-Les loups-garous de Teyvat-
Contexte : Ce OS est écrit pour le concours de ReikaBlossom ! Les PaimonsAwards ! Puisqu'il fallait une cover et une quatrième de couverture, la cover est en média et le résumé en dessous ! Voilà ! Bonne lecture !
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-Ce sont dans les moments de peur et de panique que les humains montrent leur vrai visage, cela vaut le coup d'essayer...La partie peut commencer.
Pourquoi une journée comme une autre, dans le lycée de Teyvat, avait-elle dû se transformer en un véritable cauchemar ? Tous, enfermés en ce lieu, sont condamnés à participer au jeu choisi par un esprit maléfique apparaissant d'on ne sait où, le jeu du loup-garou. Voyant les morts se compter après chaque assoupissement, tous comprendront que tout cela dépassera de loin une simple plaisanterie...
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Pdv Extérieur
(-16h47-)
Hu Tao : Dîtes, vous avez entendu la rumeur ?! À ce qu'il paraît, il y a...Hey ! Pourquoi vous roulez tous des yeux ?!
La sonnerie venait de retentir, et Hu Tao avait attendu tout le long du cours pour rejoindre ses camarades de classe. Un garçon aux cheveux verts, assis au banc d'en face, se retourna avec un regard blasé pour s'adresser à la jeune fille.
Tighnari : Hu Tao, on sait que tu vas encore nous parler de fantômes qui traînent dans les couloirs après deux heures du matin, ou encore du concierge qui a une tête de possédé, ou je ne sais quoi d'autre d'occulte...
Hu Tao : Tu exagères ! Je te promets que ce que j'ai comme information est palpitant cette fois-ci ! Alors, j'ai lu dans un vieux bouquin de la bibliothèque, que si le 14 octobre tombe un jeudi, le lycée sera entouré d'une barrière maléfique impossible à traverser ! Mais cela uniquement à partir de 17h00 !
Baizhu : Oui...C'est ce que disait Tighnari...
Hu Tao : Mais les gars ! Vous ne comprenez pas ? Savez-vous quel date on est aujourd'hui ? Le 14 octobre ! Justement ! Et nous sommes jeudi ! Et il est...Attendez, laissez-moi vérifier...16h47 ! Il faut alors que l'on se dépêche de sortir d'ici avant de tous se faire dévorer par des esprits ! Ouuuh ! C'est palpitant tout ça !
Encore une fois déçue de l'expression de ses camarades de classe, elle décida d'abandonner sa convaincante. Elle scruta une fois la classe, avant de se retourner à nouveau vers Baizhu et Tighnari.
Hu Tao : Vous n'auriez pas vu Tarta ? C'est que lui il veut bien, rentrer dans mes délires, il est pas aussi rabat-joie que vous...
Tighnari : Il fuit.
Il désigna d'un signe de tête la porte de la classe grande ouverte, où Hu Tao vit passer au même moment une tête rousse courir à grande vitesse. Peu de temps après, une autre personne, passa au même endroit, et s'arrêta pour reprendre son souffle, pour continuer juste après sa course à un rythme plus lent.
Hu Tao : Il se fait ENCORE poursuivre par le prof d'économie ? Qu'est-ce qu'il a fait ?
Tighnari : Je n'en sais rien, mais à mon avis, il a certainement volé les copies de l'interrogation de la semaine prochaine, ou quelque chose comme ça...
Hu Tao : J'espère qu'il arrivera à fuir ! J'ai rien compris au chapitre, s'il envoie au moins un exemplaire sur le groupe de classe, nous sommes sauvés ! Mais Tartaglia court vite, et Monsieur Zhongli n'a pas des capacités d'athlète, ça devrait aller !
(-17h02-)
Malgré un bon moment à courir à travers l'établissement, Tartaglia ne fatiguait pas. Ce n'était pas pour n'importe quelle raison que le cours de sport remontait toutes ses autres moyennes scolaires. Un grand sourire aux lèvres, il s'apprêtait à s'élancer dans les escaliers, avant de lancer un regard narquois à son poursuiveur, qui lui devait prendre le temps de s'arrêter toutes les vingtaines de mètres pour souffler un coup.
Tartaglia : Bah alors, Papy ? Je m'ennuie, à toujours devoir t'attendre ! Regarde comme je suis gentil ! Imagine un évadé de prison qui attendrait gentiment que la police arrive, dans sa fuite !
Zhongli : Toi...Insolent !
Zhongli, s'appuyant toujours sur ses genoux, leva la tête pour lancer à regard haineux au rouquin, qui lui venait de se lancer dans une glissade de rampe jusqu'en bas des marches. Le professeur se dirigea finalement lui aussi vers l'escalier, qu'il descendit néanmoins avec plus de prudence.
La course poursuite dura un moment encore, étant donné que la fatigue ne faisait qu'accroître chez l'enseignant, qui s'arrêtait de plus en plus souvent, sous les moqueries de Tartaglia, qui n'hésitait pas, par moment, à agiter les feuilles qu'il avait volées juste en face de lui pour le taquiner.
Enfin, l'élève put enfin repérer la sortie de l'école dans son champ de vision. Il se précipita alors vers les portes, en s'interrogeant un simple instant de la raison pour laquelle les élèves se regroupait tous autour de celle-ci, sans sortir.
Prit dans son élan, il ne put se stopper lorsqu'une des personnes autour de lui, lui avertit de s'arrêter. À seulement quelques centimètres de passer les portes, il se cogna brutalement contre quelque chose. Il chuta en arrière, laissant tomber au passage son butin de feuilles d'interrogation.
En se relevant sous le regard ébahi de certains élèves, tout en se tenant la tête sous la douleur du choc, Tartaglia essayait de comprendre ce qu'il venait de percuter. Il s'approcha lentement de l'entrée, avant d'approcher sa main avec prudence, quand il se fit soudainement tirer par sa capuche
Tartaglia : Aïe !!! Lâche-moi, Papy ! Tu me fais mal ! Je me plaindrais à la principale pour violence envers les élèves !
Zhongli venait en effet d'arriver, toujours furieux de tout ce qui venaient de s'ensuivre avec ce délinquant. Sans le lâcher, ayant toujours peur que celui-ci fuit encore, il demanda d'un ton ferme le paquet de feuilles volé.
Quand Tartaglia s'apprêtait à le ramasser à contre-coeur, toujours en questionnement sur ce qu'il venait de se passer, une des élèves interpella le professeur, qui se retourna vers celle-ci, en tentant de reprendre son calme.
Ayaka : Monsieur, je pense qu'il y a un problème...Plus personne n'arrive à sortir, il y a comme quelque chose d'invisible qui bloque l'entrée...
Le brun se tourna alors vers la double porte grande ouverte, se demandant si cette histoire était encore une plaisanterie de quelqu'un. Malgré tout, en trouvant cela étrange qu'une chose pareille vienne de la bouche d'une des élèves les plus modèle de sa classe, il s'approcha à son tour avec prudence vers l'entrée, avant que sa main tendue vers l'avant ne percute quelque chose.
Cela semblait à un mur invisible, mais une sorte de vapeur violette en sortait au contact de la main du professeur. Il était en effet impossible de traverser cette étrange chose qui le séparait du monde extérieur.
Il resta immobile un moment, sous le bavardage des lycéens qui le regardait, tout autant dans l'incompréhension que lui sur ce qu'il se passait. Voyant que la situation était hors de portée de ses compétences, il s'élança vers les couloirs de l'école.
Zhongli : Ne bougez pas, et évitez de toucher cette chose, nous ne savons pas ce que c'est. Je vais prévenir les autres enseignants.
Le groupe d'élèves resta un moment silencieux, puis tous se remirent à se questionner ensemble sur la situation. Pendant ce temps, Zhongli s'approchait de la salle des professeurs, jusqu'à y voir Mme.Ei en sortir, suivie par un élève. En le remarquant, elle lui échangea un regard, démontrant bien que la rumeur du problème s'était très rapidement propagée.
Ce fut en peu de temps que les hauts-parleurs de l'école résonnèrent à travers celle-ci, demandant à tout les élèves de se réunirent dans leurs classes respectives. Professeurs comme étudiants, restaient tous dans une incompréhension la plus totale. Tous, sauf un, qui observait son futur désastre depuis le haut du toit d'un des bâtiment de l'enceinte du lycée.
Ses yeux cachés derrière un masque, un petit sourire en coin laissait échapper un petit ricanement, par hâte de son apparition auprès de toutes ses nouvelles victimes. Ce moment qu'il attendait depuis plus de cinquante ans allait enfin arriver.
L'inconnu masqué observait les dernières personnes de la cour de récré passer la porte du bâtiment, avant de se retourner à son tour pour observer la barrière violette qui entourait toute l'enceinte, avant de marmonner pour lui-même dans un grand sourire.
Ce sont dans les moments de peur et de panique que les humains montrent leur vrai visage, cela vaut le coup d'essayer...Je pense que tout est prêt, le jeu peut commencer.
L'homme masqué se déforma soudain lentement dans le vent, et sembla s'envoler en particules dans celui-ci, ne laissant plus aucune trace ni d'ombre à son emplacement...
(-17h38-)
Zhongli piaonnottait de ses doigts sur son bureau, tout aussi angoissé et dépassé par la situation que ses élèves. La salle de classe n'était devenue qu'un raffut de propos souvent semblables. Cela faisait déjà presque quarante minutes que la situation avait dégénérée...
