Pulsions
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Minsung
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- Tu me fais de la place.
Ça n'avait pas été une question, mais plus une affirmation et cette affirmation avait sonné le début de tout.
Le début d'une découverte de soi et de l'autre.
Un début ou ni toi ni moi avons été préparé.
J'aurai peut-être pu empêcher ce début en te refusant l'accès à mon lit, prétextant que tu en avais un aussi, mais finalement je ne regrette pas de m'être décalé pour te faire un peu de place.
Tu avais naturellement grimpé l'escalier de mon lit superposer et tu t'étais couché à côté de moi, non sans te plaindre de tous les vêtements qui encombraient mon espace de sommeil. Je t'avais répondu par un grognement légèrement endormi et tu m'avais poussé pour avoir encore plus de place.
T'avais pris avec toi cette énorme peluche rose qui a l'habitude de passer de bras en bras et j'avais râler parce qu'elle prenait toute la place. Tu m'avais frappé avec et on s'est fait engueuler par Hyunjin et Jeongin qui essayaient de dormir. Je m'étais alors tourné vers le mur, prêt à me rendormir et toi tu étais resté dans la même position, face à mon dos et serrant cette énorme peluche.
Je m'étais vite endormir et je pense que toi aussi. Si tu venais dans le lit d'un des membres c'était souvent pour trouver le sommeil plus rapidement. Tu n'aimais pas t'endormir seul et même si j'aimais mon espace personnelle et mon calme, je ne pouvais te repousser.
Toi et moi on était les inséparables. L'un n'allait pas sans l'autre. Quand on parlait de toi on pensait à moi et vis-versa. Minho était indéniablement lié à Jisung et aucun de nous deux ne s'était jamais plaint.
La nuit avait commencé et dans la chambre, ne régnait que nos quatre respirations et les petits bruits que Hyunjin faisait souvent en dormant. C'était une nuit calme et pas trop chaude.
Je ne sais pas vraiment à quelle heure je me suis réveillé, mais ce n'était sûrement pas l'heure de se lever car c'est mon réveil qui me l'indique d'habitude. Ce n'était pas habituelle que je me lève en plein milieu de la nuit. J'étais du genre à aller dormir tard, mais dès que le sommeil me touchait, on avait beau me secouer, je restais bien endormi.
Malgré le fait que j'étais réveillé, je n'avais eu aucune envie d'ouvrir les yeux. Enfin, jusqu'à ce que je sente une respiration s'échouer sur le bas de mon visage. J'avais ouvert doucement les yeux avec beaucoup de difficulté. Bien qu'il fît noir, mes yeux me piquaient dès que je séparais mes paupières. Ce n'est qu'après quelque minutes que j'ai ouvert les yeux. Je n'y voyais rien mais ça me permettait de mieux me réveiller et d'être plus attentif à ce qui m'entourait.
Je n'avais pas bougé quand j'ai enfin compris dans quelle position nous étions, j'ai juste retenu mon souffle. Nos corps n'étaient pas emmêlées, nous n'étions pas l'un sur l'autre et tu ne me serrais pas dans tes bras. Tu étais toujours dans la même position, tu tenais encore la grosse peluche dans tes bras et j'étais coller à elle. J'étais sur le dos, le visage tourné vers la droite juste en face du tien et ta main était posé sur mon ventre. Nos visages étaient très proches, beaucoup trop proches.
J'aurais voulu reculé, mais j'avais peur de te réveiller. J'ai essayé de bouger un peu pour éloigner mon visage, millimètre par millimètre.
J'ai bien cru avoir fait l'affront de te réveiller quand tu à remonter ta main jusqu'à mon torse, à la naissance de mon cou, pour attraper mon col entre tes doigts. J'ai mis ça sur le compte de ton sommeil agité et j'ai posé ma main sur la tienne pour essayer de détendre ta poigne.
Je n'ai pas forcé, tu ne voulais pas me lâcher et je n'avais pas envie de te réveiller alors j'ai laissé tomber. Je me disais qu'à un moment donné tu allais bien finir par me lâcher. Et j'ai attendu.
