Je suis assis à table,un bol de céréales devant moi, ou devrais-je plutôt dire un bol de lait remplie de céréales molles, et je pense à la journée qui s'en vient. D'ici tout au plus une heure, je vais devoir quitter pour me rendre dans une station de radio quelconque pour parler de mon nouvel album. Jusque là, rien de plus ordinaire dans ma vie, j'ai l'habitude de faire ce genre de promotion. Ce qui m'inquiète par contre, c'est que je ne suis pas le seul invité sur l'émission, il y sera lui aussi...
Louis...
Je ne l'ai pas revu depuis décembre 2016 dans les coulisses de X-Factor. Malgré toute les rumeurs sur le fait que Louis aurait assisté à quelques-uns de mes concerts, je ne l'ai pas vue.
#LarryIsNotReal
Larry n'a jamais existé, sauf dans le cœur de nos fans.
Lorsque j'ai rencontré Louis, on c'est toute suite bien entendu, ce fut comme si nous nous étions toujours connu. On passait beaucoup de temps ensemble, on déconnait, riait, on était pas de simple meilleur ami, on était des frères, pour ne pas dire des âmes soeur. On se comprenait avec un simple coup d'œil, pas besoin de parler, tout se passait dans notre regard, dans nos geste, ce qui faisait bien rire nos trois amis.
J'ai toujours été une personne câline, que ce soit avec ma mère, ma soeur, mon animal de compagnie, mes amis(es), j'ai toujours aimé les câlins, les petites caresses, les bisous sur la joue ou le front... Je suis comme ça, et rien ne peux changer ça. Alors quand j'ai commencé à être proche de Louis, à lui faire des câlins, à poser ma tête sur son épaule, à lui caresser les bras, les fans y ont vus autre chose qu'une simple amitié. Pourtant Louis savait, il savait que j'étais seulement une personne qui a besoin d'affection. J'ai fait pareil avec Niall, Liam et même Zayn, mais les gens se sont attardé à ma relation fusionnelle avec Louis, ce qui nous faisait bien rire.
Au début, ça faisait rire notre management aussi, et ils nous ont demandé de continuer, que ça faisait parler du groupe et que c'était bon pour les ventes.
On faisait exprès de trouver des stratagèmes pour faire parler de "Larry Stylinson" comme on nous appelait. Petite caresse en entrevue, petit sourire en coin, changement de paroles pendant les concerts... Et les fans embarquaient, étant sûr que nous étions en couple secrètement et que toute les filles avec qui nous sortions était des "Beard", mais ce n'était pas le cas. On faisait que se foutre de leur gueule.
Mais tout à changé du jour au lendemain, par ma faute.
Ce jour là je suis entré dans le bureau de mon manager et je lui ai avoué que j'étais gay et que j'avais développé des sentiments pour Louis. Je m'attendais à tout sauf à ce qu'il m'a dit ce jour là. Il m'a craché des paroles qui ne valent pas la peine d'être répété, mais qui m'ont brisé. C'est à se moment là qu'il a commencé à essayer de nous éloigner, pour vrai cette fois, Louis et moi. Mais ça n'allait pas m'arrêter. Mon amour pour Louis grandissait de jour en jour, et je ne pouvais plus vivre avec tout ça sur mes épaules.
Un soir avant un concert, j'ai pris Louis apart des autres et je lui ai tout avoué. Je lui ai avoué mon amour grandissant pour lui, je lui ai avoué que je l'aimais et que je ne pouvais plus taire mon amour pour lui. Et sans même lui laisser le temps de réagir, je l'ai embrasser, mais je me suis prise une claque. Pas seulement au sens figuré, il m'a vraiment claqué la joue me disant que j'étais complètement taré.
C'est à ce moment que nous nous sommes éloigné. Notre dernier album allait sortir sous peu, nous avions une pause de 18 mois de prévu ensuite pour faire chacun autre chose de notre côté...
