[AU sans Tuerie] Compilation de Oneshots - Partie 3 :
J'ouvre brusquement les yeux, réveillé par un bruit soudain, mais strident, celui du réveil de ma chambre d'hôpital. Qu'est-ce que je fais là, vous demandez-vous? Eh bien, disons que ma dernière intervention sur le terrain ne s'est pas passée comme prévu... et que je me suis pris quelques balles. Pas de quoi me tuer, mais de quoi me clouer dans un lit d'hôpital pour un petit temps. Je hais me retrouver impuissant comme ça, des gens sont en train de mourir, n'ont pas d'hôpitaux performants, et il y a moi, dans mon petit lit paisible, avec des soins extraordinaires... Je déteste cette inégalité...
Un infirmier arrive alors pour vérifier mon état, et apparemment ça va plutôt bien, mais je dois rester au lit encore 1 ou 2 jours, car les blessures actuelles combinées aux précédentes ne rendent pas les choses faciles... Ça ne me rassure pas du tout, mais bon, vaut mieux faire croire l'inverse. Il quitte donc la salle et me voilà seul, à observer les voitures par la fenêtre, les gens aller travailler, les familles aller s'amuser, les jeunes partant vers leur établissement scolaire, ... Et moi, je suis planté là, comme un con.
Enfin, c'est ce que je pensais, jusqu'à ce qu'une infirmière toque à la porte et me signale que j'ai de la visite. Qui cela peut-il être ? Mes parents pour me dire pour la cinquantième fois que je suis un échec pour la famille? Mes frères et soeurs pour me soutenir? Ou bien-Oh... c'est Chesu. Le voilà, habillé dans une tenue bien plus colorée que d'habitude, à ma grande joie, et avec un...est-ce un bouquet de fleurs? Bon sang, il est adorable... et en plus ce sont des boutons d'or, mes préférés. Il s'avance vers moi avant de poser le bouquet sur ma table de chevet et s'assoit à une chaise posée à côté de mon lit.
- T-Tout va bien, Daniel...?
- Ouais, t'en fais pas pour ça, ça arrive, tu sais? Et puis bon, dans 2 jours je sors d'ici !
- T-Tant mieux...j'étais si inquiet...en apprenant que tu étais amené à l'hôpital...
- C'est mignon, mais ne t'en fais pas, c'est pas ça qui va me tuer, ou je ne m'appelle plus Daniel Scherbakov !
- Haha... o-ouais, tu le dis tout le temps...
- Car c'est vrai !
- S-Sans doute...
Je le vois poser sa main sur la mienne et je rougis légèrement en la serrant légèrement afin de ne pas lui faire mal. Bon sang, si il y a vraiment un Dieu, alors j'ai un ange face à moi, ce qui expliquerait les cheveux blancs... Je vois qu'il pleure légèrement, et ça me fait mal de le voir comme ça, alors j'utilise mon autre main pour sécher ses larmes. Voilà, là c'est mieux... Il pose sa tête contre mon ventre, sans rien dire, ce qui me fait encore plus rougir qu'avant
- C-Chesu...?
- Mhhhh....
Oh, je crois qu'il s'est endormi...dans cette position...? C'est pas du tout bon pour son corps. Je le prends donc dans mes bras et le pose à côté de moi dans le lit. Je le laisse ainsi, sans rien faire de plus. Il est si mignon quand il dort... J'ai à peine eu le temps de me retourner que je sens ses petits bras passer autour de ma taille, ce à quoi je rétorque en passant mes bras autour de lui pour le câliner. Je ne sais pas trop comment il me voit : suis-je un très bon ami pour lui, un simple ami, ou plus...?
Tout ce que je sais, c'est qu'il doit être protégé et aimé. Pour la protection, je m'en occupe, mais pour l'amour...est-ce qu'il accepterait?
****
J'ouvre légèrement les yeux, sentant les premiers rayons de soleil passer par la fenêtre et peser sur mes petites épaules. Je les frotte lentement avant de me lever et de m'étirer un minimum. Je regarde alors l'heure : 5h39, plutôt tôt, mais c'est mon rythme de sommeil. Je me prépare donc une tasse de thé ainsi que de quoi manger. Je ne mange pas d'habitude le matin mais une certaine personne me force à le faire depuis peu, et je ne lui dis pas non, pas à lui.
Je mange mon petit-déjeuner sur le balcon de mon appartement, admirant les rues encore désertes, avec la présence notable de quelques matinaux en train de manger dans leur jardin ou de sportifs courant dans les rues. Ils ont tous l'air si heureux, alors qu'ils font la même chose tous les matins. Ne finissent-ils pas par s'en lasser?
