Vérité ou bisou ? | HanaMatsu
Yahoo ! :D
Aujourd'hui, un petit HanaMatsu ! (oui, encore, mais que voulez-vous, certains couples sont plus inspirants que d'autres xD) (oui, je vous regarde très fort, Iwa-chan, Oikawa).
Que du fluff cette fois, avec un p'tit dérivé de "Action ou vérité" !
Bonne lecture <3
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Au moment précis où ils s'installèrent en cercle, Hanamaki regretta profondément son idée. Qu'est-ce qui avait bien pu lui prendre, pour proposer un tel jeu ? Il déconnait à la base ! Jouer à Action ou vérité, c'était déjà très bien et assez gênant comme ça pour ne pas avoir besoin d'en rajouter ! Or, il en avait rajouté une couche, en bon flemmard qu'il était, en proposant de remplacer l'action par un bisou, fait à la personne du choix de celui qui posait la question.
Quelques esprits réfractaires avaient proposé de rester sur la première version du jeu, mais le débat houleux qui suivit fut remporté en faveur de la version proposée par Hanamaki. Le jeune volleyeur sentit des regards peser après l'annonce du verdict. Lui-même commençait à se dire que cette idée — qu'il considérait venue d'un esprit de génie — ne lui serait pas forcément favorable.
— Fallait y réfléchir avant, bro, rigola Matsukawa en s'asseyant juste à sa droite.
Hanamaki soupira. Ce qui devait être une soirée tranquille s'annonçait finalement peut-être plus pimentée qu'il ne le pensait. Pour se rassurer, il jeta un coup d'oeil autour de lui, espérant dénicher quelques compagnons d'infortune. Fort heureusement, un simple tour d'horizon lui indiqua qu'il était loin d'être le seul à se plaindre.
Pour fêter quelque chose qu'il avait complètement oublié, l'équipe avait décidé de passer la soirée chez Oikawa. Ce n'était pas rare que tous se retrouvent chez le passeur, qui avait la chance d'habiter une grande demeure plutôt moderne et luxueuse. Hanamaki aimait bien ces moments privilégiés avec ses coéquipiers, et il n'était certainement pas le dernier à se rendre à une soirée.
Aujourd'hui, néanmoins, ils n'étaient que six. Watari, Kyotani et Yahaba n'avaient pas eu l'occasion de venir. Le premier, malade, avait décliné depuis son lit. Les deux autres n'avaient pas eu le courage de traverser la ville pour les rejoindre, ce qu'il comprenait tout à fait en se réjouissant d'habiter à quelques minutes de la maison de son capitaine.
La soirée avait déjà bien commencé lorsque Takahiro avait pensé à ce jeu si célèbre lors de ces réunions amicales un poil trop arrosées. Il savait que son équipe, joueuse, n'aurait pas refusé. Seuls Kunimi et Iwaizumi grimacèrent en entendant la variante proposée par leur coéquipier. Matsukawa, joueur, avait appuyé la proposition de son meilleur ami. Kindaichi, toujours prompt à suivre l'avis de son capitaine, avait attendu que ce dernier se prononce pour accepter.
— Bon, qui commence ? demanda Oikawa en posant une bouteille vide sur le sol.
— C'est toi le capitaine, lance la bouteille, proposa Hanamaki en haussant les épaules.
— Ok, bon, ben... c'est parti...
Oikawa fit tourner la bouteille. Cette dernière s'arrêta sur leur champion grincheux :
— Ah, bah ça commence...
— Ne fais pas cette tête Iwa-chan, c'est le jeu ! Alors, vérité ou bisou ?
— Vérité, grommela Iwaizumi.
— Ok ! Alors, est-ce que... hum... Est-ce que tu as déjà fumé ?
— Non, répondit-il. Je déteste déjà l'odeur des clopes, alors...
— C'est marrant, je t'imaginais bien fumer, moi, lança Kunimi d'un ton faiblard.
— Pourquoi, tu as déjà fumé ? questionna Matsukawa.
Kunimi n'eut pas le temps de répondre, Oikawa leva la main en leur disant de ménager le suspense. Iwaizumi haussa les épaules et attrapa la bouteille avant de la faire tourner.
— Kindaichi, dit-il. Vérité ou bisou ?
— Vérité, choisit la tête de poireau.
— Es-tu amoureux ?
Le plus jeune se mit à rougir. Quelle question embarrassante ! Il se gratta l'arrière du crâne :
— Ouais... Je suis amoureux...
Quelques sifflements et encouragements accompagnèrent sa révélation.
— Intéressant, ne put s'empêcher de dire Oikawa. Tu nous caches des choses, mon petit Kindaichi ! Faudra en reparler... Aïe ! Qu'est-ce que j'ai fait encore ?
— Laisse-le donc tranquille, asséna l'as en soupirant. Tu vois pas que tu le gênes ?
