Bienvenue à tous et toutes ! 

Cette première nouvelle a été écrite pour la 8e édition du concours de l'EquipeCDN, Florilège de Pensées. J'ai choisi le thème 4 (libre, bien qu'ayant des contraintes).

Voici la cover que j'ai réalisé pour cette nouvelle (nous devions en faire une même si elle était dans un recueil) :

⚠️ ATTENTION : Cette nouvelle m'a été inspirée d'évènements récents qui m'ont très fortement touchée, merci de respecter ce fait. ⚠️ 

Résumé : Elora vient de perdre une personne de sa famille dont elle est très proche. Elle ne peut accepter sa mort, il y a tant de choses qu'elle voulait lui dire... Elle décide donc, même si il es parti, de lui écrire une lettre. 

Cher défunt,

tu es parti sans un mot, sans un son. Tu es parti sans même qu'on s'en rende compte. Tu as laissé un creux dans nos vies. À la place du vide que tu comblais, tu nous a laissé un gouffre sans fin, qui ne se refermera pas au fil du temps... Les larmes ont dévalé mes joues dès l'instant où j'ai su que ta fantaisie, ton humour et ton originalité allaient nous quitter. Mes yeux sont humides, et mes mains tremblent, quand je réalise encore une fois que tu n'es plus là.

La jeune fille s'essuya les yeux et se leva de son bureau. Les larmes dévalaient ses joues en torrents qu'on ne pouvait arrêter. Il était parti. Parti... Elle regarda lentement le soleil se coucher, signe que la vie continuait et qu'il fallait passer à autre chose. Était ce seulement possible ?

Ce soleil que tu n'as plus la chance de voir, le vent que tu ne pourras plus sentir caresser ta joue... pourrais je supporter de les sentir à ta place ?

La jeune fille s'interrompit, prise de sanglots. Elle se recroquevilla sur elle-même, pleurant toutes les larmes de son corps, qu'elle croyait déjà versées. Elle pensait avoir tourné la page, elle pensait... Elle ne pouvait ressasser ces pensées en boucle. Mais... Pourquoi elle ? Pourquoi est-ce qu'elle ne pouvait pas se rouler en boule sous ses couvertures et attendre... Attendre quoi, au fait ? Rien. Elle resterait là, jusqu'à ce que ce cauchemar cesse, jusqu'à ce qu'elle puise enfin la force de faire face au monde sans lui. Elle reprit tristement son stylo.

Tu es parti pour un voyage si long, si long, quand reviendras tu ? Te reverrais je un jour ? Ne réponds pas. Je ne veux pas l'entendre. J'ai souffert énormément, et maintenant j'ai peur que tout cela ne soit qu'une illusion. Pourquoi a-t-il fallu que ça arrive ? Pourquoi maintenant, pourquoi pas demain, la semaine prochaine, l'année prochaine, jamais ?

La jeune fille se redressa, déterminée, et continua d'écrire, une lueur nouvelle dans l'œil. Elle ne voulait pas se morfondre. Non. Il ne l'aurait pas voulu. Il fallait qu'elle soit forte. Elle le devait : pour lui.

Je sais que ce n'est pas ce que tu aurais voulu. Tu aurais aimé que l'on profite de la vie, qu'on continue à être colorés, joyeux ! Mais sais-tu à quel point c'est difficile ? Tu n'étais pas là lorsque je l'ai appris. Où étais tu, d'ailleurs ? Nul ne le sait. Je continue ainsi ma route sur ce long chemin tortueux et parois dangereux qu'est la vie, comme tu l'aurais voulu. Mais il ne se passe pas une seconde sans que je pense à toi et à ce que tu as laissé derrière toi. Une famille, des amis, un foyer, une vie. Y repenses tu ? Sais-tu seulement ce que nous avons, tous et toutes, traversé ?

Avec toute l'affection que je te porte encore et que je te porterai toujours,

Elora.

Elora s'allongea sur son tapis, ses pensées divaguant au fur et à mesure qu'elle réalisait l'ampleur de ce qui c'était passé. Un songe traversa son esprit, comme une lueur au milieu du néant.

"Adieu."

Longueur : 523 mots