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Iko

[C'est très différent de ce que j'écris d'habitude, c'est triste et un peu mélancolique, mais j'ai aimé l'écrire. Raconter une histoire courte avec mes mots. J'espère que ça vous plaira autant qu'à moi.]

Iko marchait.

Elle marchait avec la terrible impression de porter le poids du monde sur ses épaules. Sur ses frêles épaules qui n'étaient, pour sûr, pas assez solides pour supporter ce poids.

Pour comprendre, il faut retourner quelques années en arrière: l'époque où elle avait commencé  à développer un sens critique particulièrement bien aiguisé, celle où elle jugeait tout ce qui lui passait par la tête, ou encore juste à portée des yeux.

Elle avait toujours été comme cela. 

Un puis un jour, terrible fatalité, elle avait dû faire des choix.

Des choix qu'il ne faut pas rater.

Un multitude de chemins à emprunter.

Un infinité de vies à mener.

Pourtant, il ne fallait en choisir qu'une seule.

Le mieux, aux yeux du monde, c'était d'emprunter un unique chemin sans jamais regretter, sans jamais se retourner.

Sans jamais essayer d'aller empiéter sur le chemin du voisin.

Et puis, rapport à ce qu'elle aimait, elle avait choisi de devenir juge.

Elle avait emprunté cette voie en pensant que c'était une bonne idée.

Subtilement peser le pour et le contre dans chaque situation, tout analyser. 

Le tout en suivant un ensemble de lois, certaines plus absurdes les unes que les autre, certaines préservant le fragile équilibre d'une nation.

Choisir.

Déceler ce qui était vrai dans le faux. 

Deux seuls chemins.

Un équilibre fragile.

Le bien et le mal.

Le noir et le blanc.

Le Ying et le Yang.

Pourtant, un vieille légende disait... certaines choses.

Dans le mal, il y avait toujours une part de bien. De la même façon, il y avait toujours dans le bien une part de mal.

Un part d'ombre dans la lumière, et vice-versa.

Aux yeux d'Iko, rien n'était véritablement noir, rien n'était véritablement blanc.

Tout était d'un gris platonique. Lancinant.

Uniforme et sans-intérêt.

Elle s'était sûrement trompée de voix.

Indéniablement.

Iko marchait encore.

Plus son stress montait, plus elle se rapprochait du lieu fatidique.

De ce lieu et de ce moment.

Il ne fallait pas qu'elle flanche maintenant.

Elle passa la porte du lieu tant attendu.

Tant détesté.

Ce fameux tribunal.

Elle le honnissait.

Et pourtant, elle était là de son plein gré. Elle avait fait le mauvais choix.

Elle ne voulait pas.

Mais elle le devait.

Elle s'assit à son poste habituel.

Dans le corps humain, il y a plusieurs manière de voir la peur de quelqu'un.

Quelqu'un qui déglutit trop souvent.

Ses doigts qui se crispent.

Ses yeux qui s'écarquillent.

Y'avait t-il quelqu'un dans cette salle qui en savait assez pour voir la peur d'Iko ?

Quelqu'un pour la partager.

Pour l'arrêter.

Les discussion commencèrent autour d'elle.

Elle écoutait, certes, mais que d'une seule oreille.

C'était sa première affaire véritablement importante. Et, clou du spectacle qui ne fit que d'augmenter la taille de la boule aux creux de son estomac, son père était dans le public.

Sayoko-Chan.

Il voulait être témoin de la réussite de sa fille. Lui qui avait été déçu de ne pas avoir un garçon, il pourrait enfin être un minimum fier de son seul enfant.

Ou bien il voulait être témoin de la chute de sa fille. Témoin de son échec.

Ce qu'Iko avait toujours détesté, chez lui, c'était la froideur de ses prunelles.

Dans d'autres légendes, puisqu'elle en connaissait beaucoup, elle avait pu entendre que les yeux étaient la fenêtre de l'âme.

Dans le cas de cet homme, on ne voyait rien. Le vide profond. Des émotions gelées telles des stalactites, qui un jour finiraient par tomber.

Et par se briser au sol.

Iko était juge.

Aujourd'hui, elle devait juger un homme.

Une affaire importante. Du terrorisme.

Le procès avait lieu, alors même que tout le monde en connaissait déjà l'issue.

Ils étaient en Chine.

À Beijing, plus précisément.

Ce genre de pratiques n'étaient pas interdites.

Alors quand Iko prononça la peine de mort, elle vit une étincelle mourir dans les yeux de l'homme.

Sa vie venait de se terminer à cause d'elle.

À cause de ses choix.

Si les yeux étaient réellement la rendre de l'âme, elle aurait aimé pouvoir s'excuser avec.

Sincèrement.

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Écrit le 4 mai 2019 à 22:44.













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