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Nos coeur enlacés (one-shot Harry Potter)

Bonjour ! Ceci est une petite nouvelle écrite début 2024. 

-

Une jeune femme rousse se tenait sur le lit, assise en tailleurs. Elle se tenait les chevilles, ses doigts blancs serrant ses chaussettes en laine bleue. Sa bouche se mouvait silencieusement, elle récitait une étrange litanie, composée de mots complexes à propos de runes anciennes. Hermione jeta un regard à la fenêtre, le soleil déclinait légèrement de sa cloche. Il devait sûrement être seize heures, elle n'en savait rien. Depuis qu'elle avait décidé, juste après avoir mangé, de travailler, elle n'avait pas regardé sa montre. 

Une petite boule grise se posa sur le rebord de la large fenêtre, attirant son regard. Il ne devait pas être plus grand qu'une balle de tennis, mais sa rapidité et son hyperactivité ne le laissaient pas passer inaperçu. Il tenait à sa patte un bout de parchemin, un peu froissé, qui devait aire facilement le double de sa taille. 

Elle se leva, dans un soupir, et s'empara du papier. La chouette lui piqua les doigts, réclamant immédiatement une récompense. 

"Salut, Hermione. On espère que tu vas bien, ma mère m'a chargé de te dire bonjour de sa part. Je sais que ça fait longtemps qu'on s'est pas parlé, ni même échangés. Depuis le début de vacances, pour être précis. Ça fait longtemps, et notre trio légendaire commence à me manquer vraiment, tu sais. Harry m'a dit qu'il restait chez lui pendant les vacances, et si on le tirait de tout ça ? Je lui ai déjà proposé de venir au Terrier pour y échapper, et je me demandais si tu voulais venir aussi. Une nuit avant la fin des vacances, on pourra directement aller à Poudlard le lendemain. Après, si tu ne veux pas venir pour moi, sache que Ginny est là, et qu'elle aurait bien besoin de toi pour pouvoir supporter Fleur, qui vient pour quelques mois avant de s'envoler avec mon frère. Maman est toujours surprise par ses drôles de comportements, si tu la voyais faire ! Bref, si tu veux venir, on a prévu de rester au Terrier, à part la semaine avant la rentrée, mon père a prévu de nous faire visiter un local sous-marin apparemment "fantastique" construit par des moldus. Je t'aurais bien demandé de répondre avec un autre hibou, mais je sais que tu n'en as pas. Coquecigrue est tellement faible que je me demande s'il ne se fera pas emporter par le vent, un de ces jours, ou qu'il soit déconcentré par quelque chose et qu'il finisse par se perdre. Bien à toi, Ron."

Elle finit de lire, dans le silence. D'un geste distrait, elle tendit un paquet de petites friandises à l'oiseau qui picora avec de petits cris stridents de contentement. Elle posa la lettre sur son lit, devant elle, et regard l'écriture bancale et peu soignée de son meilleur ami. 

En effet, l'évident malaise qu'elle sentait dans la lettre n'était que le rendu de nombreux mois de dispute, de silence et de mauvais regards de sa part. Rien n'allait réellement plus dans leur amitié à tout les trois, depuis que Ron avait eu la mauvaise idée de sortir avec un dindon multicolore, autrement dit Lavande. Evidemment, Hermione avait été la première à réagir, trouvant ridicule qu'ils s'aspirent ainsi l'âme dans la salle commune des Gryffondor. Leur romance était soudaine, incongrue et si dérangeante pour Hermione qu'elle s'était violemment disputée avec lui lors d'un soir. 

Harry, de son côté, avait tenté de suivre cette aventure. Dans un premier temps, il parlait aux deux adolescents, recueillant l'avis animé de son amie et le mécontentement vif de Ron. Les deux restaient si butés et si énervés l'un contre l'autre que le garçon avait jugé préférable de juste abandonner. Il avait essayé pendant un temps de leur faire oublier l'histoire, les réunissant dans des activités où son meilleur ami ne pouvait pas amener sa tonitruante petite amie. Seulement, la conversation dérivait toujours et une joyeuse conversation autour d'une bièraubeurre virait souvent au cauchemar, embarrassant Harry devant tout les clients qui ne pouvaient supporter les cris de ses amis. Les deux camps étaient butés: Ron ne voyait pas en quoi il devrait laisser Hermione décider de ce qu'il pouvait faire. Il pensait aussi qu'il ne dérangeait personne en manifestant son affection pour Lavande -même en plein cours d'histoire de la magie-, tandis qu'Hermione reprochait à Ron de la laisser le suivre partout et de l'empoisonner. 

