à l'environnement. De ce fait, comme quelques humains, il trie ses déchets et cultive sa nourriture dans son jardin.

Ainsi chaque matin, Adjectif éteint son réveil, fait bouillir de l'eau puis va chercher ses ingrédients. Il commence toujours par les légumes. Le fenouil ne se récoltant pas toute l'année, le dragon doit varier son menu. 

Lorsque qu'il a terminé, Adjectif va chercher sa sauce.

Il entre dans son cabanon. Là, il peut décider quel humain deviendra son ketchup. Quand son choix est fait, Adjectif n'a plus qu'à revenir dans sa cuisine.

Il épluche ses légumes et son humain, récolte les épluchures pour son élevage puis jette le tout dans sa casserole. Quand l'eau change de couleur, le dragon avale d'un coup sa mixture et rote de satisfaction.

Pour finir, Adjectif pleure parce que ce qui reste de l'humain ne se trie pas et qu'il déteste incinérer.


*** 

elasticos 

Un désert 

Quand il se levait, le vent empruntait son sable au désert et partait arracher les quelques brins d'herbe qui parsemaient encore le plateau. La terre s'asséchait au fil des jours de cette canicule qui n'en finissait pas. Sa surface avait été criblée de gravats lors de la guerre et les impacts demeuraient là depuis des siècles, vestiges des hostilités. Les lieux transpiraient le désespoir de ceux qui y passaient, la poussière se soulevait en volutes qui opacifiaient l'air et, au travers de ce voile, on apercevait les remparts de la cité Originelle. 


La zone ne comptait plus d'habitants : tous s'étaient retranchés dans la ville. Les rayons du soleil frappaient violemment la plaine et les températures dépassaient les 40°C en journée. Dans l'air, les images se réfléchissaient et tremblotaient, dessinant çà et là quelques illusions. Rien ne se distinguait à perte de vue, si ce n'est, de temps à autre, quelques herboristes qui venaient glaner des simples. Nul ne s'attardait trop longtemps dans le désert. Il n'y avait là rien à gagner, pas de richesse à exploiter – les carrières d'argile se trouvaient à moins d'un kilomètre des murs de la cité –, que la monotonie des talus d'ocre, de pierre et de sable où la chaleur régnait. 


Par moments néanmoins, le temps se couvrait et une vague de fraîcheur s'abattait sur l'endroit. Le ciel prenait alors une teinte de granit aux centaines de nuances et les nuages s'effilochaient en haillons. Derrière eux transparaissaient souvent des cumulonimbus et, sur l'horizon, des nappes de brouillard affadissaient le paysage jusqu'au moment où le vent, se levant à nouveau, brouillait les couleurs e mélangeait les couches. 



*** 

paluchelabaudruche 

Recette d'une Clarisse meurtrie


Un sourire qui brille et qui fait rayonner le monde autour. Un sourire contagieux. Le sien.

Ajoutez à cela des yeux, couleur noisette, ceux qui rient et s'illuminent quand ils vous regardent.

Assaisonnez son regard de charme.

Pétrissez la pâte jusqu'à former un nez en trompette.

Saupoudrez le tout de taches de rousseur.

Versez deux litres de bonheur dans un corps vigoureux et incorporez-y une pointe de joie de vivre.

Tapissez chaque recoin de cet être de bienveillance.

C'est elle que vous pouvez apercevoir sur cette photographie. Clarisse. Cette photographie qui, d'ailleurs, n'est plus d'actualité depuis que la maladie a fait son entrée dans la vie de Clarisse. La beauté de la vie a déserté son corps depuis. Il n'en reste plus qu'une loque creuse, à vrai dire.

Farcissez son corps d'amertume.

Asséchez son visage avec de la fatigue.

Râpez son cœur et découpez sa volonté en de fines tranches.

Hachez sa douceur.

Effeuillez son bonheur.

Décoquillez sa gaité.

Faites flamber sa beauté.

Arrosez cet être d'une louche de souffrance.

Évidez ce corps de sa force et poivrez le d'accablement

Faites infuser le tout d'un air infectieux.

C'est elle que vous pouvez voir attendre que la maladie ne l'emporte. C'est elle, seule dans son lit d'hôpital. Clarisse. 


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro