Univers : My Hero Academia

Personnage-s : Eijirō Kirishima & Katsuki Bakugō

Présence de ship-s  Kiribaku platonique

Longueur : environ 2000 mots

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 Kirishima Eijirō ne savait pas quoi faire. Il faisait chaud, on était en août, et à cause d'une coupure d'électricité il ne pouvait même pas s'occuper en regardant la télé. Il avait parfaitement rangé sa chambre, c'était dire s'il s'ennuyait. Il lui restait bien ses devoirs, mais ça, c'était au-dessus de ses forces.

- C'est Bakugō qui m'aidera à les faire, souffla-t-il en les regardant. Eh mais... Je sais ! Je vais l'appeler, on va bien pouvoir s'occuper, à deux !

 Il attrapa son téléphone - qu'il s'empêchait d'utiliser pour économiser la batterie – et rechercha le nom de son ami dans ses contacts.

Vous :

↪ Hey Bakugō ! Ça te dit qu'on fasse un truc ensemble ?

↪ Je m'ennuie, et j'ai même plus de glaces à bouffer

 Il posa son portable face à lui et attendit une réponse, en laissant son regard dériver au loin. C'est le brusque son de la notification qui le réveilla, le faisant presque sursauter.

Bakug💥 :

Fais-toi chier seul ↩

Et vas t'en acheter des glaces ↩

Vous :

↪ Sérieux, viens faire un truc avec moi !

↪ J'ai plus d'argent...

↪ S'te plaît

Bakug💥 :

Demande au Pikachu ↩

Vous :

↪ Il est chez sa tante

↪ Allez viens

Bakug💥 :

Et qu'est-ce qu'on pourrait faire ? ↩

T'y as même pas réfléchi, idiot ↩

Vous :

↪ Je sais pas, un truc vers la plage, il faut chaud

↪ Ah je sais !

Bakug💥 :

Balance, tête d'ortie ↩

Ça a intérêt à être bien ↩

Vous :

↪ On va faire du roller !

↪ C'est vrai quoi, on en a jamais fait !

Bakug💥 :

Quelle idée de merde ↩

Vous :

↪ Mais nan !

↪ C'est grave cool

↪ Et puis qu'est-ce qui ne va pas avec les rollers, c'est bien non ?

Bakug💥 :

De 1, c'est pourri ↩

De 2, j'en ai pas ↩

Vous :

↪ Mais c'est pas un problème ça, mon voisin peut t'en prêter

↪ Il fait la même pointure que toi

↪ Et je vois pas pourquoi ce serait pourri

Bakug💥 :

C'est nul, c'est tout ↩

Vous :

↪ Donne-moi une bonne raison, pas juste « c'est nul »

Bakug💥 :

Y'a pas de raisons ↩

Vous :

↪ Dans ce cas, ramène-toi, on va aller en faire à côté de la plage

↪ Comme ça on pourra se baigner

↪ Ramène un maillot du coup

Bakug💥 :

Non mais non ↩

Je fais pas de cette merde ↩

Vous :

↪ Si t'as pas d'arguments ça veut dire que t'as peur, non ?

Bakug💥 :

Peur ?! ↩

Tu penses parler à qui là, à Deku ? ↩

Vous :

↪ Bon, alors dépêche-toi de venir

 Eijirō éteignit son téléphone, laissant Katsuki protester seul, puis partit sonner chez les voisins.

- - -

 Une demi-heure plus tard, Bakugō arriva chez Kirishima, l'air un peu plus énervé que d'habitude. Eijirō passa outre et, tout joyeux, lui tendit un sac.

- Voilà ! Tu vas voir, c'est génial pour toi !

- Hmm ? fit Katsuki en sortant la paire de patins du sac.

- Tu remarques rien ?

- Les roues sont bizarres, ouais.

- Mais non, pas ça ! rit Kirishima. Ce sont des patins à roulettes, c'est pour ça - c'est légèrement différent des rollers, tu verras. Sinon, je voulais te montrer les couleurs : rouge foncé et noir ! C'est tellement parfait pour toi, non ?

- Hmm, pas faux.

- Tu vois ! Mais j'aurais dû m'en douter, mon voisin à les mêmes goûts vestimentaires que toi - je le sais bien, je suis déjà allé acheter des vêtements avec lui.

- Donc t'as pas changé d'idée ? Tu veux vraiment qu'on fasse du roller ? Ou du patin, j'sais pas.

- Ben ouais ! C'est bizarre, on dirait que t'as un problème avec ça.

- C'est toi qui as un problème, shitty hair. Comme si j'avais peur de ces trucs.

 Eijirō le regarda, une moue dubitative sur le visage, puis se dirigea vers la porte de la cave.

- Bakugō, appela-t-il en l'ouvrant, tu peux venir avec moi ? On a plus d'électricité et je sais pas où ma mère range les lampes torches.

