La fête (Togachaco)
Ochaco était assise dans son coin. Autour d'elle les gens dansaient, buvaient, riaient, s'agitaient sous les stroboscopes multicolores.
Elle n'aurait pas du accepter de suivre Mina en boite. Elles étaient quand même en dernière année à Yuei : l'année prochaine commencerait la course au classement des héros.
En plus, Mina était partie dragouiller, la laissant seule se complaire dans son ennui.
Ouais, Ochaco n'avait pas envie de s'amuser.
La musique lui agressait un peu trop les oreilles, les gens criaient trop fort, buvaient trop. Ils étaient trop vieux, exagéraient trop, s'abandonnaient trop dans l'oubli de l'alcool.
Elle trempa les lèvres dans son Coca. Elle hésitait à partir mais c'est Mina qui conduisait le petit scooter et elle n'avait pas envie de déranger son amie qui semblait si bien s'amuser.
Mina, d'ailleurs, avait du un peu boire, peut-être ne rentreraient-elles pas en scooter finalement. La rose dansait en collé serré, enchainant sa dance langoureuse avec tout garçons ou filles qui lui plaisait.
Ochaco soupira : elle était tellement mal à l'aise. Elle aurait pu partir et prendre un métro peut-être mais ne vouait pas abandonner Mina et avait un peu peur de devoir renter seule à Yuei. En plus, elles avaient fait le mur : Pourquoi ?! Mais pourquoi avait-elle acceptée un plan foireux pareille ?
Elle croisa ses jambes et se mit à regarder le plafond qui reflétait les lumières clignotante. Pourquoi avait elle-acceptée de venir ? A oui c'est vrai, pour tenter de se distraire de sa putain de rupture avec Izuku.
Et bah, ça ne marchait pas.
Elle se sentait toujours aussi nul et en plus elle ne s'amusait pas.
Tiens les larmes remontaient.
Encore...
Les héros ne pleurent pas. Comment était-elle sensé sauver des gens si elle ne survivait pas à une simple rupture.
Elle aurait bien aimé qu'Izuku soit là, il avait toujours un mot gentil, toujours une parole réconfortante. Lui s'était un véritable héro. Mais ils n'étaient plus rien. Plus que de simples amis, a nouveau, sauf qu'à présent, Ochaco serait toujours incapable de le regarder dans les yeux. Ses grands yeux verts.
Quelqu'un s'effondra à ses côtés, troublant pendant quelques secondes sont désespoir. Elle n'y préta pas attention. C'était probablement juste quelqu'un bourré qui se reposait ou dans le pire des cas un vieux lourd venant la draguer.
- Hey, ça va pas ?
Ochaco ne répondit pas et ne tourna même pas le regard.
- Tu ne t'amuses pas ? Il y a un problème ?
- Non je ne m'amuse pas.
Finit par grogner Ochaco en suivant des yeux les fissures du plafond tout en ayant conscience qu'elle ressemblait à une enfant boudeuse.
-Pourquoi ?
Ochaco souffla : ça ne servait rien de passer ses nerfs sur quelqu'un qui n'avait rien demandé.
- Parce que mon mec m'a quitté.
- Qui quitterai une belle fille comme toi ? Ca devait être une énorme idiot parce que tu es à croquer.
Ochaco pouffa.
- Quoi c'est vrai tu es littéralement à croquer, tu dois être la plus belle fille de la fête.
- C'est parce que tu n'as pas vu Mina.
- La fille rose ? Elle est jolie mais pas mon type.
Ochaco discuta un long moment avec l'inconnu dans jamais se tourner. Au bout d'un moment la personne à ses côtés bougea et pendant quelques secondes, Ochaco crut qu'elle était partie. Elle baissa le regard et vit que la personne se tenait face à elle debout.
Les yeux de la brune s'écarquillèrent. S'était une fille qui ne suivait pas forcément les standards de beauté et qui pourtant tirait de sa différence sa magnificence.
