E1 | Défi N-5 ● Gagnants ●
Découvrez nos trois gagnants pour le défi de poèmes !
Commençons par VALEM77, avec sa célèbre Madame la Mort !
Je viendrai te chercher, un beau jour de printemps,
Quand les fleurs sortent de terre avec la rosée.
Ton corps pourra y entrer pour ne plus oser
En sortir et pourrir alors en suintant.
Pour pouvoir embraser ta veillée funèbre,
Je courrai à travers le temps et l'espace.
Je sortirai mes griffes, tel le rapace.
Ainsi, je t'emmènerai vers les ténèbres.
Si tu meurs, je renais et enfin peux vivre.
« Je suis ici pour toi », quand tu l'entendras,
Tu pourras te dire - en lisant ce livre -
Que la Grande Faucheuse est dans de beaux draps.
Allez, je te fais marcher, mon minuscule !
N'aie pas peur, la Mort n'est pas bien méchante !
Elle te guidera, jusqu'au long crépuscule,
En te faisant rire de sa verve tranchante.
***
Puis, celui de -clepsydre- ; civilité, solidarité, et surtout loyauté envers le pays, ce poème traite des thèmes généralement retrouvés dans ses textes !
Que l'horizon se brume, que la nuit se lève !
— Voici la fin d'un rêve ; la guerre a sonné
Au clocher de l'humanité. Tombent les glaives,
L'Europe chavire, débâcle insoupçonnée.
Ami, entends-tu l'écho de la liberté ?
Point de défaite au repli de l'espérance,
Appel aux braves, trop lâches pour déserter :
Ici vibre encore le destin de la France !
Par-delà l'abîme, partisans de l'aurore,
Averse d'étoiles dans la nuit, ils frémissent.
Leur combat se poursuit, le drapeau se colore,
Et petit à petit, croulent les sacrifices.
Car tel est notre mantra : la nuit finira !
Et vivre, survivre ; persister, endurer...
Au creux de nos chaînes, le destin s'écrira...
Attaquer, résister — l'union doit perdurer !
C'est le cœur de la patrie qui les adule,
C'est la gloire, c'est l'orgueil de la nation.
C'est le dernier soupir de ce long crépuscule,
Prix du sang versé, c'est leur libération.
Le soleil se lève ! Avec lui la victoire,
Flambeau d'un panthéon, ils y luiront toujours.
Vivent dans nos mémoires, hommage à l'Histoire :
Armée des ombres : fiers soldats du jour.
***
Finalement, celui de JardinPoetique dont le pseudo parle de lui-même ; un passionné de Poésie :)
Miséricorde !
Harnaché du ballot de ma pauvre misère,
Je pleure et je maudis le silence des mots,
Ceux que, n'égrainant plus comme un triste rosaire,
Je reçois pour jamais sur mes airs anormaux !
Hurler, toujours hurler, briser l'oreille adulte,
S'agiter comme le porc qu'effraieraient les frelons,
Courir et se frapper dans un sombre tumulte :
Il semble que je fuie avec sur mes talons
Une meute invisible et pourtant bien réelle !
Pour m'apaiser, je danse et danse, et je m'enfuis,
Je pars loin du regard qui gentiment me hèle ;
Bientôt les airs moqueurs semant d'ombreux ennuis :
Vite, on me juge, et prompt, on vient me voir pour rire !
Puis on me laisse, amer, plus seul qu'auparavant,
Le regard trop blessé pour pouvoir se décrire ;
Mon cœur est mortifié par le dur paravent
Du fourbe harceleur qui me hait sans relâche.
Parfois, empli d'espoir, je demande pardon ;
Souvent, désespéré, j'ai voulu pour ce lâche,
Cette cruelle mort que jadis le cordon
Appelait, étriper de mes mains sa dépouille
Que j'eusse éviscéré de mon sombre poignard !
La vengeance en mon cœur que lentement j'épouille,
Ce désir meurtrier, criminel, charognard,
Il s'éteint désormais dans l'âme libérée ;
Pas à pas, je comprends qu'il n'est point de bonheur
En l'ignoble vengeance à l'ombre torturée.
Je sais comme il est fou de croire en cet honneur
Propre à ceux-là qui voient dans le pardon une arme :
J'y vois l'arme du faible à jamais rendu fort !
Peut-être suis-je fou de fuir le sombre charme
De la rancœur... Peut-être... Et mon cœur qu'elle mord
(Ce cœur libre d'aimer, même brisé en mille !)
Par le sombre sanglant d'un violent désir,
Il refuse à jamais sa lame rouge et vile.
Je ne veux plus laisser la haine me saisir !
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