- Je vois pas en quoi ça me concerne.

- Ben... Tu peux faire de la lumière avec de mini-explosions, dans tes mains, non ?

 À ce moment, Kirishima ne sut plus vraiment ce que les traits de Katsuki exprimaient. Il était mitigé entre « cours ou je te défonce la gueule », « sérieusement ? » et « je vais faire une dépression ». Eijirō préféra donc jouer la carte de la sécurité et plaça ses mains en signe de défense devant lui.

- OK, c'est bon, j'y vais tout seul.

 Il pénétra dans la cave, se cognant tous les deux pas. Lorsqu'il finit par complètement s'écrouler au sol en trébuchant sur les dernières marches, Bakugō soupira et partit le rejoindre, activant son Alter dans la main gauche.

- Oi, tête d'ortie. J'vais pas rester là à jouer le lampadaire pendant dix minutes, alors grouille-toi.

 Kirishima le gratifia d'un mouvement de tête et d'un sourire en coin qu'il essayait de dissimuler : il savait que Katsuki n'aimait pas trop se faire remercier. Il s'enfonça un peu plus loin dans la cave, suivit par son ami, puis se mit à fouiller dans une caisse.

- Trouvés ! s'exclama-t-il en exhibant une paire de patins vert d'eau.

- Génial, on remonte maintenant.

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 Les deux adolescents étaient arrivés au bord de la mer, assis sur une sorte de ponton en bois. Kirishima avait déjà enfilé ses rollers et attendait que Bakugō ait terminé en s'étirant.

- Besoin d'aide ?

- Je sais faire mes lacets, merci.

 Ils se redressèrent ensemble, prenant appui l'un sur l'autre - ce qui failli les faire tomber un bon nombre de fois.

- Ouah, ça fait des mois que j'en ai pas fait ! s'exclama Eijirō les bras levés, commençant à rouler. Ouais, depuis le collège en fait. Heureusement qu'ils me vont toujours. Eh, Bakugō, tu viens ?

- Deux minutes, marmonna le blond en tentant de garder son équilibre.

- Me dis pas que t'arrives pas à tenir debout ! Sérieux, c'est comme le vélo, une fois que t'as appris ça reste. Ça fait si longtemps que ça que t'en a pas fait ?

- Deuxième année de primaire... grogna-t-il en grimaçant face à son équilibre précaire.

 Kirishima le regardait suspicieusement, un sourcil levé.

- T'en as pas fait beaucoup, non ?

- Non, j'ai jamais... vraiment aimé.

- Mais est-ce que tu sais en faire, au moins ?

- Ouais...

 Son regard légèrement fuyant sous-entendait le contraire, et lorsqu'il perdit définitivement l'équilibre et tomba en tentant de rouler, il n'y eu plus de doutes.

- Hey, Baku... Si je te demande quelle personne est la plus virile entre celle qui connaît ses faiblesses et qui fait tout pour les surmonter, et celle qui les cache pour les oublier, tu choisis laquelle ?

- La première, dit Katsuki en attrapant la main tendue de son ami pour se relever.

- On est d'accord ! Alors, maintenant, est-ce que tu veux que je t'apprenne à faire du roller ?

 Bakugō sourit - enfin, pour ceux qui ne le connaissaient pas, cela ressemblait plus à une grimace -, puis ricana en se passant la main dans les cheveux.

- Putain, si c'est pas la honte ça... Je vais apprendre à faire du roller. À mon âge.

- Moi, je trouve ça rassurant. Au moins, je sais qu'il existe des choses pour lesquelles tu n'es pas bon.

- Si tu l'ouvres encore pour ce genre de conneries, tu verras que la boxe est un sport où je me débrouille plus que bien.

- C'est bon, je plaisantais, relax ! D'ailleurs, détends ton corps aussi, ça t'aidera à avoir un meilleur équilibre. C'est un peu comme... quand tu te propulse dans les airs avec tes explosions ! Tu vois ?

- Rien à voir.

- Bon, bah contente-toi de rester tranquille.

 Après quelques minutes d'essais, le blond avait réussi à tenir debout sans aide. Il ne fallait pas qu'il tente d'avancer, mais au moins il avait arrêté de gigoter dans tous les sens pour ne pas tomber.

- Cool ! le félicita Eijirō. Maintenant, tu vas essayer de faire glisser un pied vers l'avant, un peu comme si tu étais sur un sol glissant. Enfin, entre le côté et l'avant, pas tout droit.

- Ça veut rien dire, tête d'ortie.

- Ouais... Regarde-moi, plutôt !

 Le roux se mi dos à lui et avança lentement.

- Donc tu glisses presque comme si tu marchais... Sans rien faire d'autre ?

- C'est ça, sauf qu'il faut faire attention à ne pas trop partir sur les côtés.