Au bout d'un moment, lassé de leurs deux comportements enfantins et butés, Harry avait frappé du poing sur la table et décida de ne plus leur parler tant que l'affaire ne s'était pas réglée. Les deux avaient fait de même l'un pour l'autre, et leur vie s'était considérablement réduite à quelques amis depuis qu'ils ne s'accordaient même plus un regard. 

Hermione relut une fois la lettre, s'attardant sur quelques mots mal orthographiés. Elle réfléchit quelques temps et sortit une feuille blanche de son bureau. Elle prit sa plume et écrivit ces quelques mots soignés:

"Bonjour Ronald Weasley. Je viendrais sûrement avec Harry pour quelques jours en la compagnie de Ginnie. Merci."

Sèche et habile, elle avait noté son nom entier en sachant parfaitement qu'il n'aimait pas qu'on l'appelle ainsi. Elle se décida à venir chez lui. Le Terrier était un endroit agréable, toujours plein d'animation. À cette période de l'année, presque tout les frères et soeurs de la fratrie y séjournaient, et ils étaient tous plus ou moins diligent et d'agréable compagnie. De plus, la mère Weasley avait une affection particulière pour Hermione. 

- Ma chérie, tu viens manger ?

Au son de la voix de sa mère, Hermione attacha à la patte du hibou le message.

- J'arrive.

Elle descendit, et mangea avec ses parents. Elle s'entendait relativement bien avec ses parents. Leur méconnaissance sur tout le domaine magique lui permettait d'avoir ses propres libertés quand à sa vie personnelle, et elle n'eut pas de mal à annoncer:

- J'aimerai aller au Terrier, dans quelques jours.

- Chez ton ami Ron ? demanda son père en s'essuyant la bouche. Il t'a invité ?

- Oui, avec Harry, expliqua la jeune femme. Il y aura toute sa famille, mon amie Ginny, les jumeaux...

- Il y aura les parents ? Tu sais que je n'aime pas trop que tu te balades seule dans des endroits inaccessibles pour nous.

Elle se tourna vers sa mère avec un sourire, s'assurant de les avoir à la bonne pour cette excursion:

- Il y aura sa mère. Son père travaille sûrement, il est au ministère de la magie.

- Bon, très bien. Une autre requête à propos de ça ? Je suis d'accord pour que tu y ailles, à condition que tu n'amènes pas tout tes manuels.

- Papa ! protesta Hermione, indignée.

- C'est vrai, quoi ! Tu n'arrêtes pas de réviser, encore plus que dans ta première année à Poudlard. Tu devrais prendre du temps pour t'amuser un peu. Nous avons mis de l'argent sur ton compte Grignotte...

- Gringotts.

- Soit. Tu devrais aller là-bas pour passer du temps avec tes meilleurs amis, pas pour réviser tes contrôles de rentrée.

- Tu sais que c'est important pour moi de réussir, papa. Le talent n'est presque rien et l'expérience est tout, que l'on acquiert à force de modestie et de travail, Patrick Süskind.

Sa mère rit, impressionnée de son savoir, et ils finirent tous par sourire. Le repas se finit dans la bonne humeur et la plaisanterie, bien qu'un nuage de mauvaises pensées s'accumulait au-dessus de la tête d'Hermione.

Les jours passèrent, et lorsque sa valise fut prête, et que son père eut vérifié consciencieusement qu'elle n'avait prit aucune affaire scolaire, elle se prépara à partir. Il était connu qu'elle n'avait pas le droit d'utiliser sa magie dans son domicile car celui-ci se trouvait en plein dans une ville moldue. Malgré les boutades des jumeaux qui se plaisaient à utiliser leur magie chez eux devant elle en se moquant, elle n'avait jamais dérogé à la règle. Harry l'avait fait plusieurs fois et même si elle comprenait les raisons, elle désapprouvait cela. Avec la magie, pourtant, sa vie aurait été plus facile. Elle aurait pu ranger ses manuels, réviser deux fois plus ou faire en sorte que toutes ses heures de sommeil comptent double pour lui permettre de mémoriser plus de choses.

Ses pensées s'éparpillaient autour d'elle alors qu'elle marchait en direction de la gare. Sur le sol bétonné, elle fit rouler sa valise pensivement. Elle pensait avec amertume au tome six sur l'Histoire de la magie qu'elle avait laissé à contre-coeur sur son bureau. Elle regarda autour d'elle et traversa furtivement le mur qui menait au chemin de Traverse. Elle marcha ainsi sur les pavés inégaux de la rue magique. Ce n'était plus des moldus pressés qu'elle bousculait mais de grands individus habillés de cape et de chapeaux de sorcier colorés.