Je ne vois pas le temps passer, et une fois mon petit-déjeuner fini, je me rends compte qu'il est déjà 6h15. J'ai vraiment mis une demi-heure pour manger? Sûrement, mais c'était agréable. Je mets la vaisselle à laver et part prendre une douche et m'habiller, j'ai une longue journée aujourd'hui. Une fois prête, je remarque qu'il est déjà 6h35. Décidément, j'en ai mis du temps, aujourd'hui...
Je prends donc mon biwa avant de sortir de chez moi et me diriger vers le parc le plus proche de chez moi, c'est là-bas que je passe le début de ma matinée à m'entraîner, vu que les voisins se sont plaint plusieurs fois du "brouhaha"... Comme si le biwa ne se résumait qu'à ça... Enfin, les gens présents au parc sont plus tolérants, et certains enfants viennent même pour m'écouter avant de partir en cours. C'est assez agréable de voir tant de gens intéressés, même s' ils finissent rapidement par oublier mon existence et ne viennent qu'une fois ou deux.
Cependant, je remarque qu'une personne semble déjà m'attendre, comme si elle savait par cœur l'heure où je venais. Je la reconnais, en plus, il me semble que c'est une Ultime, d'une promo plus récente que la mienne, Rigieta je crois...? J'ai du mal à retenir les prénoms. Ce n'est pas la première fois qu'elle vient m'écouter, mais cette fois, quelque chose semble différent dans sa posture, son regard, ... que se passe-t-il?
Une fois assise à ma place habituelle, je commence à échauffer mes doigts puis à accorder l'instrument ainsi que ma voix. Il a l'air d'avoir pris une ou deux tâches, que je vais devoir nettoyer plus tard, mais c'est assez urgent. Je sens que quelques personnes se rassemblent autour, tandis que je me sens prête à commencer à jouer pour de bon.
Et me voilà qui me lance, n'hésitant pas un seul instant sur la position de mes doigts, que certains comparent aux rouages d'une machine, toujours au bon endroit, au bon moment. Les commentaires des gens suffisent à me faire comprendre qu'ils semblent aimer la musique que je produis, et cela me motive à continuer. Chanson après chanson, je sens mes cordes vocales s'user très légèrement, mais cela m'importe peu pour le moment. Après une dizaine de chansons, je me décide enfin à m'arrêter, et j'entends les applaudissements des gens. Je leur souris, et certains me donnent même de l'argent. Je n'ai jamais trop compris la raison, j'ai déjà essayé de refuser mais rien n'y fait, ils insistent bien trop. Même Rigieta a ajouté sa part d'argent dans tout cela.
En parlant d'elle, je ne comprends pas... Pourquoi vient-elle tous les matins alors que je joue presque tout le temps les mêmes musiques? Pourquoi elle me regarde avec un tel sourire sur le visage? Pourquoi est-ce que je me sens si mal quand elle n'est pas là? Pourquoi... Pourquoi...?
C'est le cœur rempli de questions sans réponses que je me lève pour repartir, quand je sens une main s'agripper contre la mienne. Je me tourne, curieuse, pour y voir nul autre que Rigieta, son téléphone dans la main.
- Dis, je voulais te demander... J-Je peux avoir ton numéro...? Pour qu'on apprenne à se connaître, et qu'on devienne amies !
Alors là, pour un choc, c'en est un. Jusqu'à présent, personne ne m'avait demandé ne serait-ce qu'une seule fois mon numéro de téléphone. Je me contentais d'aller de ville en ville, oubliant les noms et visages de tous ceux qui m'écoutaient jouer. Et eux aussi devaient probablement m'oublier
- J-Je...oui, bien sûr...
Je note mon numéro sur un petit morceau de papier, que je donne à Rigieta. Celle-ci semble heureuse, et cela suffit à me faire sourire.
- Merci, Yu !
- T-Tu connais mon nom...?
- Bien sûr que je connais ton nom, voyons ! Rigieta Farerohi, Ultime Chasseur.euse de Trésors !
- C-Chasseur.euse...?
- Oui, je préfère être genré.e au neutre, mais si tu n'as pas l'habitude, le féminin me va également!
- D-D'accord...
- Oh, désolé, mais il faut que j'y aille ! Tiens, mon numéro en échange ! Bye bye, Yu ! À demain !
Elle pose un papier dans ma main en urgence avant de partir en courant vers une destination qui m'est inconnue. Je regarde le papier en question pour y voir un numéro de téléphone ainsi que son nom et un sourire.
- J-Je...à demain... Rigieta...
Je ne sais pas trop ce que cet échange de numéros signifie, mais une chose est sûre, c'est qu'il s'agit là d'un moment inoubliable... Peut-être le début de quelque chose de bien plus grand, que je ne vois pas du tout arriver...