— Je veux juste l'aider, t'es méchant, Iwa-chan !
— Bon, à toi, Kindaichi.
Kindaichi acquiesça et attrapa la bouteille. La soirée se poursuivit ; on apprit tour à tour qu'Oikawa dormait parfois avec les vêtements d'Hajime comme doudou, que ce dernier avait déjà essayé de se maquiller tout seul, que Kunimi fumait de temps en temps, que Hanamaki avait déjà reluqué ses coéquipiers sous la douche ; une armée de petits secrets se dévoilèrent au grand jour. Les murs de la maison eurent également l'occasion de voir Oikawa déposer un baiser sur le front de Kindaichi, Iwaizumi embrasser Matsukawa sur les pieds, et d'autres bisous bien étranges...
— Makki, annonça Oikawa, à toi. Vérité ou bisou ?
— Vérité.
— Hum... Oh, je sais ! Si tu avais un crush pour quelqu'un dans cette pièce, ce serait... ?
— Pas toi, déjà, répondit Iwaizumi, ce qui arracha un gloussement à Hanamaki et Matsukawa.
— C'est méchant, Iwa-chan ! Et c'est pas toi qui dois répondre ! Vilain Iwa-chan ! Alors, Makki ?
Hanamaki porta une main à son menton, faisant mine de gratter la barbe qu'il ne possédait pas.
— Hum... Mattsun, je dirais.
— Comme c'est étonnant, marmonna Kunimi.
— En même temps, je suis irrésistible, se vanta le meilleur ami de Makki.
— Mais pourquoi tu fais mine d'hésiter, Hanamaki-senpai ? demanda Kindaichi.
Hanamaki écarquilla les yeux et bégaya quelques mots incompréhensibles. Fichu sens de l'observation... L'innocence de Kindaichi le déroutait. La position embarrassante dans laquelle le mettait son cadet le fit rougir.
— Bah... Euh... J'ai pas hésité, hein... Pas beaucoup...
— En attendant, on sait pour qui t'as un crush.
— J'attends mon bisou, moi, annonça Matsukawa, un petit sourire paisible sur le visage.
— Je t'en fais un quand tu veux, bro.
— Bro, c'est trop mignon.
— Ouais, bon, bon, vous ferez des bébés après, les arrêta leur capitaine. Makki, à toi.
Nouveau tour de bouteille.
— Iwaizumi.
— Encore ? grogna ce dernier. Mais ça fait cinq fois...
— C'est le jeu ! Alors, vérité ou bisou ?
— Bisou.
— Embrasse Oikawa... hum... où est-ce que vous pourriez vous embrasser... Mattsun, t'en penses quoi ?
— Sur la bouche, autant ne pas faire les choses à moitié !
— Ouais, ça me paraît bien.
Iwaizumi eut un petit mouvement de recul et devint plus rouge qu'une tomate.
— Embrasser ce con ? Sur... sur la bouche ?
— Eh ! c'est méchant, Iwa-chan ! Moi je veux bien !
— Passer après tant de bouches, c'est humiliant.
— Dis que j'embrasse n'importe qui !
— Surtout n'importe quoi ! T'as déjà embrassé un ballon avant des services !
— Et ça nous a toujours porté chance jusqu'à présent ! De quoi tu te plains, Iwa-chan ?
— T'as même embrassé des chaussettes !
— Porte-bonheur, aussi.
— C'étaient les miennes, sombre crétin.
— C'est bien ce que je dis, déclara Oikawa en haussant les épaules.
Cette dernière phrase eut au moins le mérite de faire taire Hajime. Il étouffa un nouveau grognement et se retourna vers les autres :
— Si ça sort d'ici, je vous botte le cul.
Tous les adolescents acquiescèrent ; ils connaissaient suffisamment leur coéquipier pour savoir qu'il ne s'agissait pas de menaces en l'air. Il était bien capable de leur botter les fesses... Iwaizumi soupira et se retourna vers Oikawa :
— Et ça compte double pour toi.
— O... Oui, chef ! acquiesça le capitaine, tout tremblant.
Iwaizumi inspira un grand coup et s'avança vers le passeur. Il déposa tendrement ses lèvres sur celle de son meilleur ami. Le bisou, qui n'aurait dû durer que quelques secondes, se prolongea quand Hajime passa ses mains derrière la nuque de Tooru, sous les yeux curieux des autres. Aveugles, ils continuèrent de s'embrasser durant une bonne dizaine de secondes avant de retomber sur terre. Finalement, ce fut Oikawa qui recula.
— Eh bah ! ricana Matsukawa. C'était de l'amour, ça, de la part de ceux qui avaient du mal à s'embrasser... Hein, bro ?
— Totalement, bro.
— On vous a pas sonnés, maugréa Iwaizumi.
