La toile cirée est parcourue de frémissements. Les baleines ploient, de minuscules arc-en-ciel dansent sur les formes galbées, cintrées, busquées.
Les gouttes tombent, dégringolent sur le tissu sombre. Sombre, comme les nuages qui filent, ralentissent, recouvrent le ciel d'un coton gris-noir. Ils tissent une nouvelle atmosphère, rendent le soleil brume dorée, font disparaître la Lune, magiciens au talent avéré.
En levant les yeux vers la pluie, elle pourrait en compter chaque goutte. Lorsqu'elle les suit des yeux, elles paraissent aller lentement et pourtant si vite...
Elle voudrait se transformer en une de ces perles d'eau épurées. Chuter, puis rencontrer, rivières, fleuves et mers.
Voyager.