Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

5 | La Légende


--------♞--------

Alors que les chasseurs de prime s'agitent à la recherche de La Légende des bandits du Far West, un homme attend dans un saloon...

--------♞--------


Me revoici avec un nouveau mini-os ! \⁠(⁠・⁠◡⁠・⁠)⁠/

Ma toute première ff sur Ateez postée, ça m'émeut (⁠ ⁠ꈍ⁠ᴗ⁠ꈍ⁠)

Pour ce texte là, je l'ai rédigé à l'occasion d'un défi avec ma soeur !

On tirait au sort un univers, un genre, une "classe sociale", et un détail à mettre dans la scène !

Nous avons donc eut : Western, Romance, Dieux, Jalousie

Autant dire que c'était un sacré défi de caller tout ça :') Heureusement qu'on avait le droit de jouer sur les mots haha, sinon je ne sais pas ce que j'aurais écris x)

Bref bref bref

Voici donc l'origine de ce texte !

Du coup, ça fait des chanteurs de kpop au Far West mdrr, c'est un peu golerie, mais disons que la cohérence géographique c'est secondaire xD

En tout cas, je me suis beaucoup amusée à l'écrire avec une playlist d'Ennio Morricone en fond, et j'espère qu'il vous plaira tout autant à lire ! 〜⁠(⁠꒪⁠꒳⁠꒪⁠)⁠〜

N'hésitez pas à laisser un petit commentaire, ça fait toujours plaisir \⁠(⁠・⁠◡⁠・⁠)⁠/

Et sur ce, bonne lecture ! ♡

( PS : Il est possible que ce mini-os ait un jour une suite, car mon cerveau n'a pas pu s'empêcher d'imaginer toute une histoire avec ces personnages... 👀 )



La Légende





C'était elle. Cette bonne vieille odeur de clope et d'alcool qui venait lui agresser les narines à chaque fois qu'il avait posé les pieds dans un de ces lieux crapuleux. Avec elle, il ne pouvait pas douter d'être au bon endroit. Les souvenirs affluèrent avec les effluves, aussi vigoureux que s'ils dataient d'hier, vifs et puissants. Blessants.

Un reniflement dédaigneux lui échappa, et Yunho fronça le nez en passant les portes battantes du saloon. Il fut immédiatement assailli du brouhaha ambiant qu'il discernait sans peine de l'extérieur. Ses oreilles se mirent à l'incommoder en plus de son odorat, et entre les rires gras et le son du piano mal accordé dans un coin de la pièce, il avait déjà envie de partir. L'autre avait intérêt à avoir une bonne raison de lui avoir donné rendez-vous là. Une très bonne raison. Ce ne sera pas une claque qu'il lui mettrait, autrement, mais une bonne balle dans le pied.

Il s'avança jusqu'au bar, ignorant les joueurs de carte bruyants et le pianiste qui s'éclatait sur une mélodie ridicule. Autrefois, Yunho aurait sûrement pu l'apprécier. Après tout, elle était joyeuse, entraînante, et les danseuses du saloon semblaient bien s'amuser dessus, accompagnées des regards des hommes alcoolisés assis un peu partout. Maintenant, toute cette ambiance le rendait nauséeux, lui donnant juste profondément mal à la tête. Et un peu au cœur aussi, peut-être. Mais ça, il ne le dirait jamais. Il avait bien trop d'honneur pour ça.

Il commanda une pinte de bière au barman, pour ne pas faire tache dans le décor et puis parce que, qui sait, cela l'aiderait peut-être à détendre ses épaules nouées. De toute manière, il n'avait plus qu'à attendre. Les prochaines minutes risquaient d'être longues, très longues. Surtout si cet abruti de musicien ne se décidait pas à enfin appuyer un peu moins fort sur les touches poussiéreuses. Bordel.

Son regard dériva sur un papier traînant à côté de son voisin de table, et il ne put s'empêcher d'avoir un rictus nerveux en voyant l'avis de recherche qui y était imprimé. La légende des bandits du Far West. Song Mingi, le dieu de la gâchette, le cavalier immortel, le pilleur de trésors... Nombreux étaient les titres qu'on avait donné à ce visage à la fois jeune et dur que Yunho reconnaîtrait entre milles.

Que des conneries.

Ce type ne méritait aucun de ces noms, bien trop élogieux pour le lâche qu'il était.

— Vous êtes un chasseur de primes ?

— Pardon ?

