[AU sans Tuerie] - Oneshot : Sweet Dreams
Aujourd'hui est...une journée assez normale, en soit. Je veux dire, on dit toujours que telle journée est plus importante qu'une autre, ou des trucs comme ça, mais au final, chaque journée ne change pas vraiment de la précédente ou de la suivante. Pour ma part, en tout cas, je ne fais rien de différent chaque jour, mis-à-part glander, manger, dormir, ...et passer du temps avec Eiji, ma "plus que meilleure amie mais pas petite amie car elle est aromantique". Ouais je sais, c'est long comme titre, mais j'aurais pu faire plus long en y ajoutant toutes sortes de compliments qu'elle mérite. Je veux dire, elle est belle, intelligente, elle supporte mes conneries et me fait des câlins quand je ne me sens pas bien, c'est le paradis personnifié. Enfin, "mon" paradis personnifié, bien sûr.
Actuellement, on est en train de se promener dans le parc de la ville et on mange une glace. C'est ce genre de sorties que j'adore, pas besoin d'aller dans des restaurants de luxe ou quoi que ce soit, juste passer du temps avec elle suffit à me rendre heureuse. En parlant d'elle, elle vient de finir sa glace et marche un peu plus vite qu'avant. Pourquoi donc? J'ai besoin de savoir ! Je finis ma glace en urgence et la rattrape, mais elle ne dit rien. Je l'interroge sur où est-ce qu'elle va, mais elle ne me répond pas. Curieux, ça...est-ce qu'elle me cache des choses? Pt'être ben qu'ouais. Ou bien c'est juste des trucs personnels dans lesquels je ne devrais pas me fourrer, mais je vais quand même le faire !
À force de la suivre comme ça, on finit dans une petite ruelle qui m'a l'air aussi charmante et silencieuse qu'un guichet de poste après 16h30. M'enfin, je ne m'en plains pas, au moins personne ne parle ici. On continue de marcher comme ça pendant plusieurs longues minutes, en arpentant un réseau entier de ruelles vides et sombres. Décidément, madame a l'air d'adorer se paumer dans les rues les plus fiables du monde. Je ne juge pas, hein...c'est juste bizarre qu'elle s'y dirige maintenant. Si elle voulait me cacher un truc, elle l'aurait fait après notre balade au parc, ou même avant. À moins qu'elle ai voulu que je la-Oh. Elle vient de s'arrêter d'un coup, et je sens que quelque chose ne cloche pas du tout. Elle se tourne vers moi, l'air toujours aussi neutre que d'habitude, et...
- Qu-Qu'est-ce que tu fous avec ce flingue...?
- Tu devrais le savoir.
- N-Non...E-Eiji...p-pas toi...t-tout sauf t-toi...
- Désolé.
C'est le dernier mot que j'ai pu entendre avant qu'elle n'appuie sur la détente du pistolet et que je sente la balle percer mon corps en plein ventre, et me voilà à genoux, en train d'appuyer sur la plaie. Cette douleur...j'aurais voulu ne jamais la sentir...encore moins venant de sa part...Pourquoi...? Que s'est-il passé pour que ça finisse ainsi...? Qu'ai-je fait...? A-t-elle été menacée? Visiblement, on dirait que non, même si son visage n'est pas une bonne source d'informations sur ses émotions. Je me disais bien que mon heure viendra un jour, mais...j'aurai voulu que ça ne soit pas par elle...la seule personne en qui j'avais totalement confiance... Je sens le sang couler en dehors de la plaie et mes larmes tombent de mes joues sans pouvoir s'arrêter. Mon heure est venue...tuée par celle que j'aimais. Je lève une dernière fois la tête, avant de voir le bout du canon pointé vers ma tête.
- Adieu.
Et d'un coup, je sens mon corps se lever d'un coup, en panique. Où suis-je ? Qui suis-je ? Je ne sais plus rien, mis-à-part que je suis en danger, mais en danger de quoi? Je n'en sais rien. Je prends difficilement ce qui ressemble à un pistolet posé sur ce qui semble être une table de chevet et regarde les alentours en visant. Je suis...dans une chambre? Je crois? Je vois encore de façon assez flou Mais pas une chambre d'hôpital, ou bien je suis aveugle et ne voit pas d'appareils prévus à cet effet, ou les trucs qui font bip bip là. Mais si, même que quand il fait un gros bip, ça veut rien dire de bon. Vous ne voyez pas? Bon, tant pis. Je n'ai aucune idée de ce que je fais là, et un rapide coup d'œil me fait voir que la blessure provoquée par la balle n'est pas présente. Je passe un coup de main sur mon visage et remarque que je transpire énormément. Je ne comprends plus rien du tout à ce qu'il se passe, et je n'aime pas du tout cela.
