Neuf Heures
[ Le début de cette nouvelle (les 3/4 environ) a été écrit en pleine nuit, il est donc possible que le manque de sommeil m'ait fait faire... Des phrases bizarres ! Je la réecrirai peut-être un jour, mais j'avais vraiment envie de la publier !]
Le soleil pointait enfin le bout de son nez.
Après une dizaine d'heures de pleine obscurité, il daignait enfin se monter.
Et, chose qu'Henry faisait tous les matins, il ouvrit sa fenêtre.
Et inspira un bon bol d'air frais qui n'était pas encore pollué par les dizaines de pots d'échappements des voitures qui se trouvaient dans de la rue en contrebas.
En ouvrant sa fenêtre, et faisant ainsi un peu de bruit, Henry permit à Mathilde de se réveiller.
À côté d'un parfait inconnu dont elle ne se souvenait même pas du nom.
D'ailleurs, vu comme sa tête tournait, elle n'était pas vraiment sûre de l'exactitude du sien.
Après un vague moment de flottement où elle se promit comme chaque jeudi matin qu'elle ne boirait plus jamais, elle claqua derrière elle la porte de cet appartement totalement inconnu.
Elle dévala les escaliers à tout vitesse et courut pour rattraper le bus qu'elle voyait arriver à l'arrêt le plus proche.
Mathilde, tout en courant, bouscula Xavier.
Xavier l'honnête boulanger, qui faillit faire échapper son sac de farine en voyant cette tornade rousse lui foncer dessus.
Une fois qu'il eut pesté à propos de cette jeunesse qui vivait à mille à l'heure, Xavier déposa son sac dans les cuisines de sa boulangerie renommée et s'avança près de la caisse où l'attendait Fantine.
Fantine qui demanda, comme à son habitude, une baguette bien cuite et qui sortit de la boutique après avoir gentillement payé un euro cinquante.
Elle passa sous un pont, et donna la pièce de vingt centimes qu'elle serrait dans sa main au vieillard qui vivait là.
Roger, qui faisait la manche comme tous les matins, attrapa la pièce dorée et la tourna entre ses doigts.
Il la laissa tomber délicatement dans son vieux portefeuille de cuir et releva la tête en entandant le bruit d'un pas pressé devant lui.
Çe bruit de pas était produit par un autre homme.
Cet homme, c'était Jules.
Un petit gringalet pas si petit que ça qui regardait plus son téléphone que ce dans quoi il mettait les pieds.
Jules s'engouffra dans une bouche de métro et se retrouva dans sa rame habituelle.
Pour passer le temps, il décida de surfer sur internet, comme tous les matins.
Et il ne fait pas attention à sa main qui glissa lentement sur la barre à laquelle il s'accrochait, établissant ainsi un contact avec Julia.
Julia, les cheveux en bataille comme toujours qui écoutait le dernier tube de Billie Eilish, le volume au maximum.
Elle sortit à la station suivante, décidant de continuer son chemin à pieds.
Lorsqu'elle tourna à l'angle de la rue Fessard, elle fit signe au patron du café d'en face. Elle le connaissait plutôt bien, pour la simple et bonne raison qu'elle passait le quart de son temps libre dans son établissement.
Marcus répondit lui aussi d'un signe de la main et s'engouffra dans la salle juste derrière lui.
Sans faire de détour, il emprunta le large couloir qui menait aux cuisines et fit tout un sermon à son aide cuisinière qui fumait dans le cœur même du bâtiment.
Chloé, pour ne pas s'attirer plus que ça les foudres de son patron et essayer, pour une fois, de garder un job plus de six mois, partit terminer sa cigarette dans l'arrière cour.
Arrière cour dans laquelle Alexis s'activait à décharger un camion plein de produits frais.
Une fois cette tâche contraignante terminée, il se remit au volant et reprit la route.
Il dût s'arrêter à un feu rouge et dût regarder cette horripillante dame traverser à la même vitesse qu'un escargot.
Cette dame, c'était Margaux, une maîtresse d'école qui s'était récemment faite opérer de la jambe, ce qui la ralentissait pour le moment considérablement.
Margaux essayait de traverser dans les temps, même si elle n'y arrivait pas: son but n'était pas de déranger les automobilistes !
Une fois arrivée de l'autre côté du passage piéton, Margaux salua la mère du petit Esteban par la main, et s'engouffra dans l'école maternelle juste devant elle.
Esteban aimait bien sa maîtresse. Elle s'occupait bien de lui.
Sans se poser plus de questions, il rejoint ses amis tout en bousculant son amoureuse Solène.
Solène ne fit pas vraiment attention au garçon qui la bouscula et partit montrer sa poupée à son amie Mazarine.
Mazarine, elle, observait avec une sorte d'admiration la vielle femme qui tricotait tout en regardant la route.
La vielle dame en question était amusée par le comportement d'une jeune fille qui courrait pour rattraper son bus.
Adèle, qui venait d'entrer dans son bus, souffla un bon coup.
Elle sortit son téléphone de sa poche et jeta un regard vers l'heure qui s'affichait en lettres noires sur l'écran.
- Tiens. Il est déjà neuf heures, murmura t-elle.
Ces petits nombres signifiaient indéniablement qu'elle était en retard.
Vraiment en retard.
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Écrit le 16 mai 2019 à 15:24
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