— Ah, il t'a traité de cloche, Mattsun ! Comment ça m'aurait pas plu !
— Il t'a aussi insulté de cloche, Makki...
— Ah.
Hanamaki écarquilla les yeux lorsqu'il sentit la main de son meilleur ami se poser sur la sienne.
— Tu n'as pas hâte que ce soit à notre tour ?
— On n'a peut-être pas besoin de ce jeu, tu ne crois pas ? murmura Hanamaki d'une voix profonde.
— Mais c'est plus amusant ainsi, non ?
— Tu n'as pas tort...
Ils échangèrent un petit sourire entendu.
— Je savais pas que tu embrassais si bien, Iwa-chan ! le complimenta Tooru.
— Je dois comprendre quoi, imbécile ? Que tu pensais que j'embrassais comme un pied ?
— Bah comme c'est un de tes premiers baisers...
— Je les garde pour des personnes qui en valent la peine, gronda Iwaizumi en faisant la moue.
— Genre pour moi ?
— Je n'ai pas dit ça.
— On sait tous les deux que ce n'est pas bien de mentir, Iwa-chan !
Un coup du tranchant de la main dans les côtes fit taire Oikawa.
— Bon, on continue ? On va quand même pas rester à débattre sur mes capacités à galocher quelqu'un.
— Pourtant, ça a l'air passionnant, fit remarquer Kunimi.
Le regard que lança Iwaizumi à l'assemblée sembla mettre tout le monde d'accord.
— Oikawa ! Vérité ou bisou ?
— Si je choisis bisou, on va finir par copuler avec Iwa-chan, rit le passeur. Alors... Vérité !
— A part ton Iwa-chan, c'est qui, ton chouchou ?
— Mais enfin, les gars... Vous l'êtes tous ! Mais si je dois en choisir un, je dirais... Hum... Kindaichi.
Le concerné se cacha légèrement, surpris de la révélation du châtain, ce qui arracha un rire aux autres.
— Bon, Mattsun, à toi. Vérité ou bisou ?
— Bisou.
— Ok, alors tu vas faire un bisou à...
Les autres n'eurent pas le temps de choisir et terminer leur phrase. Matsukawa s'était approché de Takahiro, empoignant son bras sans lui laisser le temps de réagir. Il écrasa ses lèvres sur celles de son ami. Il goûta leur saveur — le rhum y avait laissé un arôme ambré qui troubla ses sens — avec une infinie gourmandise. Passée la surprise, Hanamaki y répondit joyeusement, posant ses mains sur le coup de son noiraud, approfondissait le baiser, faisait danser sa langue autour de celle de son coéquipier.
— Makki... termina Oikawa lentement.
— On les dérange peut-être un peu, là, non ? soupira Kunimi.
— Ils nous ont complètement zappés, ajouta Kindaichi.
— On devrait peut-être les appeler ? proposa le capitaine. Makki, Mattsun ?
— Laisse-les. Ils sont mignons.
— Je savais pas que tu prenais plaisir à les voir ensemble, Iwa-chan ! Donc ça voudrait dire que ce petit coeur de pierre bat ?
Les deux adolescents ne prêtèrent pas plus d'importance au reste de la discussion ; seul leur moment comptait. Rien ne semblait en mesure de rompre leur baiser. Mais la réalité s'imposa bientôt à eux, et pour reprendre leur souffle, ils durent s'éloigner loin de l'autre. Matsukawa porta un regard amoureux à son meilleur ami :
— Je n'attendais que ça, Makki.
— Moi aussi, Mattsun, moi aussi...
Ils tournèrent la tête en entendant quelques quintes de toux, probablement volontaires. Hanamaki haussa un sourcil :
— Bah quoi ?
— Non, rien... Continuez...
— On a une chambre d'amis, précisa Oikawa en se grattant l'arrière de la tête.
Les deux élèves de troisième année échangèrent un regard interrogateur, puis refusèrent poliment.
— Bah non, on va continuer à rester avec vous ! On profitera en rentrant, expliqua Matsukawa.
— Vous profiterez ? demanda Kindaichi.
— Tu veux pas savoir, répliqua aussitôt Iwaizumi, trop occupé à protéger l'innocence de son cadet.
— Euh... D'accord...
— En tout cas, félicitations, j'imagine que vous êtes en couple, maintenant !
Hanamaki esquissa un sourire en direction du passeur pour le remercier. Il attrapa la main de Matsukawa, plus heureux que jamais.
— Ce serait bien qu'on organise une soirée avec d'autres gens une prochaine fois, non ?
Cinq paires d'yeux se tournèrent vers Oikawa :
— Pourquoi pas... marmonna Hanamaki. Après tout, ça peut être intéressant...
Puis il désigna la bouteille d'un coup de menton :
— Bon, et maintenant, à qui le tour ?
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