Le Premier Loup Blanc
Il y a déjà bien longtemps, au sein d'une meute nombreuse, s'ajouta une nouvelle vie...
Le nouveau né, resplendissait comme tout un chacun dans la meute. Avec l'âge, il deviendrait bien l'un de ces puissants loups au pelage ébène et à la puissance phénoménale, cela allait de soit ! Il n'y avait aucun doute là dessus ! Il suivrait le chemin de ses congénères comme cela se passe depuis déjà plusieurs centenaires. Tout portait à croire qu'il connaîtrait l'avenir glorieux qui lui était prédit, jusqu'au jour où tout bascula...
Une épidémie ravagea la meute, autrefois si soudée... Les loups s'éparpillèrent, dans le but d'échapper au fléau s'abattant sur leur clan, mais quelque soit les chemins qu'ils prirent, il les retrouva et les fit plier sous son mal. Il eu raison d'eux et petit à petit, le nombre de survivants s'amoindri.
Éhcléa, mère du nouveau né, fut l'une des rares à rester sur place. Elle était faible, mais lui, l'était encore plus... Elle jeta un oeil à son louveteau, roulé en boule à ses pieds afin de se protéger du froid hivernal, glaçant l'air, bien plus qu'il ne l'était auparavant. Éhcléa entoura son jeune fils de son pelage, pressentant déjà la tempête qui se levait plus au nord. Elle était peut être seule, mais elle se battrait de toutes ses forces et ils vivraient, elle en avait la conviction profonde !
Elle enchaîna les abris, avant de trouver refuge dans une grotte. Cette ouverture ténébreuse dans les sous bois, contrastait définitivement avec la blancheur ambiante. Une fine couche de neige recouvrait les grands hêtres mis à nu ainsi que les autres majestés surplombant nos canidés. La louve n'avait d'autre choix que de chasser seule. Elle ne pouvait tout simplement pas l'emmener avec elle ! C'était bien trop dangereux en plus d'être frisquet ! De plus, suite à la rareté des proies, la jeune louve devait chaque jour s'enfoncer un peu plus dans ce décor immaculé. Toujours plus loin...
Plusieurs semaines s'écoulèrent ainsi, sans la moindre encombre ! L'hiver cédait lentement la place au printemps et les proies redevinrent plus abondantes !
Mais une fois, en revenant de l'une de ses chasses, la mère retrouva son fils inerte. Elle eu beau le remuer, l'appeler, elle du se rendre à l'évidence... Le mal les avait ratrappés et avait eu raison de lui tout comme il aurait raison d'elle...
Le soir étira lentement son voile brumeux sur la forêt, comme à son habitude, comme si rien de tout cela ne s'était passé.
Cette nuit là, malgré l'indifférence des cieux face à l'accablement de la mère, restera gravée à jamais dans les mémoires...
Éhcléa hurla à la mort. Elle implora les cieux de lui venir en aide, mais comme ceux-ci ne lui répondirent pas, elle se tourna vers la lune. Elle lui cria sa peine infinie et toute la détresse qui était sienne. Ses cris comme ses pleurs hantèrent les bois. Jour et nuit, sans jamais s'arrêter, elle déversa sa peine, sa douleur et son âme...
Elle n'était plus que l'ombre d'elle-même, plus proche que jamais de retrouver son fils, lorsqu'un signe lui redonna espoir. Une lumière comme sainte se dressa devant elle. Elle se dit qu'enfin on aurait entendu sa prière. Elle regarda cette lumière, tel on regarde la fin. Car oui, pour elle s'était fini ! Fini la douleur, fini l'affliction, fini la vie... Elle allait enfin rejoindre son fils ! Elle s'approcha de la lumière, la choisissant à la vie.
C'était la fin, du moins était-ce ce qu'elle pensait...
L'instant d'après, cette lueur prit forme. Un être d'une beauté céleste se dressait désormais face à elle. Éhcléa en resta bouche bée, avant de s'incliner devant l'être gracile.
C'était la Majesté incarnée, une peau pâle, presque translucide laissant filtrer quelques rayons lunaires, venus sublimer encore un peu plus ce spectacle divin. Un fin tissu satiné recouvrait le corps de l'entité lui tenant face et des mèches argentées lui tombaient le long du dos.
