Dernière version : 20/12/2024 [5 textes]

Je mets ici des petits textes que j'ai écrit pour m'exercer à partir d'un thème et d'un style d'écriture que je tire au hasard ^^ 

(Du coup, il y aura des mises à jour de ce chapitre de temps en temps)

Je trouve que c'est un bon moyen de développer sa plume (mais si vous cherchez à développer votre style, c'est mieux de ne tirer que le thème)

Les thèmes sont assez larges parce que j'ai dû mal à avoir de l'inspiration quand le thème est trop fermé

D'ailleurs, les thèmes et les styles d'écriture m'ont été donné par ChatGPT, que je trouve très utile pour corriger le fond et la forme de mes écrits ainsi que pour avoir un avis dessus

Les textes auront cette forme :

Thème, Style d'écriture

Texte

[Indications sur le style]

____________________________

Attente, Récit épuré façon haïku

Sur le banc de bois,

J'attends avec patience,

Qu'on me rejoigne.

_____________

[Un haïku est un poème japonais de trois vers qui a pour seule règle la mesure. Le premier et troisième vers doit faire 5 syllabes, le deuxième doit en faire 7]

Solitude, Mise en abyme

« Le dernier ennemi finit par tomber et le fracas de la bataille se tut. Un cri de joie brisa bientôt le soudain silence. Le soldat était euphorique. Ils avaient vaincu. Leur petite armée avait vaincu les plus puissants. Et il y avait contribué. Le cœur remplit de fierté, il se retourna, prêt à serrer ses frères d'armes et s'en aller avec eux pour célébrer cette grande victoire. Mais au lieu de voir ses camarades debout, un grand sourire aux lèvres, il ne vit qu'une multitude de corps inanimés, étendus sur le sol boueux. Sa joie s'éteignit brusquement. Tremblant, il appela ses camarades tour à tour. Personne ne répondit. Il n'y avait aucun mouvement, aucun être vivant à part lui sur ce champ de bataille. Ils avaient gagné... Mais à quel prix ? Il n'y avait personne pour fêter la victoire avec lui. Il était seul. Le seul survivant. A cette pensée, ses yeux le piquèrent et sa gorge commença à brûler. Il dut faire tous les efforts du monde pour se retenir de... »

Une larme tomba sur le papier et il arrêta d'écrire. Il essuya ses yeux et se leva, se dirigeant vers la fenêtre. Il contempla le paysage en soufflant doucement. Il tenait à coucher cette histoire, son histoire, sur le papier, mais bien que de nombreuses années soient passées, l'émotion le prenait à chaque fois qu'il y pensait. Il soupira, nostalgique. Ils lui manquaient.

_____________

[Une mise en abyme c'est le fait qu'une histoire en cache une autre. Par exemple, dans le théâtre, il y a une mise en abyme quand les personnages jouent la comédie dans la pièce (le personnage fait semblant d'être quelqu'un d'autre). Dans les romans, c'est quand le personnage écrit un roman. En peinture, c'est quand le peinture se dessine ou dessine quelqu'un qui peint]

Passage, Lyrisme poétique

Le battement d'ailes des papillons me rappelle celui des secondes qui s'écoulent inlassablement. Qui témoignent du mélange entre passé et présent, présent et futur, et donc entre passé et futur. Elles battent le rythme, faisant écho à mon coeur qui s'emballe devant la beauté du passage des saisons. Eté brûlant éclaboussé par de l'eau fraiche et salée. Automne venteux envahit par des feuilles dorées. Hiver glacé balayé par des flocons purs et scintillants. Printemps doux auréolé de couleurs pétillantes. Et moi qui attends que le temps passe pour admirer à nouveau ce cycle magnifique et éternel.

_____________

[Le lyrisme poétique évoque les sentiments de l'auteur (le "je" est donc obligatoire) à l'aide de formulation moins directe et avec beaucoup de figures de style (comme la métaphore)]

Combat, Impressionnisme flou et lumineux

La lame caressa la joue de la jeune femme et une goute vermeille s'envola, rougeoyante sous la lueur orangée. Les ombres des combattantes se mélangeaient lorsqu'elles échangeaient des coups, créant des courants d'air qui pliaient les brins d'herbes. Des éclats de lumière parsemaient la scène, aveuglant d'éventuels spectateurs. Ce ballet scintillant s'arrêta quand le fer effilé fit couler le jus sucré d'une pomme qui épiait non loin. 

