All The Good Girls Go To Hell
(Une petite nouvelle assez courte pour le concours d' UnePtiteEleda et plutôt... banale :), enfin je suppose que c'est à vous tous de juger ! J'espère qu'elle vous plaira !)
Lorsque vous naisssiez dans une famille banale et plus qu'ordinaire, jamais il ne fallait mettre un pied, ou encore ne serais-ce qu'un seul orteil hors du chemin qui était tracé pour vous.
Cela pouvait déséquilibrer tout ce que votre bien aimée et très chère famille avait mis en place pour vous au fil des années.
Prenons pour exemple la famille Smith.
Il étaient de ces gens qui n'allaient jamais au delà des sentiers battus.
De ces gens qui ne croyaient en rien, sinon au mécanisme simple et correctement huilé de la vie qui s'amusait parfois à vous jouer quelques tours, sans que ce soit dérangeant.
Ils en faisaient partie pour la simple et bonne raison qu'ils étaient une petite famille composée de personnes banales qui comptaient bien le rester toute leur existence, aux vues de leurs agissements depuis des décennies.
Il y avait donc, dans la maison habitée par la famille Smith au complet -du moins, la famille dont nous parlons, car il ne semble pas inutile de rappeler que de s'appeller Smith est en soi, quelque chose de banal-, une chambre d'adolescente insignifiante.
Chambre occupée par un adolescente ordinaire.
À première vue, du moins.
Toujours était-il que l'adolescente en question était assise à son bureau, l'air concentré, essayant de mettre un point final à son devoir de chimie à rendre pour le lendemain.
Ça n'était pas la seule raison à son air préoccupé, mais passons.
Alors qu'elle étudiait la probabilité pour qu'un ion magnésium entre un jour en contact avec une molécule de bromuro-chlorure d'uranium, elle releva brusquement la tête, alertée par le bruit qu'elle entendait à l' étage inférieur.
Des cris.
Parce que le famille Smith, en plus d'être une famille banale, partageait avec le reste de la population les joies de la vie en société.
Les disputes sans discontinuer, pour un oui ou pour un non, étaient monnaie courante chez eux. Comme chez tout le monde, d'ailleurs.
La dispute actuelle concernait les dernières réformes du régime politique. Puis on entendait la conversation dériver vers d'autres sujets, sous le coup de la colère.
Le mariage, les enfants. Les erreurs commises depuis tant d'années. Les vieux couples étaient toujours les premières victimes de ce genre de disputes.
Le poids des choses partagées ensemble parlait de lui tout seul.
L'adolescente que nous observons donc, mademoiselle Smith, déplorait le fait que les murs soient uniquement faits de papier à cigarette dans cette fichue maison.
Les éclats de voix entravaient sa concentration, elle posa donc son stylo sur son bureau dans un bruit mat, puis se releva tranquillement avant de se diriger vers la fenêtre.
Elle contempla ce qu'il se passait, là-bas, dehors. Elle observa le jardin, reprenant ses esprits, et repéra un petit point lumineux au loin.
Un sourire illumina légèrement les lèvres de la jeune fille. Momentanément, jusqu'à ce qu'elle prenne la décision de laisser tomber ce devoir pour le moment.
Et qu'elle n'ouvre la porte de sa chambre, s'assurant qu'il n'y avait personne dans le couloir. Puis qu'elle s'engage dans les escaliers, en faisant le moins de bruit possible. Ses parents étaient dans le salon, toujours aussi pris par leur dispute.
Elle récupéra sa veste sur le porte-manteau, ouvrit la porte et s'engagea dehors, dans la nuit froide.
La jeune fille passa le portail de cette maison banale, avant de marcher rapidement, cherchant toujours à aller au plus près de ce petit point de lumière.
- Alors, Smith, on fait le mur ?
La voix qui s'était élevée était une voix masculine. Voix qui sortait d'une bouche, bouche de laquelle s'échappait un filet de fumée. Filet de fumée provenant d'une cigarette allumée, et cigarette allumée coincée entre deux doigts fins.
- Je ne te pensais pas comme ça, dis-donc.
Elle lui sourit, avant de s'approcher un peu plus pour profiter de la source de lumière. Le garçon qui se tenait-là avait les cheveux noirs, les yeux gris et la peau pâle. Il était diaboliquement beau.
- Il y a beaucoup de choses que tu ne sais pas à propos de moi.
Elle lui prit la cigarette des mains, avant de la porter à ses lèvres et d'inspirer un peu de tabac avant de le souffler.
- Tant de choses...
Et la pas si banale que ça mademoiselle Simth embrassa son petit ami, à l'ombre de la lune claire et des étoiles.
C'était ça qui faisait de Mary Smith une personne singulière.
L'amour. Sans grand A, même si elle aimait vraiment ce garçon rencontré chaque soir à la tombée de la nuit avec lequel elle partageait une cigarette.
- Tu sais ce qu'on dit, non ?
La voix de Mary était moins qu'un murmure.
- Toutes les gentilles filles vont aux Enfers, déclamèrent-ils en choeur.
Si c'était le cas, peut-être venait-elle de gagner son ticket pour le paradis, non ?
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro