[AU sans Tuerie] Compilation de Oneshots - Partie 4 :
Tout semble bien se passer. Je suis actuellement en exploration dans des vieilles ruines inconnues, dans le but d'identifier à qui elles appartenaient, et heureusement, il n'y a aucun piège fonctionnel, jackpot ! Je continue d'explorer les couloirs, enfin, ce qu'il en reste, avec ma fidèle lampe torche. Je n'avais jamais vu ce type d'architecture avant, ce n'est donc pas une civilisation que je connais... mais de qui peut-il bien s'agir, dans ce cas?
J'ai à peine le temps de penser à cela que je sens la dalle au sol s'abaisser quand je pose le pied dessus. Instantanément, je me mets à terre pour esquiver des lances qui passent pile au-dessus de ma tête. Pfiou, j'ai été chanceux.euse pour une fois ! Je passe les lances en hésitant avant de reprendre ma marche, allant plus lentement pour éviter les futurs pièges. J'entends alors un bruit étrange et lève la tête, avant de voir quelque chose tomber et-plus rien...
Ou du moins, c'est ce qui semblait se passer, car je me réveille d'un coup en sursautant, encore sous le choc. Je regarde les alentours en peinant à reprendre mon souffle et me rends compte que tout ceci n'était rien de plus qu'un mauvais rêve... Et tant mieux... Par contre, le fait d'avoir vu sa propre mort est...hyper perturbant.
Je tombe du lit en essayant de me lever et me relève en gémissant de douleur. La bonne nuit de sommeil n'a pas l'air d'être au rendez-vous, à moins que... Oui, elle doit être encore éveillée à cette heure-ci. Je sors donc de ma chambre en vitesse avant de me diriger vers sa porte comme un robot. Une fois devant, j'hésite pendant quelques secondes avant de frapper à la porte. Après quelques instants, celle-ci s'entrouvre et laisse apparaître un bout de tête recouvert d'une chevelure brune douce et brillante. Elle a l'air de comprendre assez rapidement ce qu'il se passe et m'ouvre la porte.
J'entre sans hésiter et me jette dans ses bras, ce qui a l'air de la surprendre, hihi. Elle referme la porte sans rien dire et me transporte jusqu'à son lit. Une fois arrivée, je la regarde en souriant et m'allonge en posant ma tête sur son genou. Elle sourit et prend ma tête dans ses bras en se mettant à fredonner une musique dont elle a le secret. Instantanément, je me sens...léger.ère, comme si je montais au paradis... Mes yeux deviennent lourds, tandis que ma vision s'obscurcit. Je parviens à murmure un "Bonne nuit, Yu" avant de fermer les yeux pour de bon. Mais avant d'être totalement déconnecté, je parviens à sentir quelque chose contre mon front, et une voix me souhaitant une bonne nuit avant de se blottir contre moi. Avec mes dernières forces, je la prends en retour contre moi tel un enfant et lâche un dernier sourire.
****
La salle de tribunal se vide petit à petit, le procès vient enfin de se terminer après plusieurs heures de débats épuisants et honnêtement inutiles. Tout le monde semble satisfait de la peine donnée, même le condamné. Je ne sais pas vraiment comment fait le juge pour convaincre tout le monde, peu importe la peine, mais on ne peut pas nier qu'il a un talent pour cela. Après avoir soufflé un coup, je sors de la salle en saluant tout le monde. Il est déjà 20h30, je suis en retard pour préparer le dîner, à moins qu'il ait décidé de commander à manger, ce qui me conviendrait, je l'avoue.
À peine sortie du tribunal, je sens une paire de bras m'entourer et m'agripper d'un coup sans prévenir. J'essaye de voir ce qu'il m'arrive et voit à peine des cheveux noirs totalement désordonnés et une rose : Humberto... Je soupire légèrement et réussit à me dégager de ses bras avec un peu de difficulté.
- Bertie... tu te sentais vraiment obligé de me faire ce coup?
