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Notre Car crah

— Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas eu de sortie entre amis, hein ? me lança Axel qui était aux commandes. 

— Oui, c'est vrai.

Il s'amusait à conduire plus vite que la norme autorisée parce qu'il n'y avait pas de véhicules à 100 mètres à la ronde. Toujours à faire l'intéressant ! C'était l'une des dix mille raisons pour laquelle je l'aimais. Évidemment, il ne le savait pas. Comment lui dire que la fille assise à sa droite en ce moment même, éprouvait le besoin continuel d'être à ses côtés ? 

Nous étions seuls sur cette route qui surplombait l'océan. Le paysage était à couper le souffle : on distinguait les vagues et les éclats de lumière sur la surface bleutée de l'eau agitée. 

Axel possédait des prunelles d'un bleu si pur que l'océan lui-même devait être jaloux. Ses cheveux blonds volaient dans tous les sens, balançaient par le vent océanique qui rentrait par le portique ouvert. Je le regardais à la dérobée. Tout le contraire de moi. Avec mes cheveux noirs grisés et mes yeux bruns, je ne me distinguais pas tellement des gens comme lui : beau et attirant. C'était sûrement la raison pour laquelle je ressentais un énorme stress à l'idée de lui déclarer ma flamme là, maintenant. Pourtant, j'étais décidée. 

— Tu sais que mon départ est pour demain, Charlie ? me demanda-t-il, le regard toujours rivé sur la route.

Je plissai les lèvres pour étouffer un sanglot trop significatif.

— Oui, je sais. C'est pour ça que je suis venue. Je veux profiter de cette dernière journée. Tu pars où déjà ?

— En Amérique.

« Oui, je le savais. Je voulais juste l'oublier. »

— Si… Si ça ne te plaît pas, tu reviendras ?

Axel abandonna un instant la route pour me regarder droit dans les yeux. Il me sourit.

— Non, je ne crois pas. Il n'y a rien qui me retient ici.

Mon cœur se serra. C'était tellement habituel de sa part de tout dire à voix haute sans jamais se soucier de ce que pouvaient ressentir les autres.

— Et moi, je ne compte pas ? questionnai-je, blessée. Tu vas finir par m'oublier.

— Il y a des gens ou des choses que je n'oublierai jamais, ma Charlie. Et tu en fais partie.

— Et ça te suffit !? Tu ne penses vraiment pas revenir au moins une fois dans l'année ?

Je fronçai les sourcils et le fixai sévèrement. Je commençais à en avoir marre.

— Si, bien sûr, dit-il les sourcils levés. Mais tu sais, l'amitié, c'est quelque chose d'éphémère. Je reviendrai les premières années au moins jusqu'à ce que tu te sois mariée. 

Je crispais le poing sur ma cuisse. Je voulais tellement le retenir. Mais il était juste un loup en quête de liberté. Moi, je ne voulais pas partir, c'était ici que j'avais grandi, c'était ici que je voulais faire ma vie, construire une famille.

— Ce n'est pas comme l'amour qui se préserve, ajouta-t-il d'un ton indicible.

Je tournai brusquement la tête vers lui. Alors j'expirai et avouer :

— Ben justement, je t'aime.

Axel arrêta la voiture. Les freins déployèrent un bruit horrible, certainement semblable au choc que venait de subir son cerveau. Il me regardait les yeux béants, la bouche ouverte.

— Mais t'es fou ou quoi ?! lui criai-je rouge jusqu'aux racines. Redémarre ! On n'arrête pas une voiture comme ça sur une route publique.

— Tu… Qu'est-ce que tu… ?

Au moment de me pencher pour saisir le guidon, une sensation nouvelle s'empara de mon corps devenu moue. Les lèvres d'Axel s'étaient pressées contre ma bouche. D'abord un peu perdue, j'écarquillai les yeux. Mes sens étaient amplifiés, je distinguais le goût salé sur ses lèvres, je percevais même l'odeur de la mer jusque là indifférente à mes sens. Mon cœur s'accélèra d'autant qu'on se trouvait seul au beau milieu d'une route peu fréquentée. Celui-ci me hurlait de me rapprocher davantage, tandis que ma raison me rappelait qu'une voiture à l'arrêt sur la route n'était pas signe de sécurité. 

Soudain, un bruit résonna en dehors de la voiture. Avant qu'on ne comprenne, on volait au-dessus de nos sièges. S'il n'y avait pas eu les ceintures de sécurité pour nous retenir, on se serait écrasé contre le plafond en métal. Le corps d'Axel se referma sur moi tandis que les vitres éclatèrent en mille morceaux. Le véhicule venait d'être projeté dans le vide par un énorme camion qui arrivait en sens inverse. La voiture atterrit sur la surface de l'eau dans un fracas qui se releva terriblement douloureux pour nos corps. 

À peine avait-elle atterri que déjà le compartiment se remplissait d'eau. Je paniquai, horrifiée par la tournure des évènements. La peau d'Axel était perforée de part et d'autre. Le sang me donnait des vertiges. J'étais choquée.

— Eh ça va ?! me secoua Axel qui arrivait à garder son calme dans une situation aussi catastrophique.

La voiture se remplissait à une vitesse déconcertante. 

— Qu'est-ce qu'on fait ?! m'écriai-je à brûle-pourpoint en me ressaisissant.

— Mets tes jambes sur mes cuisses.

Je rougissais un peu perdue.

— Quoi !? 

— Il faut sortir d'ici avant d'être noyé par le volume de l'eau. Tu vas passer le torse en dehors de la voiture et monter dessus.

— Ah oui d'accord !!

Sans même réfléchir, je me tournai dos au portique. Je fixai une dernière fois Axel. J'avais tellement peur de le laisser. Alors sans qu'il ne s'y attende, je me penchai vers lui et  l'embrassais fougueusement. Il enfonça ses doigts dans mes cheveux et me serra contre lui avec une urgence dangereuse. Comme je m'appuyai sur son torse, je perçu une grimace sur ces lèvres occupées, il devait souffrir. Je m'écartai aussitôt pour sortir la tête. Le soleil me brûla les yeux. J'appuyai  mes pieds contre ses cuisses comme il était convenu. Je dû faire appel à une force surhumaine pour me hisser hors du compartiment inondé, car mes membres étaient brisés. Un effet second du traumatisme sûrement.  Après une manœuvre éprouvante, je parvenais à me hisser sur la coque du véhicule. Je grelottais mais ça m'était bien égal je m'inclinai à gauche du véhicule par où devait sortir Axel. 

Finalement, ses mains finirent par dépasser de l'eau et de toutes mes forces je l'aidais à grimper. Une fois tous les deux réunis, on s'enlaçait, heureux d'être encore vivants à ce stade. Toutefois, pas pour longtemps. J'imaginai un instant les secours passaient par là. Ce ne serait pas avant des heures et la voiture elle, menacée de rejoindre les abysses d'une seconde à l'autre. 

Axel enfouit ses mains froides dans la masse éparse de mes cheveux mouillés. Il pleurait désormais, désespéré.

— Pardon, s'excusa-t-il d'une voix contrite.

— Ne t'excuse pas idiot ! ordonnai-je un sourire peu confiant sur les lèvres. Je suis bien contente que tu m'es embrassé au moins une fois avant de mourir.

Axel laissa s'échapper un rire étouffé par le froid en fermant les yeux.

— C'est ce qui s'appelle un baiser mortel.

J'aurais voulu rire, mais je sanglotais plutôt. Je ne voulais pas mourir, pas maintenant. Notre histoire d'amour venait de commencer.

— Je t'aime, soufflai-je en fixant ses lèvres désormais bleues.

— Charlie, veux-tu m'épouser ?

Prise de court, j'écarquille les yeux. Il délirait ou bien ? Ce n'était clairement pas le moment et à la fois, c'était maintenant ou jamais. Si on ne mourrait pas noyé de fatigue parce qu'à l'horizon aucune rive ne se dessinait -, on était deux Êtres perdus dans l'immensité de l'océan -, ce seraient les requins qui s'en chargeront. La voiture continuait de s'enfoncer. Bientôt, l'eau vint chatouiller nos pieds.

— Si je dis oui. Tu ne t'en iras pas ? demandai-je, tout de même heureuse.

— Mon rêve, c'est toi ! Si je dois encore choisir, je préfère vivre !

Mes larmes redoublèrent.

— Idiot, je ne veux pas t'empêcher de courir avec les mustangs, je veux que tu me promette de rester vivant !! Je veux que tu me promette que tu ne t'en iras pas maintenant. On doit s'en sortir, Axel. J'ai trop de choses à te dire, mais pas assez de temps.

Il sourit ému. Ses larmes redoublèrent.

— S'il te plaît Charlie, dis juste oui.

Je comprimai les lèvres, il renvoya une image si mortifiée. Je lui souriais et lui caressa la joue meurtrie par les coupures ensanglantées.

— Oui, bien sûr que je veux t'épouser.

Il sourit de bonheur et colla son front au mien. Tout à coup, son expression changea. Il était effaré. La voiture s'était noyée. Nous joignons nos mains en pleurs, en rire.

C'était fini.

                    Ben justement je t'aime.

Cette nouvelle a participée au concours anthologie. Thème : Car crah
(Le 9 mai 2022)

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