Elle sortit elle-même de son sac à main une grande cape ocre qu'elle avait acheté au début de l'année scolaire, et se drapa avec le tissus. Ainsi, elle paraissait moins moldue et se fondit dans la masse. Harry et elle s'étaient donné rendez-vous devant chez Ollivander, le garçon devait s'acheter un étui pour sa baguette. Elle avait failli se fendre à cause du feu de la salle commune, une fois où il avait fait preuve de négligence. Poussé principalement par la jeune femme, il s'était décidé à aller acheter quelque chose pour la couvrir pendant les vacances.

- Hermione ? Hé, Hermione !

Elle se retourna et son visage s'illumina. Un jeune homme efflanqué aux couleurs de Gryffondor lui faisait signe. Il avait des lunettes noires aux branches fines et une cicatrice barrait son front. Il tenait une bourse dans sa main droite.

- Harry ! répondit-elle en lui sautant presque dans les bras. Comment vas-tu ? Tu as encore grandi !

Il l'étreignit et répondit:

- Je sais, j'ai dû me racheter une robe car l'ancienne devenait trop petite, j'en ai profité pour acheter une nouvelle écharpe. Les couleurs sont plus vives.

- En effet, elle te va bien. Tu as récupéré ce que tu voulais acheter ?

- Oui. Nous allons prendre une cheminée, Ollivander nous a proposé la sienne.

- J'irais le remercier, c'est gentil de sa part.

- Surtout que celles de service sont à quinze mornilles, tu t'imagines ? C'est du vol.

Ils entrèrent dans le vieux magasin qui sentait le vieux parchemin et le rhum bouc-abeille. Le vieil homme détenteur de la boutique leur adressa un signe de la main et leur montra la cheminée sans détour.

- Merci beaucoup, dit Hermione alors que son ami sortait de sa poche de la poudre de Cheminette.

Ils furent vite arrivés devant le Terrier, qui n'avait pas changé depuis la dernière fois qu'elle y était allé. C'était un étrange mélange entre une maison de hobbit et un taudis animé. Même si la poussière et le bordel constant dérangeait parfois Hermione qui s'obligeait parfois à ranger la chambre que Ginny et elle partageaient quand elle venait dormir, elle aimait beaucoup l'endroit.

- Mes chéris, vous êtes venus ! Ron m'avait dit que tu viendrais, Harry, mais je ne savais pas pour toi...

Elle les couvrit d'affections, leur proposant immédiatement un toast ou un gâteau défraichi. La cuisine sentait bon la pâtisserie. En effet la mère Weasley était en train de faire des flans au caramel, derrière elle sur la cuisinière du sucre était en train de fondre et de caraméliser. Des spatules animées par la magie tournaient dans le mélange.

- Je suis en train de faire une recette maison pour le gouter. Tu grandis si vite, mon chéri !

- Je sais, répondit Harry avec amusement. On me l'a dit plusieurs fois aujourd'hui.

- Vous pouvez, ils sont tous en haut. Je crois que Fred et Georges sont en train de leur montrer leurs bêtises, encore...

Elle soupira. Depuis quelques mois, elle avait complètement abandonné l'idée d'éduquer les jumeaux, qui devenaient de plus en plus déchainés et qui n'avaient plus que dans l'idée de créer des pastilles aux différents effets. Hermione détestait lorsqu'ils faisaient cela, ce n'était ni amusant ni pratique car il y avait toujours une grande agitation lorsqu'ils testaient leur produits dangereux. Il était d'ailleurs courant, dans les escaliers de Poudlard, que des élèves tombent entre les lattes, à cause des chewing-gum GlisseFrap des deux agitateurs.

Les deux amis saluèrent Molly et montèrent les grandes marches de la bâtisse, qui craqua sous leurs pieds. En haut, Ginny et Ron étaient en train de se disputer futilement. L'arrivée de Hermione et Harry les réconcilia et ils se retournèrent vers eux:

- Harry ! Her...mione !

Ginny fit un grand câlin à son amie, alors que Ron lui lançait un regard plein de sueur. Harry lui donna une petite tape sur l'épaule avec un regard noir.

- Comment ça va ? Tu n'as pas trop galéré à trouver le Terrier ? demanda Ginny tandis qu'elle entrainait Hermione dans sa chambre, dans un tourbillon roux.

- Non, ça va.

Elle posa sa valise au sol, concentrée sur ses gestes, avant de relever la tête. Ginny avait attaché ses cheveux en un chignon serré, et laissé deux mèches devant ses oreilles comme des langues de dragon. Son amie vit avec étonnement qu'elle était aussi rouge que ses cheveux:

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

- Non, rien... Tu sais bien que je ne suis pas à l'aise quand je suis avec lui.

- Harry ? Je t'ai déjà dit plusieurs fois que tu n'avais qu'à faire un pas vers lui pour qu'il comprenne que tu l'apprécies.

- Mais je ne l'apprécie pas simplement, dit Ginny avec un certain agacement. Je sais qu'il est complètement fou de Cho, de toute façon.

- C'est vrai, dit avec regret Hermione en agitant ses cheveux bouclés. Est-ce que Lavande est là ?

Ginny regarda l'air crispé de son amie avant de marmonner, gênée:

- Oui... Maman ne la supporte pas, elle était déjà venue une fois, et tout le monde a vu qu'elle était insupportable. Quand elle ouvre son grand clapet, j'ai honte.

Elle resta butée, écoutant la rousse parler, et se leva avec un grand soupir:

- Je devrais aller avec Harry et lui. Je ne suis pas venue pour lui faire la gueule, tout de même. Il a eu la gentillesse de m'inviter chez lui. Tant pis pour Lavande.

Lorsqu'elle entra dans la chambre des deux garçons, elle entendit la voix goguenarde de Fred et George, et soupira en se demandant ce qu'ils fabriquaient tout deux. En effet, les quatre garçons étaient assis sur le sol, en rond. Au milieu du cercle, un petit carré vert gisait sur le sol.

- Chut, Hermione, tu vas tout faire rater.

- On peut savoir ce qu'il se passe ici ? demanda-t-elle en retour d'une voix un peu crispée.

Les jumeaux commencèrent à réciter une étrange litanie, agitant leur baguette au dessus du carré vert qui scintillait déjà.

Je me demande si Madame Weasley aimerait ce qu'il se passe ici, pensa Hermione en s'asseyant sur le lit, à contrecœur. Elle les regarda faire, un peu passive, avant de voir avec étonnement le papier se déplier jusqu'à devenir un petit dragonnet de papier qui marcha, pataud, jusqu'à ses créateurs, avant d'éternuer une boule de feu qui vint allumer le tee-shirt de l'un des roux, qui l'éteint. Les garçons lancèrent des exclamations de joie, Harry leva la tête vers son amie:

- Tu as vu, Hermione ? C'est impressionnant n'est-ce pas ?

Alors que les jumeaux transplanaient, laissant les trois seuls dans la chambre, un silence emplit la pièce.

- Comment s'est passé le début de tes vacances, Hermione ? demanda Ron, en détournant les yeux pour ne pas croiser son regard de fer.

- Bien, merci, dit-elle sans beaucoup d'animosité. Et vous ?

- Comme d'habitude, soupira Harry. Merci beaucoup pour vos lettres, c'était gentil de ne pas trop me laisser seul dans ma cage d'escalier.

- C'est normal, Harry. Tu sais, tu devrais aller voir un juge pour enfants et parler de ça. Tu pourrais prendre un avocat et faire en sorte d'avoir un meilleur traitement, tout de même !

- Non, parce que si je suis placé dans une autre famille -ce qui risquerait d'être le cas si j'allais voir la justice- aller à Poudlard serait impossible. Et pratiquer la magie aussi, de toute façon.

Ron suivit la conversation, ne comprenant pas bien le fonctionnement de la justice moldue. Il regarda Hermione parler à Harry, et ses oreilles rougirent lorsqu'elle surprit son regard. Contrairement à elle, il ne paraissait pas si fâché.

- Merci, Ron, de m'avoir invité ici. Ça m'a fait plaisir.

- Pas de soucis, marmonna-t-il.

Harry leur adressa un sourire et s'apprêta à dire quelque chose, mais une voix féminine retentit de la cuisine:

- Les caramels sont prêts, les enfants !

Le bruit sourd des jumeaux qui transplanaient dans l'escalier et les petits bruits de Ginny qui dévalait les marches firent sortir le trio légendaire. Sur la table de la cuisine, une dizaine de fondants au caramel, décorés de crème glacée se doraient la pilule. Ron les regarda, un filet de bave coulant presque sur son menton. Il était sans nul doute le plus gourmand entre tous, malgré la grande concurrence avec Fred et Georges.

Il eut vite fait de se ruer sur la table et de s'emparer de l'un deux mais Molly lui donna une tape sur la main, l'air mécontente:

- Ronald Weasley ! Qu'est-ce que c'est que cette impolitesse ? Harry, mon chéri, sers-toi.