J'entends des bruits de pas, je ne sais pas si ils s'approchent ou s'éloignent de moi, mais je maintiens mon viseur sur la porte au cas où. Celle-ci s'ouvre d'un coup et je n'hésite pas à tirer. Bon sang, ce bruit me fait toujours aussi mal aux oreilles, si bien que je lâche le pistolet pendant un instant avant de le reprendre en main afin de viser à nouveau la porte. Une personne est présente, les mains en l'air. Elle n'a pas l'air armée, et c'est une bonne chose. Je n'arrive pas à l'identifier, je vois encore flou. Tout ce que je parviens à distinguer est qu'elle a des cheveux bleus. Attends...des cheveux bleus...? C'est pas très naturel, ça...et même assez rare...La personne en question s'approche de moi assez lentement et semble dire quelque chose, mais je n'arrive pas à l'entendre. Tout ce que je comprends, c'est qu'elle n'a pas l'air agressive, même si je n'y crois pas trop. Elle pose enfin une main sur le canon de mon arme et la prend doucement, mais elle fait cela de façon si douce que je ne le remarque même pas. En un instant, me voilà totalement désarmée.
- Giula...que...pourquoi tu m'as tiré dessus?
Cette voix ! J-Je n'y crois pas un seul instant...Eiji!? Je me frotte rapidement les yeux avec mes mains pour essayer d'y voir plus clair, et mes yeux s'écarquillent en réalisant que c'était bien elle. Ses cheveux bleus en carrés, toujours aussi beaux que d'habitude, ses yeux jaunes si doux et sa tenue...Damn, note à moi-même : profiter d'un moment où elle ne la porte pas pour l'essayer, elle a l'air hyper confortable. Ou peut-être qu'elle en a plusieurs...peut-être ouais, ça serait son genre.
- J-Je...E-Eiji...? C-C'est toi...?
- En personne. Tu as fait un cauchemar, j'imagine?
- J-Je...O-Oui...
- T-Tu veux en parler?
Je la vois s'asseoir à côté de moi, prête à m'écouter. Je vois sur son visage qu'elle est inquiète, et c'est assez rare que j'arrive à lire parfaitement sur son visage, alors ça veut dire qu'elle doit clairement l'être. Je sens des larmes couler sur mes joues tandis que je souffle un coup avant de commencer à parler.
- O-On était tranquillement au parc, et...tu te comportais bizarrement...on est partis dans une ruelle, et...tu m'as tué...de sang froid...
Aucune réponse ne vient de sa part, comme si elle était en train de relire tout ce que j'avais dit. Je la connais assez pour savoir comment elle fonctionne, maintenant. Sauf que là, j'ai une envie urgente de me jeter dans ses bras, mais...je n'ose pas. Et cela doit sûrement se voir dans mes yeux, vu que quelques instants plus tard, elle ouvre ses bras pour me serrer contre elle. Bon sang, elle est si gentille...bien trop, même...
- Giula, si pleurer te fais du bien, alors ne te retiens pas, d'accord?
Ces quelques mots...si simples, mais si puissants, me permettent de tout lâcher. Je sais que c'est ridicule pour une mafieuse d'avoir peur de la mort. Mais là, ce n'est pas la mort qui m'a fait mal, c'est le fait qu'Eiji, mon trésor d'amour que je protégerai pour toujours, me trahisse et me tuer sans rien ressentir, et sans aucune raison visible. Ça...c'est sûrement la pire situation possible...heureusement que ce n'était qu'un cauchemar...
Je ne sais pas trop combien de temps je suis resté comme ça à pleurer comme un enfant dans les bras de sa mère, mais Eiji n'a rien dit pour me faire arrêter. Sa tenue doit sûrement être trempée comme pas possible maintenant, mais elle s'en fiche et me laisse continuer de pleurer. Finalement, je sens mes yeux devenir secs et je relève la tête avant de déposer un très léger bisou sur la joue de ma chérie. Je la vois rougir légèrement, ce qui signifie une victoire de plus pour-Ah non, elle vient d'embrasser ma joue en retour ! Elle sait que j'aime bien cela, en plus. Je sens mes joues devenir écarlates tandis qu'elle sourit légèrement, elle a l'air fière d'elle en plus. Mais c'est Eiji, donc je lui pardonne tout.
- M-Merci...E-Eiji...Je t'aime...
- Moi aussi je t'aime, Giula. Maintenant, il faut dormir, d'accord...?
- O-Oui, m-ais...p-pas sans toi...o-ok...?
- Promis, Giula.
Ah, elle reste ! Tant mieux...je ne pense pas que j'aurais réussi à me rendormir si elle n'était pas là, à mes côtés...ça fait un peu fille possessive, mais ce n'est pas voulu. Je sens qu'elle s'allonge dans le lit, me prenant avec elle, tandis que je reste blotti dans ses bras, sans rien dire. Je sens qu'elle me dépose un léger bisou sur le front, ce qui me fait rougir une fois de plus, mais je ne dis rien cette fois car j'aime bien quand elle m'en fait. Je murmure un dernier "Bonne nuit" avant de fermer les yeux. Après quelques secondes, me revoilà dans les bras de Morphée...mouais, nan, j'aime pas ce nom. Je devrais plutôt dire "Dans les bras de ma Eiji".
Car si Morphée est la divinité du sommeil, alors Eiji est ma divinité que j'aime de tout mon cœur.
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