C'est donc le coeur allégé et satisfait que je rentre chez moi, prêt pour continuer cette journée qui a déjà commencé d'une si belle manière...
****
Allongé dans mon lit, encore en train de me réveiller, je sens une agréable odeur venir d'en bas. Pas de doute, ma Baihya d'amour est en train de préparer le petit-déjeuner, et il a l'air bientôt prêt. Je me lève alors en vitesse et je fonce vers la salle de bain pour me laver. Une fois cela fait, je m'habille et me coiffe en vitesse avant de descendre les escaliers à toute vitesse, le petit déjeuner n'attend que moi !
J'arrive dans le salon et voit mon amour, assise sur le canapé, en train de me regarder en souriant. Le petit-déjeuner est installé sur la table de salon, et bon sang il y a tellement à manger ! C'est Baihya tout craché ça, un excellent repas, en quantité grandiose !
- Bonjour Humberto ! Bien dormi?
- Évidemment, comment pourrais-je mal dormir en ayant la plus ravissante avocate que ce monde ait porté?
- Ah non, pas dès le matin !
- Ah si si, ta beauté m'inspire dès le matin.
Je la vois soupirer légèrement, cela veut dire que j'ai gagné pour cette fois ! Je m'assois donc à côté d'elle et dépose un baiser sur sa joue, et je vois qu'elle aime ça, car elle devient rouge comme une tomate, ce qui me fait rire.
- C-C'était en quel occasion, ça!?
- Il n'y avait pas d'"occasion", si je ne me retenais pas, je passerais mon temps à t'embrasser, darling~
- Tu es épuisant...
- Mais tu m'aimes, sinon on ne serait pas là actuellement.
- Pas faux, pas faux.
Eh oui, j'ai toujours raison sur ce genre de sujet ! Enfin bref, le petit-déjeuner risque de refroidir, là ! Je commence donc à manger tranquillement tout en regardant la télévision, même si on change de chaîne toutes les 2 minutes car il n'y a rien d'intéressant ce matin.
- Sinon, ton programme aujourd'hui ça donne quoi, miss Avocate sexy?
- Eh bien... un procès ce matin, deux cet après-midi, et c'est tout normalement.
- Ça fait beaucoup, voire même trop, quand même. Évite de te surmener.
- Ne t'en fais pas pour ça, n'oublie pas que je suis la meilleure.
- Ahah, oui, tu es la meilleure, et tu vas leur remettre les idées en place, à tous ces idiots.
Le reste du repas était juste constitué de discussions sur les différents procès auxquels elle a participé ces derniers jours et bon sang, je déteste tout ce qui est juridique, mais dès qu'elle est dedans, je ne vois qu'elle, le reste n'existe plus à mes yeux.
Une fois le petit-déjeuner fini, c'est malheureusement l'heure pour ma Baihya de partir travailler. Je la vois aller vers la porte, tandis que je m'occupe de la vaisselle. Non, je ne peux pas la laisser partir comme ça, il manque quelque chose...
- Baihya, attends !
Je me sèche rapidement les mains et court vers elle alors qu'elle se retourne vers moi, se demandant sûrement ce que je veux. Je ne lui laisse pas le temps de réfléchir et la prend dans mes bras avant de poser mes lèvres sur les siennes. Sa peau redevient aussi rouge, voire même plus, et elle sourit avant de me prendre en retour dans ses bras. On reste ainsi pendant plusieurs longues, très longues minutes, à se regarder et à s'embrasser comme si c'était la dernière fois qu'on pouvait le faire, alors qu'on se reverra ce soir. Je finis par ne plus avoir de souffle et me retire doucement avant d'embrasser son cou.
- Bonne journée, mon amour.
- Bonne journée, Don Juan.
Ce surnom suffit à me faire rire, tant j'aime l'entendre le dire. En fait, j'aime l'entendre m'appeler de n'importe quelle manière. J'aime l'écouter en général, être à ses côtés, pouvoir vivre avec elle, j'aime... Ok, je l'avoue, j'aime tout chez elle.
Car c'est ma Baihya d'amour, et je suis son imbécile de Don Juan.
****
Ahhhhh, qu'est-ce qu'on se sent bien après une bonne journée de boulot ! Non pas que mon boulot soit si épuisant que ça, vu que j'en ai l'habitude. Quoi? Quel métier je fais? Bourreau. Je tue des mecs condamnés à mort toute la journée, et j'ai un peu de temps entre chaque exécution pour regretter mes choix de vie. Ouais, c'est pas génial, mais bon, c'est le truc dans lequel je suis le plus doué, c'est même mon Ultime.
