La naissance de mes chatons
/!\ SPOIL DU CYCLE III /!\
Je sortis de ma tanière, tandis qu'une seconde contraction me fis grogner. C'était aujourd'hui. J'allais accoucher AUJOURD'HUI. Je claudiquai jusque la tanière des guerriers pour aller chercher ma sœur qui, heureusement était déjà dehors.
Elle a du ressentir que j'allais accouché grâce à notre lien unique... Heureusement qu'elle est là... Que ferais-je sans elle ?
Elle me vit et se dirigea vers moi.
- Tu vas accoucher ? demanda-t-elle.
- OUI ! répondis-je un peu trop fort.
- Je vais chercher Cœur Blanc.
- NON ! Je t'ai dis que je voulais accoucher en dehors du clan. Je... ne veux pas qu'on sache que je suis enceinte... >>
Une nouvelle contraction me fis me plier en deux.
- Je vais aller chercher des remèdes dans ta tani...
- Non on n'a pas le temps ! Allez viens, on y va. >>
À pas pressé malgré ma douleur, je sorti du camp suivi par Poil d'Écureuil.
- Tu peux pas accoucher dehors ! s'exclama ma sœur. Le sol est recouvert de neige et il fait froid à pierre fendre !
- Tant pis, on trouvera bien un endroit abrité, rétorquai-je sans m'arrêter.
- Et où on va au juste ?
- Mmmh... au Vieux Chêne. Ses nombreuses branches nous abriteront si il se remet à neiger. De plus, il n'y aura donc peu de neige dessous.
- D'accord mais...>>
Je l'interrompit en soupirant exagérément.
- C'est moi qui souffre pour donner naissance à des chatons, c'est donc moi qui décide.>>
Poil d'Écureuil hocha la tête sans répondre, visiblement inquiète pour moi.
Ô Clan des Étoiles, je sais que je n'ai pas conçu ces chatons selon le code des guérisseurs ou bien celui des guerriers mais s'il te plaît, protège-les, et fait en sorte qu'il naisse en bonne santé. Eux n'ont rien demandé !
En chemin, j'eus des contractions de plus en plus rapprochés.
- Je crois que le travail va bientôt commencer, miaulai-je à ma sœur.
- T'inquiète, Feuille de Lune, on traverse l'arbre-pont puis c'est bon. Je vais t'aider.
Poil d'Écureuil traversa et se tint prête à m'aider si besoin. Mais je n'en eus pas besoin, et traversai le pont sans encombre.
Quand soudain je m'effondrai puis hoquetai. Je venais de ressentir une contraction largement plus douloureuse que les précédente. Le travail avait commencé.
- Ils arrivent ? s'inquiéta Poil d'Écureuil.
- C'EST IMMINENT !!
- Tu ne peux pas rester là, dans la neige ! Je vais t'aider à marcher jusque sous le Vieux Chêne.
Elle m'aida alors à marcher et, une fois arriver sous le Chêne, je me laissai tomber en haletant à cause d'une nouvelle contraction. Puis elle fila vite et revint avec une boule de mousse imbibait d'eau froide. Je la bus avec grand plaisir.
- Que dois-je faire ! demanda ma sœur, paniquée.
- À la prochaine contraction, je vais pousser et dès qu'un chaton sort, tu le lèches pour enlever le liquide sur lui. Et à rebrousse-poil. >>
La contraction ne tarda pas à venir, donc je poussai en criant. Je sentis alors les coups de langue réconfortants de ma sœur sur l'oreille. Je poussai encore plus fort et sentis alors une boule de poil être expulsé de mon corps, se fut une sensation très bizarre.
- C'est un mâle ! s'exclama ma sœur tout en léchant le chaton. Il est tout doré ! Et déjà plutôt grand ! On dirait un bébé lion !
Je relevai ma tête pour le voir, mais j'eus une nouvelle contraction qui me fis crier. Je me remis à pousser de toute mes forces jusqu'à ce que la contraction "s'estompe".
- C'est normal qu'aucun chaton ne soit sorti ? s'inquiéta Poil d'Écureuil.
- Mais oui, t'inquiète pas.
Un peu plus tard, j'eus donner naissance à une femelle toute noire et à un chat gris tigré.
La femelle ressemble un peu à Plume de Jais...
- Ils sont magnifiques... marmonnai-je, épuisé mais émerveillé tandis que les chatons me tétaient
- Il recommence à neiger, fit remarquer Poil d'Écureuil. Et il fait trop froid pour les chatons ici.
- On peut pas y aller tout de suite...
- Je vais me blottir de l'autre côté d'eux pour les maintenir le plus possible au chaud, miaula ma sœur en s'exécutant.
- Je t'aime ma sœur, ronronnai-je soudain. Comment ferais-je sans toi ?
- Tu serais dans de la crotte de renard ! ronronna-t-elle à son tour. Et moi aussi je t'aime ma sœur.
On resta un bout de temps là, je crois même que je m'étais endormi entre deux. Je somnolais quand Poil d'Écureuil m'annonça qu'il ne neigeait plus pour l'instant et qu'on ferait mieux de se dépêcher avant qu'il se remette à neiger.
- Attends ! m'alarmai-je soudain. On ne peut porter que deux chatons ! Comment on va faire ?
- Il y en a un qui va devoir marcher...
- Quoi ?! Mais ils savent à peine mettre une patte devant l'autre !
- Ça devrait peut-être aller mieux pour le gros mâle doré. Il peut marcher dans la neige. C'est le plus résistant. Je le guiderais.
- D'accord... Je prends la femelle.
- OK, moi je prend le petit gris.
Je saisis la femelle dans ma gueule qui protesta légèrement en un miaulement aigu.
On marcha un temps qui me parut long, très long, et j'eus plusieurs fois peur pour le chaton doré. Alors qu'on venait de pénétrer dans le territoire du Clan du Tonnerre, il s'effondra en tremblant violemment.
- Il a trop froid, articula Poil d'Écureuil avant de lâcher le mâle gris pour lécher énergiquement "mon p'tit lion".
- Poil d'Écureuil ? miaula soudain une voix familière.
Un grand chat brun tacheté aux larges épaules et aux yeux ambrés se précipita vers ma sœur.
- Griffe de Ronce ! m'exclamai-je soulagé.
Il pourra prendre un chaton !
- Que... qui sont ces chatons ! bredouilla-t-il en regardant les trois petites boules de poils tremblantes.
- Peu importe pour le moment ! Il faut vite les ramener au camp. Ils sont frigorifiés !
Griffe de Ronce saisit le mâle doré quand soudain, il se remit à neiger violemment.
Nous marchâmes le plus vite possible vers le camp malgré le vent violent qui nous ralentissait. Arrivé au camp, nous entrâmes dans ma tanière.
Les trois félins posèrent les chatons sur un nid chaud.
- D'où viennent ces chatons ? re-demanda Griffe de Ronce en regardant les minuscules chatons gigotaient et se heurtaient.
Petit silence, qui fut au final brisé par Poil d'Écureuil :
- Ce sont les nôtres, Griffe de Ronce.
- Quoi ? Tu m'as pas dit que t'étais enceinte ! Ça ne se voyait pas !
- Ce... ça peut arriver, parfois, miaulai-je au guerrier brun. Mais c'est rare. Le fait de ne pas sentir qu'on est enceinte et de le sentir seulement quelques temps avant d'accoucher.
- Oh... marmonna le guerrier. Je ne savais pas.
Poil d'Écureuil s'installa dans le nid et poussa les chatons contre son ventre qui tentèrent de téter mais ils se mirent à miauler car il n'y avait aucun lait.
Évidemment... Elle n'est guère la mère vraie mère de ces chatons...
- Je... je vais te donner de la bourrache, Poil d'Écureuil, pour aider ton lait à monter.
J'allai chercher le remède dans la réserve, tout en entendant Griffe de Ronce dire.
- Nos chatons sont magnifiques..., marmonna Griffe de Ronce à ma sœur avec une énorme touche d'amour dans la voix.
Mon cœur se serra. Non, ce ne sont pas vos chatons, ce sont les miens ! avais-je envie de crier.
Je ramenai la bourrache à ma sœur.
- Merci, miaula-t-elle en mangeant rapidement le remède, non sans faire une grimace de dégoût.
- Depuis quand sais-tu que tu es enceinte ? demanda Griffe de Ronce en observant toujours attentivement "ses" chatons.
- Hier midi seulement, répondit l'interressée. Je comptais te le dire, mais je pensais pas que j'allais accoucher si vite. Je suis vraiment désolée...
- C'est rien, ma chérie.
Il se mit à lécher "ses" chatons pour les réchauffer.
- Ils sont magnifiques, miaula-t-il ensuite. Merci, Feuille de Lune, ajouta-t-il en se tournant vers moi. Merci beaucoup. Il serait arriver sûrement malheur sans toi.
- De rien, je n'ai fais que mon travail, bredouillai-je. Et puis, Poil d'Écureuil est ma sœur.
- Tu as l'air très fatiguée, s'inquiéta le chat brun.
- Elle s'est beaucoup inquiété pour moi, lança ma sœur
- Ah oui, je comprends. Je vais aller prévenir le clan ! s'exclama soudain le guerrier, aussi excité qu'un chaton.
- Attends ! cria Poil d'Écureuil à son compagnon. Tu ne voudrais pas qu'on nomme les chatons avant ?
- Ah oui, bonne idée !
- Je me suis dit que le doré pourrait s'appeler Petit Lion ! ronronna ma sœur.
- Bonne idée, ronronna le guerrier à son tour. Et la femelle pourrait s'appeler... Petit Houx ?
- Ouiiii ! Et le petit gris pourrait s'appeler...
- Petit Geai, proposai-je soudain.
Le couple tourna la tête vers moi.
- Mmmh... bonne idée ! répondit Griffe de Ronce.
- Oui ! confirma ma sœur.
- Bon maintenant, je vais prévenir le clan, s'exclama le guerrier en se précipitant hors de la tanière.
Et voilà. Mes chatons étaient nés, mais n'étaient plus vraiment mes chatons. Ils ne sauront jamais que je suis leur mère. Ils auront une vie heureuse avec Poil d'Écureuil et Griffe de Ronce comme parents. Ils ne seront pas regardé de travers parce-que leur mère est guérisseuse ou parce-que leur père est un guerrier du Clan du Vent. Ils auront une vie heureuse. Et je veillerai à ce que se soit le cas.
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