Il existe une planète à des années lumières de la nôtre, perdue dans le cosmos, dans le bras d'une galaxie, non loin d'une Géante Bleue et entre deux astéroïdes. Sur cette planète bat la vie. Ses habitants, des êtres que les humains caractériseraient d'intelligents, ont créé toute une civilisation en utilisant leurs ressources avec habileté. Ce monde ressemble à un rêve, ces paysages à ceux du Royaume des Fées que l'on décrit aux enfants, ces technologies à une magie que chaque habitant maîtrise.

Cette planète n'est constituée que d'un océan et d'un continent. Au bord ouest de celui-ci s'étendent des falaises que les vagues viennent façonner. Pas de plage, pas de palmier, seulement une pierre brute. Mais lorsque par la mer on s'approche et que l'on pénètre dans ces entrailles, on découvre tout un univers : de grandes cavernes que des stalactites et stalagmites de toutes les couleurs décorent. Mais ce n'est visuellement que ces lieux impressionnent le plus. Ces pics de pierres précieuses vibrent et créent de formidables mélodies, au gré du vent et des saisons.

Lorsque l'on s'éloigne de l'océan, le paysage devient de plus en plus chaleureux. Des prairies de fleurs apparaissent, puis des forêts abritant maints animaux. Les hiboux de ce monde ont des ailes de cinq mètres d'envergure, les papillons luisent la nuit et les loups crachent du feu tels des dragons dont on aurait remplacé les écailles par de la fourrure. Ces terres sauvages sont sillonnées de fleuves, de rivières et de ruisseaux peuplés de créatures aux traits presque humains, avec des branchies dans le cou et des écailles sur tout leur corps. Ces animaux omnivores vivent en banc et s'abritent dans les algues à la tombée de la nuit. Mais ce ne sont guère eux qui forment la civilisation de ce monde. Non, les terriens de là-bas ne nous ressemblent en rien : un corps sans cou, un visage pourvu de narines mais sans nez, des yeux parfaitement ronds, des bras et des jambes semblables à des nageoires mais avec l'habileté en plus. Leur peau, comme la nôtre, peut revêtir plusieurs couleurs mais elles n'ont rien à voir avec une quelconque génétique. C'est la personnalité qui choisit la teinte, et l'humeur qui l'intensifie.

Ces créatures vivent dans ce que nous pourrions assimiler à des immeubles mais dont les briques ont été remplacées par un matériau semblable au corail. Du bleu, du rouge, du mauve égaient les façades. Ces édifices côtoient la nature et rivalisent de beauté avec d'immenses fleurs. On n'aurait presque du mal à les différencier si ces dernières ne tanguaient pas légèrement au gré du vent. Au sommet de chaque bâtiment se trouvent des jardins servant à la culture des légumes et des céréales. Les fruits poussent dans de grands vergers au cœur même de la cité. Aucun bétail n'est élevé ici. Certains gibiers sont chassés, certains poissons sont pêchés, aux périodes de l'année adéquates.

Les habitants de cette planète ne se déplacent qu'à dos de pégases aux figures reptiliennes et aux langues de serpents. Pour communiquer, ils s'envoient des genres de cartes postales, qu'ils font parvenir à leur destinataire par la force du vent. Toute la technologie de ce lieu est basée sur la maîtrise des éléments. Des souffleries leur permettent de maîtriser les courants d'air à leur guise, le feu est enfermé dans des bulles translucides et sert à chauffer et éclairer les foyers, la terre est exploitée avec raison et l'eau est leur source d'énergie principale.

La cité s'étend jusqu'à la côte est. Celle-ci est faite de sable, de coquillages et d'algues. Elle offre un terrain de jeu magnifique et c'est là à son bord que tous les lieux de savoir ont été bâtis. Le soir, on peut y voir le coucher de soleil sur l'onde : une boule de feu plongeant dans l'océan et laissant sa place aux étoiles et aux trois satellites de la planète. Ceux-ci éclairent avec douceur chaque nuit de ce monde qu'aucun adjectif  ne pourra jamais décrire comme il se doit.

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Alors, avez-vous deviné ce qu'il manquait à ce texte ? X)

Dans ce défi, il était interdit d'utiliser des adjectifs. Pour ma part, j'ai choisi de faire seulement une description et pas un récit. En conséquence j'avais le droit à un petit quota d'adjectifs, ce qui explique qu'il y en ait (quand même) quelques uns, mais très peu par rapport à ce qu'on aurait envie de faire habituellement