- Évidemment, tout pour ma bien-aimée~
- Tu dis tout le temps ça pour justifier tes actions...
- Car c'est la vérité, chérie~
- Si tu le dis, chéri. Tu as mangé avant de venir ici au moins?
- Pas du tout, ma chère. Je suis venu te chercher pour un dîner au restaurant.
- En quel honneur ai-je droit à cette invitation ?
- Tu verras bien une fois là-bas. Viens, je t'y emmène.
Et c'est ainsi que nous nous mettons en marche vers le restaurant qu'a choisi Humberto. Le connaissant, je ne m'attends pas à grand-chose, mais on verra bien. Après quelques minutes de marche à pied, Humberto me pointe du doigt un petit restaurant situé au coin d'une rue.
- C'est celui-là !
Le restaurant a l'air assez simple à première vue, mais il y a l'air d'y avoir énormément de monde à l'intérieur. Surprenant, pour un restaurant d'une telle taille. Nous continuons de marcher jusqu'à atteindre l'entrée, où Bertie semble montrer une carte à l'accueil. Instantanément, nous sommes amenés à une table de deux assez bien placée. On dirait même qu'il s'agit de la meilleure table du restaurant.
- Voici les cartes.
Je regarde donc les repas proposés et je n'en reconnais pas la moitié. Tous ont l'air appétissants d'après leur description, et Bertie semble être du même avis que moi. En tournant la tête, j'arrive à voir une partie de la cuisine où une jeune fille aux cheveux pastels semble être en plein travail. S'agit-il de leur cheffe principale? Si c'est le cas, alors voir une adolescente aussi jeune capable de gérer un restaurant est admirable. Personnellement, je n'y arriverais pas du tout.
- Avez-vous fait votre choix?
Oh, je n'avais pas vu le temps passer, et c'est déjà à notre tour ! Bertie commence par sa commande et j'enchéris avec la mienne, que le serveur prend en note avant de partir en cuisine. Je stresse un petit peu, ne sachant pas ce que cet énergumène a prévu comme surprise... Soudainement, je le vois disparaître de sa chaise. Mais, où est-il passé? Je regarde dans toutes les directions, à la recherche de sa coupe de cheveux facilement reconnaissable, mais rien. Jusqu'à ce que je me retourne et le voit de nouveau devant moi, en train de mourir de rire, et avec...un paquet cadeau?
- Bertie? Pourquoi ce cadeau?
- Quoi? Tu as déjà oublié?
- Oublié quoi?
- Regarde la date d'aujourd'hui.
- Je...Oh !
Comment ai-je pu oublier...? Aujourd'hui, ça fait 1 an jour pour jour qu'on s'est mariés ! Oh non, je n'aurai clairement pas dû oublier ça, maintenant il va m'en vouloir, c'est certain. Que faire, que faire, que faire? En me voyant dans un état pareil, il se contente simplement de poser sa main sur la mienne.
-Hey...pas besoin de stresser pour si peu... T'es déjà hyper stressée avec ton boulot, alors pas maintenant en plus...
- Mais...j'avais oublié...
- Ton Bertie chérie est là pour s'en souvenir pour toi, baby~
- J-Je...merci...
- De rien, chérie. Allez, ouvre~
Je prends le paquet cadeau en hésitant un peu, et découvre à ma grande surprise qu'il s'agit d'une bague, clairement faite sur mesure. Je...ne peux pas m'empêcher de pleurer en mettant cette bague à mon doigt, elle est si belle...
- O-Oh mon Dieu, Bertie...Elle est si belle...
- Oui, elle l'est, mais moins que la personne qui la porte à son doigt.
- Je t'ai déjà dit d'arrêter ce genre de remarques !
- Jamais tu n'arriveras à me faire arrêter de te complimenter, car tu mérites chaque compliment que je t'envoie, chérie.
Il continue de rire et prend un mouchoir sorti de sa poche pour me sécher les yeux, et nous restons là, à nous regarder les yeux dans les yeux, attendant notre repas, sans savoir que tout le monde nous regardait en souriant.
