E1 | Défi N-1 ● Coup de Coeur ●
Avant de commencer, je vous explique brièvement, avant de vous laisser voir par vous même, pourquoi la participation de ScarlettTheRose a été si "spéciale".
D'abord, c'est en raison de ses personnages principaux. C'était le premier point qui a attiré mon attention.
ScarlettTheRose a choisi comme personnage Greta Thunberg, une jeune écologiste suédoise qui vient à peine de terminer ses 17 ans. La vérité, c'est que j'entendais parler d'elle, mais je n'ai jamais eu l'intention de chercher des informations à propos d'elle, de la suivre, ou quoi que ce soit. Ce texte m'a motivée à me renseigner sur cette jeune écologiste. Ce texte a attisé ma curiosité.
Après, le deuxième point a été l'atmosphère purement fantastique, mélangée avec un peu de science-fiction. L'idée de faire des humains, et de tous les autres êtres vivants, une sorte de marionnettes contrôlés par les fidèles de la Reine, a été juste géniale. Aussi, la façon avec laquelle ScarlettTheRose a considéré le virus a donné de la valeur à son texte. Le virus était "la dernière solution", et le "remède" pour la maladie fatale de la Reine Nature.
Et ce n'est pas seulement ça !
Je m'arrête là, pour vous laisser lire. Je vous rappelle que ce travail est exclusivement celui de ScarlettTheRose , elle a tous ses droits d'auteur, et aucun plagiat ne sera toléré.
Bonne Lecture (la mise en forme a changé à cause du copier/coller) :)
*****
Bloquée dans cet endroit depuis quelques semaines, elle avait de plus en plus de mal à respirer. Ses membres s'alourdissaient, ses muscles ne répondaient plus et elle ne parlait qu'avec peine.
Elle n'en pouvait plus. Elle ne supportait plus les « bip » incessants qu'émettait l'arbre à côté d'elle, celui qui lui servait de respirateur, sa dernière source d'oxygène, son dernier espoir.
Il y avait beaucoup de bruit autour de son lit de bois. Plantes et bipèdes s'affairaient autour d'elle, désemparés, car ils savaient que si elle mourrait, elle entraînerait le monde avec elle.
Des ingénieurs travaillaient jour et nuit pour essayer de trouver une solution, pour essayer de faire baisser sa fièvre, qui semblait augmenter sans limites, calmer ses convulsions,
celles qui la prenaient par surprise.
Soudain, l'un d'entre eux s'avança. On réclama le silence, et même l'arbre se tut pour écouter :
« Nous avons bien réfléchi, et... Il semblerait qu'il ne reste qu'une solution, il lança un regard triste à tous les membres de l'assemblée avant de reprendre, cette solution.
Depuis toujours, ils savaient que cela finirait ainsi. Ils repoussaient sans cesse le jour où ça devait arriver, mais aujourd'hui, il fallait agir.
— Nous allons lancer une nouvelle maladie sur Terre. Nous la préparions depuis des années, dans l'attente de ce jour, et aujourd'hui, elle est enfin prête.
Aujourd'hui, ils s'apprêtaient à lancer cette fatale épidémie que les hommes appeleraient « COVID-19 », car, même si les humains étaient leur création, ils étaient en train de tuer leur Reine, et même si leur cœur leur hurlait de ne pas le faire, ils n'avaient plus le choix.
— Ainsi, nous pourrons rétablir notre règne. Nous leur avons envoyé des émissaires pour les prévenir, mais ils n'ont pas agi, trop cupides et égoïstes. Puis les effets de la maladie de notre Reine ont commencé à se faire ressentir sur leur planète, mais ils n'ont rien fait.
Des chuchotements inquiets commencèrent à se faire entendre, cachant les mots que la malade essayait de prononcer.
— Je...
Tout le monde se tourna vers la faible voix.
— Madame, ne vous fatiguez surtout pas ! Tout ce que vous dites résonne dans notre cœur, vous en souvenez-vous ?
La vieille dame acquiesça, et tous ressentirent ce qu'elle souhaitait leur dire.
« Ne leur faites pas trop de mal, malgré leurs erreurs, ils restent mes enfants ».
Soudain, sa tête retomba sur son épaule, et le calme qui hantait la pièce s'évapora en un instant pour laisser place à une panique générale. Des enfants commencèrent à pleurer, des médecins se mirent à courir dans tous les sens.