_____________

[Avec ce style, il faut plus décrire le ressenti ou le paysage plutôt que l'action en elle-même pour rester dans le flou et accentuer sur les jeux de lumière]

Chute, Conte fantastique

Il était une fois, une petite fille d'à peine 8 printemps qui était d'une curiosité dévorante. Elle voulait tout savoir, tout comprendre, tout voir et tout toucher. Ses amis trouvaient ça amusant, sa fratrie disait qu'elle était remarquable et ses parents s'inquiétaient de la voir un jour explorer des endroits dangereux. Mais il n'en était rien et tout allait bien.

Un jour, alors qu'elle explorait le jardin pour la énième fois, elle découvrit une petite fleur violette près du mur recouvert de lierre. Elle s'en approcha et s'accroupit pour mieux l'admirer. La fleur était magnifique, ses délicats pétales semblaient dégager une douce lumière et un agréable parfum ravissait son nez.

Lorsqu'elle tendit la main pour la cueillir, la violette s'écarta de la trajectoire en inclinant sa délicate tête sur le côté. Surprise, la fillette réessaya d'approcher sa main, mais la fleur l'évita de nouveau. Elle fronça ses minces sourcils, se pencha en avant, tendit sa main et... Perdit l'équilibre. Elle poussa un bref cri de surprise et ferma les yeux, s'attendant à heurter le mur, mais la douleur ne vint pas. Elle ouvrit timidement un œil et constata qu'elle se trouvait dans un endroit sombre qu'elle ne connaissait pas. Elle se leva et observa autour d'elle avec crainte, cherchant à percer les ténèbres environnant de son regard. Elle découvrit, en se retournant, un mur qui lui semblait étrangement familier. Elle s'en approcha en fronçant les sourcils, fouillant dans sa mémoire à la cherche d'un souvenir semblable. C'est en posant sa main dessus qu'elle se rappela : c'était le même mur recouvert de lierre que celui de son jardin. Elle se demanda ce qu'il faisait là en jouant distraitement avec une feuille. A forcer de tirer dessus, elle finit par l'arracher de son mur et la contempla, penaude.

A cet instant, une douce lumière éclaira partiellement l'endroit, repoussant difficilement l'obscurité et provenant d'une petite fleur, non loin d'elle. Comme un écho, d'autres fleurs s'illuminèrent à intervalle irrégulier, formant un chemin lumineux. Les fleurs s'éteignirent un instant avant de recommencer à émettre une légère lumière, l'invitant à suivre cet étrange chemin. Elle hésita quelque peu, puis sa curiosité prit le dessus et elle s'élança, regardant de tout côté.

Le trajet ne dura qu'une poignée de secondes, mais cela suffit pour que son seul point de repère - le mur – disparaisse de son champ de vision. Elle ne s'y attarda pas et, à la place, s'intéressa de près à l'immensité d'eau qui s'étendait silencieusement à ses pieds, reflétant la lumière des fleurs dans un halo chaleureux. On aurait dit qu'une brume multicolore, tintée d'étoiles argentées, entourait le lac et en brouillait les contours. Elle s'en approcha, émerveillée, et en un clin d'œil, elle se retrouva sur une large pierre plate au milieu de l'eau. Celle-ci se mit à bouillonner doucement et une vive lumière blanche commença à remonter à la surface. L'exclamation de joie de la fillette se changea en cri de surprise lorsqu'une force invisible la fit basculer vers l'avant. Elle battit des bras quelques secondes, espérant retarder l'inévitable, et toucha l'eau.

Quand elle rouvrit les yeux, elle ne vit qu'un immense ciel bleu et limpide. Elle se redressa, étourdie, et regarda autour d'elle sans comprendre. Elle se rappela subitement les évènements passés, bondit sur ses pieds et courut chez elle, pressée de totu raconter à sa famille, sans voir que la petite fleur violette avait disparue... 

_____________

[Le conte est un récit léger et souvent joyeux qui peut parfois cacher une morale. Il existe des formules classiques pour les commencer et les finir ("Il était une fois", "Et il vécurent heureux") mais elles ne sont pas obligatoire. Ses protagonistes sont généralement des jeunes filles, des chevaliers, etc... Avec le fantastique, il faut intégrer des éléments irréels et oniriques de manière fluide comme s'il était normal de les trouver là, et décrire les décors pour que le lecteur les imagine sans effort]

[Pour ce style et ce thème, l'exemple qui me vient immédiatement en tête est Alice au Pays des Merveilles par Lewis Carroll]