Déjà, ce texte va commencer par une question existentielle.

Pourquoi ma salle de bain est l'endroit de ma maison où j'ai le plus d'inspiration ?

Nan mais c'est vrai, quoi...

Pourquoi t'as pas choisi un endroit normal, hein, Geronimo ?

Je vous jure que si je pouvais écrire dans ma salle de bain sans que mes parents ne se posent des questions sur my mental health, je passerais ma vie enfermée là bas, avec mon ordi, à écrire des chapitres.

En plus y'a une prise.

Que peut-on demander de plus.

Et ça capte.

Largement mieux que chez mes grands parents.

Alors que c'est quand même la salle de bain.

Je pense qu'il y a un léger souci, là. Trois fois rien.

Bref. Revenons en à notre situation actuelle.

Lundi. 6 h 25. Moi en train de regarder le miroir dans les yeux, du coup accessoirement mon propre reflet, s'interrogeant fortement sur la possibilité de commettre un homicide volontaire avec une brosse à dents.

Bonne question à poser à mon frère, tiens. "Eh, Jules ! À ton avis, on peut se suicider avec une brosse à dents ?"

Alors, oui.

La phrase est mal formulée. Il faudrait dire "Peut-on se suicider avec une brosse à dents ?"

Mais bon, comme dirait un monument de la chanson française...

"Les gens les plus intelligents sont pas toujours ceux qui parlent le mieux"

Attendez...

Je viens d'associer "Monument de la chanson française" avec Orelsan.

Il est même pas sept heures du matin, aussi... Pourquoi je me pose des questions wired comme ça a cette heure-ci ?

Ah. Je vous avais pas dit. En même temps, le dernier chapitre était plutôt soft.

Voilà, j'ai un secret honteux à vous dévoiler.

"Ce soir, dans confessions intimes..."

Je parle le franglais. Dans ma tête. Tout le temps.

Parce que j'aime bien l'anglais.

Et que j'ai beaucoup de vocabulaire aussi.

Du coup... Si je peux pas m'en servir en cours, faut bien que ça serve quelque part !

Geronimo, t'es vraiment chiant, quand même.

Bref. Trêve de mondanités.

Nous allons parler d'un sujet qui fâche.

Un véritable truc de merde.

Oui, Ladies ans Gentlemens.

La fucking molette qui est censée t'indiquer à quelle chaleur tu est en train de monter l'eau.

Le truc sur lequel y'a les graduations les moins utiles of the world.

Non. Non. Tu ne peux pas me faire ça, Geronimo.

Un jour en CM1, on a fait un problème de maths.

Ca donnait ça, l'énoncé.

"Dans ma salle de bain, j'ai une molette indiquant la chaleur pouvant être variable de 1° à 50° de l'eau.

Sachant que je peux faire plusieurs tours de molette, au bout de combien de ceux-ci j'obtiendrai une valeur se rapprochant des 247° ?"

J'avais répondu au problème, normal.

Sauf que dans ma tête, c'était pas la même chose.

Toutes les sirènes hurlaient. Les voyants étaient au rouge.

-Attendez, on peut prendre des douches à 247° et on était pas au courant ?!

- On peut faire plusieurs tours de molette ?!

- Est-ce que la vitesse d'une otarie qui nage est la même que celle d'un chien lorsqu'il veut ramener un bâton ?

Ouais, non.

Ça on s'en fout.

Je ne comprends rien, nothing à l'être humain.

Revenons à moi. Dans ma salle de bain.

Et à ce truc immonde qui me sert de cheveux.

Une masse de trucs incoiffables.

Indémêllables.

Une première chez l'être humain.

Il suffit d'un seul coup de sèche cheveux pour que l'ensemble donne l'inpression d'avoir été brûlé.

Asséché comme un désert.

Elle commence bien cette semaine, hein ?

J'aimerais oublier cette masse informe. Oublier ma peau very grasse.

"Tout, il faudrait tout oublier..."

On en parle de cette chanteuse, Angèle, qui est super jolie, genre... Tout le temps ?

Ça serait nice que tu arrêtes de me foutre toute ma Playlist dans la tête, Geronimo. Please.

Alors que je ressemble à un pied de chaise.

Sérieusement ?

Comme dirait mon meilleur pote du moment...

D'ailleurs je dois lire la partie cinq pour jeudi... Il faudrait que je m'y mette.

Ce bon vieux Jean Valjean.

"Je suis un misérable"

Voilà.

On avance encore sur le résumé de ma vie:

C'est un problème de Maths de CM1, le tout dans le cerveau de quelqu'un qui a des notes de S mais une âme de L.

Super.

En plus quand j'arriverai au lycée, y'aura plus ce système.

On n'est pas dans la merde, dites-moi.

Ah, et on peut encore faire une dernière observation:

Ma vie vend du rêve.

Je suis persuadée que vous êtes du même avis.

Non ?

De tout façon, si vous n'êtes pas d' accord, c'est que...

"Vous n'avez pas les bases."
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