Hey !

Comme promis le vous livre aujourd'hui un nouveau texte. Il est court mais c'était le but. En effet, je l'ai écrit pour un concours (encore un) et le but était de décrire une émotion en moins de 1000 mots (mon texte en fait 995). C'est un défi de @AnyComeback qui fait partit de son livre de Défis d'Écriture Amusants (le n°14, concentré d'émotions)(allez faire un tour se ce livre, il y a plein de trucs amusant qui donne de l'inspiration)

Comme demandé dans les règles du défis je dois en faire un petit résumé donc voilà : c'est l'histoire de moi qui finit un livre et qui décrit ce que je ressens par rapport aux histoires.

(D'ailleurs, certains mots sont en gras, c'est parce que c'était des mots imposés)

Bref, bonne lecture

Le grand amour de ma vie

Je referme la dernière page de mon livre. Une sensation étrange s'empare de moi. Une sensation à laquelle je suis habituée. Une sensation que je ressens à chaque fois que j'achève un livre, un film, une série. À chaque conclusion d'une histoire que j'ai aimé.

L'amour existe sous différentes formes. Les plus connues restent l'amour accordé aux amis, à la famille, et bien sûr celui pour une personne particulière, l'Amour avec un grand "A". Mais l'amour ne se résume pas aux humains. Il y a ceux qui aiment leur chien plus que tout, d'autres qui préfèrent leur chat ou leur cheval ou même leur serpent ou leur souris.

Et il y a moi. Moi et mon amour particulier. Celui sans lequel je serais perdue, celui qui dure depuis des années, le seul grand amour de ma vie. Les histoires.

Il existe aussi plusieurs types d'histoire. Celles que l'on imagine le soir pour s'endormir, celles que nos parents nous contaient lorsque nous n'étions pas plus haut que trois pommes, et celles qui, à mes yeux, sont les plus importantes. Les histoires que l'on trouve dans les films, les séries et les livres.

Beaucoup de gens ne comprennent pas cet amour. Ils n'ont jamais ressenti le besoin de se plonger dans la vie de quelqu'un d'autre, de s'évader – même pour cinq minutes – dans un autre monde, un univers parallèle ou un futur possible. Dans n'importe quelle histoire qui a pu être imaginée.

Je serais toujours infiniment reconnaissante à ceux qui nous partagent leurs idées, leurs mondes. Mes bienfaiteurs. Les écrivains, les producteurs, les réalisateurs, les cameramans, les éditeurs, les gens de l'ombre qui nous donnent accès à des milliers d'autres univers.

Grâce à eux, je vibre en harmonie avec d'autres personnages, d'autres vies. Lorsque je me laisse porter par une histoire, un mélange d'exaltation, de nostalgie, de joie et de peine s'empare de mon cœur, le font battre plus vite. J'ai l'impression de ne plus être sur terre, de ne plus être moi, simplement une histoire. Quel sentiment magnifique de voir ses héros préférés revenir de leurs quêtes auréolés de gloire. Quel sentiment de déchirement de se dire qu'ils ne sont pas réels. Que rien de ce que je viens de découvrir ne l'est.

Je n'ai jamais aimé une personne. Pourtant je comprends ce que veulent dire les personnes qui disent que l'amour fait mal. Combien de fois ai-je pu pleurer pour une histoire ou pour un personnage ? Je ne sais pas. Sûrement des centaines de fois. Mais la différence avec les personnes qui sont blessées par l'amour, c'est qu'elles, elles ressentent de l'amour pour quelqu'un. Elles peuvent guérir. Elles peuvent rencontrer quelqu'un d'autre, retomber amoureux, peut-être même vivre heureuse avec cette personne jusqu'à la fin de leurs jours. Moi je peux tomber amoureuse d'une nouvelle histoire, d'un nouveau personnage, mais à chaque fois, à chaque fois j'aurais ce sentiment nauséabond, cette petite voix dans la tête qui me rends folle : "Ce n'est pas réel. Ce n'est pas réel." C'est fou comme de si petits mots qui semblent si innocents peuvent faire si mal.

Alors pourquoi tant aimé les histoire si c'est pour qu'elles me fassent si mal ? Peut-être suis-je juste une pauvre fille qui aime souffrir et qui n'apprécie pas assez le monde extérieur pour vouloir y rester. Je ne sais pas vraiment. Mais c'est sûrement liée à la première étape.

Il y a différentes strates à l'amour que j'entretiens pour les histoires. La première et la plus belle. Elle est peut-être courte, mais elle est merveilleuse. C'est le moment où l'on lit ou regarde l'histoire, le moment où l'on vit l'histoire. On tremble, on rit, on pleure, on s'énerve, on vit avec les personnages. Et ce sentiment est merveilleux. Je pourrais passer ma vie entière à vivre dans une histoire.

Mais la suite arrive bien trop rapidement. Une fois qu'un récit est terminé, la nostalgie arrive. C'est dur. Très dur. On aimerait que l'histoire continue, même si il n'y a pas d'intrigue, on ne veut juste pas quitter les personnages. C'est sûrement l'étape la plus dure. Elle me fait ressentir un manque affreux que je ne comble que difficilement.

Heureusement qu'il existe les fanfictions, les fan art, tout ce que l'on peut trouver sur les réseaux sociaux. Ils nous font revivre les meilleurs et les pires moments, ils nous font "fangirler" – comme j'aime le dire – lorsque les personnages marivaudent, lorsque l'on redécouvre leur amitié, de toutes sortes de choses.

Ces morceaux d'histoire supplémentaires nous sortent peut-être de l'abîme, mais ils nous y replongent aussi bien vite. Parce qu'une fois qu'on arrête d'en regarder ou d'en lire, ou retrouve le sentiment de nostalgie, qu'il y a une place vide dans notre cœur qui ne peut être comblé.

C'est là qu'intervient quelque chose d'extraordinaire. Parler.

Je suis une grande parleuse. Car pour moi parler, c'est partager ma peine. Parce que je veux parler de mes histoires préférées, juste mentionner ce que j'aime, parce que bien que ce soit égoïste, c'est toujours mieux de souffrir à deux plutôt que seule. C'est pour ça que mes pauvres amies subissent les bavardages incessants à propos de mes séries télévisées et littéraires préférées. C'est pour cela que je veux qu'elles les regardent ou les lisent aussi. Ainsi je pourrais en parler. Et souffrir à deux. Parce que tout est toujours plus surmontable avec un ami à ses côtés.

Mon amour pour les histoires a beau être douloureux, je ne pourrais m'en passer. Parce qu'elles me font vivre autre chose que ma terne vie de lycéenne. Parce que comme l'a dit George RR Martin : "un lecteur vit mille vies avant de mourir." Et je veux vivre toutes mes vies. Parce que les histoires sont mon grand amour. L'amour de ma vie.

Alors je viens peut-être de refermer la dernière page de mon livre, mais un autre m'attend sur mon bureau. Mon cœur vient peut-être de se briser une nouvelle fois, mais une autre vie, un autre amour insurmontable m'attend.

Alors ? Qu'en pensez vous ? N'hésitez pas à me dire tout un tas de conseil ou de me parler des défauts que j'ai (vous pouvez me dire les bons points aussi, j'aime bien être complimentée xD)

Camomille