Celle-ci lui releva la tête et se présenta comme étant l'esprit de la lune. Elle pointa l'astre atteignant sa plénitude, les surplombant.
- J'ai entendu ton appel depuis mon trône céleste et j'ai ressenti l'accablement qui était tien . Sèche donc tes larmes, ma douce. murmura l'esprit tout en lui caressant le pelage. J'ai une proposition à te faire : tu retrouves pour moi ma colombe qui s'est égarée dans ces bois et je te rendrai ton fils.
Éhcléa accepta de suite le marché. C'était sans doute sa seule chance de retrouver son fils !! La lune détailla plus longuement les termes de l'accord, sans que notre amie ne change d'avis.
Ramener la colombe aux yeux rouges à l'esprit, en ce même lieu à la prochaine pleine lune. Cela lui paraissait faisable. La lui ramener sauve, sans la blesser semblait évident ! Ce n'était pas parce que leur meute avait la réputation d'être brutale que notre jeune louve l'était également ! Loin de là d'ailleurs ! Éhcléa incarnait plutôt la générosité et la douceur !
La jeune mère, partie alors achever sa quête. Elle prit soin de se nourrir en chemin, afin de reprendre des forces. Et c'est ainsi, que notre téméraire louve entama son aventure...
Elle parcourut tous les recoins de la forêt, demandant main forte à tous les êtres la peuplant. Une biche lui indiqua une vallée plus à l'ouest, où elle trouverait Ahsag. Aussi appelé "grand sage". Cet être reclus, avait des connaissances en abondance en plus d'avoir réponse à tout.
Un jour entier s'écoula avant qu'elle ne le trouve enfin ! Notre louve émergea dans une sorte de clairière. En son centre, se dressait l'imposant chêne aux racines noueuses. Sans doute Ahsag, se dit-elle. Elle s'avança vers lui, s'inclina profondément puis de redressa, mais avant même qu'elle ne lui conte la raison de sa venue ici et sa requête, Ahsag le fit à sa place :
- Tu as perdu ton fils et déversé ton chagrin sur les bois, je l'ai senti moi aussi... Tu en est même allée jusqu'à implorer le ciel ! C'est finalement la lune qui répondit à ta détresse. Mais en échange de sa précieuse aide, tu dois lui ramener sa colombe égarée. Je sais tout, reprit-il devant sa consternation. Aurais-tu oublié qui je suis ? Cette forêt est mon royaume, aussi suis-je au courant de tout ce qu'il s'y passe !
Éhcléa était aux anges ! On allait l'aider !
- Ne te réjouis pas trop vite. Je t'aiderais en effet, mais seulement si tu me promets de revenir, car comprends tu, je suis seul et croupis ici depuis si longtemps, qu'un peu de compagnie ne me ferait pas de mal. On vient souvent me voir, mais personne ne tient jamais sa promesse et à mon âge, la solitude se fait sentir...
- Je vous promets de revenir vous voir ! Vous en avez ma parole !
- Quel beau discours... Mais je connais tellement ce refrain, on me l'a chanté si souvent... Pourtant, j'ai envie de croire en toi, tu sembles juste et bonne, mais comprends bien...
- Je ferais ce que vous voulez, mais je vous en supplie, par pitié, donnez moi une chance ! le coupa la jeune louve, s'inclinant à nouveau.
- Je ne voudrais pas abuser de ta gentillesse, mais on me demande si rarement mes souhaits...
Il sembla réfléchir un instant avant de s'exclamer qu'un elfe fait vibrer depuis assez longtemps la forêt, de ses airs entraînant. Il jouerait du violon exacerbant les émotions de quiconque l'entend.
Éhcléa parti donc à la recherche du musicien. Et deux jours et deux nuits plus tard, tomba sur lui par hasard. Il jouait un air assez triste, mais le tout était si prenant que l'émotion prit Éhcléa de court et une vague de larmes roulèrent le long de ses joues. La mélancolie de la mélodie aurait pu émouvoir le plus sombre des coeurs de l'univers et toucher le plus insensible des êtres. Elle demeura tapie dans l'ombre jusqu'à la fin du morceau, de crainte d'interrompre cet art.