M'enfin, c'est pas comme si j'étais jugé sur cela à Hope's Peak, hein? Ah bah si, tout le monde m'évite car je fais peur à buter des gens "à la chaîne". Seules quelques personnes osent me parler, avec un peu de dégoût dans leur regard. En même temps, je peux les comprendre, être ami avec un Bourreau n'est pas bien vu, surtout le meilleur d'entre eux.
Mais les personnes que je vais voir ce soir ne sont pas comme les autres. Ils ont l'air d'avoir ce même problème, eux aussi sont vu comme étant étranges par les autres juste car ils sont liés d'une façon ou d'une autre avec la mort. Ils ne m'ont pas jugé comme les autres, bien au contraire même,vu qu'ils m'ont accepté dans leur petit groupe fermé. Honnêtement, je considère cela comme une chance d'avoir des amis aussi formidables qu'eux.
Ah bah tiens, en parlant du loup, les voilà justement qui arrivent en voiture. Noroi semble toujours autant à l'ouest que d'habitude tandis qu'Albedo me sourit en ouvrant la portière de la voiture. J'entre donc avec eux et referme la porte en leur serrant la main. Les parents de Noroi ont toujours l'air aussi ravis, et se mettent directement en route pour rentrer à la maison pour une bonne soirée entre potes! Ouais, je sais, un bourreau, un explorateur nocturne et un thanatalogue dans une voiture, ça donne comme le début d'une mauvaise blague, mais en même temps nos vies sont des putains de blagues Carambar.
Une fois arrivés, nous sortons immédiatement de la voiture sans même attendre que celle-ci s'arrête, Noroi manque même de tomber en descendant,mais on l'a rattrapé. Nous courons alors immédiatement vers l'intérieur de la maison,enlevons nos chaussures et montons dans la chambre de Noroi. Au programme de ce soir: Snacks,jeux-vidéos et films !
En parlant de snacks, les parents de Noroi ont l'air d'avoir lu dans nos pensées, car tout est déjà prêt ! Chips, boissons, gâteaux, desserts, ... idéal pour passer la meilleure soirée de tous les temps ! Nous nous installons donc après avoir fermé les fenêtres et allumé le planétarium pour avoir une meilleure ambiance. Il est actuellement 20h30 et cette soirée va être très longue.
Et là, premier débat, à quel jeu on joue? Albedo veut jouer à Mario Kart, mais c'est surtout car il va nous laminer pendant 2 heures car il est trop bon à ça, Noroi veut faire un Smash Bros car il est extrêmement bon à ça, et il y à moi, qui perds tout le temps, qui m'énerve un peu, mais ça les fait sourire. Et le pire c'est que je ne leur en veux pas. On se décide au final à faire une session de chaque, et comme prévu, chacun des deux nous a mis une raclée sur leur jeu préféré, c'était une guerre de titans...et moi j'suis le mec avec sa petite hache à côté qui subit tout.
Au bout de...combien de temps, au final? 4 heures!? Il est déjà 00h30 et on a même pas encore fini nos snacks ! Bon...on va réussir à les finir... Ouf, Noroi a lancé un film. Au moins là-dessus, on n'a aucun moyen de se disputer. Albedo semble ravi car c'est un film d'enquête et il adore relever les erreurs faites sur les corps, les blessures, ... Noroi fait semblant de l'écouter tandis que moi, je regarde sans rien dire les scènes de mort "dramatiques" mais qui ne me font ni chaud ni froid.
Une fois le film fini, on débarrasse nos snacks mais on a la flemme d'aller les jeter en bas. Alors on les laisse sur le côté et on se décide à dormir. Heureusement, le lit de Noroi est géant et a assez de place pour trois, parfait, non? L'explorateur nocturne se met à gauche, le thanatologue à droite et moi, au milieu du sandwich.
- Eh...elle était géniale cette soirée, hein...?
- Oui, merci de nous avoir invité, Noroi.
- Eheh...de rien...on se refait ça quand vous voulez.
- Faudrait peut-être éviter de faire ça toutes les semaines, sinon le budget va fondre !
- Pas faux...allez, bonne nuit...
Il n'a pas tort, il faudrait dormir au bout d'un moment. Je ferme donc les yeux, mais les rouvre en sentant une paire de bras m'agripper, et je vois que c'est Noroi qui s'est endormi. Je ris légèrement et ne fais rien par peur de le réveiller, mais je sens une autre paire de bras m'entourer : Albedo pas toi non plus ! Ah, il s'est endormi lui aussi... Bon, j'imagine que je vais faire avec. Je referme donc les yeux, agrippé par mes deux meilleurs amis...pour la vie
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