— Vous l'avez ? demanda une adolescente, qui s'était fait connaître sur Terre sous le nom de Greta Thunberg.
— Oui mademoiselle !
Les rares personnes qui étaient envoyées à la surface de la planète étaient considérées comme des héros. En effet, les actions des humains devenaient hostiles aux créatures de la Nature, et la plupart des habitants du centre de la Terre n'iraient là-bas pour rien au monde.
Un autre homme s'approcha de la malade, et, lentement, il lui fit boire un verre d'un liquide étrangement brillant. Il s'agissait de l'eau la plus pure du monde, très rare, dont la source se trouvait au cœur de la planète. Elle avait des vertus de guérison très puissantes, qu'on n'utilisait que pour de rares occasions. Malheureusement, même le remède le plus efficace au monde ne pouvait pas sauver leur Reine, mais pouvait encore la soulager.
Aussitôt, les sons affolés de l'arbre se calmèrent, pour devenir plus réguliers, et la respiration de Dame Nature se fit plus profonde. Les enfants séchèrent leurs larmes et les ingénieurs se remirent au travail, prêts à mettre en place le lancement de la maladie.
— Son état est stable, mais nous n'avons pas beaucoup de temps. L'eau de cette source est aussi précieuse que notre Reine, nous ne pourrons pas l'utiliser indéfiniment.
Commencez le processus, vite.
***
Six décembre 2019 • Centre de la Terre • Salle de gestion des créatures terrestres
Quelques minutes après que la Reine se soit effondrée, un homme du nom de Sédric vint chercher Greta et l'entraîna dans un dédale de racines pour l'emmener dans une salle dont elle ignorait l'existence. L'ingénieur à côté d'elle se plaça près de plusieurs machines.
— Mais quel est cet endroit ? demanda Greta.
— Ici, c'est la salle de gestion des créatures terrestres, où les ingénieurs les plus expérimentés s'occupent des espèces qui vivent à la surface de notre planète.
Greta observa beaucoup de tableaux de contrôle, avec différentes caractéristiques pour chacun. Elle s'arrêta devant celui des humains, où elle fut étonnée de constater que les curseurs « cupidité » et « orgueil » étaient au niveau zéro. Durant son court passage sur Terre, elle trouvait au contraire que ces traits de caractère étaient très présents chez les humains.
— On pense que certains d'entre eux ont subi une mutation qui leur permet de ne plus ressentir le signal qu'envoie l'ordinateur pour diminuer ce comportement. Ainsi, leur cupidité et leur orgueil n'ont plus de limites, et ils ne s'intéressent plus à la Terre, malgré les efforts des manifestants que tu as regroupé.
— C'est la seule espèce à qui c'est arrivé ?
— Oui, c'est un événement inédit, et nous cherchons activement comment régler ce problème. Bien sûr, ces recherches vont passer au second plan, vu que la maladie va être lancée...
— Ne devrions-nous pas déjà être dans la salle des maladies virales ?
L'ingénieur à côté d'elle sembla prendre conscience de la situation, et se hâta de partir dans un dédale de tunnels sans s'occuper de Greta, qui le suivait avec peine.
Au bout de quelques minutes, qui semblèrent être une éternité pour Greta, ils arrivèrent enfin au bon endroit. L'adolescente fixa la porte face à elle : elle était grande, avait une forme irrégulière qui suivait les contours du tunnel et était faite de bois foncé. En effet, le cœur de la Terre, le refuge des nymphes, satyres et autres créatures de la nature était un arbre.
— Désolé de ne pas t'avoir attendu tout à l'heure, mais tu m'as rappelé à quel point nous étions pressés.
Sans même attendre sa réponse, il ouvrit la porte et rentra dans la pièce. Greta fit de même, et fut étonnée de découvrir une autre salle de contrôle. À sa gauche, une pancarte « bactéries » était affichée au dessu d'un ordinateur géant tandis qu'à sa droite se trouvait l'appareil destiné aux virus.
Son guide s'était déjà dirigé vers ce dernier et s'empressa s'ouvrir les différents tiroirs qui se trouvaient sous la machine. Il s'empara d'une petite fiole rectangulaire et l'introduit dans un capteur, qui ressemblait étrangement aux ports USB de la technologie humaine.
Aussitôt, la fiole disparut dans l'appareil, et l'écran de l'ordinateur s'activa. Toutes les données sur le virus s'affichèrent. L'ingénieur commença à régler plusieurs caractéristiques du virus quand Greta se souvient qu'elle avait déjà vu un tel écran quelque part.
— Plague.inc ?
C'était une application pour smartphone ou vous deviez créer une épidémie qui détruirait le monde.
Sédric lui répondit sans se retourner.
— Oh, tu connais ? C'est un autre avertissement qu'on a fait aux humains, pour leur montrer qu'on dirigeait leur monde et qu'on pouvait créer des milliers de maladies mais ils ont pris ça pour un simple jeu...
Greta s'intéressa aux caractéristiques du virus. De la famille des Coronavirus, il se répandrait très vite dans la population humaine, par les muqueuses, postillons ou contact avec un malade. L'adolescente fronça les sourcils en voyant l'expression « Espèce réservoir ».
— Qu'est-ce qu'une espèce réservoir ?
— C'est une espèce qui véhicule la maladie, sans l'attraper. Comme le pangolin est très braconné, on s'est dit que la maladie se propagerait sans problèmes. D'autres questions ?
Greta regarda toutes les caractéristiques de la future maladie : létalité, médicaments efficaces contre elle... Soudain, elle eut une idée :
— Pouvez vous augmenter l'âge moyen des malades ? Les plus jeunes sont plus motivés pour la nature, ce sont donc eux qu'il faudrait préserver.
— Bonne réflexion, je fais ça tout de suite.
Maintenant que Greta avait obtenu ses réponses, elle le laissa terminer son travail en observant silencieusement ce qu'il vérifiait ou modifiait dans l'ordinateur.
— Période d'incubation... Longue, mais variable, pour mieux les déstabiliser, marmonna-t-il.
Greta n'avait pas l'heure mais elle pensait bien avoir passé une bonne vingtaine de minutes à regarder cet homme gérer la maladie, qui bientôt infectera des milliers de personnes.
Elle était sûre d'avoir retenu tous les symptômes – d'ailleurs, son guide en avait rajouté énormément – comme la fatigue, la fièvre, et surtout les problèmes respiratoires : les sujets de Dame Nature voulaient que les humains ressentent la même douleur que leur Reine à cet instant.
Une fois qu'il eût tout vérifié, l'ingénieur cliqua sur « Démarrer l'épidémie en Chine », et un point rouge apparut.
— C'est tout ? C'est si simple que ça ?
— L'ordinateur gère tout. Il se charge d'amener le virus à la surface, de le transmettre à notre complice qui fait partie de l'espèce réservoir, et il va apporter le virus aux humains.
Heureusement que la technologie gérait tout, sinon ils auraient eu bien plus de mal à transmettre la maladie. Son guide prit sa veste et se prépara à partir.
— Que va-t-il se passer maintenant ? demanda l'adolescente.
Il releva la tête, étonné par sa question.
— Eh bien, on attend quinze jours pour voir les premiers effets de la propagation. D'ailleurs, je dois retourner faire un tour dans la salle de gestion des créatures terrestres pour faire quelques réglages sur le comportement des humains.
L'homme fit quelques pas vers la porte, avant de se retourner vers Greta.
— Tu viens ?
Ainsi, ils retournèrent au lieu où avaient débuté leur visite, salle plus communément appelée GCT.
L'ingénieur modifia encore quelques petites choses dans le comportement des humains – baisse de la vigilance et augmentation de la nonchalance, pour une meilleure propagation.
— Heureusement que la mutation ne s'applique pas à tous les traits de caractère, plaisanta-t-il.
Après quelques instants de silence, Greta posa la question qui la titillait depuis qu'il était venu la chercher.
— Pourquoi m'avez vous emmené ici ?
Il sembla d'abord étonné, puis se ressaisit pour répondre :
— Comme tu vas souvent sur Terre, je me suis dit que tu méritais d'en découvrir plus sur ce qui allait se passer. Tu es intelligente, tu défend nos valeurs... Et puis trouve-tu pas cela intéressant ? J'étais sûr que ça allait te plaire.
Ces technologies inconnues étaient un mystère de plus à élucider pour l'adolescente.
— Bien sûr, merci de le faire voir tout ça. Pourrais-je revenir ?