Après un long silence, Éhcléa reprit ses émotions en main et s'approcha de l'elfe. Une fois assez proche, elle remarqua qu'il pleurait à chaudes larmes, sur le corps inerte de ce qui semblait être une elfe, sans doute son amourette... La louve sentit son être se déchirer à cette seule vision. Cela lui rappela le malheur s'étant abattu sur elle à la perte de son louveteau.
L'elfe ne remarqua pas sa présence. Il était squelettique, sans doute à cause du décès de celle reposant dans ses bras. Le teint blafard, le regard perdu dans le vide, on aurait pu croire à un revenant. Seul ses habits, nous confirmaient son passé heureux empli de gaité et joie de vivre. Il revêtait une tunique émeraude ainsi que des bas d'un noir de jais. Le tout d'une netteté et flamboyance, tel que l'on aurait eu du mal à imaginer l'état dans lequel se trouvait le porteur de ses somptueux habits. Des vêtements de fête de haute qualité à n'en point douter !
Éhcléa se rapprocha encore et frotta sa tête contre la main pendante de l'elfe, comme pour le réconforter, avant de lâcher prise à son tour... Ils restèrent un long moment ainsi, leur pleurs s'entremêlant ensemble.
- Humiel, s'exclama l'être chétif en reniflant. Je me nomme Humiel et elle, dit-il désignant le cadavre sur ses genoux, c'est Aylen. C'est... C'était ma petite sœur...
Il sanglota de plus belle.
Éhcléa se dit qu'elle pouvait bien faire quelque chose pour lui. Elle lui expliqua alors mentalement ses intentions. Après tout, si l'on pouvait ramener son fils à la vie, sans doute serait-ce également possible pour la petite elfe !? Et au point où en étaient les choses...
Elle fit monter les deux elfes sur son dos et les emporta avec elle.
Son plan ? Les ramener au grand sage. Il aurait ainsi un peu de compagnie. Et lorsque l'occasion lui sera à nouveau donnée de croiser l'esprit de la lune, elle lui demanderai un moyen de ramener également Aylen parmi les vivants.
Cette fois-ci, le trajet de retour dura plus longtemps, presque cinq jours !
Une fois de retour devant l'immense chêne, Éhcléa s'inclina. Elle lui avait, comme promis, ramené l'elfe des bois aux airs si prenant. Tant de questions bouillonnaient en elle ! Mais tout comme la première fois, elle n'eut même pas besoin de remuer les lèvres pour que les réponses lui soient servies :
- Alors, pour ce qui en est du cas d'Aylen, c'est également le même mal qui avait rongé ton fils, qui l'a emporté. Ce fléau s'étend sur l'ensemble de la forêt et n'épargne personne. Il me semble que cela vient d'un parasite. Je te suis infiniment reconnaissant de m'avoir amené un ami. Je ne serai désormais plus seul ! Et pour ce qui en est de toi, tu as mon éternelle reconnaissance et je vais te dire où trouver la colombe de ta quête. Ouvre grand tes oreilles, car je ne me répéterai pas : plus au nord, à une bonne centaine de kilomètres de là à vol d'oiseau, à l'orée de la forêt, près d'un village humain, se trouve ce que tu cherches. Tu devras pour y parvenir franchir une zone montagneuse, après être sortie de ces bois. En continuant plus loin, tu déboucheras sur un canyon avant de devoir traverser une première ville humaine, tâche de ne pas te faire prendre ! Tu longeras ensuite le ruisseau aux abords de cette même ville, jusqu'à apercevoir la falaise. Là haut, tu prendras vers l'est et continueras dans la forêt, tout droit jusqu'à ta destination.
Éhcléa remercia le sage pour sa précision et entama son voyage... Elle courut de jour comme de nuit. Elle ne s'arrêtera que pour boire et manger, avant de repartir au pas de course. Même épuisée et essoufflée elle continua ! La vie de son fils était entre ses mains ! Elle fit cependant une halte avant la première ville. Le soleil était haut dans le ciel. Elle ne voulait pas la contourner et risquer de se perdre, il lui faudrait à tout prix la traverser ! Mais dans ces conditions là... Elle décida donc de reprendre son souffle et se reposa en attendant que la nuit ne remplace le jour.
Lorsque la nuit tomba enfin sur la ville endormie, notre louve découvrit avec horreur le premier croissant. Il ne lui restait plus qu'une dizaine de jours pour retrouver l'oiseau et faire le chemin du retour ! Il fallait absolument qu'elle se dépêche !!
Elle reprit donc sa course folle, accélérant l'allure. Il fallait à tout prix qu'elle soit dans les temps !!!
Deux autres jours la séparèrent de sa destination. Une fois à l'orée du bois, au lieu que lui avait indiqué Ahsag, elle écuma le tout de long en large.
Et heureusement qu'après des heures de recherche acharnées, ses efforts payèrent ! Elle retrouva enfin le bel oiseau.
Mais la vie est nuancée, sans être toujours rose...
Lorsque la louve le comprit, il était déjà trop tard... La splendide colombe s'était pris une aile dans un filet. Et malheureusement pour elle, ce n'était pas n'importe lequel...
Des bruits retentirent au loin et des chiens grognaient sourdement. La louve paniqua, des braconniers... Elle était bien trop fatiguée pour leur faire face... Une solution.......
Il fallait absolument se sortir de se guêpier et le plus tôt serait le mieux !
Elle n'eut pas d'autres choix que d'arracher le filet d'un coup de croc et de transporter l'oiseau dans sa gueule. La colombe blessée était toujours empêtrée dans le filet, mais au moins en vie !
Éhcléa, atteignit la clairière du grand sage une semaine plus tard et à son grand soulagement, l'elfe se trouvait toujours là ! Elle se rua alors sur lui et lui tendit l'animal blessé. Elle était éreintée en plus d'être exténuée, aussi, ne se rendit t'elle pas compte qu'elle s'endormait déjà, bercée par la brise fraîche lui caressant le pelage.
Lorsqu'elle revint à elle, la belle colombe était libre comme l'air, sans plus aucun filet pour l'entraver. Elle restait néanmoins toujours blessée et dans l'incapacité de prendre de la hauteur.
Éhcléa demanda au grand sage ce qu'il c'était récemment passé. Celui-ci, l'a sermonna :
- Tu aurais du prendre plus soin de toi ! Tu a envie de mourir d'épuisement ??
La louve honteuse, baissa la tête.
- C'est bon, on va passer à autre chose ! Il me semble que tu n'as pas encore fini ta mission. Humiel s'est occupé de la colombe ces derniers jours et a même réussi à lui retirer le filet !
Ces derniers jours... Cette phrase tourna en boucle dans l'esprit de la louve, manquant de peu de le lui faire exploser. Elle interrogea alors Ahsag, plus inquiète que jamais :
- Pouvez vous me dire quel jour nous sommes ?
Éhcléa trembla même avant d'entendre la réponse, elle était terrifiée à la seule idée d'avoir pu louper la pleine lune.
- Ne t'inquiètes pas, la rassura le sage, la pleine lune n'est programmée que pour ce soir, tu ne l'as pas manquée !
Éhcléa manqua de s'étouffer : ce soir, CE SOIR !???? Elle n'aurait jamais le temps de se rendre au lieu de rendez vous !!! Elle paniqua tellement, que son angoisse était palpable. Humiel, qui passait par là, la rejoint. Il avait repris des couleurs...
Le jeune elfe tenta de calmer la louve. Il lui avoua après avoir écouté le récit de la jeune mère en pleurs, qu'il était possible de se téléporter à l'endroit dit. Éhcléa retrouva l'espoir et la force d'avancer. Elle prit la colombe entre ses dents et suivit les instructions de Humiel. Elle n'était pas sereine et doutait de la réussite de ce qu'ils allaient entreprendre. Foncer droit sur Ahsag, sans se poser la moindre question en imaginant le lieux dit.
Ahsag, aurait la puissance requise pour effectuer la téléportation, de plus, comme ses racines parcouraient la forêt de fond en comble sous terre, il suffirait, selon la théorie d'Humiel, d'emprunter l'un de ses chemins noueux...
