Parce que l'automne est pour moi la plus belle saison, voici un petit texte qui lui est dédié.

Elle était seule, posée doucement par terre, comme perdue, après avoir été séparée de ses racines.

On l'avait sèchement coupée de son origine quelques minutes plus tôt et elle en souffrait encore.

Le vent frais la faisait frissonner alors que le soleil dardait ses rayons froids sur elle.

La petite feuille trembla, non de froid mais de tristesse.

Quand est-ce que ses congénères, ses sœurs viendraient donc la retrouver?

Pourquoi ne se dépêchaient-elles donc pas?

Elle était si seule...

Encore un coup de vent.

Une seconde passa, lente, l'éternité.

Et soudain, elles furent là, la rejoignant toutes sur le sol encore un peu chaud.

L'automne avait officiellement commencé.

Sans plus aucune solitude pour l'attrister.