— Vous fixez cet avis de recherche depuis deux bonnes minutes. Vous n'avez qu'à le prendre, on en trouve placardé plein la ville.

Yunho reporta son attention sur le jeune barman qui essuyait un verre vide dans un torchon à la blancheur discutable, les sourcils froncés. Le regard curieux qu'il posait sur lui le mit mal à l'aise.

— Ça ira, merci, grogna-t-il en prenant une gorgée de sa pinte. J'ai d'autres choses plus intéressantes à faire que de courir après un type comme lui.

— Même pour une aussi jolie prime ?

— Même pour une aussi jolie prime.

Le barman sourit à sa réponse, et reposa le verre désormais sec pour s'en saisir d'un autre.

— Vous êtes bien le premier à me répondre ça.

— Ah ? répondit simplement Yunho, espérant que son ton désintéressé suffirait à faire taire l'autre, sans succès.

— Ouais. Il a tous les chasseurs de prime du coin à ses trousses.

Il s'adossa contre le bar, se rapprochant de son client dans une familiarité qui l'incommoda, et continua à voix basse sur le ton de la confidence, comme s'il craignait d'être surpris :

— Tiens, vous voyez l'homme là-bas ?

Yunho suivit son regard à contre-cœur, atterrissant sur un homme aux larges épaules en train de fumer, adossé contre le mur juste à côté de la sortie du saloon.

— Vous le voyez ? insista le barman.

— Hm, oui. Et ?

— Il s'agit de Choi San ! Le célèbre chasseur de primes de Salt Lake City. Il est venu jusqu'ici rien que pour le Dieu de la gâchette.

En entendant ces mots, Yunho regarda d'un coup avec plus d'intérêt l'homme, détaillant sa posture décontractée qui n'était sûrement qu'une façade, sa main étant probablement prête à saisir à tout moment le revolver qui pendait à sa taille. Il analysa toute l'assurance qu'il dégageait, et déglutit. Cet homme était à n'en pas douter dangereux.

Il prêta à peine attention au barman qui se recula enfin, lorsque celui-ci conclut en retournant à ses verres :

— Enfin, si vous voulez mon avis, ce Mingi a intérêt à être à la hauteur de sa légende s'il ne veut pas passer l'arme à gauche bientôt.

Et quelle légende stupide.

Yunho n'était plus si sûr d'avoir envie de continuer à attendre ici. De toute manière, il le faisait certainement dans le vide : jamais son rendez-vous n'oserait se pointer s'il avait un minimum de jugeote. Une part de lui vociférerait d'avoir eu à se déplacer dans ce saloon si dégradant pour rien, mais une autre ne pouvait s'empêcher d'être soulagée de ne pas le voir arriver maintenant, malgré lui.

Il s'apprêtait à engloutir le reste de sa bière pour quitter au plus vite ces lieux plein de souvenirs, quand le barman l'interpella à nouveau.

Décidément, ce petit jeune était beaucoup trop bavard à son goût. Il risquait de finir par se la prendre à l'envers s'il discutait aussi ouvertement avec tout le monde...

— Vous êtes nouveaux, dans le coin ? Je ne vous ai jamais vu.

— Je ne suis que de passage, éluda-t-il.

— Ah oui ? Vous allez où ?

Yunho grogna légèrement en reprenant une gorgée de sa bière pour lui faire comprendre qu'il n'avait pas envie de lui parler. Sans résultat. Face à son absence de réponse, le barman se contenta de sourire, et de rajouter tout seul :

— Ok, c'est secret, je vois. Comment vous vous appelez ?

— Je ne vous ai rien demandé.

— Moi c'est Yeosang.

Yunho l'observa, médusé par son énième réponse. Qu'est ce qu'il en avait à faire de savoir son prénom ? Ce n'était de toute manière pas comme s'il comptait remettre un pied dans cet endroit un jour. Mais vraisemblablement, l'autre n'en avait rien à faire non plus de ce qu'il pensait, puisqu'il continua sans perdre son sourire – qui commençait à devenir de plus en plus irritant :

— Je bosse ici depuis un peu plus d'un an ! Si vous saviez le nombre de personnes différentes que j'ai rencontré avec ce métier. Je suis toujours curieux d'en apprendre plus sur les autres !

— J'avais pas remarqué, ironisa Yunho.

Le jeune homme rit, et répliqua :

— Je vous embête ?

— Un peu.