Plus facile à dire qu'à faire... C'était sa dernière chance, alors hors de question de la laisser lui filer entre les griffes. Elle prit son courage à deux pattes et s'élança en direction de l'imposant chêne. Alors qu'elle s'apprêtait à se recevoir de plein fouet le tronc, elle se retrouva dans une espèce de cage brune.
Alors que la panique la regagnait, elle se rappela les dires de ses amis et n'écoutant plus que son instinct, imagina se trouver devant la grotte, aux côtés de son fils, à l'endroit même où l'esprit lui était apparu.
Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle se trouvait bel et bien au point de rendez-vous !!!
Elle déposa la colombe au sol et colla son museau à son louveteau, toujours au même endroit... La lune l'a bien protégé ! Les carnassiers ne l'ont pas dépecé ! Et il n'a pas changé d'un poil depuis son départ !
Éhcléa pensa qu'il lui serait impossible de le revoir un jour, après tout, la colombe était blessée ! La louve renifla et laissa libre court à sa tristesse...
Jusqu'à ce qu'un museau humide ne la caresse en retour, répondant à sa légère pression. Éhcléa n'en crû pas ses yeux, sont louveteau se dressait devant elle...
- Tu ne croyais tout de même pas que je n'honorerais pas notre marché tout de même ? lui murmura l'esprit majestueux face à elle.
Éhcléa redressa ses oreilles, était-elle en plein rêve ? La colombe était pourtant blessé !!?
- Mais ce n'est pas toi qui l'avais blessée.
Éhcléa parcouru le décor à la recherche du dit oiseaux.
- Il est là, s'esclaffa la lune tout en montrant l'enfant qu'elle tenait entre les mains. Tu as retrouvé mon fils, il était tout à fait normal que je te rende le tien ! Vous avez encore du pain sur la planche d'ailleurs ! La forêt ne se rétablira pas toute seule... finit l'esprit avant de s'évaporer.
Éhcléa se tourna vers son fils, et le lécha de plus belle ! Ce n'était pas un rêve !! Il était réellement vivant !! Mais lorsqu'elle releva la tête en sa direction, un détail qui lui avait échappé jusqu'alors lui sauta aux yeux : son petit était blanc. D'un blanc pur, aussi pur que la lune...
Ils avaient une autre tâche à accomplir, la forêt avait besoin d'aide pour se rétablir... Éhcléa ne comprit pas tout de suite...
Maintenant que son fils était à nouveau à ses côtés, elle ferait tout pour l'y garder !
Quelques jours plus tard, elle se rendit avec son petit dans la clairière du grand sage, dans le but de s'y installer, elle avait encore une promesse à tenir ! Mais en arrivant là bas, elle se souvint de son autre promesse, celle faite à Humiel. Elle avait complètement oublié !!
Le louveteau, lui poursuivit sa route en gambadant dans la clairière en fleurs, pas affecté pour un sous par les remords de sa mère. Quelque chose attira alors son attention et il s'élança vers cette chose, curieux qu'il était. Une elfe immobile, les yeux clos, mais d'une beauté redoutable... Il se rapprocha encore et la caressa du bout du museau, ce qui était sa façon à lui de l'inviter au jeu.
Éhcléa, remarquant le changement d'attitude de son fils et la personne avec qui il se trouvait, se précipita vers lui afin de l'en écarter... Mais ce fut trop tard... Une vive lumière enveloppa la jeune elfe et celle-ci se réveilla, semblant comme sortir d'un long sommeil...
À la simple vu de sa sœur, Humiel se précipita vers elle, l'enlaçant vigoureusement. Aylen était en vie !
C'était à n'y rien comprendre... À moins que...
Tous les regards se tournèrent vers le louveteau au pelage immaculé, qui jouait désormais avec un papillon.
Éhcléa se rappela alors les dernières paroles de l'esprit : "Vous avez encore du pain sur la planche d'ailleurs ! La forêt ne se rétablira pas toute seule..."
...
Et c'est ainsi, qu'il y a des lunes de cela, naquit le premier loup blanc. Symbole de pureté et d'espoir...
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