La voix perçante de l'adulte avait fait sursauter Pattenrond, que Hermione avait amené. Il se prélassait sur le canapé élimé du salon, juste à côté d'eux. Le roux, rougissant encore plus de cet échec cuisant, regarda son meilleur ami prendre l'un des gâteaux, une lueur d'excuse dans le regard. Tous se servirent, et dégustèrent le délicieux fondant. Sous les compliments, Molly rosit et les jumeaux en profitèrent pour voler le gâteau de Ron, le lui prenant des mains abruptement.

Ils se poursuivirent dans toute la cuisine, sous les cris de Ginny qui tenait à son propre gâteau et Ron qui voulait récupérer le sien. Fred et George sortirent dehors, et la bataille continua loin d'eux. Hermione en profita pour laisser Ginny et Harry parler, sous l'oeil paniqué de son amie. Lorsque Ron revint, il était rouge de fureur:

- Il l'ont mangé devant mes yeux, tu te rends compte ! C'est horrible, c'est absurde !

Hermione le regarda avec compassion, et lui tendit le sien:

- Tiens. 

Ses yeux brillèrent, alors qu'il s'empressait de le fourrer dans sa bouche avant de se confondre en remerciements confus. Elle le regarda avec une pointe d'ironie et de compassion et décréta simplement:

- Je n'en voulais plus de toute façon. J'adore la cuisine de ta mère, mais elle fait toujours trop, finit-elle par murmurer à l'oreille du roux.

Il ouvrit grand les yeux et hocha grand la tête. Harry, embarrassé, revint à eux et demanda:

- Où est Molly ?

- Elle a reçu une lettre du ministère, c'est à propos de papa, dit Ginny qui était d'une couleur écarlate.

- Oh, tu sais à propos de quoi ? demanda Harry à la jeune femme.

- À mon avis, c'est parce qu'il a récupéré une bouilloire moldue qui appartenait à son département. Il le fait toujours même s'il n'a pas le droit, il a dû se faire prendre, chuchota Ron.

Ils finirent de manger et Ginny s'assit sur le canapé pour caresser Pattenrond. Hermione s'assit près d'elle, enlevant ses chaussures pour mettre ses pieds sur le cuir.

- Pourquoi tu m'as laissé avec lui toute seule ? demanda furieusement la petite rousse.

- Ce n'est pas ce que tu voulais ? s'étonna Hermione.

- Mais pas comme ça ! Il ne me connait même pas !

- Mais tu es bête, Ginny, il ne te connaitra jamais si tu ne vas pas lui parler un peu. Je n'ai fait qu'accélérer le processus. Ne te voile pas la face.

- Me voiler la face ? s'offusqua son amie. Tu ferais mieux de ne pas parler, toi, qui est jalouse de ton "meilleur ami" parce qu'il sort avec une autre fille que toi !

Hermione s'étouffa dans sa salive, elle voulut rétorquer mais Pattenrond lui sauta sur les genoux, répandant dans son sillage une quantité de poils inatteignable pour un humain. L'adolescente se mit à tousser, permettant à la rousse de s'échapper et de lui laisser ces paroles.

Moi ? Amoureuse de Ron ? Jamais ...!

- Ron sort avec qui ?

La voix aigue et insupportable de Lavande Brown parvint aux oreilles de Hermione, qui se sentit rougir de fureur rien qu'en l'entendant. Elle fit volteface, les dents serrées pour s'empêcher de répliquer d'une manière cinglante. La jeune femme avait laissé ses longs cheveux électriques se balader dans les airs, retenus par un serre-tête hideux.

- Avec toi, idiote, marmonna Hermione. Viens, Ginny, la cuisine n'est pas un endroit pour moi.

Avec un cri de surprise, la rousse se laissa entrainer dans le grand escaliers aux marches branlantes, que Hermione gravit avec force, avant d'entrer dans leur chambre et de claquer furieusement la porte.

- Doucement ! s'exclama la petite Weasley. Tu veux faire écrouler la maison ?

- C'est plus fort que moi. Dès que je vois cette fille, je...

- Hermione, dit-elle, compatissante. Tu n'aurais pas dû venir si tu ne peux pas la supporter.

- Je sais.

Elle soupira, passant une main dans ses cheveux.

- Je sais, mais j'avais quand même envie de le revoir, tu sais ? Ron est mon meilleur ami, malgré le fait que c'est un abruti doublé d'un conn-

- Hé ! C'est idiot de venir chez quelqu'un sur qui l'on crache, lui reprocha Ginny, lançant des éclairs avec son regard.

- Je venais surtout pour toi. Et puis, vous êtes amusants, Harry et toi. A vous tourner autour.

- Quoi ?

L'adolescente, assise sur le lit, rougit jusqu'aux oreilles avant de balbutier:

- Tu es en train de me dire que lui aussi ...?

- Je ne sais pas, dit sincèrement Hermione. Mais tu ne perds rien à essayer. Tu sais, Harry est quelqu'un de bien, il ne sera pas méchant avec toi, même si ce n'est pas partagé.

- Ce n'est pas très encourageant.

- Désolée ! Je ne peux rien te promettre, déclara sagement Hermione. Comme il n'a pas de petite amie en ce moment...

- Tu veux parler de Cho ?

La voix de Ginny prit des accents féroces qui firent rire Hermione. La rousse déclara en pointant son index vers le soleil:

- Je vais lui faire ravaler son petit sourire à celle-là. Non mais pour qui elle se prend !

Les deux jeunes femmes continuèrent de rire quelques temps, leur rire atteignant la chambre des deux garçons à travers les murs mal insonorisés. Les deux meilleurs amis étaient en train de comparer leurs chouettes. Ron argumentait en brandissant la cage de Coquecigrue:

- Le mien est peut-être plus petit, mais il va bien plus vite que le tien !

- A condition de savoir qu'il n'ira pas dans la bonne direction, ironisa le brun.

Ils éclatèrent de rire mais Ron reprenait:

- Le mien mange les moucherons et les insectes dans ma chambre, c'est bien pratique.

- Au moins, toi, tu as une grande chambre.

Harry poussa un petit soupir, alors que le roux lui donnait une petite tape amicale sur l'épaule:

- Allez, vieux. Reste un mois de plus ! Pourquoi tu dois retourner chez tes Moldus ?

- Dumbledore m'a donné l'obligation d'y retourner.

Ron poussa un grognement de mécontentement.

- C'est trop bête. Je vais devoir rester avec Lavande et Hermione.

Il écouta le son mélodieux du rire de la jeune femme à travers les planches mal assemblées de la plupart des murs du Terrier.

- Alors ça, c'est toi qui te l'est infligé tout seul, déclara Harry avec un sourire amusé et exaspéré. Je ne veux pas savoir pourquoi tu l'as invité alors que vous passez la moitié du temps à vous taper dessus.

- Ne parle pas si fort ! Elles pourraient nous entendre, déclara son meilleur ami avec une pointe de crainte dans la voix.

Il rentra sa tête dans ses épaules alors que Harry levait les yeux au ciel, exaspéré.

- Ca n'en vaut pas la peine, Ron. On sait très bien tout les deux que Hermione vaut bien mieux que Lav-

- Ron-ron ?

La voix perçante de Lavande traversa la vieille porte de bois. Les deux garçons sursautèrent, et Harry pria pour qu'elle ne l'ait pas entendue. Ron posa la cage de son pauvre hibou qui criait et s'agitait dans tout les sens. Dès qu'il eut ouvert la porte, elle se jeta à son cou avec un petit air joyeux. Les deux meilleurs amis se regardèrent sans rien dire, Ron croulant sous l'attention de Lavande.

L'après-midi passa rapidement au fur et à mesure que le soleil déclinait. Hermione avait réussi à voler les livres de Ron et révisait ardemment depuis quelques heures. Plongée dans la lecture de toutes les recettes de polynectar ancien, elle ne voyait pas le temps passer. Elle s'était assise sur le lit d'Harry et quelques rayons de soleil se perdaient dans sa chevelure peu coiffée.

Elle était si concentrée qu'elle ne vit pas Ron entrer dans la chambre. Lorsqu'il lui adressa la parole, elle sursauta:

- Ron !

- Désolée, Hermione. Je voulais juste savoir pourquoi tu prenais mes livres.

Elle rougit, et son regard se posa sur les pages qu'elle avait entre les mains. Ses doigts caressèrent la couverture du livre de potions et elle dit simplement:

- Excuse-moi... Mes parents n'ont pas voulu que je prenne les miens.

- Pourquoi ? demanda timidement le roux en balançant ses bras.

- Ils trouvent que je révise trop, dit-elle un peu plus sèchement.

Elle ne voulait pas parler avec lui. Elle était sensée être fâchée contre lui, en grande dispute... Mais les mots de Ginny avaient changé le regard de la rousse.

- Ils pensent ça ? dit nerveusement le rouquin. Etonnant. J'aurais presque pu dire le contraire, Hermione, tu ne travailles jamais.

- Imbécile.

Ils se sourirent mais ce fut la seule chose qu'ils réussirent à faire. Les deux s'étaient tant embourbés dans leurs disputes qu'à présent se reparler semblait peu naturel.

Dans les jours qui suivirent, Hermione et Ron trouvèrent de nombreuses occasions de se retrouver, que ce soit autour d'un jeu de société avec les autres membres de la famille Weasley ou lors de longues promenades dans le jardin du Terrier. Mais malgré ces moments partagés, une légère tension persistait entre eux, comme une fine ligne de crête sur laquelle ils marchaient avec précaution, évitant de creuser davantage le fossé qui semblait s'être installé entre eux. Un soir, alors qu'ils étaient attablés dans la cuisine chaleureuse du Terrier, une remarque maladroite de Ron déclencha une petite dispute entre eux. Hermione se sentit piquée au vif par les mots de Ron, et elle riposta avec véhémence, laissant éclater son exaspération accumulée au fil des jours.

"Oh, laisse tomber, Hermione. Tu te prends trop la tête pour rien, comme d'habitude."

Il avait dit ces mots d'un ton brusque, mais Hermione ne le laissa pas fuir, et fulmina:

- Moi, je me prends trop la tête ? C'est plutôt toi qui es insensible à tout ce que je fais !

La tension entre eux était palpable, et Hermione se leva brusquement de table, saisissant son livre qu'elle avait abandonné sur le comptoir. Elle déclara d'une voix mesurée, les dents serrées:

- Je vais prendre l'air. J'ai besoin de m'éloigner un peu.

Sans un regard en arrière, elle quitta la cuisine, laissant Ron seul avec ses pensées. Le roux n'eut besoin que de quelques minutes pour culpabiliser et se lever, allant à sa suite.

Pendant ce temps, Ginny et Harry se retrouvaient dans le jardin, discutant de Quidditch et des aventures qu'ils avaient vécues ensemble. Ils réalisaient que leur complicité était devenue plus profonde au fil du temps, et la conversation allait bon train. Assis côte à côte sur un vieux banc de bois, Harry se tourna vers Ginny avec un sourire. Ils regardaient les étoiles et se rappelaient avec nostalgie leurs plus belles années à Poudlard.

- Tu te souviens du jour où tu m'avais offert une carte pour la Saint Valentin ?

Ginny rit légèrement et son visage se teinta légèrement d'un peu de rosé.

- Comment je pourrais oublier ça, Harry ? Je crois que j'ai été la pire sur ce coup-là. On s'est tellement affichés...

Harry la regarda parler et elle n'osa pas tourner la tête pour confronter ses yeux qui semblaient doux et amusés.

- Mais non. Je ne savais pas quoi faire, c'est tout... J'étais un peu gêné. Tu sais que je n'ai pas la plus grande expérience en tant que garçon de tout Poudlard...

Ils rirent.

- C'est oublié, promis, se dirent il avec malice.

Harry remarqua qu'elle avait posé sa main sur la sienne et se pencha vers elle en souriant. Intérieurement, Ginny avait envie de hurler. De joie et de frayeur, tant la scène paraissait irréaliste. Son coeur battait à toute vitesse.

Pendant ce temps, Hermione s'éloigna vers le jardin, cherchant un endroit où elle pourrait retrouver un semblant de calme intérieur. Elle s'assit sur un banc à l'écart, laissant la fraîcheur de la nuit envelopper son esprit agité. Elle repensa aux paroles de Ron, se laissant aller à la colère et à la déception.

Alors qu'elle était plongée dans ses pensées, elle entendit des pas derrière elle. C'était Ron, qui s'approchait lentement, l'air contrit.

- Hermione, je... je suis désolé. Je n'aurais pas dû réagir comme ça tout à l'heure. Je ne voulais pas te blesser.

Hermione détourna le regard. Elle jouait avec une des lattes du banc, regrettant sans doute sa réaction qu'elle jugeait maintenant excessive.

- Ce n'est pas grave, Ron. Ce n'était qu'une petite dispute. Ça arrive.

- Non, ça n'aurait pas dû arriver. Je suis vraiment désolé, Hermione. Je ne veux pas qu'il y ait de la tension entre nous.

Ron s'assit à côté d'elle et elle le regarda, les yeux emplis d'une certaine sérénité.

- Je sais, Ron. Moi non plus. Mais parfois, ça fait du bien de laisser sortir un peu de frustration.

- Tu as raison. Mais je promets d'être moins bête, à l'avenir. Je ne veux pas te perdre à cause d'une petite dispute stupide.

- Mais non, tu ne me perdras pas.

Leurs regards se croisèrent, et un sentiment de soulagement les envahit. La colère d'Hermione était la derière chose que Ron avait envie d'affronter pour le moment. Il n'y avait que Lavande qui pourrait s'énerver ce soir-là en découvrant que les deux étaient sorti ensemble du Terrier. Sa jalousie avait pourtant de bonnes raisons car intérieurement, Ron savait pour qui son coeur battait le plus fort... 