Elle mit quelques secondes à comprendre pourquoi ses yeux dorées et ses cheveux vénitiens lui était si familier : c'était Toga ! Oui, Toga, la vilaine aux couteaux qui avait tenté de la tuer. Cella la même qui était obsédée par Izuku. La vilaine souriait de toutes ses dents. Elle portait une robe noir collée à son corp et des bottes hautes.
Elle était belle.
Non. Elle était magnifique.
Ochaco ne s'était jamais rendu compte avant mais Himiko Toga avait cette beauté désaxée qui allait bien avec sa personnalité. Une beauté folle et incompréhensible. Elle avait l'air d'avoir un peu bu.
Ochaco se leva en sursaut : elle était en face d'une vilaine ! Depuis tout à l'heure elle parlait de sa vie à UNE VILAINE ! Elle était vraiment une héroïne nulle.
Fait surprenant, Toga s'agenouilla devant la brune, toujours un peu pompette, le rouge aux joues.
- Ochaco, ma copine, tu m'accorderai cette danse ?
Avant qu'Ochaco n'ait pu répondre, Toga lui prenait la main et lui faisait un baise main, ce qui l'a surprit et fit monter le rouge à ses joues.
Ochaco se mit à bafouiller une réponse qui devait être aussi claire que l'identité du père d'Izuku.
Toga entraina Ochaco sur la piste et avant qu'elle n'ait pu s'en rendre compte la brunette dansait aux cotés de l'une des criminelle les plus recherchées du pays.
- Ta robe te va magnifiquement bien.
Ochaco sentit le rouge revenir dans ses joues à la vitesse du Concorde. C'était pour la tuer ce genre de phrase ou quoi.
- Ta robe te va très bien aussi.
Le visage de la future héroïne devint plutôt celui d'un homard quand elle se rendit compte de ce qu'elle venait de répondre. Toga rit juste.
Elles dansèrent longtemps et la musique de mauvaise qualité devint une douce mélodie aux oreilles d'Ochaco. Elle se retrouva à rire comme elle ne pensait plus pouvoir le faire et à rougir comme une adolescente prépubère. Les deux filles se partagèrent un cocktail sur le bord de la piste pour faire une pause.
Tout paraissaient à nouveau plein de couleurs, comme si une simple personne qu'elle venait de rencontrer ( et une vilaine accessoirement) avait réussi à remettre des couleurs sur le film en noir et blanc qu'elle vivait depuis quelques temps.
Elles retournèrent danser. Encore encore et encore. Elles rirent ensemble comme deux amis de fac, discutèrent, répandirent leurs secrets à l'oreille de l'autre sur la confidence de la piste de dance.
Elles mirent des parenthèses sur le dehors, se concentrèrent sur l'instant, oublièrent les autres, le monde, ce qui les séparait. Ca n'avait pas d'importance. La nuit était une promesse, il suffisait de la saisir.
A chaque musique, elles se rapprochaient un peu. Elles se tournaient autour, comme un jeu idiot dont on connait déjà la fin.
Ochaco oublia. Elle but l'oubli comme un médicament, comme une drogue, s'abandonna aux deux yeux dorées qui la fixaient.
Bientôt, le corp des deux jeunes filles se rencontrèrent au rythme de la musique. D'abord les mains se lièrent et puis les corps s'épousèrent, enfin, leurs lèvres se rencontrèrent.
La musique et les gens disparurent, elles ne dansaient plus au rythme des enceintes qui crachaient leur bruit mais à leurs rythme. Au rythme de leurs battements de cœur.
Comme dans une valse, elles se rapprochaient et s'éloignaient le souffle de l'autre caressant doucement leur visage.
Leurs corps n'étaient plus qu'un. Deux âmes sœur qui se retrouve, peut-être, et qui redeviennent qu'un, comme l'aurait dit Platon.
La nuit est infinie. Les promesses qui y sont faites ne doivent jamais être exposées à la dureté du soleil, celui qui dissipe la brume de l'espoir.
Deux âmes.
Un seul cœur.
NDA: Joyeux anniv Niko :)
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