Coucou ! On se retrouve de nouveau pour un petit texte, inspiré cette fois-ci par Goupix67 ! Toujours dans le serveur Discord qu'elle a créé, elle a lancé l'idée de... Jayce et Viktor PROFS ! Donc, j'ai eu une petite idée et me voilà avec ce texte !

Imaginez Jayce et Viktor en tant que profs à l'université... et bonne lecture !

(Encore une fois, je sais que ça pourrait être plus long, plus travaillé, mais c'est un texte fait pour être court, pour être comme ça... xD)

————

L'amphithéâtre était bondé. Nombreux étaient les élèves venus assister au cours particulier de Viktor, un cours spécial pendant lequel ils pouvaient poser toutes les questions qu'ils désiraient. Leur regard avide de connaissances ne troublait pas Viktor. Il n'aimait pas être au centre de l'attention, mais là, c'était différent. Ils étaient là pour son savoir, pour son intelligence. Ils étaient là, attentifs, et concentrés. Comme si Viktor dissimulait en lui les réponses à toutes les questions de l'univers.

Peut-être était-ce le cas.

Les mains se levèrent, les réponses fusèrent. Viktor partagea sa science, ses recherches, ses expériences. Un sourire discret coincé sur les lèvres.

Puis, vint la dernière question, presque innocente, pleine d'une curiosité timide.

— Professeur, pouvez-vous nous expliquer le processus chimique derrière le sentiment amoureux ?

Viktor hocha la tête. Les réponses venaient facilement. Il y avait la chimie, le cerveau, les hormones. Des explications scientifiques très concrètes à ce que beaucoup considéraient comme magique. 

Mais quand Viktor ouvrit la bouche, les mots se bloquèrent dans sa gorge. Au même moment, il aperçut Jayce, le professeur Jayce Talis, qui était venu assister à son intervention. Viktor battit des paupières, reprit ses esprits, mais la science semblait avoir fui. Il n'y avait plus que les sentiments au fond de lui. Une envie profonde de parler autrement, différemment.

— Je pourrais vous expliquer ce qu'il se produit chimiquement dans notre cerveau. Je pourrais vous parler d'hormones et de réactions involontaires. Mais l'amour, finalement, ce n'est pas que ça. L'amour, c'est être persuadé que l'on a trouvé la personne qui nous correspond le plus. C'est la joie, le bonheur, l'extase à l'idée de voir cette personne, de lui parler, de passer ne serait-ce qu'une seconde en sa compagnie. C'est vouloir lui confier nos plus grands secrets, lui faire découvrir nos passions, c'est le cœur qui bat, les pensées qui s'emmêlent, et la chaleur qui monte. 

Il balaya l'assemblée du regard. S'arrêta une seconde sur Jayce. 

— L'amour ne s'explique pas, il se vit. C'est des émotions, des sentiments, qui explosent, comme un feu d'artifice. Mais c'est surtout le fait d'être convaincu d'avoir trouvé la personne qu'il nous faut parmi tous les êtres qui existent sur cette Terre. L'amour, c'est se dire que dans toutes les réalités, parmi toutes les possibilités... il n'y a qu'une personne. Une seule personne faite pour nous, qui peut nous montrer comment être heureux.

Il prit une longue inspiration.

— Une seule personne qui peut nous montrer comment vivre. Vraiment.

Ses doigts s'étaient instinctivement crispés sur le pommeau de sa canne. Il toussota, mit fin à la discussion, et commença à remballer ses affaires tandis que les étudiants avançaient lentement vers la porte, tantôt perplexes, tantôt circonspects, tantôt bouche-bées devant la réponse plus poétique que scientifique du professeur.

Viktor ne savait pas pourquoi il avait répondu cela. Il n'avait pas pu s'en empêcher. Les mots étaient sortis tout seuls. Évidents. Peut-être y avait-il raison. Peut-être y avait-il un lien avec Jayce Talis qui s'élançait vers lui, un sourire moqueur sur le visage. Jayce Talis qui s'esclaffa en le secouant gentiment par l'épaule.

— C'était quoi, ça ? Où est passé Viktor le scientifique qui ne croit qu'aux faits et à la chimie ?

Viktor esquissa un sourire.

— Viktor le scientifique a rencontré quelqu'un...

— Ah bon ? C'est qui ? 

Viktor haussa les épaules.

— Il te ressemble et il a le même prénom que toi... Incroyable coïncidence, n'est-ce pas ?

— Quoi ?

Viktor se pencha vers lui et lui souffla à l'oreille :

— Dans toutes réalités, parmi toutes les possibilités... il n'y a que toi...

Il laissa sa phrase en suspens, agrippa sa canne et sortit de l'amphithéâtre sans attendre sa réaction. Les joues de Viktor étaient rouges, son pouls légèrement plus rapide, mais un sourire flottait sur ses lèvres.

Derrière lui, Jayce était figé par la surprise.

Mais il allait le rejoindre.

Il le savait.