Un simple bisou
Heeey !
Pour le premier one shot, j'ai essayé un style d'écriture auquel je ne suis pas habituée. Du coup, sachez que ce sera sûrement l'un des seuls one shots dans ce style. Pourquoi? Parce que c'est dur. En réalité, j'ai testé des trucs pour me faire un avis sur ce style et pouvoir en parler plus tard. Donc, tout les retours sont appréciés. S'il y a quelque chose dans la manière d'écrire qui vous a marqué, n'hésitez pas à m'en faire part.
Autre chose, je suis vraiment allée chercher le nom de certain enfant qui se sont fait livré pour ce one shot. J'ai galéré mais ça en valait la peine.
Pour finir, j'espère que vous apprécierez et bonne lecture ^^.
Les rayons du soleil tapaient fort sur l'orphelinat de Gracefield House. Le printemps venait de voir le jour et tous les enfants avaient décidé de sortir, afin de profiter de la journée qui se présentait. Du haut de mes six ans, je courrais dans la forêt alors que notre ainée, Olivia, avait été choisie pour être le loup. Elle n'avait que deux ans de plus que moi mais était bien l'une des plus doué, avec Michelle.
Je continuais de courir pour échapper à ma grande sœur, quand j'ai vu Ray, qui s'était caché dans un arbre avec un livre à la main. Je me suis dirigée vers lui et arrêtée devant lui avec un grand sourire.
–Ray, ai-je dit lorsque je suis arrivée à sa hauteur. Pourquoi est-ce que tu ne coures plus ?
–Je n'ai pas envie, a-t-il simplement répondu. Mais Olivia voulait absolument que je joue. Tu devrais continuer à courir, je la vois d'ailleurs qui arrive.
Je n'ai pas eu le temps de me retourner que je me suis sentie décoller du sol.
–Emma ! Je te tiens !
–Olivia !
Cette dernière m'a pris dans ses bras et m'a souri. Ensuite, elle s'est accroupie à côté de Ray et a posé sa main sur sa tête brune.
–Toi aussi je te tiens, Ray, a-t-elle ajouté. J'ai déjà attrapé Norman, il ne reste que les plus vieux en jeu.
Elle s'est relevée et m'a déposé. Elle a passé instinctivement sa main dans ses boucles brune et a essuyé la sueur sur son front.
–Tu sais combien de temps il me reste, Ray ? A-t-elle demandé en regardant de droite à gauche.
–Un peu plus de dix minutes, a-t-il répliqué en sortant une montre. Il te reste du temps, si c'est Michelle et les quatre autres que tu cherches.
–Merci Ray ! Ne restez pas là et retournez voir Mama ! Et Ray, la prochaine fois, joue sérieusement.
Sur ces mots, elle était partie. Nous sommes restés seuls, tous les deux, et Ray s'est levé avec lassitude après avoir soupirer. Je le suivais alors qu'il retournait près de l'orphelinat.
–Dis, Ray, ai-je déclaré. Depuis que l'on est revenu du portail, tu parles encore moins qu'avant.
Ce dernier m'a lancé un regard en coin avant de se reconcentrer sur sa destination, ne prenant pas la peine de me répondre. Il avait enfoncé ses mains dans ses poches et m'ignorait royalement. J'ai soupiré.
Tous les enfants de l'orphelinat était très différent, que ce soit physiquement ou dans leur manière d'être. Alors que Michelle avait des cheveux d'un blond étincelant et une peau de porcelaine, Olivia arborait de magnifique boucle brune et un teint couleur chocolat. Mais ce n'était pas ses misérables différence qui m'empêchait de voir tous les résidents de l'orphelinat comme des membres de ma famille. Alors le fait que Ray soit aussi secret me mettait mal à l'aise et me dérangeait.
–Ray !
Ce dernier s'est retourné à l'entente de son prénom et me dévisageait.
–Pourquoi est-ce que tu es aussi distant de nous ? On est ta famille pourtant...
Les prunelles du brun se sont assombries alors qu'il fixait le sol avec un regard sombre.
–Ma famille dis-tu ?
–Oui ! Ta famille Ray !
–S'il te plait, Emma, oublie-moi un peu...
Il était reparti et je me suis remise à le suivre les joues gonflées. Lorsque nous avons atteint l'orphelinat, nous avons vu Norman, qui était assis avec tous les autres.
–Tu t'es fait encore attraper dans les premiers ? ai-je questionné en m'asseyant à côté de lui.
–Malheureusement oui, a-t-il répondu, dépité. J'ai réussi à la tromper pendant quelque minutes mais Olivia est très intelligente et rapide. Ma stratégie n'a pas suffi, mais j'ai fait cinq minutes de plus que la dernière fois. La prochaine fois, j'y arriverai !
–Stratégie ?
–Laisse tomber Emma, est intervenu le brun, ce n'est pas quelque chose dont tu as besoin.
J'ai rouspété face au sarcasme du plus vieux mais j'ai préféré ne pas trop y penser. Après tout, j'étais habituée à ce genre de réaction venant de lui. J'aimerais simplement qu'il s'ouvre un peu plus aux autres membres de notre famille et à moi. Je ne pensais qu'à cela. Les plus âgées sont revenus et le jeu s'était soldé par une défaite d'Olivia. Tous les orphelins étaient heureux mais je n'arrivais pas à partager leur joie ; je n'avais que Ray en tête.
Ainsi, quand le soir est venu, j'avais tout sauf envie d'aller dormir.
–Mama ! Me suis-je écriée en accourant vers la responsable de l'orphelinat. On ne peut pas jouer encore un peu ?
–Voyons, Emma, tu sais très bien que tu dois dormir tôt pour être en pleine forme demain, a-t-elle répondu.
Je fronçais les sourcils alors que j'avais croisé mes bras. Notre Mama a souri face mon attitude, enfantine selon Ray, et se baissa pour arriver à ma hauteur.
–Je vois qu'il y a autre chose qui te contrarie, Emma, tu veux que l'on en parle ?
J'ai cligné plusieurs fois des yeux avant de sourire. Une fois que j'eus acquiescé, je me suis retrouvée seul avec l'adulte.
–Dis-moi, que t'arrive-t-il Emma ?
–C'est à propos de Ray, ai-je expliqué. Je sais que l'on n'avait pas le droit de se rendre au portail, mais depuis que l'on est revenu, il est différent.
Le visage d'Isabella s'est assombri mais a retrouvé immédiatement son sourire. J'avais sûrement dû rêver.
–Tu sais, Ray n'est pas un enfant très ouvert, a-t-elle dit, il ne doit pas aimer être entouré de tout le monde. Mais rassure-toi, il finira bien par s'ouvrir.
Je lui souri de toutes mes dents, heureuse d'avoir pu parler avec elle. Ainsi, lorsque je suis revenue dans la chambre commune, j'ai commencé à faire la tourné des lits afin de donner un bisou de bonne nuit à chacun, comme à mon habitude. Cependant, quand je suis arrivée au niveau de Ray, ce dernier avait déjà mis son oreiller sur sa tête. Je me suis approchée de lui et ai tenté d'enlever son coussin afin de pouvoir atteindre sa joue.
–Ray ! Laisse-moi te faire un bisou ! Ai-je presque supplié.
–Tu sais très bien que je ne veux pas, a-t-il rétorqué.
–Mais tu ne veux jamais ! Norman il accepte lui ! Y a que toi qui ne veux pas !
–Elle a raison Ray ! Est intervenu Michelle. Si tu ne veux pas la laisser faire, tu vas en recevoir un de ma part.
–Et de moi aussi ! a ajouté Olivia.
–Tout le monde va venir te faire un bisou ! Ai-je renchéri.
En guise de réponse, le brun a simplement serré son oreiller plus fort contre son visage. Mes deux grandes sœurs et moi avons soupiré et Michelle m'a pris dans ses bras.
–Ne t'en fait pas, a-t-elle dit en me faisant un clin d'œil. Un jour, il sera bien obligé d'accepter.
Je ne voulais pas abandonner mais je n'avais pas d'autre choix. Le couvre-feu était déjà passé et si Mama venait, nous risquions tous d'avoir des problèmes. Et je ne voulais pas qu'ils m'en veuillent pour ça. Cependant, hors de question que j'abandonne le jour suivant. Je lui ferais un bisou, qu'il le veuille ou non. J'ai souri en me dirigeant vers mon lit ; si j'y arrivais, il n'y avait aucune chance qu'il ne s'ouvre pas à nous.
Alors, pendant la nuit, j'avais établi une centaine de plans pour arriver à mes fins. J'avais tellement réfléchi que je n'avais presque pas dormi. Le réveille a été dur, mais je faisais tous mon possible pour que les plus âgés ne remarque pas mon état de fatigue. Je dormirais plus tôt le soir venu.
Je me suis dirigé vers la salle commune et ai aperçu ma proie. Je ne le laisserais pas partir. Alors, d'un coup, j'ai couru vers lui, sauté sur lui et enroulé mes bras autour de son cou.
–Bonjour Ray ! Ai-je dit avec enthousiasme.
J'avais fermé mes yeux et m'apprêtait à accomplir ma mission. Pourtant, lorsque je voulu lui donner ce fameux bisou, mes lèvres ont rencontré une surface dur. Quand j'ai ouvert mes yeux, j'ai pu constater qu'elles étaient collées à une assiette. Je m'en suis décollée et ai regardé Ray avec une mine boudeuse. Ses réflexes lui avaient permis de réagir et il s'était protégé avec la première chose qui lui était passé sous la main.
–Emma, je peux savoir ce que tu fais ? A-t-il demandé froidement.
Le ton de sa voix m'a intimidé et je me suis détaché de lui en baissant les yeux.
–C'est que... je voulais juste... ai-je bafouillé. Tu sais, vu qu'hier tu...
–Tu sais très bien que je n'ai pas envie, Emma.
–Oui mais...
Je me suis arrêtée quand j'ai entendu quelqu'un explosé de rire. C'était Olivia et Michelle se retenait de rire à côté d'elle.
–C'était bien essayé, Emma, a déclaré la blonde.
–Tu l'aura la prochaine fois ! On est avec toi ! A ajouté l'autre lorsque son fou rire s'était calmé.
–Presque Emma, tu l'aurais eu de peu, a renchérit Norman qui s'était assis à côté de moi.
–Pourquoi est-ce que vous l'encourager ? S'est plaint le concerné. Et toi Norman, je ne pensais pas que tu me trahirais.
–Allons, Ray, laisse-la faire, juste une fois, est intervenue une autre jeune fille.
–Alors toi aussi tu t'y mets, Susan ?
Celle-ci lui a souri. Susan avait quatre ans de plus que moi et était assez proche de Ray. D'ailleurs, ça ne devait pas lui plaire qu'elle soit de mon côté. J'ai sursauté lorsque deux mains se sont posées sur mes épaules. Je me suis retourné et suis tombé sur le sourire de Mama.
–Mama ! Tu es avec moi aussi, hein ?
–Mais bien sûr, Emma, a-t-elle dit affectueusement. Mais tu sais, maintenant que Ray connait tes intentions, ça risque d'être plus compliqué de le prendre par surprise. Il va falloir être un peu plus discret la prochaine fois.
–Et maintenant tu lui donnes toi aussi des conseils, Mama ?
Elle a lâché mes épaules pour poser ses mains sur les joues du brun.
–Bien entendu, c'est normal que je l'encourage. Et tu devrais être gentil et la laissé faire si ça la rend heureuse.
Ils se sont regardés pendant un long moment jusqu'à ce que Ray ait détourné les yeux.
–Faites ce que vous voulez, a-t-il dit finalement, ce n'est pas comme si elle allait y arriver.
Je lui ai tiré la langue et il a simplement haussé les sourcils.
–Regardez, comment est-ce qu'elle pourrait y arriver avec un comportement aussi bébé ?
–Je ne dirais pas ça si j'étais toi, est intervenu Norman. Elle est obstinée, tu sais ?
–Je paris qu'Emma va réussir ! A défendu Olivia en ébouriffant mes cheveux.
–Les joues vierges de Ray vont recevoir leur premier bisou, tu ferrais mieux de te préparer, a plaisanté Michelle.
En guise de réponse, Ray a mis ses mains sur ses joues. Je ne désespérais pas ; il ne pouvait pas garder ses joues en sécurité toute la journée, surtout quand le petit déjeuné allait commencer. Toutefois, après que nous ayons commencé, j'ai dû constater que j'avais tort. Ray esquivait chacune de mes tentatives et avait même mis un petit pain entier dans ma bouche lors d'un énième essaie. Et tout cela se déroulait sous les rires et encouragement des plus âgés.
Alors que la journée défilait, je devais penser à un plan plus concret. Jusqu'à midi, Ray avait réussi à m'éviter et, pendant le repas, la même scène du petit déjeuné s'était reproduite. Mais je ne me décourageais toujours pas, j'allais finir par l'avoir. J'ai vite compris que je n'y arriverais pas seule, mais je continuais mes petites attaques pour ne pas mettre Ray sur la piste d'une quelconque collaboration.
Donc, après les tests quotidiens et quand l'on avait eu le droit d'aller jouer, j'ai décidé de demander de l'aide à Michelle. C'était elle qui avait été choisi pour jouer au loup et nous savions très bien que Ray n'avait pas l'intention de courir. Il se poserait probablement comme hier, au creux d'un arbre pour lire. C'est comme ça que nous allions le piéger. Olivia, Susan et Norman étaient aussi dans le coup et m'aidait à ce que Ray ne soupçonne rien. A vrai dire, tout le monde était au courant et nous n'allions pas réellement jouer au loup.
Au lancement du jeu, tout se passait comme prévu. On s'était tous dispersé et Michelle comptait à rebours. Une fois qu'elle s'est lancée, je suis partie à une direction opposé de Ray. Le plan était simple : Olivia et Michelle devaient lui tenir chacune un bras et j'aurais le champ libre pour déposer un bisou sur sa joue. On allait surement un peu loin, mais il n'avait pas qu'à refuser la veille.
J'ai retrouvé Ray et me suis approchée de lui discrètement. Il ne s'était pas assis et n'avait pas sortis son livre. Lorsque Michelle est arrivée devant lui, il n'a pas pris la peine de fuir.
–Oh, tu m'as trouvé, Michelle, a-t-il dit avec nonchalance.
–Oui, et je te tiens !
Sur ces mots, elle l'a attrapé par le bras. Il la fixait pendant plusieurs secondes et a cligné plusieurs fois des yeux.
–Tu peux me lâcher maintenant, tu sais ?
–Oui, mais ce ne serait plus drôle si je le faisais.
Tout à coup, Olivia est sortie d'un buisson et s'est élancé sur lui, lui attrapant son bras libre.
–Mais qu'est-ce que-
–Tu peux y aller, Emma ! S'est écrié Norman qui était derrière eux.
Il n'a pas eu besoin de le dire deux fois. Je suis sortie à mon tour de ma cachette et ai couru vers Ray. J'ai sauté à son cou et lui ai offert un grand sourire. Il m'a simplement rendu une mine horrifiée.
–Attend, Emma ! S'est-il exclamé alors qu'il commençait à s'agiter
–Je t'ai eu !
J'ai fermé les yeux puis visée là où devait se trouver sa joue gauche. Puis, mes lèvres sont entrées en contact avec quelque chose de très doux. Très doux et un peu humide. S'était-il barbouillé le visage avec la glace au chocolat qu'il avait mangé en désert ? Si ce n'était pas le cas, je me suis demandé pourquoi est-ce que ses joues auraient ce goût-là. S'il s'était nettoyé le visage, sa expliquerait pourquoi elle était si mouillée. La texture de sa joue était très différente des fois où j'avais fait un bisou sur celle des autres pensionnaires. C'était plutôt étrange, mais pas désagréable.
Je me suis détachée de lui et ai instinctivement sourit. Puis, quand j'ai ouvert mes yeux, j'ai vu que son visage avait pris une étrange couleur rouge.
–Wow, a soufflé Michelle. On peut dire que tu ne l'as pas loupé là, Emma.
–Ouais ! En plein dans le mille ! S'est exclamé Olivia, son hilarité lui faisant lâché prise.
Ray semblait être pétrifié, puis s'est dégagé de Michelle avant de tomber au sol. Ses doigts sont venus toucher ses lèvres. Etrange. A moins qu'il essayât de me faire comprendre qu'il avait envie de vomir. Si c'était le cas, je lui en ferais bien un autre, juste parce qu'il était méchant.
–Incroyable Ray ! S'est écrié Norman en s'approchant. Tu as de la chance ! Même moi je n'y ai pas eu le droit à celui-là !
Celui-là ? De quoi parlait-il ?
–Tais-toi ! A-t-il rétorqué. Arg ! Je veux mourir !
–Allons Ray, on t'avait bien dit qu'elle y arriverait, est intervenu Susan qui avait observé la scène du haut d'un arbre. En plus, tu as eu le droit à un bisou spécial.
Après qu'elle ait parlé, tous les autres orphelins sortirent de leur cachette et me félicitèrent pour ma réussite. J'étais heureuse d'avoir réussi, mais je ne pensais pas qu'un malheureux bisou le ferait réagir autant. Il avait toujours sa couleur rouge et son regard était fuyant. Le pire dans tout ça, s'était que, les jours qui ont suivi, il était encore plus renfermé qu'avant.
Bah, ça ne m'empêcherait pas de recommencer.
Fini !
J'ai passé beaucoup de temps dessus et j'espère que ça vous à plu. En tout cas, je me suis amusée pendant l'écriture. C'est loin d'être mon dernier one shot Rayemma :').
Maintenant, va falloir que je mette une couverture de fic...
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