— Pas de problèmes. Je reviendrai te voir quand la maladie deviendra intéressante, et, si tu es toujours partante, tu pourras revenir avec moi. En attendant, tu ferais mieux de retourner sur Terre. Après tout, il sourit, là-bas, tu es une militante, non ? Tu vas bien trouver une manière de continuer à défendre la nature à la surface, malgré l'épidémie ?
***
Vingt-quatre janvier deux mille vingt • Centre de la Terre • Salle GCT
— La maladie vient d'arriver en Europe.
Même pas un bonjour. Décidément, cet homme était passionné par ce qu'il faisait.
— Oh, j'imagine que c'est une bonne nouvelle ?
— Bien sûr ! Viens avec moi voir l'évolution de l'épidémie, tu verras, on a fait du bon boulot !
Habituée à ses sautes d'humeur et sa façon de dévaler les tunnels, Greta réussit à le suivre sans peine. En arrivant dans la salle, il lui demanda tout de même :
— Alors sur Terre, comment ils réagissent ?
— Eh bien, on commence à sentir le stress chez certaines personnes, mais des marches pour le climat sont toujours organisées... Je ne comprend pas pourquoi ces pays ne ferment pas leurs frontières alors qu'ils ont vu les effets de cette maladie en Chine.
— Ah, ça, c'est parce que tu sous-estime les machines de la salle GCT ! dit-il en riant. Ils sont insouciants, et ça au moins jusqu'à ce qu'un premier meure chez eux. Et encore...
L'adolescente sentit ressurgir un grand nombre d'inquiétudes qu'elle avait enfouies depuis le mois dernier. Était-ce normal de contrôler ainsi ses créations ? Dame Nature était-elle au courant ? Et si elle aussi était contrôlée par ses parents, sans s'en rendre compte ?
— Dites-moi, est-ce que vous contrôlez d'autres personnes ainsi ?
— Eh bien, nous contrôlons toutes les espèces qui vivent à la surface de la Terre.
— Attendez, s'inquiéta Greta, vous me contrôlez aussi quand je suis avec les humains ?
En voyant sa mine déconfite, l'ingénieur voulut se faire rassurant :
— Mais non, voyons ! Je me suis mal exprimé, nous gérons toutes les créatures nées à la surface de la Terre, nous ne les contrôlons pas, nous modifions seulement certains traits de leur caractère...
Greta, assez mal à l'aise, décida de changer de sujet :
— Qu'avez-vous prévu pour aujourd'hui ?
— Oh, pas grand chose. Comme l'épidémie n'est pas encore assez complexe, il n'y a pas beaucoup d'événements que nous pourrions étudier.
— Mais, demanda-t-elle, cette maladie est censée éliminer les ennemis de la nature. Comment faire pour les protéger du virus ?
Tous les deux réfléchirent quelques instants. Finalement, l'ingénieur proposa :
— Je pense que tu dois trouver un moyen d'identifier ceux qui soutiennent notre cause. Puis, je les rentrerai dans l'ordinateur, pour que la maladie n'ait pas d'effets graves sur eux. Une fois le virus lancé, on ne peut plus immuniser d'êtres humains qui ne le sont pas déjà.
Déterminée, l'adolescente acquiesça, tandis que son cerveau s'activait déjà pour trouver qui les soutenait.
— Tu voudras de l'aide ?
— Non merci, déclina-t-elle, c'est ma tâche, je vais réussir à le faire.
— Dans ce cas là, à la prochaine !
Encore une fois, Greta regarda cet homme étrange qui se réjouissait de voir sa maladie progresser, alors qu'elle pourrait très bien être la plus meurtrière de ce siècle.
***
Dix-neuf mars deux mille vingt • Centre de la Terre • Racine intermédiaire
— Sédric ! s'écria Greta en le cherchant du regard, j'ai lancé un processus pour que les humains qui soutiennent notre cause soient reconnus !
L'adolescente attendit dans le couloir et sursauta quand elle vit l'ingénieur sortir d'un mur.
— Désolé, ils testent des portes camouflées en ce moment. Sinon, comment as-tu fait ?
Quand auras-tu tous leurs noms ?
— Eh bien, avec le confinement qui a débuté, ils ne peuvent plus se rendre aux manifestations, alors j'ai lancé le hashtag « #ClimateStrikeOnline » sur Twitter. Je pense que dans quelques jours nous aurons la majorité de nos alliés.