 Katsuki fit la moue : finalement, tenir debout devait être la seule partie compliquée. La suite serait sûrement un jeu d'enfant.

- - -

- Je reprends tous mes mots. Le roller, c'est vraiment de la merde, affirma Bakugō, étalé de tout son long pour l'énième fois de la journée.

- Allez, tu t'améliores, c'est déjà bien !

- La ferme shitty hair, c'est pas des progrès de pouvoir rouler un mètre.

- Hmm... On va tester autrement.

 Eijirō l'aida à se redresser puis lui prit les mains.

- Tiens-moi bien comme ça. Maintenant, je vais rouler en marche arrière et t'auras plus qu'à suivre !

- Je le sens mal.

- T'inquiète, c'est comme ça que ma cousine a appris, ça va marcher.

- Fais gaffe à ne pas tomber quand même.

- Le grand Bakugō Katsuki s'inquiète pour moi ? Wouah !

- Ferme-la, c'est juste parce que tu vas m'entraîner dans ta chute.

- Bien sûr...

 Kirishima souriait d'un air entendu et Bakugō regarda ailleurs, refusant d'avouer la vérité.

« Quelle fierté... Bien qu'avec moi, il la réprime un peu » songea le roux.

- Prêt ?

- Ouais, vas-y.

 Eijirō patina vers l'arrière pendant que Katsuki serrait les dents en se concentrant sur ses pieds.

- Bakugō... rit doucement son ami, t'as vraiment de la chance que ce soit moi qui t'apprenne.

- Hein ? Pourquoi ?

- Regarde mes bras.

 Le blond détourna son regard du sol pour les bras de Kirishima, et fronça d'avantage les sourcils en les voyant rigidifiés par son Alter.

- Qu'est-ce que tu fous à te durcir ?

- Ben, en plus de me serrer plutôt fort, tu es en train de m'exploser les bras.

 En effet, de la fumée due à la chaleur s'échappait des mains de Bakugō, preuve qu'il activait sans le savoir légèrement son Alter.

- Merde, je suis vraiment trop stressé.

- J'avais remarqué, oui ! Détends-toi, t'es super crispé et du coup tu n'y arrives. C'est comme pour le vélo, être tendu ça fait tout partir de travers.

- Tu penses que je le fais exprès ? Sérieux, ces putains de rollers glissent n'importe comment !

- Mmh... Essaye de mettre plus de poids sur tes pieds ?

 Katsuki essaya... et tomba en arrière, emportant par la même occasion Eijirō, qui finit allongé sur lui.

- Tu sais, je me demande tous les jours pourquoi je continue d'être ami avec toi, dit calmement Bakugō.

- Peut-être parce que je suis le meilleur ami qu'on puisse avoir ?

- Peut-être. Mais tu vois, là, j'ai juste envie de t'exploser la face pour m'avoir traîné ici - alors qu'on crève de chaud - pour me faire faire du roller alors que je tombe toutes les deux minutes et que j'ai déjà plusieurs bleus et égratignures.

- Oui, mais au moins après ça tu pourras te vanter de savoir tout faire... Sauf si le roller n'est pas la seule chose que tu ne maîtrise pas ?

- Le patin à glace. Et je crois que c'est tout. En fait, tout ce qui a « roller » ou « patin » comme mot.

- Alors, dès que tu sauras faire du roller, déclara Kirishima en s'asseyant, je t'emmènerai à la patinoire !

- Si je t'ai pas tué avant.

- Ouais. On va se baigner ? demanda-t-il en dénouant ses lacets.

- Le dernier dans l'eau devra payer à manger.

- Ça marche ! Eh... Mais j'ai plus d'argent ! se rappela-t-il. Bakugō, att-

 Le son d'une éclaboussure lui répondit, suivit d'un doigt d'honneur de la part de Katsuki. Eijirō soupira, puis finit par rire en rejoignant son ami.

- - - F I N - - -

Cet OS est l'un des plus anciens que j'ai imaginé ! Pourtant j'ai mis du temps avant de l'écrire, et c'est finalement sur l'un de mes cahiers que je l'ai commencé (et pour le recopier ensuite, c'est vachement long)

Bien que le Kiribaku soit mon ship préféré (de tous les ships existants au monde), j'ai un peu de mal à écrire dessus à cause du caractère de Katsuki. Vous avez dû le remarquer, il est moins bruyant et agressif dans cet OS que dans le manga/l'anime, mais c'est parce que son caractère est tellement opposé au mien que j'ai du mal à le retranscrire

Mais promis, je fais des efforts pour les prochains, afin qu'on le retrouve le plus possible ! (D'ailleurs, j'écris un OS actuellement où il est présent, et si il est encore trop calme, il est beaucoup plus vulgaire)

Sinon, j'espère que cet OS vous a plu, et à la prochaine !