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2. Plus rien à perdre

Coucou ! 

Cette fois-ci, je vous partage la retranscription de la scène en média, scène de la saison 2 ! Encore une fois, ça reste une retranscription assez libre... N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !

(J'étais trop mal pour Vi à ce moment-là).

————

La foule hurla.

Ses cris étaient étouffés, lointains. Ils parvenaient aux oreilles de Vi mais elle ne les comprenait pas. Elle ne les entendait pas. Elle n'avait pas conscience du public, de ses mouvements agités, de l'effervescence qui régnait. Elle distinguait à peine les contours de l'arène. Son regard était rivé devant elle, ses pieds étaient ancrés dans le sable, ses muscles étaient bandés. Elle commença à s'échauffer lorsqu'une silhouette s'avança, indiscernable, éclairée par les lumières aveuglantes. Elle était prête. Prête à se battre. Prête à frapper. À la mettre à terre. À gagner.

Elle était prête à gagner.

La cloche sonna, et ça, elle l'entendit. Elle lança son poing dans la mâchoire de son adversaire avant qu'il puisse faire un geste. Le coup fut puissant. Violent. Décisif. L'homme s'écrasa sur le sol sous les hurlements qui redoublèrent en intensité. Vi leva son bras vers le ciel machinalement pour recueillir les acclamations. Tous ces gens qui l'applaudissaient. Qui la soutenaient. Ces ovations étaient pour elle. Mais son cœur restait figé dans sa poitrine.

Nouveau son de cloche. Nouvel adversaire. Plus redoutable. Plus vif. Elle se jeta sur lui. Sans réfléchir, sans attendre. Elle esquiva. Elle frappa. Elle sentit le sang couler sur son menton. Elle s'effondra plusieurs fois mais elle se releva.

Elle se relevait toujours.

Les adversaires s'enchaînèrent. Vi ne les voyait même plus. Ce n'étaient que des formes abstraites, des hommes et des femmes flous, brumeux, qui s'élançaient sur elle pour essayer de la vaincre. La foule était en délire. Elle était galvanisée par les bruits sourds, les gémissements, les cris, la transpiration, l'atmosphère, mais surtout par le sang.

Vi cracha et s'essuya rageusement les lèvres. Son corps la faisait souffrir. Ses phalanges étaient douloureuses et éclaboussées d'hémoglobine. Ses paupières papillonnaient, son esprit hurlait. Mais elle se remit debout. Son adversaire fit craquer ses doigts. Le combat recommença.

Deux heures, une semaine... Elle ne savait jamais combien de temps s'écoulait avant que le chef de l'arène mette fin à la session du jour pour que les champions aillent se reposer. Vi trébuchait alors jusqu'à sa chambre, jusqu'à cette minuscule pièce sale et désordonnée dans laquelle elle ne supportait pas de rester.

Le lit était défait. Le parquet était jonché de détritus et d'objets indéfinis. Elle ne les voyait même plus. Elle ne voyait que le lit dur et impersonnel qui l'attendait. Ce lit sur lequel elle finissait toujours par s'écrouler.

Cauchemar.

Vi ouvrit les yeux. Elle chercha de l'air. Elle tenta d'oublier les images qui dansaient dans sa tête. Elle tenta de chasser les démons. Elle se leva, trébucha, se traîna jusqu'à son miroir. Son reflet était flou mais c'était bien elle. Était-ce vraiment elle ?

Des cheveux noirs et ternes, des cernes violacés, des ecchymoses, des traces de sang séché, une dent fissurée. Elle plongea ses mains meurtries dans la bassine et s'aspergea d'eau glacée. Le froid la réveilla. Elle considéra son reflet d'un air absent. Impassible. Ses doigts trouvèrent le pot de peinture sombre et elle les fit glisser sur ses yeux et ses joues pour recouvrir son visage d'un maquillage aussi noir que la nuit. Deux grandes et longues traces qui s'étalaient de haut en bas.

C'était elle, ça. L'Imbattable. Vi. La Poigne de Fer. L'Incassable. Violet.

Une douleur sourde se réveilla sous son crâne. Elle ferma les yeux, un cri monta dans sa gorge. Elle hurla.

Une nouvelle journée débutait.

Encore des combats. Coups de poings. Coups de pieds. Esquives. K.O. Sang. Exclamations. Applaudissements. Poing levé en l'air. Son nom crié haut et fort. Son cœur toujours aussi immobile. Le public, heureux. Les blessures qui se multipliaient. Les cicatrices.

Les hallucinations.

Vi se réfugiait dans les bars. Elle dilapidait son argent dans les boissons. Dans l'alcool qui lui faisait oublier. Elle buvait jusqu'à que son corps s'affaisse, jusqu'à que ses pensées s'arrêtent. Mais avait-elle vraiment le temps de penser ? Était-elle vraiment consciente ?

Non. C'était comme un rêve. Elle avançait à l'aveugle. Elle ne pouvait pas s'échapper. Elle aimait ça. Elle en avait besoin. Non. Elle n'avait pas le choix.