Dans la douce quiétude matinale du Terrier, Ron, troublé par les événements de la veille, émergea tôt. La conversation poignante qu'il avait eue avec Hermione pesait lourdement sur son esprit.

Il se tenait près de la fenêtre de sa chambre, la lumière naissante du jour dansant sur son visage alors qu'il réfléchissait à ses sentiments tumultueux. Tout à coup, il sentit une présence derrière lui. C'était Lavande, les yeux encore ensommeillés, qui s'approchait d'un pas nonchalant.

- Ron-Ron, pourquoi es-tu déjà debout ?

- Je n'ai pas réussi à dormir. Il y a quelque chose qui me tracasse.

- Ah bon ? dit-elle tranquillement en baillant de tout son long.

-...Ouais, en quelque sorte. Lavande, je crois qu'il est temps que nous mettions fin à notre relation.

Lavande le regarda, les yeux écarquillés de surprise, sa machoire rejoignant le sol tant elle n'en croyait pas ses yeux.

- Quoi ? Mais pourquoi !? C'est à cause d'Hermione ? De cette pimbêche ?!

- Ne l'appelle pas pimbêche, prévint il en lançant des éclairs avec ses yeux. Je crois que je suis amoureux d'elle !

- Tu... tu ne m'aimes plus, Ron-Ron ?

- Je suis désolé, Lavande, dit il en se mordant la lèvre, son coeur s'emplissant de culpabilité.

Lavande retint ses larmes en se tenant le coeur, l'air trahie.

- Tu es vraiment... Le pire des roux. Crois moi, on m'avait prévenue de ne pas sortir avec un roux.

- C'est raciste, dit Ron, légèrement surpris.

- Rouxciste, coupa-t-elle d'un ton sarcastique. Dans ce cas, je crois que je vais m'en aller. Personne ne veut de moi ici.

- J'suis vraiment désolé...

Si Hermione avait été là, elle aurait trouvé inacceptable la façon dont Ron se comportait. Il ne bougea pas d'un poil et regarda son ex petite amie descendre l'escalier, d'un air penaud.

Une larme solitaire roula sur la joue de Lavande qui se décida à faire ses affaires, furieuse. Ron savait qu'il avait fait le bon choix. Il était prêt à comprendre qu'il ressentait des choses pour Hermione, mais le plus effrayant serait de savoir si elle aussi. Après avoir pris une profonde inspiration pour se remettre de ses émotions, Ron descendit les escaliers à pas lents.

Il avait une idée en tête : retrouver Hermione. Il savait qu'il devait lui parler, lui expliquer ce qui s'était passé avec Lavande et lui exprimer ses sentiments. En bas, il repéra Hermione assise à la table de la cuisine, en train de feuilleter un livre. Son cœur battait la chamade à l'idée de l'aborder, mais il savait qu'il devait le faire. Il s'approcha d'elle, essayant de contenir son anxiété.

- Euh... Hermione ? Est-ce que je pourrais te parler un instant ?

Hermione leva les yeux de son livre, surprise de le voir si tôt le matin.

- Bien sûr, Ron. Que se passe-t-il ?

Ron s'assit en face d'elle, se sentant soudainement nerveux. Il rassembla son courage avant de lui dire du bout des lèvres:

- Eh bien... J'ai eu une conversation avec Lavande, et...

Avant qu'il ne puisse terminer sa phrase, Hermione leva la tête de son livre pour dire simplement:

- Tu l'as quittée, donc ? Elle a dévalé l'escalier en essayant de se retenir de pleurer.

Ron la regarda, étonné par sa réaction.

- Ca... Ca ne te fais rien ?

- Je pense que je suis contente que tu aies pris cette décision.

- Vraiment ?

- Oui, vraiment. En fait je crois que j'attendais un peu ça pour être sûre que c'était la bonne décision. Ce petit jeu entre toi et moi... Ne sert plus à rien. Plus besoin de Lavande ou de Zabini pour savoir ce qu'on veut tout les deux. Non ?

Elle rougit furieusement alors que Ron sentit un poids se lever de ses épaules. Il se rendit compte qu'Hermione partageait ses sentiments, et cela le remplit d'un bonheur indescriptible.

- Alors, est-ce que... est-ce que ça veut dire que...

- ...que nous sommes sur la même longueur d'ondes ?

- Non ! Qu'on sort ensemble ?

- E-euh... Non, pas maintenant ? Je n-ne sais pas très bien, balbutia-t-elle avec une joie indescriptible. Je te préviens, hors de question que je t'appelle Ron-Ron.

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