T'as fini par me lâcher au moment où tu t'es réveillé. Je l'ai senti à ta respiration. T'avais pris une grande respiration en émergent de ton sommeil et ta main avait serré mon col plus fort avant de complètement le lâcher.
Tu savais que j'étais réveillé et tu n'as pas bouger. Moi non plus d'ailleurs. Nos visages étaient tellement proche qu'un simple mouvement vers l'avant me permettrait de goûter à tes lèvres.
Sincèrement, je ne savais pas pourquoi nous n'avons pas bouger et je pense que tu ne le savais pas non plus. Nous sommes juste restés comme ça de longues minutes, dans le noir et sans bouger. C'était bizarre mais pas déplaisant. Je n'avais pas l'impression d'avoir mon meilleur ami devant moi mais plus une personne quelconque pour qui j'avais une attirance courte mais instantané.
J'avais ton souffle qui s'échouait sur le bas de mon visage mais, je ne sentais pas ton odeur. J'avais vraiment l'impression de ne pas avoir Lee Minho en face de moi et tant que tu ne parlais pas, ce sentiment allait sûrement rester.
J'avais aussi l'impression que nos visages se rapprochaient de plus en plus. Je ne voyais rien à part du noir mais je sentais ton souffle se rapprocher de moi. On ne se touchait pas non plus, mis à part ta main toujours poser sur mon torse. L'une des miennes était toujours poser sur ta main alors que l'autre n'osait se décoller de mon ventre.
Il fallait que l'un de nous bouge, la tension devenait trop fort. J'avais l'envie de me rapprocher et d'embrasser tes lèvres en imaginant celle de quelqu'un d'autre, mais une toute petite partie de moi restait accroché à la réalité, celle de mon meilleur ami qui partageait mon lit.
Je me suis finalement décidé à faire un geste en essayant de prendre ta main pour la retirer de mon torse. J'ai glissé mes doigts entre les tiens et j'ai collé ma paume au dos de ta main. Je pense que la sensation de nos doigts emmêlés ta provoquer un frisson d'envie car tu as décidé de franchir l'espace qui nous séparait.
Tu as posé tes lèvres sur les miennes et nous avons retenu nos souffles. Nous sommes restés en apnée pendant quelque secondes, nos lèvres l'une sur l'autre sans bouger. Puis, doucement, tu as expiré par le nez et une fois les poumons vides, tu as ouvert la bouche pour reprendre une respiration et tu en a profité pour faire un premier mouvement.
Et j'ai suivis.
J'ai suivi ton mouvement et j'ai, à mon tour, bougé les lèvres. Les tiennes était si douces, elles glissaient sur les miennes si facilement que j'en eus des frissons. Ma main à serrer la tienne et tu as appuyé un peu plus ta bouche sur la mienne.
J'avais déjà embrassé des filles auparavant, jamais de garçon, mais ça faisait si longtemps qu'à cet instant je m'en fichais de savoir si tu étais un garçon une fille ou autre. J'apprécie juste d'avoir ta bouche sur la mienne, d'avoir la bouche de quelqu'un sur la mienne. C'était si humide, si doux, si léger, si... agréable.
J'ai finalement laissé filer l'air de mes poumons par le nez et tu as pris ça comme une invitation à continuer. Tu as appuyé encore plus tes mouvements et je t'ai, une fois de plus, suivis. J'ai ouvert mes lèvres plus rapidement et on s'est embrassé avec plus d'envie.
Nos mains n'avaient toujours pas bougé, seuls nos lèvres bougeaient et nos têtes suivaient les mouvements.
Mon cerveau effaçait volontairement ton odeur et les images de toi qui te faufilais dans mon lit pour ne laisser que des images floues d'un personne quelconque.