Alala, il est peut-être idiot, mais bon sang que je l'aime, cet idiot.
****
Le ciel est si beau, cette nuit... avec toutes ces étoiles qui brillent, bien qu'il est possible qu'une partie d'entre elles soient déjà mortes, et qu'on ne reçoive leur dernier rayon que maintenant. Peu importe l'endroit que je regarde, je me pose toujours cette même question : ces étoiles sont-elles encore en vie? Un jour, peut-être, on pourra vérifier par nous-même. Mais pour le moment, tout ce qu'on peut faire, c'est admirer ce qui peut être leur dernier souffle, leur agonie.
Un regard sur ma montre me fait réaliser qu'il est déjà 3 heures du matin. Depuis combien de temps suis-je là, à admirer les étoiles au lieu de dormir? Je ne sais plus, et je n'ai pas envie de savoir. Je regarde un coup derrière moi et voit mon lit, avec mes deux meilleurs amis en train de dormir dedans. Ils en ont de la chance, d'avoir un rythme de sommeil régulier, contrairement à moi. Mais je ne vais pas m'en plaindre, ça me permet d'admirer les étoiles pendant des heures.
En parlant d'eux, je crois que Albedo est en train de se réveiller, ce qui est assez surprenant. Je le vois se frotter les yeux, regarder à droite et à gauche avant de me remarquer et me sourire en venant vers moi. Il ouvre la porte du balcon sur lequel je me trouve et la referme avant de s'asseoir à côté de moi.
- Encore en train d'admirer les étoiles? Tu sais pourtant qu'elles ne changent pas entre 2 nuits, Noroi?
- Je sais...mais c'est toujours un plaisir de les admirer, de les voir se déplacer, très lentement mais sûrement.
- Ouais, sûrement... mais là, il se fait tard, tu sais? Abdur et moi, on s'inquiète vraiment pour ta santé, Noroi...
- Votre santé est tout ce qui compte pour moi, donc bon.
- Noroi, je suis sérieux.
Ahlala, ce sont bien mes meilleurs amis, ça : toujours à se comporter comme mes parents. Mais bon, ils sont trop choux pour que je m'oppose à eux.
- Ouais, sans doute... encore quelques minutes et j'arrive.
- Qu'est-ce que vous faites là à une heure pareille, vous deux?
Oups, je crois qu'on a réveillé Abdur en parlant, et le voilà juste derrière nous, de l'autre côté de la porte du balcon, en train de bailler silencieusement.
- J'admire les étoiles, comme chaque soir...
- Tu sais pourtant ce qu'on t'a dit là-dessus !
- Je sais, je sais, ne t'inquiètes pas...
- Tu reviens au lit maintenant, de gré ou de force !
- J'attends bien de voir comment vous allez me forcer avec vos tailles...
- On a nos propres méthodes.
Je sens que je suis soulevé dans les airs, sans trop comprendre ce qu'il se passe, et me fait transporter jusqu'au lit. J'essaye de résister, mais sans succès, et me voilà de nouveau dans le lit, avec deux paires de bras m'entourant immédiatement et me laissant aucune chance de sortir.
- Maintenant, tu dors, ok?
- Et n'espère pas t'enfuir à nouveau.
- Ok, ok...
Bon, faut croire que je n'ai pas d'autre choix que de dormir, maintenant. J'ai déjà tenté de m'échapper, mais impossible de sortir de leur bras. Non pas qu'ils me serrent trop, mais...j'aime bien être dans leurs bras comme ça...
- Bonne nuit, vous deux...
- Ouais, bonne nuit Noroi !
- Bonne nuit.
C'est ainsi que je m'endors de nouveau paisiblement dans leurs bras, sans me soucier du sort des étoiles dans le ciel. Pour le moment, seuls mes meilleurs amis m'importe vraiment.