Entre ceux qui paniquaient déjà en espérant le pire des cas de ne plus revoir leur famille, et les autres qui essayaient de s'échanger des théories du complot sur des pourquoi du comment cette barrière se trouvait là, il y en avait bien une qui semblait étonnement fière, et qui n'hésitait pas à passer d'un banc à l'autre pour se vanter de ses propos.
Hu Tao : Vous voyez ?! Je vous l'avais dit ! Je vous avais dit de m'écouter ! Surtout toi, Baizhu ! Ça veut pas dire que tu étudies la médecine et que tu portes des lunettes que tu as toujours raison ! Haha !
Tandis que des élèves venaient poser directement des questions sur la situation à son bureau, Zhongli répondait toujours que tout s'arrangera très vite, et qu'ils avaient la police. Il aurait bien voulu que cela soit la vérité, mais malheureusement, tout appel téléphonique ne fonctionnait même plus...Sans compter le nombre d'élèves qui avaient très vite remarqué le réseau complètement indisponible.
Que se passait-il ?! Le professeur d'économie ne tenait plus, en voyant ses sourcils froncés et sa mains tenant fermement un des stylos non loin de se casser, plus personne n'osait l'approcher, pas même Tartaglia qui adorait l'embêter en temps normal.
Étonnement, le roux était plutôt calme pour une fois. Les autres supposèrent que même lui, ce grand délinquant, pouvait avoir peur d'une situation telle que celle-ci, mais cela était plus profond que ça.
Celui-ci était souvent accompagnateur d'Hu Tao lorsque celle-ci allait lire des vieux livres de sortilège dans la bibliothèque de l'école. Il n'y croyait jamais vraiment, mais cette fois-ci, cette histoire de barrière violette lui disait vaguement quelque chose...
Sortant de ses pensées, il lança un regard à sa camarade de classe, qui se faisait regarder de travers en traversant les bancs en sautillant, et en essayant de rassurer les plus angoissés en leur disant que la mort n'était pas chose grave, ce qui ne faisait qu'empirer la situation...
Tartaglia se reprit, avant de se lever de sa chaise en poussant celle-ci, en se disant que si quelqu'un devait en savoir quelque chose, ce serait bien cette personne...
Pendant ce même temps, Zhongli était toujours aussi nerveux, et en eut vite marre de jouer avec son stylo, qu'il déposa avec agacement dans son pot de crayons. Mais quelque chose attira son attention...Dans ce petit gobelet où se trouvait la plupart de son matériel pour écrire, un petit papier plié y était glissé.
Par curiosité, il l'extirpa du pot pour commencer à le déplier soigneusement, avant de lire le contenu avec beaucoup de confusion et d'indignation...
(-17h58-)
Itto : Moi ? Peur ? Haha ! Je suis un bonhomme moi ! Et les vrais bonhommes ne connaissent pas la peur ! Alors moi, Aratakki Itto, serait là pour sauver la situation si bes- AAAAAAH ! Shinobu ! Préviens, avant de débarquer comme ça !
Dans la classe juste à côté, Ei arrivait beaucoup mieux à gérer ses élèves que Zhongli, certainement car ceux-ci étaient plus calmes de nature, que tout les énergumènes de l'autre classe, enfin pour la plupart...
Il était aussi question du délégué qui s'assurait que tout le monde allait bien en passant à travers les bancs, avant de lui-même retourner s'asseoir au sien, essayant de cacher deséspérement son angoisse, qui était bien plus présente que la plupart des autres étudiants qu'il essayait de rassurer juste avant.
Pourquoi Ayato avait-il décidé d'endosser ce rôle ? Ce petit prodige de sa classe ne supportait même plus toutes ses responsabilités, malgré le fait que sa soeur et lui devaient garder l'honneur de leur famille.
Il sortit de ses pensées quand quelqu'un tira la chaise juste à côté de lui pour s'installer, avant de recevoir un petit récipient, qui s'avérait être un bouchon de thermos, rempli d'un liquide fumant. C'est en tournant la tête qu'il remarqua le sourire rayonnant de celui qui le regardait, le reste de la gourde à la main.
Thomas : J'ai été chercher du thé à la fin des cours, à la cafétaria ! Prends-en un peu, ça va te détendre ! Par contre, c'est encore un peu chaud, alors évite de te brûler !
Ayato le regarda un court instant, avant de lui rendre un petit sourire en le remerciant. Un banc un peu plus loin d'eux, quelqu'un les observait avec un grand sourire taquin, avant de changer d'expression à la seconde près en roulant des yeux.
Yoimiya se demandait sérieusement comment pouvait-on être si aveugle...Comment ces deux-là pouvaient t'ils traîner autant ensemble sans réaliser qu'ils s'aiment l'un et l'autre ? Le pire est dans les moments où elle leur pose la question, où les deux rougissent et osent dire juste après qu'ils ne sont que bons amis...
Elle soupira, accoudée à son bureau, jusqu'à ce qu'une voix la fasse soudainement sursauter.
??? : C'est frustrant, n'est-ce pas ?
La blonde releva brusquement la tête, cherchant aux alentours qui avait bien pu lui adresser la parole. Voyant que personne n'avait semblé s'adresser à elle, elle se dit que sa tête était tellement encombrée qu'elle s'imaginait n'importe quoi.
??? : Ne t'en fais pas, je te donnerais le premier rôle de la partie...
Elle eut à peine le temps de se questionner sérieusement que des voix s'exclamant de part et d'autres de la salle de classe se firent entendre lorsque les lumières s'éteignirent une par une, jusqu'à laisser la pièce dans une obscurité presque totale.
Plusieurs tentèrent de rallumer l'interrupteur, mais sans succès. Ei, se levant enfin de son bureau, essaya de rassurer ses élèves, tout comme elle-même, qu'il ne s'agissait que d'une panne de courant.
Les lampes de poche allumées des téléphones portables voltigeaient un peu partout, dévoilant quelques recoins de la classe tout comme quelques visages. C'est à ce même moment que toutes celles-ci se tournèrent vers un seul et même endroit, lorsque le projecteur du tableau interactif s'alluma sans que personne n'y ait touché.
Celui-ci grésilla, sous le silence de mort de tous, tétanisés par le moment présent. Enfin, la lumière se stabilisa, mais étrangement, celle-ci ne s'afficha pas sur le tableau, mais prenait la forme d'une personne, semblant tout à fait à un hologramme tout droit sorti d'un film de science-fiction.
Ei commençait à reculer vers la porte, mais la seule chose qu'elle réussit à toucher était le même mur violet qui entourait l'établissement tout entier. Depuis quand s'était-il propagé aux portes ?
??? : Pas de soucis, vous pourrez sortir des classes lorsque la partie commencera !
Tous observaient en silence le nouvel arrivé. Une silhouette se dessinait peu à peu devant eux, dévoilant avec plus de clarté l'étrange personne qui venait de débarquer dans la classe. Il s'agissait d'un homme de taille normal, vêtu d'un accoutrement peu commun, doté d'une veste blanche ornée de plusieurs accessoires dorés et noirs. Il possédait des cheveux bleus clairs, et le haut de son visage était couvert d'un masque fini en pointe, cachant ses yeux, et marquant l'attention sur un sourire mesquin qui en glaçait le sang à plus d'un.
Il scruta la salle en silence, avant de lever la main pour saluer tout le monde, auquel personne ne répondit, étant tous trop terrifiés et dans l'incompréhension pour faire connaissance.
Et comme si leurs questions dans leurs têtes ne suffisaient pas, le projecteur s'était éteint, et l'inconnu venait de passer de l'apparence d'un hologramme à un être vivant en chair et en os.
??? : Voilà un accueil fort chaleureux...Ne vous a t-on jamais appris à dire bonjour ? Enfin bon...Je vais donc commencer par me présenter. Mon nom est Dottore. Et...Non, je pense que c'est tout ce dont vous avez besoin de savoir sur moi pour l'instant.
Ei, qui s'était reculée près d'un bureau d'élève près de la porte, prit une grande inspiration, se disant que si quelqu'un devait prendre la situation en main, il s'agissait de son rôle.
Ei : Que...Nous voulez-vous ?
Elle crut sentir son cœur s'arrêter lorsque celui qui prétendait s'appeler Dottore tourna la tête vers elle, jusqu'à tourner le regard à nouveau sur la classe, semblant l'ignorer. Mais il répondit tout de même à la question posé, en adressant des explications à tous.
Dottore : Votre professeure a tout à fait raison ! Je ne vais donc pas tourner autour du pot. Si je vous ai retenu ici, c'est pour jouer à un jeu.
Des chuchotements s'élevaient déjà, rendant étrangement l'atmosphère moins pesante que lorsque personne n'osait parler à l'arrivée de cet homme. Était-ce même un être humain ?
Contre toute attente, quelqu'un s'exclama joyeusement au milieu de la classe, contrant l'ambiance sombre de tout le monde.
Itto : Trop bien ! C'est quoi comme jeu ? Peut importe ce que c'est, je vais tous vous battre ! Haha !
Sa camarade de banc aux cheveux verts tenta de lui secouer l'épaule pour le résonner de cet acte impulsif, mais celui-ci venait d'attirer positivement l'attention de l'homme masqué qui lui répondit en un sourire démontrant des dents étrangement pointues.
Dottore : Parfait ! J'adore voir un tel enthousiasme ! Ça me fait plaisir ! Puisque tu poses la question, mon jeune Itto, il s'agit d'un jeu de rôles. Je l'ai appelé : "Les loups-garous de Teyvat" !
La confusion se faisait de plus en plus entendre, certains élèves se tournaient vers Itto pour lui demander comment Dottore connaissait son nom, auquel celui-ci répondait par un haussement d'épaule, ne connaissant pas la réponse plus qu'eux. Tandis que les autres se questionnaient toujours sur l'identité de cet homme masqué, et sur ce que consistait son jeu des "Loups-garous de Teyvat".
Dottore reprit alors la parole, cessant d'un coup les chuchotements indiscrets.
Dottore : Le but est simple. Imaginez, vous êtes un village, regroupant tout les élèves de cette école. Mais dans ce village, lorsque tout le monde dort, de cruels loups-garous tuent un innocent villageois chaque nuit ! Alors, le but des loups-garous sera d'assassiner tout les villageois, et les villageois, de tuer tout les loups-garous qui emportent l'un des vôtres chaque nuit ! Certains villageois seront spéciaux, et aideront le village à survivre grâce à leurs dons ! Ah oui ! Et tout le monde garde son identité secrète, bien évidemment !
Tous n'étaient pas sûrs d'avoir tout compris, mais ce que Dottore leur précisa ensuite leur fut plus important.
Dottore : Si c'est ce qui vous intéresse tant, lorsque le jeu sera fini, vous pourrez rentrer chez vous.
"Du moins, les gagnants..." Pensa t-il pour lui-même, se disant qu'il préférait attendre le bon moment pour intégrer toute la véritable panique dans sa petite expérience.
Tous s'étaient mis d'accord sur le même point : ils n'avaient aucune information de la personne à qui ils avaient affaire, mais si celui-ci tenait sa promesse, il s'agissait bien du seul moyen de s'en sortir.
Pendant ce temps, Ei était toujours confuse. Elle était responsable de tous ces étudiants, alors assurer la sécurité de tous était sa priorité. Malgré cela, la professeure d'histoire n'avait aucune idée de la chose dans laquelle ils se lançaient tous. Elle tourna la tête vers ses élèves, qui lui répondirent pour la grande majorité d'un hochement de tête pour approbation.
Après tout, ils avaient raison, que pouvaient-ils faire à part accepter la proposition ? Elle lança alors un regard à Dottore, qui n'avait cesser d'observer en silence le temps que la responsable de tous ces jeunes gens prenne une décision.
Ei : C'est d'accord. Mais promettez-nous de nous laisser partir, après ça.
Dottore : Ne vous en faîtes pas pour cela. Pour commencer, s'il y en a vraiment un ou une de vous qui souhaite absolument partir, un talisman spécial a été déposé quelque part dans l'établissement, permettant de traverser la barrière violette. La première personne a le trouver pourra s'en servir, ensuite, la partie commencera pour de bon.
Soudain, la porte de la classe s'ouvrit brutalement d'elle-même. Tous restèrent confus un instant, jusqu'au moment où lorsqu'un se précipita vers la sortie, une grosse partie du groupe suivit avec affolement.
Dottore regardait la scène sans rien dire, un grand sourire dessiné sur les lèvres. Bien évidemment, lui seul savait qu'il n'y avait aucun talisman. Sa petite expérience avançait bien, tout commençait par un "chacun pour soi", où tous étaient guidé par un pur instinct de survie.
Mais l'observation de leur réaction n'était pas tout à fait le but premier de ce mensonge, il devait commencer par disperser les élèves dans l'école, cela sera plus intéressant pour la suite qu'il anticipait déjà en un petit rire discret.
Son seul regret était de ne pas avoir fait personnellement connaissance des trois autres classes, auxquelles il avait dû se contenter de donner un simple bout de papier pour parler de ce petit jeu...
(-18h29-)
Pendant un bon quart d'heure, tous fouillaient chaque recoin de l'établissement, sans succès, de toute évidence. L'homme masqué se contentait alors de les observer, en passant d'un étage à l'autre de l'école comme si de rien n'était. De toutes façons, ils étaient tous trop sous pression pour se préoccuper de lui, excepté les quelques regards curieux qui ne l'avaient pas vu juste avant qui venaient se poser sur lui.
C'est au bout d'une bonne demi-heure que Dottore commença à se lasser, et se décida alors à chercher sa première cible...
En marchant avec aise dans le couloir du premier étage, qui grouillaient d'élèves au pas de courses, il repéra alors celle qu'il cherchait du coin de l'oeil. Se réjouissant de ce petit coup de chance, il se dépêcha alors de débuter ce qu'il attendait. La partie pouvait enfin commencer.
Dottore : Le village s'endort.
Comme si le temps venait de s'arrêter, plus aucune voix ne s'entendait, et tous, qui couraient auparavant d'un bout à l'autre avec énergie et empressement, tombèrent tous d'un coup au sol. Tous, allongés par terre, semblaient simplement dormir paisiblement.
Dottore n'avait pas bougé d'un poil, après avoir prononcé ces mots d'un ton simple, mais clair. Profitant du silence qui venait de submerger l'établissement, il attendit quelques secondes, avant de se retourner vers la personne qu'il recherchait.
Il s'avança vers Yoimiya, qui s'était endormie devant la porte d'une salle de classe, avant de poser un genou à terre pour parvenir à sa hauteur. Il posa ensuite la main sur sa tête, d'où émana alors une lumière lors d'un cours instant.
L'homme se releva alors, attendant que la personne concernée se réveille. La blonde ouvrit alors lentement les yeux avec difficulté, avant d'essayer de comprendre ce qu'il se passait avant de perdre connaissance.
Elle se redressa, et leva le regard vers la personne à côté d'elle, qu'elle reconnue en peu de temps, les souvenirs lui revenant petit à petit. En se relevant pour de bon, elle s'apprêtait à poser la question à Dottore qui lui répondit en avance.
Dottore : Le jeu a commencé, et comme j'en ai tenu la promesse tout à l'heure, tu gagnes le premier rôle de la partie !
Yoimiya : Ah ! C'était donc vous, la voix dans ma tête, tout à l'heure...Mais le jeu...Quelqu'un a réussi à trouver le talisman ?
Dottore : Oublie cette supercherie, il n'a jamais existé...Laisse-moi t'expliquer en quoi consiste ton rôle ! Tu vas voir, il est sympathique...
Il tendit les mains paumes vers le haut, où quelque chose commençait à se matérialiser, sous les yeux ébahis de Yoimiya. Des sortes de petits fragments de lumière se rassemblaient pour former un objet, qui se montra plus clair lorsque celui-ci fut enfin terminé.
Yoimiya : Un arc à flèches ?
Elle prit alors l'arc qu'on lui tendit, pour l'observer en détail. Celui-ci était joliment taillé, dans des couleurs blanche et rouge qui s'harmonisaient bien ensemble. Elle reçu également deux autres objets qui s'avéraient être des flèches, assorties aux couleurs de l'arc, et finies par une pointe en forme de coeur.
Dottore : Ma chère Yoimiya, tu as été désignée pour être le Cupidon ! Ton rôle consiste à tirer avec ces flèches sur deux personnes, qui tomberont ainsi profondément amoureuses ! Les flèches ne causent aucun dégât physique, tu ne blesseras donc personne, si ça peut te rassurer...
La blonde observa avec émerveillement l'objet qu'elle tenait entre les mains. Elle s'exclama alors, faisant presque sursauter l'homme au masque.
Yoimiya : Mais c'est génial, ça ! Je ne sais pas qui vous êtes, vous êtes vraiment bizarre et vous faîtes vraiment peur, mais vous créer des trucs incroyables ! Je peux tirer sur qui je veux alors ?!
Il acquiesça avec un petit sourire, tandis qu'elle s'élançait déjà dans le couloir vers les escaliers à la recherche de ceux qu'elle voulait comme cible. Dottore s'étonna qu'elle n'ait pas demandé plus de renseignements sur ce qu'impliquait d'être un des deux amoureux, mais cela l'arrangeait plutôt.
Il haussa les épaules avant de commencer à se promener dans l'établissement. Il avait pour intention de chercher qui serait digne d'obtenir un rôle, et si oui lequel. Parmi toutes les personnes endormies, il prit le temps de refaire le même processus qu'avant, poser la main sur la tête de certains, pour leur attribuer ce qu'il leur fallait, mais sans néanmoins les réveiller. Après tout, ce n'était pas encore leur tour...
(-19h03-)
Yoimiya : Mais ils sont où ?! S'ils sont dans l'école, pourquoi j'ai autant de mal à les trouver ?!
Yoimiya trottinait dans les couloirs depuis une bonne dizaine de minutes, son arc et ses deux flèches entre les mains, toujours à la recherche des deux personnes qu'elle voulait choisir. C'est alors qu'elle s'arrêta brusquement à l'intersection du hall d'entrée d'un autre bâtiment, où elle repéra enfin une chevelure bleue assez reconnaissable.
En s'approchant, elle se doutait bien trouver la deuxième personne recherchée juste à côté, s'ils traînent toujours ensemble, lorsque l'on trouve l'un, l'autre n'est pas loin...
Elle brandit alors son arc sans hésiter, et s'empara d'une flèche pour l'installer sur celui-ci. Elle se dit que même si ces deux-là s'aiment déjà à coup sûr, ils pourraient peut-être au moins ouvrir les yeux sur cette potentielle relation gâchée par cette soit-disant "bonne amitié"...
La première flèche s'abattit sur le blond, mais comme l'avait précisé Dottore, celle-ci n'avait pas le même effet que les flèches normales. Lorsque qu'elle entra en contact avec lui, elle lui passa au travers sans laisser de trace, comme si elle venait de disparaître tout simplement. Yoimiya espéra simplement que cela ait fonctionné, avant de reprendre le même processus avec le garçon aux cheveux bleus.
Une fois cela de fait, elle les observa un moment, allongés côte à côte, avant d'avoir une excellente idée. Elle profita de leur sommeil pour les rapprocher un maximum, tourner leurs visages face à face, et passer leurs bras de part et d'autre de l'autre.
Fière de son installation, elle se releva alors en les observant une dernière fois avec un grand sourire, avant de tourner la tête pour remarquer le retour de Dottore, qui lui avait fini son petit tour de l'établissement. Celui-ci la remarqua avant de lui sourire et s'avancer près d'elle, évitant de justesse de percuter un élève allongé au sol.
Yoimiya : Dîtes-moi, Monsieur l'homme mystérieux et flippant...
Dottore : Dottore.
Yoimiya : Oui, enfin, c'est pareil ! Ils se réveilleront quand ?
Elle désigna alors les deux garçons de la tête, laissant même l'homme masqué étouffer un pouffement de rire à la vue de ceux-ci.
Dottore : Il n'y a pas à dire, ce rôle était fait pour toi...Et pour répondre à ta question, ils se réveilleront juste après toi, c'est-à-dire, quand tu te seras rendormie.
Yoimiya : Oh non ! Je ne pourrais même pas voir leur tête à leur réveil ! Je suis déçue...Mais d'ailleurs, vous, qu'avez-vous fait, pendant ce temps ?
Dottore : J'ai...Attribué le reste des rôles à d'autres personnes.
Yoimiya : Ah oui ? Et qui a quel rôle ?
Dottore : Il n'y aurait plus de jeu, si je te le disais. Ne l'oublie pas, ton rôle doit rester secret. Ne révèle à personne que tu t'es réveillée cette nuit. D'ailleurs, pour ne pas éveiller d'autres soupçons, je te conseillerais de retourner à l'endroit où tu t'es rendormie. Sinon, si les autres voient à leur réveil que tu n'y es plus, tu risques d'être soupçonnée.
Yoimiya : Hmm...Oui ! Vous avez raison ! J'y vais tout de suite ! Honnêtement, vous avez l'air assez sympa quand vous voulez ! Même si vous êtes toujours aussi flippant...
Dottore observa alors la jeune fille s'éloigner en sautillant dans le couloir. Il sourit pour lui-même, se demandant quelle tête fera t-elle lorsque la principale partie du jeu parviendra. Mais après tout, cela lui importait peu, il restait à voir si les rôles suivants seront tout aussi impliqués...
(-20h02-)
??? : Enfin, j'ai un rôle cool, à ce jeu !
??? : Hm ? Tu y as déjà joué, Itto ?
Itto : Ouais ! Une fois avec des cartes, mais j'ai reçu un rôle complètement inutile, et les loups-garous m'ont choisi comme victime dés le premier tour...Mais cette fois, c'est plus amusant ! Profites-en, Ayato, on est seulement...Attend je compte...Huit ! Huit à être loup-garous ! C'est pas une occasion à rater !
Dans la petite salle, qui servait de salle de conseil des délégués en temps habituel, étaient installés à la grande table ronde huit élèves. Tous possédaient un même devoir dû à leur rôle qui leur était attribué. Éliminer quelqu'un de la partie.
Allongé sur le haut d'une étagère, Dottore les avait rejoint pour assister au conseil, pour continuer de les observer de là où il se trouvait, et placer des commentaires lorsqu'il le souhaitait, sans néanmoins affecter leur choix.
Dottore : En effet, si vous voulez mon avis, il s'agit certainement du meilleur rôle de la partie ! Et le plus important, sans lui, il ne se passe rien, et le jeu ne porterait même pas son nom...
Jean : Dîtes-moi...Que vouliez-vous dire par "éliminer", vous parler bien de éliminer de la partie ?
Celui-ci observa la jeune femme un moment, sans expression distinguable sur le visage, avant de finalement lui répondre.
Dottore : Oui.
Un mensonge partiel. Après tout, même si Dottore ne leur avait pas précisé ce qu'il entendait réellement par "éliminer", il n'était pas faux de dire que la personne choisie sera également éliminée "de la partie". Il constata qu'une autre fille aux cheveux roses et aux boucles d'oreilles le regardait de travers, ayant certainement senti la supercherie dans cette réponse si brève venant d'une personne aussi bavarde en temps normal.
Cela faisait déjà un bonne dizaine de minutes qu'ils se trouvaient là, et l'homme masqué commençait à s'ennuyer ferme. Après que le Cupidon ait joué son rôle, il a dû s'occuper de réveiller les Amoureux, et ensuite d'attendre que le rôle les suivant juste après eux prenne son temps d'agir...
Au bout d'une heure, celui-ci avait envie de voir bouger les choses une bonne fois pour toutes. Pendant que ceux qui avaient été désignés loups-garous discutaient entre eux, écoutant principalement Itto qui lui connaissait un minimum les règles du jeu, Dottore se redressa, du haut de son armoire, pour imposer une soudaine règle qui changea tout de suite l'ambiance.
Dottore : Attention, il ne vous reste que trois minutes pour choisir un joueur, si ce n'est pas fait avant ce délai là, un d'entre vous, choisi au hasard, devra y passer à la place !
Un garçon aux cheveux verts assit en bout de table s'exclama alors vivement.
Xiao : Je ne me souviens pas de quelconque limite de temps !
Eula : Laisse tomber. Si c'est comme ça, nous devons vite choisir quelqu'un. Quelqu'un a une idée ? Moi n'importe qui me convient.
Yae Miko : Ayato ?
Le concerné réfléchissait, tandis que l'on comptait encore sur lui pour prendre une décision. En temps que délégué de classe depuis des années, tout le monde avait confiance en ses décisions. Malgré cela, le garçon restait autant dépassé par la situation que les autres, et ne savait pas mieux quoi faire qu'eux. Il fit alors le choix d'orienter la question vers quelqu'un d'autre.
Ayato : Dis-moi...Kaveh ? C'est bien ça ? Tu as quelqu'un en particulier que tu veux choisir ?
Le blond leva la tête, surpris qu'on lui ait demandé son avis, après tout, ce n'était pas avec son camarade de banc Alhaitham que cela allait arriver...Il réfléchit alors, n'ayant pas plus idée de qui choisir, gardant sur la conscience qu'il devait faire vite avant que le temps ne soit écoulé. Ayato insista alors poliment, essayant de lui faire venir n'importe qui à l'esprit.
Ayato : Quelqu'un envers qui tu as de la rancoeur ? Ou que tu ne supportes pas ? Enfin, c'est comme tu veux...
Ces mots firent alors enfin surgir une personne en particulier dans la tête de Kaveh, qui s'exclama soudainement.
Kaveh : Dori !
Xiao : Dori ? Celle qui est toute petite ?
Itto : Haha ! Je ne pense pas que tu sois beaucoup plus grand qu'elle !
Xiao lança alors un regard noir à celui-ci, avant de se concentrer à nouveau sur la discussion, où l'on demandait par curiosité la justification du choix à Kaveh.
Kaveh : C'est...Une histoire assez étrange...Disons que je lui dois de l'argent...Et elle m'en demande tout le temps ! Je n'ai plus rien dans mon porte-feuille !
Jean : Mais...Pourquoi lui dois-tu de l'argent ?
Kaveh : Sinon elle va révéler à tout le monde que je possède des photos très compromettantes d'Alhaitham !
Tout le monde le regarda en silence un instant, laissant échapper un pouffement de rire à Yae Miko, tandis que le blond prit quelques secondes pour comprendre son erreur, avant de se donner une claque à lui-même sur la tête, se maudissant d'avoir fait une chose aussi idiote.
Kaveh : Enfin...Gardez ça pour vous ! Et...Gratuitement, s'il vous plaît...
Tout le monde se tourna vers Ayato, qui entreprit d'enfin changer de sujet afin d'éviter que le malaise ne dure trop longtemps, au plus grand soulagement de Kaveh.
Ayato : Alors...Nous choisissons Dori ? Cela convient à tout le monde ?
Tous lui répondirent par de simples acquiescements, même une jeune fille aux cheveux verts qui n'avait pas dit un mot de tout le conseil, trop timide pour cela. Suite à cette prise de décision, Dottore, que personne n'avait entendu depuis un petit moment, descendit du haut de l'armoire en un bond.
Dottore : Bien ! Enfin ! Si votre décision est prise, nous verrons alors ce que le rôle suivant fera de votre choix...Retournez tous aux places où vous vous trouviez en vous réveillant ! Et cela convient aussi à la personne qui nous surveillait !
Xiao : Quelqu'un nous surveillait ?!
À ces mêmes mots, la personne collé à la porte de la salle s'éloigna lentement et en silence dans le couloir, avant de se mettre à courir le plus rapidement possible vers l'endroit où Dottore est venu le chercher en secret pour lui permettre d'en savoir plus sur les loups-garous.
Heureusement pour lui, celui-ci courrait vite, bien que cela fasse deux courses poursuites en une même journée...
(-20h24-)
"Le village se réveille."
C'est à ces mots-là que tous avaient ouvert les yeux, qu'ils aient un rôle, ou non. Ils avaient rapidement eu pour ordre par les professeurs, qui s'étaient endormis tout autant qu'eux, de tous se réunir dans le grand auditorium, pour faire le point sur la situation. Même si, ceux-ci s'étaient mis d'accord pour dire qu'ils n'avaient plus aucun contrôle sur celle-ci, depuis qu'il était arrivé...
Tout ce qu'ils pouvaient faire était de calmer le brouhaha dans la salle, tout en allant rassurer les élèves encore paniqués un par un. Au bout de dix bonnes minutes, qui parurent une éternité à certains, la personne à l'origine de tout cela apparut sur la scène à travers le vacarme.
Dottore continuait de regarder sans rien dire, en souriant. En le remarquant, petit à petit, les voix se taisait. Lorsque le silence total régna enfin dans l'auditoire, l'homme masqué prit la parole.
Dottore : Bien, je commence par saluer ceux que je n'ai pas eu l'occasion de rencontrer auparavant. Je m'appelle Dottore. Et pour les autres, je suis enchanté de vous revoir ! Je vous propose que l'on ne perde pas de temps, je vous annonce que cette nuit, une personne a été cruellement tuée par les loups-garous ! Et il s'agit de notre chère Dori !
Tous se remirent à parler à nouveau entre eux, cherchant à comprendre ce qu'il s'était réellement passé, jusqu'au moment où une personne posa la question que tout le monde se posait au concerné.
Une personne, semblable à une petite fille aux cheveux blancs et verts, qui était en réalité professeure même si son apparence n'en laissait par paraître, s'avançait lentement sur la scène, avant de s'arrêter à bonne distance de Dottore.
Nahida : Mais où se trouve Dori, à l'heure qu'il est ?
Celui-ci la regarda, un sourire faussement naturel sur le visage. Tandis que tous commencèrent à comprendre avec effroi la réalité derrière tout cela, laissant paraître des regards que Dottore attendait de voir depuis un moment.
Dottore : Eh bien, je vous l'ai dit, elle s'est faîte tuée par les loups-garous !
Les soupçons de certains se confirmèrent, tandis que d'autres réalisèrent l'horreur qu'était ce qu'ils pensaient être un simple jeu organisé par...Ah vrai dire, peu d'entre eux s'étaient vraiment demandé qui était cet homme, qui était capable d'apparaître de nul part, tout comme endormir n'importe qui sur commande où qu'il se trouve, ou encore donner d'étranges pouvoirs à certaines personnes...
Sauf quelqu'un, qui malgré la situation et la panique qui se propageait dans la grande salle, restait assit à sa place, réfléchissant toujours à ce nom...Dottore...
Tout à l'heure, avant que la partie ne commence, il n'avait pas eu le temps de parler à Hu Tao, car au même moment, les lumières s'étaient éteintes, et Mr.Zhongli venait de lire la lettre qu'il avait trouvé sur son bureau au même moment, et puis...Tout s'est déroulé si vite...
Soudain, une main vînt déposer un bout de papier sur son bureau, le faisant sortir de ses pensées. Il leva la tête vers la personne, qui elle s'éloignait déjà en descendant les escaliers vers la porte. Tout ce qu'il vit était une chevelure grise qui lui disait quelque chose...
Tartaglia se demanda pourquoi cette personne lui portait de l'intérêt...Cela aurait-il un lien avec son rôle ? Le roux avait bien failli se faire repérer, lorsqu'il regardait à travers la serrure de la porte du conseil des loups-garous, après que Dottore l'ait réveillé discrètement en lui disant de faire attention en surveillant.
Il ouvrit alors le papier plié, en y lisant l'inscription.
"·−··−· ··· −−− ·−· ··· −·· ·· ··· −·−· ·−· ·−··− − · −− · −· − ·−−· ·− ·−· ·−·· ·−−−−· · −· − ·−· ··−·· · −·· ··− ··−· −−− −· −·· −−··−− · − ·−· · ·−−− −−− ·· −· ··· −····− −− −−− ·· −·· ·− −· ··· ·−·· · −·−· −−− ··− ·−·· −−− ·· ·−· ·−−·− −·−· −−− − ··−·· −·· · ·−·· · ·−·· ·− −··· −−− ·−· ·− − −−− ·· ·−· · −·· · −·−· ···· ·· −− ·· · ·−·−·− ·−· ·− −− ·−··− −· · −·· · ··− −··− ·−·· −−− ··− ·−−· ··· −····− −−· ·− ·−· −−− ··− ··· −−·− ··− ·· ·−−· −−− ··− ·−· ·−· ·− ·· · −· − −· −−− ··− ··· ·− ·· −·· · ·−· ·−·−·− ·−··−·"
Du morse ? Tartaglia soupira...Comment pouvait-il comprendre un langage qu'il ne connaissait même pas ? Il regarda alors discrètement autour de lui, et repéra alors juste à côté de lui un visage qu'il reconnu directement.
Une fille aux longs cheveux verts avec une broche, et aux yeux violets...Elle faisait partie des loups-garous. Tartagalia se souvenait maintenant d'elle. Il lui tapota l'épaule, faisant sursauter celle-ci, qui se retourna vers lui. Il se rapprocha avant de lui tendre le petit papier en chuchotant.
Tartaglia : Excuse-moi, est-ce que toi t'arrives à lire ?
Elle prit alors le papier entre ses doigts pour en inspecter le contenu, avant de le lire à haute voix, continuant de chuchoter, même si cela n'était pas vraiment nécessaire dans un tel vacarme.
??? : "Sors discrètement par l'entrée du fond, et rejoins-moi dans le couloir à côté du laboratoire de chimie. Ramène deux loups-garous qui pourraient nous aider."
Tartaglia : Je vois...Merci ! Au fait, tu t'appelles comment ?
Collei : Collei...
Tartaglia : D'accord, Collei, en faîte...Tu pourrais venir avec moi ? J'ai un bon pote...Enfin non, je ne le connais pas très bien...Mais, c'est lui qui m'a donné ce papier, ça te dit de nous rejoindre ?
Tartaglia espérait qu'elle accepte, sachant qu'elle même, faisant partie des loups-garous et ayant lu ce qui était écrit, puisse les aider. Mais en revanche Collei ne comprit pas pourquoi celui-ci avait besoin d'elle, alors que ceux-ci ne s'était jamais parlé auparavant. Mais cela ne l'empêcha pas de proposer son aide.
Collei : Heu...D'accord...
Le roux acquiesça alors en souriant, essayant d'être amical devant cette timide personne, avant de regarder autour de lui et de repérer une nouvelle tête qu'il avait vu lors du conseil. Il haussa les épaules en se disant qu'il devrait faire l'affaire, avant de chercher Hu Tao du regard, se disant qu'il avait toujours besoin de la questionner sur l'affaire.
Il se leva alors, en lançant un regard à Collei, qui s'apprêtait à se lever également.
Tartaglia : Bien ! Alors on est partis !
(-20h46-)
Itto : Pourquoi on doit venir ?
Hu Tao : Nous mêmes on sait pas ! Apparemment, c'est un type bizarre aux cheveux gris qui nous aurait fait venir, d'après Tarta-la-pomme !
Tartaglia : Arrête de m'appeler comme ça !
Collei : J'ai un ami de ma classe qui aurait beaucoup aimé ce jeu de mot...
Le quatuor se dirigeait vers le lieu indiqué sur le papier, avant d'enfin arriver où il le fallait. Comme prévu, un jeune homme y était, celui que Tartaglia avait vu juste avant de lire le papier que lui-même lui avait donné.
Le garçon aux yeux verts bouquinait, adossé au mur, avant de lever les yeux vers les quatre nouveaux arrivés. Il referma son livre, tandis que le rouquin vînt déjà le saluer avant même qu'il ait pu dire quoi que ce soit.
Tartaglia : Salut ! C'était toi, le papier !
??? : Pas le peine de me le dire, je le sais mieux que toi.
Voilà quelqu'un de fort sympathique..., se dit Tartaglia, s'apprêtant à répliquer contre cette arrogance, avant de n'être interrompu par Collei.
Collei : Alhaitham ?
Alhaitham : Bonjour, Collei.
Tartaglia : Et moi, tu ne me dis même pas bonjour ?!
Continuant d'ignorer celui-ci, Alhaitham demanda au groupe de le suivre vers une autre salle, temps pendant lequel personne ne disait rien, se demandant bien ce que leur voulait celui-ci...Arrivés devant le local, qui par chance, n'était pas fermé à clé, ils entrèrent dans celui-ci, où Hu Tao s'exclama enfin.
Hu Tao : Mais oui ! Je connais cet endroit ! J'y viens parfois pour tenter d'invoquer des esprits ! Mais vous en faîtes pas, ils ne peuvent ni sortir, ni entrer ! J'ai mis un sceau sur la porte !
Elle désigna alors un papier collé avec du papier collant sur la porte, où était dessiné assez grossièrement une sorte de symbole formé de cercles et de triangles.
Alhaitham : C'est pour cela que nous sommes venus ici. Dottore ne nous trouvera pas.
Au milieu de la pièce, se trouvait une grande table avec quelques chaises, ou tous s'installèrent alors, en suivant Alhaitham, dont personne ne connaissait les intentions, mais dont tous suivaient les indications. Une fois assis, Tartaglia reprit la parole, gardant un mauvais oeil vers celui-ci qui lui avait manqué de respect juste avant.
Tartaglia : Dis, pourquoi m'avoir écrit un truc avec des points et des tirets ?! J'ai rien compris ! Heureusement que la SEULE personne à qui tu as dis bonjour m'a aidé !
Alhaitham : Oh ? Le code morse ? Tu ne sais pas le lire ? Je ne dirais pas que c'est scandaleux, mais bon...
Tartaglia : Mais en plus je te reconnais, maintenant ! À ce qu'il paraît, tu sèches souvent les cours, et t'as des moyennes excellentes ! Et aussi, t'as un mec blond au réfectoire qui parlait de toi pendant une demi-heure, à une autre table, il disait à quel point t'était chiant ! Mais j'aurais jamais imaginé à ce point-là !
Hu Tao : Ça suffit, les gars ! C'est tout sauf le moment de se disputer ! Pourquoi nous avoir fait venir ?
Elle se tourna vers Alhaitham, pour en revenir au sujet principal. Celui-ci gardait un visage neutre, qui donnait l'impression de ne jamais sourire en temps normal.
Alhaitham : Premièrement, je ne sais pas qui sont les loups-garous, parmi vous trois. J'ai dis que deux suffiraient, mais bon, je vois qu'en plus de ne pas savoir lire, toi, tu ne sais pas compter...
Il offensa encore Tartaglia, qui lui s'apprêtait à contre-attaquer, mais se retînt en inspirant un coup, évitant de provoquer à nouveau une dispute ou même de mettre une claque à ce type, se souvenant de ce que son amie avait dit juste avant.
Hu Tao : Alors, les loups, c'est eux deux ! Moi, j'ai un autre rôle !
Elle désigna alors Collei et Itto, qui la regardèrent tout deux de manière incrédule, comme s'ils venaient d'apprendre quelque chose qu'ils ne savaient pas.
Itto : Alors non, c'est pas moi ! C'est toujours comme ça, pourquoi on m'accuse tout le temps ?!
Collei : Je..C'est pareil pour moi, je pense qu'il doit y avoir erreur, je ne me suis pas réveillée cette nuit...
Hu Tao fronça les sourcils, dans l'incompréhension, avant de lancer un regard à Tartaglia, sa source d'information.
Tartaglia : Mais...Vous y étiez ! Je vous ai vus ! Vous étiez assis à la table, avec les autres, et vous vous étiez mis d'accord pour tuer Dori !
Itto marmonnait pour lui-même, toujours contrarié, tandis que Collei regardait le roux d'un regard désolé et sincère, prouvant à celui-ci qu'elle n'en savait vraiment rien. Hu Tao se releva alors d'un coup en se servant de la table comme appui, faisant basculer tout ce qui y était.
Hu Tao : Je sais ce qu'il s'est passé ! Dottore vous a effacé la mémoire !
Itto : Effacer la mémoire ?
Hu Tao : Exactement ! Dans le livre que j'ai lu dans un chapitre qui parlait de lui, ils disent qu'il en est capable !
Tartaglia : Sérieux ?! Y'a vraiment un truc qu'il sait pas faire, ce type ?
Tous eurent l'idée de se tourner vers Alhaitham, qui s'était tu un moment, mais qui réfléchissait tout en écoutant la conversation.
Alhaitham : Il a sûrement dû faire ça pour ne pas que vous vous dénonciez lors du conseil...Car oui, certains n'auraient pas supporté d'assassiner des personnes à chaque tour, et auraient préféré se donner la mort que de la donner à d'autres innocents. C'est une bonne stratégie de sa part, à vrai dire...
Tartaglia : Hu Tao, nous avons besoin d'en savoir plus, sur Dottore.
Celle-ci venait de se rasseoir calmement à sa place, avant de regarder la plafond en plissant les yeux, essayant de se souvenir de ce qu'elle savait.
Hu Tao : Alors...J'ai lu qu'apparemment Dottore est un esprit, donc il est bel et bien mort. On raconte aussi que dans son ancienne vie, il aurait été professeur dans cette école il y a cinquante ans. D'après les témoignages des victimes, il serait complètement perché !
Tartaglia : Et il a fait quoi ?
Hu Tao : Je ne me souviens plus de tout les détails, mais il manipulait les élèves, en faisant des sortes d'expériences sociales...Il provoquait des disputes, il faisait tourner des rumeurs, il a même créé un ordre hiérarchique dans sa classe, où ça devenait la loi du plus fort ! Dans tout les cas, ça finissait toujours très mal...Il s'est ensuite fait virer, et après ça, il s'est suicidé à l'école même !
Itto : Flippant...
Collei eut un frisson de cette histoire, savoir qu'un homme se serait donné la mort dans cet établissement n'allait pas la laisser sereine dans cet endroit, quand elle y repensera...
Hu Tao : Depuis, son esprit se serait apparemment enfui dans le bâtiment, et un ancien club d'occulte de l'école l'aurait invoqué et enfermé dans un livre...
Alhaitham : Tout à fait, et si Dottore s'en est enfui, c'est que celui-ci a été ouvert. Alors je vous ai appelé pour que nous le trouvions et le refermions. Tant que nous y sommes, brûlons-le, nous serons ainsi sûrs qu'il ne reviendra plus.
Itto : Brûler...Dottore ou le livre ?
Tartaglia : Dottore dans le livre !
Itto : Aaaah d'accord !
Maintenant qu'ils en savaient plus, leur but principal était de savoir comment agir. C'est alors qu'ils se tournèrent tous à nouveau vers Alhaitham, qui lui les avait convoqué et semblait en savoir plus que les autres.
Alhaitham : Bien, là où nous on sommes, nous savons que tous ceux qui possèdent un rôle se réveillent pendant que tout le monde dort. Personnellement...
Il fouilla de sa sacoche de cours, avant d'en sortir un objet rond et semblant assez lourd, qu'il vînt déposer sur la table, devant les yeux ébahis de tout le monde, qui reconnurent une belle boule de cristal.
Alhaitham : D'après ce que l'on m'a dit, je suis la Voyante...Cette...Chose m'a permis au tour précédant de voir le rôle de quelqu'un que je choisissais, c'est pour cette raison que j'ai su que tu étais la Petite Fille.
Il désigna du menton le roux, qui le stoppa un instant dans ses propos.
Tartaglia : Attend ! La "Petite Fille" ? C'est comme ça qu'il s'appelle, mon rôle ? Et puis, j'ai une autre question, pourquoi m'avoir choisi MOI, pour regarder quel rôle j'avais ?
Alhaitham : À mon réveil, j'ai vu une trace de main dans tes cheveux, j'ai donc supposé que Dottore t'avait touché la tête, c'est de cette façon qu'il distribue les rôles, j'ai donc compris que tu en avais un. Ensuite, il m'a expliqué quel était ton rôle et en quoi il consistait. Quand j'ai su que tu pouvais savoir qui étaient les loups-garous, j'ai demandé à ce que tu en ramènes ici, cela va nous aider dans le fonctionnement du plan.
Tartaglia : Le plan ? Tu as déjà un plan ? Donc tu sais vraiment plein de trucs, toi ! Et les trucs sur Dottore, comment est-ce que tu pouvais les savoir ?
Alhaitham : J'ai également lu le même livre que Hu Tao.
Hu Tao : Oh ! Sérieux ? Toi aussi tu t'intéresse à ce genre de trucs ?!
Alhaitham : Pas du tout. J'ai juste commencé à m'ennuyer quand j'ai fini de lire tout le reste de la bibliothèque.
Tartaglia : Tu as...?! Enfin bon ! Tu fais peur, comme type ! J'ai pas envie d'en savoir plus ! Explique-nous le plan !
Alhaitham soupira, avant de se redresser plus confortablement sur sa chaise, et se rapprocher des autres, qui firent de même par réflexe.
Alhaitham : Nous allons commencer par faire en sorte que personne ne meurt parmi nous, alors vous deux, Collei et Itto, faîtes en sorte qu'ils ne choisissent personne d'entre nous lors du conseil des loups-garous.
Collei se contenta d'acquiescer, tandis que Itto approuva également en s'exclamant.
Itto : Bon, je veux bien vous croire quand vous me dîtes que j'ai perdu la mémoire et que je ne me souviens plus de mon rôle ! Mais il faut pas oublier que ce n'est pas notre seule façon de mourir !
Ses mots attirèrent l'intérêt d'Alhaitham, qui était tombé sur quelqu'un qui en connaissait certainement plus sur les règles du jeu.
Itto : Nous pouvons également être tués par la sorcière !
Hu Tao : Pas d'inquiétude ! C'est moi !
Itto : La sorcière peut soit ressusciter la victime des loups-garous, soit ne rien faire, soit tuer une deuxième personne ! C'est un rôle génial ! Puisque Dori a bien été tuée...C'est que tu n'as rien fait, c'est ça ?
Elle acquiesça, se souvenant de ce que Dottore lui avait dit lors de son tour, et où elle avait choisi de ne pas agir sur un coup de tête avant d'utiliser ses privilèges, qu'elle ne pouvait utiliser qu'une seule fois de la partie, comme l'avait précisé l'homme masqué.
Itto : Ou sinon...Nous pouvons être tué pendant le vote du village ! C'est ce qu'ils sont en train de faire maintenant !
Collei : Le vote du village ? Ils vont voter pour choisir quelqu'un qui va mourir ?
Itto : C'est ça !
Collei commençait à trembloter, les larmes lui montant aux yeux petit à petit. Elle ne pouvait plus supporter cette situation, qui devenait trop dure pour elle. Voyant son état, Hu Tao s'approcha pour tenter de la consoler vainement. Tartaglia observait, tout aussi dépité d'être tombé dans une situation tout aussi étrange que dangereuse.
Alhaitham, qui n'avait pas perdu son sang-froid, les rappela alors à l'ordre.
Alhaitham : Il n'y a pas de soucis à se faire, si tout se déroule comme prévu, tout devrait s'arranger. Laissez-moi vous expliquer ce que j'ai en tête...
(-22h16-)
Alhaitham était le premier arrivé, et le premier à avoir quitté l'auditorium. Il se retrouvait cette fois-ci adossé au mur à côté de la salle de réunion utilisée hier pour se concerter avec ses quatre nouveaux congénères.
Une nouvelle "nuit" s'était écoulée, où il avait eu l'occasion de connaître cette fois-ci le rôle de Kaveh, qui était également un loup-garou. Il se demandait sérieusement comment un être aussi sensible pouvait supporter de choisir une victime à chaque fois...Peut-être ne le supportait-il pas, tout simplement.
Il entendit des pas dans le couloir, qui lui firent lever la tête vers les nouveaux arrivés, qui, à leurs têtes semblaient apporter de nouveaux renseignements.
Alhaitham ouvrit alors la porte pour commencer à entrer, suivi par les autres qui ne tardèrent pas à s'installer aux mêmes places que hier. Tandis que le jeune homme aux cheveux gris tirait sa chaise, Hu Tao débuta déjà.
Hu Tao : C'était un carnage, aujourd'hui, au conseil du village ! Trois morts !
Itto : Et quatre si on compte la personne qui sera choisie par le vote !
Alhaitham : Autant ? Comment est-ce que c'est possible ?
Encore une fois fier de servir à quelque chose, Itto se leva pour expliquer les règles qu'il connaissait si bien. Après tout, il n'y avait pas vraiment de jeu auquel il n'avait pas joué...
Itto : Ce qu'il s'est passé, c'est que les loups-garous ont choisis Heizou comme victime ! Et puisqu'il était Chasseur, il avait droit, avant sa mort, de tuer une autre personne avec lui ! Et puisqu'il n'a eu que dix secondes pour choisir, c'est tombé sur Thomas au hasard !
Collei : Au hasard ?! Pourquoi n'a t'il pas choisi normalement ?
Alhaitham : Et le troisième mort ?
Itto : Ah oui ! En fait, Thomas faisait partie des Amoureux, donc Ayato est mort avec par...Euuuh...Chagrin d'amour, je suppose !
Hu Tao : Oh ! C'est génial comme mort, ça !
Tout les regards se tournèrent vers elle, ce qui la fit comprendre qu'elle était bien la seule de cet avis, ce qui la fit taire un moment. Alhaitham les ramena alors au sujet principal en réinterpellant celle-ci.
Alhaitham : Je suppose qu'une fois encore, tu n'as rien fait de tes potions ?
Elle secoua la tête pour confirmer ses propos, tandis que la culpabilité remontait déjà chez Collei.
Collei : Je suis désolée...Je n'ai aucun souvenir du conseil des loups-garous, mais si n'avions pas choisi Heizou, il n'y aurait pas eu autant de morts...
Hu Tao : Hey, ce n'est pas votre faute ! Personne ne connaissait son rôle parmis vous, vous ne pouviez pas anticiper le reste !
Pendant qu'ils parlaient, Tartaglia n'avait pas dit un mot. Il se contentait de fixer dans le vide en réfléchissant à la suite, chose qu'Itto juste à côté de lui se rendit compte en lui passant sa main devant les yeux pour le réveiller.
Hu Tao : Bah ? Tarta-la-pomme ? Tu dors ?
Le roux sortit donc soudain de ses pensées en s'exclamant.
Tartaglia : Arrêtes avec ce surnom !
Hu Tao : Quoi ? Tu préfères Tarta-la-framboise ?
Alhaitham : Ça suffit. Nous avons plus important. Tartaglia, lorsque je me suis réveillé pendant la "nuit" pour me servir de mon rôle, je suis passé devant la bibliothèque. Mais en me voyant, Dottore a fait exprès de me faire changer de direction, refusant mon accès à cette salle. Ça confirme bien ce que je pensais : le livre où il devrait être enfermé est ouvert dans cet endroit. Tu sauras alors où te rendre au moment donné, je t'ai déjà expliqué comment tu devras procéder ?
Tartaglia acquiesça alors, avec une sériosité étonnante de sa part. Après tout, tout dépendait de lui. Des vies dépendaient de lui. Il ne pouvait pas se rater.
Collei : Nous ferons aussi attention ! Nous ferons en sorte de gagner un maximum de temps pour toi !
Le rouquin la remercia avec un petit sourire. C'était maintenant leur dernière chance de sortir de cet enfer...
(-22h46-)
Dottore : Simple villageois. Dommage ! Je suppose que tu peux déjà te rendormir, alors !
Alhaitham vit la boule de cristal s'éteindre. Pour son tour, il s'était contenté de l'utiliser sur un élève au hasard non loin de la place à laquelle il s'était endormi, pour pouvoir y retourner plus simplement. Après tout, cela n'avait plus vraiment d'importance.
Il se contenta de ranger l'objet dans son sac de cours, qu'il tenait toujours près de lui, avant de, comme prévu, retourner s'allonger à sa place, au milieu d'autres élèves endormis.
Dottore : La Voyante se rendort.
À ces mots, ses paupières devinrent lourdes, et il espéra juste une dernière fois de tout cœur que tout se passe bien, avant de sombrer dans le sommeil.
Le tour des loups-garous venait juste après lui, et ceux-ci ne tardèrent pas à leur réveil, à se rendre au local où ils avaient l'habitude des réunions. Pendant que ceux-ci s'installèrent, une autre personne se réveilla pas trop longtemps après eux, à son réveil, il vit l'homme masqué lui sourire, tandis qu'il se relevait pour le suivre jusqu'au lieu de la concertation des loups-garous.
Une fois devant la salle, il se colla contre le mur en dehors, tandis que Dottore rentrait, et referma la porte derrière lui. C'était LE moment pour Tartaglia.
Enfin certain de ne plus être sous surveillance, il entama alors sa course le plus rapidement qu'il le pouvait, courrant dans le couloir vers sa destination. Il manqua alors de glisser à plusieurs reprises, et se rattrapa plusieurs fois de justesse à la rampe d'escalier.
Arrivé en haletant à l'étage supérieur, il se trouvait alors devant la double-porte de la bibliothèque, qu'il poussa alors brutalement pour passer.
En passant la main dans sa poche, il aggripa rapidement son téléphone, dont il se servit comme lampe dans cette pièce obscure dû à toute l'électricité de l'établissement qui se coupait durant la "nuit".
Orientant sa lumière en se déplaçant à travers les hautes étagères de livres, il n'avait malheureusement pas plus de renseignements sur "ce livre resté ouvert". À vrai dire, même Alhaitham avait dit qu'il n'était pas certain qu'il se trouvait là.
Mais soudain, Tartaglia repéra une autre lumière, venant d'un bureau. Il s'en approcha alors, baissant sa torche vers le bas, tentant de s'orienter vers cette nouvelle source de lumière.
C'est une fois arrivé devant qu'il pu enfin voir un objet bien distinct sur le bureau. Un livre, grand ouvert, posé soigneusement sur celui-ci. C'était bien celui-ci.
Le roux ne perdit alors plus de temps, et s'empressa de s'approcher de lui. Mais alors qu'il s'apprêtait à attraper la couverture de celui-ci, une main l'agrippa violemment à la gorge pour le tirer vers l'arrière.
Celle-ci tenta de se débattre, mais la poigne était tellement forte qu'elle le porta au point de ne plus toucher le sol de ses pieds. Tartaglia essaya de respirer, même si cela devenait presque impossible.
Il fut ébloui par la lumière de son smartphone, qui était tombé à plat sur le sol et éclairait désormais le plafond, permettant au jeune garçon de distinguer vaguement le visage de son agresseur, ou du moins son masque...
Celui-ci continuait de le porter sans difficulté à bout de bras, tandis que le roux tentait de lui donner des coups de pieds, qui lui passèrent au travers. Bien évidemment celui-ci avait affaire à un esprit, mais qui lui en revanche pouvait le toucher sans problème. Il commença alors à émettre un petit discours, tandis que Tartaglia commençait à manquer d'air.
Dottore : Tu sais mon petit, je ne comprends pas pourquoi tu as gâché un tel potentiel. Je t'ai attribué un bon rôle, c'est dommage de ne pas t'en être servi à bon escient !
L'étudiant parvint alors à articuler quelques mots, toujours en colère contre les propos aussi hypocrites de celui-ci.
Tartaglia : À bon escient ?! Vous voulez dire d'accuser des innocents que VOUS avez forcé à tuer ?! Pour votre simple plaisir ?!!
La poigne se resserra encore plus, le faisant gémir de douleur, et le faisant suffoquer de plus en plus. Pour la première fois depuis qu'il l'avait vu, il constata la colère noire qui obsurcissait le visage à moitié perceptible de l'homme masqué. Mais celui-ci détourna son attention vers la porte, qui s'ouvrit brutalement dans la précipitation des personnes qui venaient de l'ouvrir.
Le roux reconnu alors du coin du regard Collei, suivie par Itto, qui étaient venus par inquiétude d'avoir vu Dottore s'en aller du conseil.
En remarquant avec effroi le peu de lumière qui pointait sur leur nouvel ami, qui n'avait plus la capacité de se débattre à temps, ils accoururent vers lui.
Dottore les regarda, sans plus aucune expression sur le visage, avant de les intercepter par de simples mots.
Dottore : Tiens, je les avais oubliés ces deux-là...Les loups-garous se rendorment.
Au même moment, les deux tombèrent au sol, sous le regard blasé de l'esprit, qui s'étonna d'entendre un léger ricanement de la part de Tartaglia, qui malgré son état, ne pouvait s'empêcher de sourire.
Dottore : Qu'est-ce qui te fait rire comme ça, dis-moi ? Tu vas bientôt t'endormir également avec les loups-garous, et sans pouvoir respirer, tu n'en as plus pour longtemps !
Tartaglia : Toi non plus !
Un air interrogateur se montrait désormais clairement sur le visage de Dottore, tandis que Tartaglia luttait contre le sommeil qui lui venait peu à peu.
Tartaglia : Tu as déjà oublié ? Ce sont pourtant les règles de ton jeu ! Lorsque le tour des loups-garous se termine..
??? : La sorcière se réveille !!!
Dottore n'eut même pas le temps de réagir que quelqu'un sortit soudainement de derrière le bureau, avant d'agripper le livre, qu'il vit effroyablement se fermer devant ses yeux. Celui-ci claqua, au contact des pages qui s'entrechoquèrent, dans un petit nuage de poussière montront bel et bien l'ancienneté de celui-ci.
C'est alors que l'homme au masque comprit ce qu'il s'était passé. Cette jeune fille s'était endormie derrière le bureau lorsqu'il avait plongé tout le village dans le sommeil. Mais celle-ci n'était que le plan B. C'est pour cette raison que le plan principal reposait principalement sur Tartaglia, qui aurait servi de distraction pour le plan de secours.
Il avait commit une erreur. Il avait échoué. Son expérience n'avait pas abouti jusqu'au bout. Et il n'aura certainement plus jamais l'occasion de la refaire, ni plus jamais d'y repenser. Il se dissipa en peu de temps en petites particules violettes, avant de disparaître pour de bon, ne laissant plus aucune trace derrière lui.
Tartaglia retomba au sol brutalement à genoux, reprenant vivement sa respiration en toussant, rejoint par Hu Tao qui s'accroupit près de lui pour voir si tout allait bien.
Il finit par se relever, ayant vite récupérer. Leur attention fut attirée par un mouvement du livre, désormais fermé. Celui-ci semblait faire de brefs petits bonds, mais s'arrêta lorsque une main puissante vînt s'appuyer dessus, l'immobilisant. Itto s'était réveillé entre temps pour les rejoindre, tout comme Collei qui l'observait maintenir le livre.
Tartaglia se souvînt alors du conseil donné par Alhaitham, qu'il rappela à tous du voix fébrile.
Tartaglia : Quelqu'un a un briquet ?
Hu Tao fouilla ses poches, avant de trouver un petit rouleau de ruban adhésif. Itto relâcha alors le livre, qu'elle prit en main, pour enrouler le papier collant tout autour de celui-ci.
Hu Tao : Voilà ! Au moins, il ne s'ouvrira plus jusqu'à chez moi ! Je le jetterais dans ma cheminée, en faisant griller des marshmallows !
Les lumières se rallumèrent une par une en grésillant. Et comme cela s'est passé pour Collei et Itto, tout le monde put ouvrir les yeux, et se lever, ayant tous la même idée d'espoir en tête.
Collei : Mais alors...C'est fini ?
Tartaglia ouvrit la fenêtre pour regarder dehors.
Tartaglia : La barrière a disparue...
Il constata également un bon nombre de personnes et de voitures de police entourant l'établissement. De nombreux parents devaient être inquiets, supposa t-il...
Il rentra alors la tête, et referma la fenêtre, un grand sourire sur le visage.
Tartaglia : Oui ! C'est fini !
Son enthousiasme soudain ne tarda pas à se propager aux autres, qui furent à la fois et soulagés que cela soit terminé.
Ils sortirent de la bibliothèque, où la rumeur s'était répandue à une vitesse phénoménale, laissant une foule d'élèves dans un mélange de soulagement, joie, et pleurs. Un amas de personnes se dirigeaient déjà vers la sortie sans perdre de temps, tandis qu'une phrase retentit parmis tous aux oreilles tout le monde.
"Ils sont en vie !!!"
Tartaglia tenta de regarder au loin, repérant alors des visages de personnes qui avaient été tuées lors de la partie. L'effet de leur "mort" avait donc aussi été annulée ?
Maintenant que tout était terminé, le roux cherchait quelqu'un d'autre, que Hu Tao, qui l'avait rejoint à l'entrée de la bibliothèque cherchait à connaître aussi.
Hu Tao : Tu cherches qui ?
Tartaglia : Alhaitham. C'est grâce à lui qu'on en est là, ça vaut la peine de le remercier.
Hu Tao savait bien qu'il avait raison, après tout, sans lui, ils en seraient tous encore à compter les morts...
Hu Tao : Laisse-le ! S'il a besoin de rester seul pour le moment, tu lui enverra juste un message ! Bon, moi, je rentre chez moi ! J'ai super faim ! Byyyye !
Elle s'en alla alors en sautillant, comme si rien ne s'était passé. Tartaglia était toujours étonné de voir quelqu'un aussi à l'aise avec tout ce qui touchait à la mort...
Il reçu alors une bonne frappe amicale sur l'épaule, venant d'un Itto qui lui proposa de se revoir un jour avec son gang que Tartaglia accepta avec plaisir. Collei prit le temps de remercier gentiment le rouquin, avant que celui-ci lui retourna les remerciements, avant de lui demander le numéro d'Alhaitham qui se trouvait dans sa classe.
Il observa ses trois nouveaux camarades s'éloigner, avant de repérer quelqu'un qui lui avait presque manqué pendant tout ce temps. Tartaglia accouru vers le professeur, avant de l'interpeller par une tape dans le dos, qui agaça celui-ci, qui se demandait comment pouvait-il continuer à faire le sot après une telle situation.
Tartaglia : Monsieur Zhongli ! Mon professeur préféré ! Je suis trop content de vous revoir ! C'est à propos de la retenue ! Vous voyez, quand je vous ai volé vos feuilles d'interro, tout à l'heure ? Puisque demain il n'y aura certainement pas cours, elle est reportée à quand ?
Zhongli soupira, trop occupé pour penser à quelque chose d'aussi insignifiant.
Zhongli : Tu en reparleras avec Madame Ei.
Consterné, il tenta d'insister par cette annonce.
Tartaglia : Quoi ?! Oh mais non ! Pas elle ! Allez, s'il vous plaît ! C'est plus marrant quand c'est vous qui l'a faîte !
Tandis qu'il continua de négocier avec le professeur d'économie, une autre personne, sortant déjà du bâtiment sous le ciel sombre, discutait avec quelqu'un de son rôle, dont elle était particulièrement fière.
Yoimiya : Je suppose que pour toi aussi, ça a dû être un choc d'apprendre que ton frère a été tué ! Mais la bonne nouvelle, ils vont bien ! Et moi...J'ai enfin formé le couple que je voulais !!! Yeeeaaah !!!
Ayaka : Ah oui ? Ils s'aiment toujours ? Mais je croyais que tout les effets du jeu s'étaient estompé ?
Yoimiya : Bof ! Il n'avaient pas besoin de moi, le Cupidon ! Mais au moins, j'espère qu'ils ont enfin ouvert les yeux ! Oh ! D'ailleurs qui voilà justement ! Youhou ! Les gars ! On ne me remercie même pas ?!
Après tout cela, l'établissement ferma pendant une bonne semaine, où beaucoup d'élèves de chez eux, repensaient déjà aux nouveaux alliés et amis, ou même amants, qu'ils s'étaient fait. Tout comme de nouveaux ennemis...
Tartaglia réussit à négocier la moitié de l'heure de colle avec Mr.Zhongli, tandis qu'il envoya un message à Alhaitham pour le remercier, et pour lui conseiller de consulter un de ces jours la galerie photo du téléphone de son camarade de classe Kaveh...
Hu Tao, assise sur une carpette au sol, piqua le marshmallow d'une brochette, pour le tendre vers les flammes de la cheminée, où brûlait lentement les pages dans des cendres...De couleur violette.
-FIN-
(11 405 mots)
(Oui oui c'est très long...)
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