Nous n'avions pas le droit de sortir avec quelqu'un, l'agence nous l'interdisait, alors j'imagine que savoir que deux membres se sont embrassés pouvait nous apporter de graves problèmes. Je voulais m'enlever se stresse. Je ne voulais pas me rendre compte que c'était bien toi que j'embrassais, pas une fille lambda, que je ne reverrai sûrement jamais, mais bien toi, Lee Minho. Mon meilleur ami, mon frère, mon collègue, celui qui partage toute mes journées et la plupart de mes nuits. Toi et moi on a vécu tellement de chose ensemble. On dort souvent ensemble et on va même jusqu'à se laver ensemble, mais jamais je n'aurais pensé qu'on aurait pu se retrouver dans mon lit, en pleine nuit, en train de nous embrasser langoureusement.
Quand nos lèvres se sont séparées, nos souffles étaient erratiques. Nous nous sommes juste éloignés de quelques centimètres et déjà, j'avais envie de replonger sur tes lèvres. Tes douces lèvres.
Je ne savais pas comment j'avais été, si j'avais été assez bon, si mes lèvres n'avaient pas été trop gercé ou trop humides, si je n'avais pas été trop brusque. Mes derniers baisers remontaient à si longtemps.
Toi, par contre. Toi, tu étais addictif, réellement addictif. Tu avais de si belles lèvres à regarder mais a touché c'était cent fois mieux et je me sentais si chanceux d'avoir pu les goûter. Elles étaient parfaites, toutes lisses, juste assez humides, délicates et si délicieuses.
J'en voulais plus, encore plus. Je m'étais rapproché de toi pour encore t'embrasser et tu n'avais pas refuser. Tu avais répondu et on a repris notre baiser comme si nous ne nous étions jamais arrêtés.
Nous avons fait ça le restant de la nuit. On se séparait pour revenir de plus belle. Quelques fois, j'essayais de reprendre mon souffle et de calmer mon cœur alors que toi tu me faisais des petits baisers à répétition sur le bout de mes lèvres.
Petit à petit, j'avais arrêté de me voiler la face. Je n'essayerais plus de me trouver des excuses ou d'éviter mon stresse. Je commençais à accepter le fait que je t'embrassais, toi, Lee Minho. Plus je l'acceptais et plus je prenais du plaisir dans notre échange.
Bien vite, ta main a quitté mon torse pour remonter sur mon cou. Tu as caressé ma joue de ton pouce et je me sentais fondre. Ma main, celle qui se trouvait sur la tient auparavant, se retrouva sur ta hanche et j'y ai pris appuie pour me tourner sur le flanc, face à toi. Nous étions encore séparés par la grosse peluche rose, mais c'était mieux comme ça, je ne pensais être encore prêt pour sentir ton corps collé au mien.
Quand les premiers rayons du soleil ont fait leur apparition et que la chambre s'est légèrement éclairée, nous nous sommes éloignés. Je pouvais enfin voir ton visage et tu pouvais aussi voir le mien. On s'est regardé longtemps mais, on ne s'est pas réembrasser. Tu as continué à caresser mon visage de ton pouce et j'ai fait pareil avec ta hanche.
Nous n'avions pas d'activité prévus pour ce jour et heureusement, car nous n'avions pas beaucoup dormis. J'étais exténué, mais bizarrement heureux et serein. Je ne voulais pas penser à après, je m'empêchais de le faire.
Quand le réveille de Jeongin à sonné, ta main à quitter mon cou et la mienne à quitter ta hanche, comme si on pouvait nous voir.
Maintenant que notre moment était fini, j'avais l'impression que j'allais tomber de fatigue d'un moment à l'autre. Je papillonnais des yeux et j'eu juste le temps de sentir tes lèvres se poser sur mon front que je m'endormis.
Je ne sais pas ce que tu as fait après. Tu m'as peut-être regardé pendant de longues heures ou alors tu as peut-être recommencé à caresser mon visage mais, ce que je sais c'est que tu es resté là, près de moi. Tu n'as pas fui et je ne l'ai pas fait.
Mais, est-ce qu'on aurait dû le faire avant que ce soit trop tard ?
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J'espère que vous avez aimé ^^
J'adore écrire de cette façon et j'espère que vous aussi ^^
(C'est le même style d'écriture que pour Vous et Sans-Abris)
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--Ahgase--
01/09/20
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