— Vous n'avez pas la tête à papoter ?

— Non. Et de toute façon, je vais bientôt y aller.

— Bon, bon.

Le jeune barman leva les mains en l'air en souriant, son torchon pendant ridiculement dans une d'entre elles, puis lança simplement :

— Je vous laisse terminer votre verre tranquillement, alors. Au plaisir de vous revoir.

Il lui fit un petit clin d'œil, avant de le laisser enfin respirer en allant taper la discussion à quelqu'un d'autre, à l'autre bout du bar. Yunho laissa échapper un soupir de soulagement. Techniquement, ce garçon n'était pas bien méchant. Mais désolé pour lui, aujourd'hui n'était ni l'endroit ni le moment pour qu'il ai envie de se prendre à sympathiser. Il avait des choses plus importantes à penser.

Engloutissant le reste de sa bière, il ne put empêcher son regard de divaguer à nouveau sur l'avis de recherche non loin de lui. Il parcourut une nouvelle fois ces traits tracés sur le papier, passant de sa mâchoire carrée à ces sourcils épais, soulignés d'un regard profond. Il soupira.

Ce n'était pas le rendez-vous qu'il avait prévu.

En plus, le dessin n'était pas le plus ressemblant, et omettait des détails importants qui rendaient l'observation déplaisante et qui ne rendaient pas honneur à l'homme représenté. Qu'importe.

Il reposa sa pinte désormais vide sur le bar, et se retourna, prêt à quitter ce saloon qui n'avait semblait-il plus rien à lui offrir. Mais alors qu'il venait de se lever, il se figea.

D'abord, il entendit le silence.

Le bruit des exclamations qui meurent après celui des portes qui laissent passer un corps.

Le temps sembla se figer, juste un instant, juste quelques secondes, mais interminables. Et puis, les murmures reprirent. Les chuchotements succédèrent aux rires gras.

Et il le vit.

Là, au milieu de l'entrée, avec son épaisse et longue veste en cuir poussiéreuse, son grand chapeau enfoncé sur le crâne ; mais qui ne l'empêcherait pour rien au monde de le reconnaître. C'était la même mâchoire que sur le dessin. Les mêmes pommettes saillantes. De toute façon, Yunho repérerait sa silhouette entre mille.

Il se raidit de tout son corps quand il réalisa, et chercha immédiatement du regard le fameux Choi San, que lui avait montré le barman quelques minutes plus tôt. Il ne sut pas s'il devait être soulagé ou pas de ne pas le trouver ; et il n'eut pas le temps d'y penser plus, que l'homme au grand manteau s'installait déjà à côté du siège où il était assis il y avait à peine quelques secondes.

— Un whisky, barman.

Yunho posa son regard sur son profil, abasourdi.

Il était venu. Cet abruti était bel et bien venu.

Après deux années sans daigner passer lui rendre la moindre visite, il était vraiment là, à côté de lui.

Alors même qu'il s'était imaginé mille fois le poing qu'il lui foutrait dans la figure lorsqu'il serait à nouveau confronté à lui, il n'arrivait même plus à penser.

— Et bien ?

L'homme se retourna vers lui, un petit sourire mutin aux lèvres.

— Tu ne me salues pas ?

Yunho déglutit silencieusement, et soutint son regard.

— ... Mingi.

Le sourire de son vis à vis s'agrandit encore. Il récupéra la pinte que lui servit le jeune barman, anormalement silencieux pour une fois, et s'en enfila deux bonnes gorgées sous les yeux de Yunho, incrédule face à son comportement si détendu. Il n'y tint plus, et lui lança d'un ton aussi agacé qu'un chuchotement pouvait le permettre :

— Mais t'es complètement malade de venir ici comme ça alors que t'es recherché dans tout le Far West ?! Au cas où tu l'aurais pas remarqué, y a ta gueule placardée sur tous les murs de la ville !

— Ah bon ?

— Arrête de prendre cet air détaché, je suis sérieux !

Il jeta un coup d'œil autour de lui, anxieux.

— Y a même pas cinq minutes, y avait un chasseur de primes ici même qui te cherchait. Et pas n'importe lequel. Tu vas te faire tuer !

— Voyez-vous ça. Tu t'inquiètes.

Yunho se renfrogna face au petit regard en coin et au rictus moqueur de l'autre. Il fronça les sourcils, avant de cracher en guise de réponse :

— Rêve pas.