La musique était forte. Elle résonnait en elle, elle lui comprimait la poitrine, elle explosait ses tympans. Vi se balançait. Des hommes tournaient autour d'elle. Elle était la championne. Elle était célèbre. Elle se laissait caresser. Elle se laissait approcher. Elle les laissait...

Elle frappait. Un nez écrasé. Une pommette. Un genou explosé. Des plaintes, des reproches. Des haleines pleines d'alcool. Vi ne contrôlait rien. Son corps réagissait. Son corps se défendait. Son corps était habitué.

Chaque soir, elle finissait par s'affaler sur le trottoir à l'extérieur. Elle n'était pas seule. Elle ne savait plus qui était avec elle. Il l'aidait. Il la portait. Il la mettait debout. Elle était ivre. Ou elle avait mal aux mains. Elle avait frappé quelqu'un. Ou elle s'était écroulée sur le bar. Son verre était brisé.

Elle n'était jamais toute seule.

Ce n'était pas un homme. Ce n'était pas un verre. Il n'y avait plus personne. Il y avait d'autres silhouettes. D'autres ombres menaçantes. Des corps féminins. Un corps féminin. Une jeune femme. Une jeune femme qu'elle avait connue. Qu'elle connaissait. Une femme qui dansait avec elle.

Le miroir explosa. Les morceaux s'éparpillèrent. Elle hurla à nouveau. Le cri sembla lui déchirer les cordes vocales. Elle frappa encore. Dans les murs. Dans le sac de frappe. Puis la tête plongée dans l'eau. L'eau glacée. Son corps frigorifié recroquevillé sur le lit. Les heures qui s'écoulent. Les sons étouffés. La lumière par la fenêtre.

Les ombres. Les voix. Les souvenirs. Les regrets.

La douleur détruit tout. Vi tombe. Elle roule sur le sol. Il est l'heure de se lever. Nouvelle journée. Encore.

Encore.

Et elle se bat, et elle lève les bras, et elle saigne, et elle tue, et elle entend les acclamations. Elle essaye de se rappeler son nom. Elle débute un nouveau combat. Elle boit. Elle rit. Elle danse. Elle frappe. Elle chasse les hallucinations. Elle se jette sur les hommes. Elle repousse celui qui veut l'aider.

Un trottoir à parcourir. Des marches à gravir. Des jambes lourdes. Le cliquetis des pièces sur le comptoir tonne à ses oreilles. Il lui tient le bras. Il la pousse à avancer. Elle se débat. Il est trop fort. Elle est épuisée.

Ils montent l'escalier.

Paupières qui se ferment, obscurité qui l'engloutit, et l'eau glacée, et les bandages sur les phalanges, et le sang sur le drap, et le sac de frappe qui se balance. Et les murmures qui empêchent de trouver le sommeil. Alors nouveau coup de poing dans le miroir déjà fissuré.

Elle hurle. Elle hurle, elle hurle, elle hurle, elle hurle.

Vi, Vi, Vi, Vi, Vi, Vi.

Caitlyn, Caitlyn, Caitlyn, Caitlyn.

Jinx, Jinx, Jinx, Jinx, Jinx, Jinx, Jinx.

Powder, Powder, Powder, Powder.

Le monde tourne. Il tangue. Elle s'accroche. Elle retourne dans l'arène. Elle se bat pour ne pas mourir. Ou pour continuer à mourir un peu. Elle ne grimace plus. Elle n'a plus mal. Le sang coule sur le sable et dans le lavabo.

Elle retourne boire. Elle retourne danser. Elle retourne combattre des adversaires qui sont toujours plus forts mais jamais autant qu'elle.

Elle continue à voir cette jeune femme. Ce corps qui se balance à ses côtés. Elle plisse les yeux, elle agite les mains. Elle chasse l'apparition. Elle voit un visage dissimulé sous une capuche. Il s'approche. Il disparaît. Les lumières clignotent et tout devient noir.

L'air est pollué et irrespirable. Elle tousse, elle s'écroule. Il est toujours là mais il ne la rattrape pas. Elle marmonne mais ses mots sont inintelligibles. Il lui parle mais elle n'entend qu'un bourdonnement.

Il lui saisit le bras pour la guider mais elle donne des coups de pieds, elle essaye de mordre, elle se débat encore et encore jusqu'à ce qu'il la laisse partir. Elle veut rentrer toute seule. Elle peut monter l'escalier toute seule.

Ses jambes s'emmêlent, sa vision est floue. Elle tâtonne, elle tente d'avancer mais la nuit autour d'elle est sombre, le monde bouge, la musique est trop forte, et son crâne est transpercé par une douleur lancinante. Elle continue de marcher mais elle tombe. Elle tombe, elle tombe, elle tombe, elle tombe.

Sa joue s'écrase sur le bitume. Ses paupières se ferment.

Elle plonge dans les ténèbres.

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