Quelques temps à peine après cette déclaration raté, Louis nous annonçait qu'il allait être père. Mon coeur c'est brisé en milles morceaux. J'ai cru mourir ce jour là, j'ai eu l'impression qu'on m'arrachait le coeur de la poitrine et qu'on le piétinait.
Notre relation n'a plus jamais été la même après se moment. Nous avons bien fait une pause à la fin de notre tourné, mais la pause c'est avérée être définitive. Nous avions tous milles et un projet en tête, Liam a eu un fils, Niall était sur les routes pour son deuxième album, Zayn avait disparu depuis bien longtemps de nos radar, et moi, je bossais comme un dingue pour oublier le plus gros râteau de ma vie.
Et aujourd'hui je vais le revoir. Presque trois années sont passés depuis notre dernière rencontre, mais je revis chaque moment comme si c'était hier. Pas de bonjour, il avait fait comme si je n'existait pas, et ça m'avait tuer une seconde fois. Alors je me suis promis de ne plus jamais le revoir pour pouvoir guérir ma peine. Je n'ai jamais réussi à la chasser, et mes chansons parlent d'elle même.
Je regarde l'heure qui s'affiche sur mon téléphone, me rappelant que je dois me dépêcher si je ne veux pas être en retard. Je monte les escaliers qui me mènent à ma chambre deux par deux, enfile un habit qui me ressemble, qui s'accorde à ma personnalité, et monte en voiture vérifiant d'abord que j'ai tout ce qu'il me faut et que j'ai bien verrouillé la porte d'entrée.
J'essai de me concentrer sur la route à faire, mais mes pensées continue de partir dans tous les sens. Les questions fusent dans ma tête, et je n'arrive pas à anticiper les réponses. Pourtant habituellement, je suis plutôt bon à ça, mais pas aujourd'hui, parce qu'il s'agit de lui, du mec qui m'a fait le plus de mal, de celui qui m'a détruit.
Je stationne la voiture dans le stationnement souterrain de la station de radio, éteint le moteur, pose mes mains sur le volant, et y colle mon front. J'ai besoin de souffler un bon coup avant de débarquer de cette voiture, j'ai besoin de me reprendre pour ne pas craquer, j'ai besoin de prendre de grande respiration pour ne pas vomir.
Comment va-t-il agir en ma présence?
Fera-t-il l'indifférent?
Va-t-il faire comme si nous étions deux amis qui se retrouve après une longue séparation?
J'en sais rien et ça me stresse.
Reprend toi Harry, tout va bien se passer, tu vas y arriver, tu es capable de jouer la comédie, t'as jouer dans un film, dans des pubs, tu en es capable.
Je sors de la voiture et monte dans l'ascenseur qui m'amène jusqu'au cinquième étages. La première chose que je vois lorsque les portes s'ouvrent, c'est Louis, assis dans une chaise devant un micro, entrain de rire avec l'animateur qui va nous passer en entrevue.
Les portes de l'ascenseur on le temps de se refermer avant même que je réagisse. Je ferme les yeux, prend une grande inspiration, m'étampe un sourire sur le visage et appuie sur le bouton pour ouvrir les portes. Je sors de l'ascenseur et salut les gens sur mon passage. Une jeune femme m'ouvre la porte du studio, et mon grand ami Nick vient m'accueillir à bras ouvert.
Nick c'est le genre de mec qu'on ne voit pas souvent, qui n'appelle pas souvent, mais qui vous porte dans son cœur. J'ai toujours eu une très grande admiration pour lui, et quand on se croise dans des soirées on prend toujours le temps de prendre un verre ensemble. Je le considère comme un ami très proche malgré tout.
- Harry, comment tu vas mon ami? Ça faisait un bail, me dit-il en me faisant l'accolade.
- Salut Nick, ça va merveilleusement bien et toi?
- La routine, la routine. Assis toi au côté de Louis, je vais vous expliquer le déroulement de l'émission rapidement avant qu'on commence.
Je prend place sur le siège vide sans prendre la peine de jeter un coup d'oeil à Louis. Si je le regarde, je vais perdre tout mes moyens, et ce n'est pas le but en se moment.
- Bonjour Harry, me dit Louis tout bas.
- B'jour, murmurais-je.
Je ne dis rien de plus et laisse Nick enchaîné. Il nous explique rapidement pourquoi nous sommes ici en même temps et comment va se dérouler l'entrevue. Tout le long de son monologue, je sens une paire de yeux me scruté presque à la loupe. Je sais que Louis me détaille, je sais qu'il a envie de me parler, je sais qu'il a accepté d'être ici en même temps que moi simplement pour pouvoir parler, mais je ne peux pas. Je n'en ai pas la force. J'ai beau montrer à mes fans que je suis une personne forte qui s'assume tel qu'il est et qui a toujours le sourire au lèvres, au fond je suis une personne faible, incapable de faire face à son passé. Je suis pitoyable.
- Dans dix secondes les garçons.
Je met le casque d'écoute sur ma tête, et ne détache pas mon regard de Nick qui n'a pas l'air de trop comprendre les tensions qu'il y a dans son studio, mais qui n'en fait pas de cas.
Le jingle du début commence, et Nick nous présente rapidement avant d'enchaîner avec le contenu de l'émission et de partir une chanson. Mon premier single résonne dans mes oreilles, et je me détend peu à peu avant que Louis ne m'adresse une nouvelle fois la parole.
- Tu vas bien?
Je souffle un coup avant de lui répondre. Je ne sais pas ce qu'il essaye de faire, mais ça ne me plaît pas du tout.
- Impec'.
Nick reprend l'antenne en nous demandant comment on va, et nous répondons que nous allons bien en même temps. À une époque ça m'aurait fait sourire, nous avions l'habitude de répondre les même choses, de parler en même temps, mais aujourd'hui ça ne me fait ni chaud ni froid. J'ai gardé une rancœur envers Louis qui ne partira probablement jamais. Ce n'est pas parce qu'il m'a repoussé que je le méprise, ce fut à cause de sa façon de le faire. Il aurait tout simplement pu me dire qu'il ne ressentait pas la même chose que moi, qu'il était hétéro à 100%, qu'il me considérait que comme un bon ami, j'aurais compris. J'aurais été blessé, mais je m'en serais remis.
Non, à la place il a préféré me frapper en me disant que j'étais un malade. Il a préféré m'ignorer et me mettre hors de sa vie, et c'est ça qui m'a fait le plus mal. Le rejet, l'abandon, les mots qu'il a employé remplit de dégoût pour moi, ça, ça m'a fait plus mal que la gifle en elle-même.
- Louis, tu vas finalement sortir ton premier album après plusieurs long mois d'attente de la part de tes fans, comment tu te sens?
J'ai envie de me tourner vers lui, le regarder répondre à la réponse que Nick vient de lui posé, de voir ces yeux pétiller de bonheur, de voir ces lèvres bouger...
- Je me sens fébrile. Je suis vraiment chanceux que mes fans ne m'ont pas lâché et qu'ils ont continué à m'attendre.
- Vraiment, mais pourquoi ça a pris autant de temps? Tu disais au début que ton album sortirait à la fin 2017 si je me rappelle bien, et nous somme en juin 2019.
- Le processus de l'album a été très difficile. Harry peut en témoigner, écrire un album n'est pas chose facile. On écrit une trentaine, même parfois une cinquantaine de chansons, pour au final en choisir une dizaine qui vont paraître. Dans mon cas, j'ai eu du mal à me décider, je n'étais jamais satisfait du rendu que ça donnait, j'ai eu des problèmes de management, j'ai même changé entre temps, et plusieurs truc qui sont arrivés qui ont fait en sorte que l'album ne sort que maintenant, mais j'en suis vraiment très fier, et j'espère de tout coeur qu'il plaira aussi au fans.
J'aurais aimé dire que je n'ai pas écouté un seul mot de ce que Louis vient de dire, mais ce n'est malheureusement pas le cas. Chaque mot, chaque lettre prononcé ont atteint mes oreilles tel une mélodie qu'on avait oublié et qu'on entend après plusieurs années.
- Et toi Harry, deuxième album qui sort, et à ce qu'on dit, medicine n'en fait toujours pas parti, ce qui révolte un peu les fans.
- En effet, j'ai longuement hésité à la mettre sur l'album puisqu'on me l'a demandé, mais j'ai finalement décidé de ne pas le faire. Je vais bien sûre continuer de la faire en concert, mais elle ne sera jamais sur un album.
- Pourquoi?
- Je dois avoir un côté sadique, rigolais-je. Non mais sérieusement, je ne sais pas. J'ai beaucoup aimé le doute que cette chanson a laissé planer au début, et je veux juste que ça reste ainsi.
- Les fans ont pensé que c'était un peu comme ton coming out cette chanson, me sourit Nick, et j'anticipe ce qui s'en vient. Tu as voulu passer un message avec cette chanson?
Je lui souris. Bien sûre que Nick sait que je suis gay, nous en avions déjà parlé un soir de beuverie.
- Peut-être que oui, peut-être que non. Comme j'ai dit, j'aime bien le doute qui plane sur moi. De toute façon, j'ai toujours réussi à cacher ma vie privé, et je compte bien sur le fait que ça reste ainsi.
Les questions continuent de s'enchaîner entre pause publicitaire et musicale. Quelques unes de mes chansons passent, ainsi que celle de Louis, mais je n'y porte pas une grande attention, j'ai juste hâte de sortir d'ici et de recommencer à respirer normalement. J'ai l'impression de jouer un rôle depuis que je suis entré dans le studio, et je n'aime pas ça du tout.
- Je vous remercie beaucoup Louis et Harry d'avoir été parmis nous aujourd'hui. Rappelons que l'album de Louis intitulé "Always you" ainsi que l'album de Harry intitulé "Harry Styles 2" seront disponible dès le 15 juin. Au plaisir de vous revoir bientôt les garçons.
- Merci, répondons nous en chœur Louis et moi.
L'émission se termine, et je laisse Louis prendre une photo avec Nick et toute l'équipe avant de m'y mettre à mon tour. Comme ça je sais qu'il sera parti lorsque je quitterai le studio et c'est mieux ainsi.
Louis sert la main de Nick et quitte avant que je prenne mon ami dans mes bras pour le remercier.
- Tu vas bien Harry? Je t'ai senti tendu aujourd'hui.
- T'inquiète pas Nick, tout va bien, juste fatigué avec la préparation de la tournée et tout.
Il me sourit, me fait une autre accolade, et me laisse partir. Je monte dans l'ascenseur, et une fois les porte refermé je me permet enfin de respirer. J'ai eu l'impression d'être en apnée tout le temps qu'à durer l'émission et d'enfin pouvoir prendre une bouffée d'air frais. J'appuie sur le bouton qui me mènera jusqu'au stationnement souterrain et patiente. Je n'ai qu'une envie en se moment c'est de me retrouver dans mon lit, couché en boule sous les couvertures. Revoir Louis m'a chamboulé beaucoup plus que ça n'aurait dû. Pourquoi me fait-il toujours autant d'effet malgré les années qui sont passés? Pourquoi a-t-il toujours cette emprise sur moi après tout ce qu'il m'a fait.
Les porte de l'ascenseur s'ouvre, et je me dirige vers ma voiture, mais alors qu'il me reste deux mètres à parcourir, je le vois, adossé à ma portière, les bras croisés.
Putain de merde, il ne pourrait pas juste me foutre la paix comme il a fait ces dernières années?
Je relève la tête, met mon dos droit et avance avec un assurance que je n'avais pas à l'époque, avant de me planter devant lui.
- Bouges de là! Dis-je sèchement.
- Harry, s'il te plaît...
- BOUGES! Criais-je.
Je n'ai pas envie de l'écouter, il ne mérite pas que je l'écoute, il ne mérite pas mon pardon, il ne mérite pas que je perde mon temps avec lui.
- S'il te plaît Harry, laisse moi juste deux minutes et je te promet de disparaître ensuite si c'est ce que tu désires.
Il ne sait rien de mes désirs, il n'a aucune idée de ce dont j'ai envie, de ce que je veux. Je me rend compte que malgré toute les années passées ensemble, Louis ne me connaît pas, et je le connais encore moins.
- Deux minutes pas plus, dis-je en mettant mes mains sur mes hanches.
- Merci Harry, merci beaucoup de me laisser le temps de te parler.
- Une minute cinquante secondes.
Ma réplique le fait sourire, et il hoche la tête pour signifier qu'il comprend. Moi je n'ai pas envie de sourire. J'ai juste envie qu'il dise ce qu'il a à dire et qu'il disparaisse de ma vie une bonne fois pour toute.
- Je voulais m'excuser pour ce que je t'ai fait à l'époque, je n'ai pas été très aimable, et je m'en veux beaucoup.
- C'est tout? Tu as terminé maintenant? Je peux partir?
Louis ancre son regard dans le miens et essaie d'y déceler je ne sais quoi. La vérité probablement, ce qu'il trouve rapidement puisque c'est vraiment ce que je veux. Partir loin de lui et ne jamais le revoir. Je ne peux pas lui pardonner ce qu'il m'a fait.
- Je comprend que tu m'en veuilles, mais ne soit pas comme ça avec moi, ce n'est pas toi cet être froid et distant, ce n'est pas le Harold que j'ai connu.
- Ne m'appelle plus jamais comme ça, je lui crache au visage. Seul mes ami très proche et ma mère ont le droit de m'appeler ainsi, et au dernière nouvelle tu n'es ni l'un, ni l'autre. Tu n'es rien pour moi, et tu ne me connais pas. Les gens change Louis, et j'ai énormément changé ces dernières années. J'ai vieillis, j'ai pris en confiance, et surtout, j'ai arrêté de penser à toi il y a bien longtemps.
Certe, j'ai vieillis, j'ai mûri, mais je n'ai jamais cessé de penser à lui, ça m'est complètement impossible. J'ai pourtant essayé, j'ai rencontré d'autre garçon, fait la fête, je me suis lancé dans le boulot les yeux fermés, mais rien. Rien ne réussissait à me l'enlever de la tête.
- Je te connais mieux que n'importe qui Harry. Tu peux me dire ce que tu veux, mais je connais la vérité. Je sais que tu penses à moi, je sais que tu ressens toujours quelque chose pour moi. Ton corps parle pour toi, ton regard en dit plus que ce que tu voudrais, tes réactions disent tout à ta place, alors ne me ment pas Harry.
Je ne veux pas avoir cette discussion avec lui, je veux juste rentrer dans cette putain de bagnole et retourner chez moi.
- Arrête Louis arrête! Je murmure. Tu ne sais rien de mes sentiments, tu ne sais rien de mes envies tu ne sais rien....
Je n'ai pas le temps de terminer ce que je dis parce que les lèvres de Louis sur les miennes m'en empêche.
J'aurais pu apprécié ce baiser, me laisser porter par mon envie de sentir ces douces lèvres contre les miennes, les savourer comme j'en ai toujours eu envie, mais au lieux de ça, je le pouce fortement, et sans m'en rendre vraiment compte, ma main atterrit violemment sur sa joue.
- Mais t'es malade, pourquoi tu me frappes?
- De quel droit tu m'embrasses?
- Arrête de faire l'insensible Harry, je sais que tu as aimé, arrête de me mentir, mais surtout, arrête de te mentir à toi-même.
Je souffle, je me pince l'arête du nez. Il ne lâchera pas le morceau, il veut que je le dise à haute voix, il veut me faire mal, il veut me voir souffrir encore une fois.
- Tu veux quoi Louis? Il faut quoi pour que tu me laisses passer et que tu disparaisse de ma vie pour de bon? Tu veux que je dise quoi? Que je t'aime toujours? Que je n'ai pas arrêté de penser à toi? Que tu m'as blessé, humilié, tué? Que malgré tout le mal que tu m'as fait je suis toujours autant amoureux de toi malgré le fait que j'essai de te détester du plus profond de mon être? Que je redoutais de te revoir? TU VEUX QUOI MERDE? Finis-je en criant.
Louis ancre une nouvelle fois son regard dans le mien, et j'ai l'impression... Je ne sais pas... J'ai l'impression que durant le peu de temps que ça dure avant qu'il ne parle... J'ai l'impression d'y voir de la douleur, du mépris, du dégoût... Pas de moi, non, envers lui-même.
- Moi aussi.
Deux petits mots que je ne comprends pas, mais qui veulent pourtant tout dire.
- Quoi toi aussi?
- Moi aussi je t'aime, à moi aussi tu me manques, moi aussi je pense sans cesse à toi, moi aussi je m'en veux...
J'ai l'impression que la terre s'arrête de tourner, que ma respiration se coupe, que mon coeur arrête de battre. Ce n'est pas possible, je dois être dans un mauvais rêve, je vais me réveiller d'ici quelque minutes et me rendre compte que j'ai rêvé.
Et la seule réaction que j'ai, c'est de me mettre à rire. Pas un rire forcé, pas un rire de joie, ni un rire qui cache la douleur. Non, un rire de moqueries. Parce que c'est bien ça non? Il est entrain de se foutre de ma gueule, il n'y a pas d'autre solution à ce qui est entrain de se passer.
Je ris tellement, qu'une larme coule de mon oeil droit. Je la chasse du bout des doigts.
- Très drôle Louis, tu as bien failli m'avoir pour le coup.
- Ça te fait rire que je te dise que je t'aime? Que je souffre de ton absence depuis tout ce temps? Que j'ai besoin de toi, que tu me manques à en crever? Tu trouves ça drôle Harry? Pourtant c'est le cas. J'ai eu peur Harold, j'ai eu peur de se que je ressentais pour toi quand tu m'as embrassé ce soir là avant le concert. J'ai eu peur parce que je suis 100% hétéro, et que merde, je ressentais du désir et de l'amour pour un autre mec. J'ai eu la chienne de mes sentiments pour toi et je me suis enfui me disant que j'étais entrain de délirer complètement. Quand tu as posé tes lèvres contre les miennes ce soir là, j'ai cru... J'ai cru que mes jambes allaient me lâcher, j'ai cru... Merde, j'ai tellement aimé te sentir aussi près de moi, de sentir tes lèvres si douce contre les miennes. Je voulait encore et encore, toujours plus, mais c'était impensable pour moi, je ne pouvais pas ressentir une tel chose. Alors oui Harold, je suis putain d'amoureux de toi, et j'ai peur d'accord, mais j'en ai marre de faire semblant, j'en ai marre qu'on s'évite partout où l'on va, j'en ai marre de...
Je ne le laisse pas terminé et le coupe dans son monologue.
- Alors pourquoi tu n'as jamais rien dit? Pourquoi t'as jamais appeler?
- Je suis venu te voir en concert plusieurs fois. Je me disais que j'irais te retrouver dans ta loge à la fin d'un concert et que je te dirais tout, mais je me dégonflais à chaque fois. J'avais peur de ton rejet, j'avais peur que tu me repousses en me disant que c'était trop tard, j'avais peur que tu me ris à la figure comme maintenant. J'avais peur de m'avouer que je t'aimais, mais voilà, c'est dit maintenant.
Je ne sais pas quoi dire. Je suis là, complètement paralysé devant lui, les bras ballants de chaque côté de mon corps, la bouche légèrement ouverte, et probablement les yeux plus grand ouvert qu'un poisson.
- Dis quelque chose Harry, je t'en supplie, dit-il en caressant tendrement ma joue.
Il est plus près de moi que je ne le pensais. Habituellement j'aurais eu le réflexe de me reculer pour briser ce contact, mais pas là, pas toute suite. Sa main sur ma joue est si chaude, si rassurante, si tendre.
- Comment te croire Louis, comment te faire confiance après ce que tu m'as fait endurer?
- Tu avais pleinement confiance en moi avant, et je sais que j'ai brisé cette confiance, mais je t'assure que tu peux avoir confiance en moi amour, je t'aime tellement. Embrasse moi je t'en supplie Harold, embrasse moi. Même si c'est le seul baisé que tu ne me donneras jamais, fais le, j'en ai besoin, j'ai besoin de ressentir tes lèvres contre les miennes, j'ai besoin de savoir si ce sera aussi bon que j'ai toujours imaginé, je t'en supplie Harry, embrasses moi.
Il a les deux poings accroché à ma chemise et il n'arrête pas de tirer dessus vers le bas lorsqu'il parle. Il me supplie vraiment de l'embrasser, mais j'ai peur de le faire. Si je l'embrasse, je vais être cuit, fait comme un rat. J'en voudrai encore et encore, je ne pourrai plus m'en passer.
Mon coeur en meurt d'envie, ma tête fait tout pour résister, mais mon corps, lui, n'écoute rien et comble la faible distance qu'il y avait entre nous. Ma tête, qui a complètement changé son fusil d'épaule, se baisse légèrement à la hauteur de Louis. Mes lèvres sont proche des siennes, si proche que je sens son souffle chaud s'échouer dessus.
Je ne peux pas résister plus longtemps, et scelle nos lèvres ensemble. À peine mes lèvres posé contre les siennes, je sens Louis gémir, et ça me rend fou. Alors je passe ma main sur sa nuque pour l'approcher encore plus de moi, alors que l'autre se loge sur sa hanche.
Sentir les lèvres de Louis se mouver contre les miennes c'est... Indescriptible. C'est encore mieux que le paradis, mieux que tout ce qui peut exister. Mais toute bonne chose à une fin, et je romps le baiser. Je vais pour me reculer quand Louis me dit:
- Plus, je t'en pris, j'en veux plus...
Je vais pour protester, mais en ouvrant les lèvres pour parler, Louis en profite pour y introduire sa langue, et cette fois je crois bien que c'est moi qui gémit contre ses lèvres. Je comprends maintenant l'expression "nos langues se livrent un ballet endiablé" parce que c'est exactement ce qui se produit. Nos langue sont faite pour être ensemble, elles dansent ensemble. C'est tout simplement... Je n'ai pas de mot pour le décrire.
Louis stoppe le baiser par manque d'air, et colle son front au miens.
- Je t'en supplie amour, ne part pas, ne me quitte pas. J'ai besoin de toi Harold, et je sais que tu as ressenti la même chose que moi durant ce baiser.
Voir Louis aussi suppliant me fait fondre d'envie pour lui. Je ne l'ai jamais vue ainsi, et cette lueur dans ces yeux me rend dingue.
- Je ne pars pas. Je ne te pardonne pas se que tu m'as fait, ça serait trop simple, mais je suis prêt à te laisser une chance parce que je t'aime malgré tout. Ne me fait plus jamais souffrir Louis.
- Je te le promet amour, plus jamais.
Et il me ré embrasse comme si sa vie en dépendait.
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