****
Aujourd'hui, je n'ai aucune demande de famille à gérer, ce qui me permet d'avoir une petite journée de repos. Ces derniers temps, elles deviennent assez rares, donc ça fait du bien d'en avoir au moins une. Après, j'imagine qu'avoir beaucoup de demandes fait partie du "contrat" de Babysitteur Ultime. Enfin bref, je n'aime pas trop passer mes journées à ne rien faire dans ma chambre, à regarder la télé ou à me goinfrer de saloperies, alors je décide d'aller me promener au parc, histoire de prendre un peu l'air. Je prends donc mes chaussures, mon manteau, et sors afin de me rendre au parc local de la ville.
Là-bas, je me sens clairement à l'aise, avec l'air qui frotte contre mes cheveux, le soleil qui envahit mes yeux, et la sensation de bien-être qui envahit mon corps. Je remarque que les parents me regardent bizarrement, ce que je ne comprends pas. Est-ce ma tenue qui les étonne tant que ça? Ou bien serait-ce car ce sont des parents qui m'ont déjà demandé de l'aide, mais que j'ai dû refuser par manque de temps? Ça arrive, malheureusement, mais quand on doit gérer 25 enfants par jour, vous comprendrez que je me dois de refuser un peu, pour éviter de me ruiner la santé.
Je commence alors à marcher tranquillement dans les allées du parc, admirant les cerisiers en fleurs, les oiseaux qui se posent sur les branches, ou les enfants qui jouent dans l'herbe. Pas de doute, on a là un très beau printemps, et bon sang j'aime le printemps, la meilleure saison de toute l'année. Les minutes passent, et mon sentiment de bien-être reste toujours, voir s'intensifie au fur et à mesure que j'admire la beauté du paysage qui me fait face. C'est alors que je remarque une silhouette familière, assise sur un des bancs, un ordinateur portable posé sur les genoux, et des cernes toujours autant présentes que d'habitude. Je m'approche doucement de lui et m'assois à ses côtés. Aussitôt, je sens qu'il remarque ma présence et me regarde.
- Qui es-oh, c'est toi, Kinsue...
- Oui c'est moi, Tadeshi. Toujours en train de travailler, de ce que je vois.
- Ouais, j'ai jamais le temps de me reposer... Toi par contre, t'as l'air d'être en repos...
- En quelque sorte, oui. Ça fait toujours du bien, une journée de repos de temps en temps.
- Sans doute, mais je n'en ai jamais...
- Pourtant, tu es ici, et non pas dans ta chambre.
- Mon médecin m'a conseillé de prendre l'air de temps en temps, mais je dois toujours travailler, donc je travaille en extérieur, pour satisfaire tout le monde...
- Et tu dors la nuit?
- Toujours pas, non...
- Tadeshi, ça s'entend que tu es épuisé, alors ferme cet ordinateur et repose-toi.
- Je ne peux pas, j'ai presque fini...
Je regarde son écran et remarque qu'il semble apporter les dernières finitions d'une séquence vidéo. Après quelques longues minutes, il semble enfin avoir fini, sauvegarder son fichier, et ferme son ordinateur.
- Voilà...c'est bon pour celle-là...
- Bien, maintenant tu peux te repo-
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que sa tête tombe sur mon épaule et commence à glisser. Je le rattrape de justesse et soupire en voyant qu'il s'est évanoui.
- Je lui avais pourtant dit qu'il était épuisé...
Je pose alors sa tête sur mon genou et pose son corps pour qu'il soit allongé sur le banc. Je souris en voyant son petit sourire endormi, qui est assez adorable, il faut l'avouer. Wait, depuis quand je pense à ce genre de choses, moi? Je rougis légèrement d'un coup, surpris par ce que je venais de penser, et me met à caresser doucement ses cheveux en lui souhaitant un bon sommeil. Je lève la tête et remarque que Tadeshi et moi recevons quelques regards assez dubitatifs. Je n'y prête pas attention et reste là, à être son oreiller.
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