Greta se doutait qu'il ne savait pas ce qu'était un hashtag vu qu'il n'avait jamais mis les pieds à la surface de la Terre, mais il ne lui demanda aucune explication – « sûrement par fierté », pensa-t-elle.
— Sinon, comment évolue ton épidémie ? Durant mes derniers jours sur Terre, j'ai préféré faire autre chose que de surveiller les informations.
— Je savais que tu n'allais pas t'en occuper, c'est pour ça que j'ai demandé à quelqu'un d'autre de s'en charger. Elle se développe très bien, presque terminée dans certains pays asiatiques mais le virus n'a pas encore dit son dernier mot en Europe.
— Justement, nous devrions nous dépêcher d'entrer les noms de nos alliés dans l'ordinateur pour éviter que l'un d'entre eux meure de la maladie.
Sédric eut un drôle de sourire.
— Ça ne prendra pas plus de cinq minutes : il suffira de faire en sorte que l'ordinateur comptabilise les tweets contenant ton hashtag et qu'il relève tous les noms d'utilisateurs.
Greta fronça les sourcils. Depuis quand connaissait-il autant de choses sur la technologie humaine ?
— Tu es allé sur Terre récemment ?
— J'ai suivi un stage de formation en informatique, c'était très intéressant.
Quel genre de formation apprenait à se servir de Twitter ?
— C'est incroyable qu'ils aient inventé cours à distance, avec ces sortes d'hologrammes plats...
Des hologrammes ? Où avait-il bien pu voir cela ? Soudain, Greta comprit et ne put retenir un sourire.
— Tu es allé sur YouTube c'est ça ?
Sédric acquiesça avant de reprendre.
— D'ailleurs, tu n'as pas vu les dernières informations ? L'état de Dame Nature s'est amélioré ! La pollution diminue, les poissons sont de retour dans des eaux plus claires et les oiseaux reviennent en ville...
— Vraiment ? C'est inespéré !
Greta et Sédric n'eurent pas le temps de savourer cette nouvelle car la sirène d'urgence se mit à hurler dans l'arbre entier. Tous se précipitèrent vers la racine centrale, inquiets.
Quelle ne fut pas leur joie de retrouver leur Reine éveillée ! Allongée dans son lit de bois, ses yeux qui étaient clos depuis si longtemps s'était ouverts, et son visage affichait un air plus serein. Greta et Sédric restèrent sur le pas de la porte, tétanisés, tandis que plusieurs personnes autour d'eux couraient en criant « C'est un miracle, c'est un miracle ! ».
Tout le monde arriva peu à peu, effrayé par la sirène, puis, l'ingénieur qui avait lancé l'épidémie demanda à parler à nouveau.
— Mes amis, commença-t-il. Alors que nous croyions avoir tout perdu, alors que le monde semblait voué à disparaître, l'état de notre Reine s'est subitement amélioré. Nous avons beau dire qu'il s'agit d'un miracle, tout cela n'aurait jamais eu lieu si nous n'avions pas déclenché cette épidémie en décembre. Aujourd'hui, quatre mois plus tard, nous avons déjà pu constater son efficacité, alors qu'elle est loin d'être terminée. Il semblerait donc que l'avenir soit plus paisible pour nous. Dame Nature va mieux, les humains commencent à voir les changements. Il y aura des hauts et des bas, mais nous espérons que l'épreuve que nous infligeons à cette espèce aura le mérite de la faire progresser sur sa manière de penser et d'interagir avec nous, êtres de la nature. Nous entrons dans une nouvelle ère, notre Reine va mieux, et nous devons tout faire, tout, pour qu'elle ne se retrouve plus jamais dans un état pareil. Oui, cela va être difficile, oui, cela peut paraître, sans mauvais jeu de mot, inhumain d'utiliser de pareilles méthodes pour améliorer l'état de Dame Nature, mais croyez moi : c'était la seule solution. Maintenant, je vous invite à retourner à vos postes, rassurés, et prêts à tout pour faire évoluer le monde de demain. »
Et ce fut sur cette nouvelle réjouissante que tous retournèrent vaquer à leurs occupations, tandis que Sédric et Greta répandaient les changements encourageants qui s'étaient produits à la surface, l'esprit plein d'espoir.
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