Mingi ne répondit rien, mais son haussement d'épaules amusé suffit à l'irriter plus qu'il ne l'était déjà. L'inquiétude de voir un chasseur de prime sortir de nulle part dégainer son arme fut alors vite recouverte par la rancœur qui brûlait en lui à la vision de cet homme, qui l'avait tant blessé, tant déçu, et qui osait se comporter comme si de rien était. Yunho sentit sa poitrine se faire douloureuse, mais il l'ignora et demanda froidement :

— Pourquoi tu voulais me voir ?

— Commence par revenir t'asseoir, tu veux ?

— Je t'ai posé une question.

— Et moi je ne discute pas tant que tu n'es pas assis.

Yunho crispa sa mâchoire pour se calmer. Il était pénible. Toujours aussi pénible qu'auparavant, semblait-il. À la seule différence près que maintenant, son arrogance pouvait s'appuyer sur une légende qui n'était plus simplement fictive.

Sachant très bien que débattre ne serait qu'une perte temps, il finit par capituler, et vint s'asseoir sur la même chaise qu'il avait délaissé un peu plus tôt. Mingi sembla satisfait, puisqu'il lança alors :

— Je t'ai fait venir parce que j'ai besoin de toi.

— Tu te fiches de moi ?

— Non. J'aimerais que tu m'accompagnes pour une opération.

Yunho lâcha un rire jaune, incrédule. Il ne s'était pas attendu à grand-chose quand le bandit l'avait recontacté pour lui donner ce rendez-vous ; mais sûrement pas à ça. Quel culot d'oser lui demander son aide, après l'avoir laissé se démerder seul la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Il pouvait aller se brosser.

— Ne compte pas sur moi pour tenir la chandelle avec ton cheval et toi sur les routes. Tu as préféré ta légende à moi, maintenant assume, et n'espère rien de ma part, surtout pas pour chevaucher à nouveau à tes côtés. Encore moins quand tu es recherché par l'intégralité des chasseurs de prime du Far West et que tu n'es pas foutu d'être discret.

Mingi lui jeta un petit regard, un de ces regards dont il avait le secret, à la fois si vifs, si attentionnés, et toujours avec cette lueur amusée qui ne les quittait jamais vraiment. Ça faisait si longtemps. Yunho déglutit.

— Pourquoi tu es venu, alors, si tu sais d'avance que tu ne veux rien avoir à faire avec moi ?

— Je ne sais pas.

Amer, il glissa son regard sur chaque parcelle de son visage, qu'il discernait maintenant mieux sous le grand chapeau. Une nouvelle cicatrice au coin du front. Des joues qui avaient perdu leur rondeur juvénile. Un début de barbe mal rasée qui n'était pas là la dernière fois. Tant de choses avaient changées ; et il n'avait pas été présent pour en être témoin. Son cœur souffrait plus qu'il ne voulait se l'avouer à cette idée.

Il plongea son regard dans celui de son ancien compagnon, et répliqua :

— J'espérais des excuses, peut-être. J'imagine que c'était naïf de ma part.

Une nouvelle fois, Mingi ne répondit pas. Il se contenta d'engloutir cul sec le reste de son verre, avant de se relever en silence. Yunho allait s'insurger de cette nouvelle insolence, le prendre comme une attaque personnelle qui ne le blesserait qu'encore un peu plus, regretter amèrement d'être venu, mais le bandit ne lui en laissa pas le temps.

Yunho entendit la détonation avant d'avoir vu le moindre mouvement.

Quelques instants plus tard, un homme s'effondrait par terre, une balle entre les deux yeux. Le revolver qu'il serrait entre ses doigts n'avait pas eu le temps d'être utilisé.

Yunho reporta lentement son attention sur Mingi, dont la propre arme fumait encore dans sa main, son cœur tambourinant à toute allure dans sa poitrine. Le bandit ne lui adressa pas un regard, et, en ignorant la clameur que cet affrontement aussi soudain que rapide avait élevé, il lança simplement :

— Continuons cette discussion dehors, si tu le veux bien.

Yunho hésita quelques secondes à l'envoyer balader violemment, à l'insulter, ou à lui dire d'aller se faire voir dehors tout seul ;

Mais finalement, il quitta le saloon de leur rencontre et de leurs retrouvailles avec lui, dans une acceptation silencieuse d'écouter ce qu'il avait à lui dire.

La suite, il ne la connaissait pas encore.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro