/!\ Disclaimer : Cet OS est inspiré d'une anecdote racontée par le personnage de Jamie dans le jeu VA-11 HALL-A : Cyberpunk Bartender Action : Je l'ai adapté en version BTS avec un membre dont je vous laisse découvrir l'identité. L'OS comporte de la violence (meurtres), quelques grossièretés et un léger côté "érotique" avec un tripotage de fessier et la présence d'un club de strip-tease. (+Petite info : le mot "game" dans le titre signifie ici "gibier", pas jeu)


Sur ce, bonne lecture ! /!\

Busan était autrefois une sublime ville portuaire influente en Corée du Sud. Pleine de vie, grouillante de monde, un énorme marché poissonnier sur le port et un tourisme assez lucratif. Certains la voyaient comme la ville de leurs rêves et, jusqu’à un certain point, ils n’avaient pas totalement tort. En 2048, le monde entier changea avec une nouvelle révolution technologique.

Les pays n’eurent plus de gouvernement propre et l’on assista à une domination totale des Etat-Unis sur le reste du monde. Un seul dirigeant pour neuf milliards d’humains sur Terre. Les villes furent dotées de nombreuses caméras de surveillance auxquelles le gouvernement avait accès. Les hommes proches du président étaient nommés Gouverneurs Généraux des pays, qui à leur tour nommaient eux-mêmes des assistants qui iraient toujours dans leur sens, après avoir eu l’autorisation du maître du monde pour former un pseudo gouvernement national à la botte du grand dirigeant.

La science connut de grandes avancées également, notamment en médecine qui évolua vers le transhumanisme. Des organes humains purent être remplacés par des organes artificiels, tout comme les membres auxquels pouvaient être greffées des prothèses souvent plus performantes que les originaux.

Après l’arrivée de ces implants, l’homme développa les androïdes et les mit rapidement sur le marché. Au début, ils étaient uniquement là pour aider les hommes dans des métiers dangereux ou difficiles mais peu à peu, leurs fonctions se démultiplièrent et la majorité des androïdes actuels sont utilisés pour le sexe, pour remplacer un partenaire amoureux ou pour s’occuper de la maison et des enfants. Une chose n’a pas changé et ne changera jamais : La nature animale de l’homme. Les hommes auront toujours soif de violence, de chaos, de domination, alors la pègre pullule dans les bas quartiers des villes ultra-surveillées.

Busan est peu à peu devenue une ville isolée, victime de l’autorité policière qui surveille et contrôle tout et tout le monde. Une organisation s’est peu à peu créée : Le Bureau des Bourreaux, abrégé BB par la presse et le grand public, appelé la Maison Mère par ses membres. L’organisation, basée dans les bas quartiers de Busan, n’a jamais été trouvée par la police, malgré la dangerosité de ses membres qui sont des tueurs à gages. Les contrats sont affichés dans une taverne, avec le nom, les conditions du meurtre, l’endroit idéal et la prime.

Dix ans après la création du Bureau des Bourreaux apparut un nouveau tueur à gages, âgé de tout juste vingt ans. C’était un jeune homme, un beau jeune homme avec des cheveux bruns sombres, légèrement ondulés et assez longs, s’arrêtant à la moitié de son visage et tombant dans le haut de sa nuque. Ses yeux étaient assez grands, en amande, d’un marron profond dans lesquels une lueur vicieuse, malicieuse brillait constamment et cette lueur devenait un véritable brasier de démence à la vue d’un corps mort, décédé, baignant encore dans son sang chaud. La peau du tueur était hâlée mais constamment couverte d’une combinaison noire en lycra, moulant ses cuisses musclées et son magnifique fessier bombé. Il devait faire environ un mètre soixante-quinze, voir un peu plus, était très athlétique, particulièrement agile. En plus de cela, il avait d’étonnantes compétences de tueur à gages, résistant sans trop de soucis au recul généré par le tir d’une arme. Il ne manquait jamais sa cible et, grâce à son réseau d’informateurs particulièrement compétents et fiables, les rumeurs disaient qu’il pouvait finir un contrat en moins de trente minutes, et s’il n’y parvenait pas en ce laps de temps défini par sa propre personne, il refusait la prime. Il pouvait commettre trois meurtres en une seule journée et disparaître pendant des jours jusqu’à ce qu’un nouveau contrat intéressant n’apparaisse sur le panneau d’affichage.

Pendant ses trois ans d’activité, ce fut l’hécatombe. Son nombre de contrats remplis s’élevait à cent quarante. Cent quarante hommes et femmes abattus par le canon du Magnum de celui qu’on avait surnommé Poisoned Gift, le cadeau empoisonné de Busan, celui qui a su se débarrasser les nuisibles pour la pègre mais qui a foutu un merdier sans nom dans la ville. Des familles détruites, des décès de membres importants du Conseil Général de Busan, directement aux ordres du Gouverneur Général de Corée du Sud, des mises en dépression d’excellents enquêteurs qui n’arrivaient pas à le coincer...

Un soir, Poisoned Gift prit un autre contrat lambda et alla voir l’un de ses meilleurs informateurs qui travaillait dans un club de strip-tease. C’était le genre d’endroit où tout le monde se fréquentait, indépendamment de la classe sociale, du genre, de l’orientation ou même de la race. Même les androïdes se mettaient à fréquenter ce genre de d’endroits, sûrement un nouveau moyen d’imiter les humains.

Le tueur à gages s’approcha de son informateur, seulement vêtu d’un sous-vêtement qui ressemblait à un drap léger blanc qui ne couvrait que son entrejambe et son fessier bombé. Le jeune homme avait les cheveux bleus et de belles lèvres pulpeuses roses, en forme de pomme. Son visage doux et androgyne inspirait confiance et cachait sans mal la corruption qui rongeait le strip-teaseur.

Un sourire léger étira ses lèvres lorsqu’il vit le membre du BB s’approcher de lui, sachant déjà qu’il aurait une belle récompense en l’échange d’informations. L’homme en tenue de lycra passa un bras autour de sa taille, glissant sa main sous son léger vêtement, venant doucement tripoter son fessier rebondi.

“C’est comme ça que tu viens glaner des infos maintenant ? Ronronna Jimin en souriant
 
-Je te donne ton paiement en avance.. Du moins, un petit bout de ton paiement. Allez ma beauté, dis moi que tu as des infos pour moi… Répondit le tueur à gage d’une voix mielleuse

-Hm..ça dépend.. Sur qui..et sur quoi.. Susura-t-il avec une fausse innocence, se balançant de droite à gauche

-Mon nouveau contrat. Cet homme. T’as des infos ?”

Poisoned Gift sortit le contrat et le montra à Jimin qui reconnut presque instantanément l’homme sur la photo, hochant faiblement la tête.

“Hm, c’est un de mes clients.

-Comme toujours. On dirait que toute la ville t’est passé dessus, poupée.

-Toute la ville sauf toi, c’est bien dommage.

-Deviens mon escorte privée alors. Proposa le tueur à gages en souriant

-Je serais bien trop triste si j’étais uniquement à toi.

-Ça, tu n’en sais rien. Tu sais bien que je suis un dieu dans tout ce que je fais.

-Tu es surtout un putain de psychopathe oui! Ce gars que tu cherches...il est mauvais au lit de toute façon, alors je vois pas en quoi ça me gênerait que tu le butes. Il habite à l’avant dernier étage de l’Edge, tu sais le grand building au milieu de la haute ville.

-Je vois. Merci Jimin, tu as été parfait, comme d’habitude !”

L’homme en lycra vint doucement mordiller la lèvre inférieure du strip-teaseur, tirant faiblement dessus avant de quitter les lieux, lui adressant un clin d’oeil d’au revoir avec un sourire malicieux.

Vingt minutes plus tard, la proie de Poisoned Gift avait été abattue dans son jacuzzi et le meurtrier avait soigneusement nettoyé le sang qui avait giclé en dehors de la baignoire et sur les rebords, ne laissant bien évidemment aucune trace de son passage à part la balle dans la poitrine de cet homme et l’eau devenue rouge à cause de l’hémorragie.

Le lendemain, lorsque le tueur à gages arriva au Bureau des Bourreaux, il ne vit qu’une seule prime.

“Poisoned Gift. Récompense : 1 000 000$”
 
Il inclina la tête sur le côté avec un petit sourire en coin, follement amusé par ce contrat. Il l’arracha du mur et rangea la puce qui le projetait dans sa poche arrière, se dirigeant vers le comptoir de la taverne et demanda au barman :

“Depuis combien de temps ma tête est-elle mise à prix ?

-Officiellement ou officieusement ?

-Les deux ! S’exclama-t-il, excité
 
-Officiellement, depuis ce matin. Officieusement, depuis que t’as foutu la merde en ville.

-Haaan, tout le monde m’en veut et personne ne me tuera ! C’est jouissif, tu sais ?

-T’es complètement cinglé.. Tu veux boire quoi ?

-Un whisky pur, le meilleur que t’as.

-’De suite.”

Poisoned Gift eut le droit au meilleur whisky qu’avait le barman, et gratuitement en plus. L’homme était gentil pour cette fois. Ce serait sûrement le dernier verre que le brun boirait avant de croupir en prison.

Aucun contrat n’apparut dans la journée, alors le tueur à gages se mit à errer dans la ville, s’engouffrant dans des ruelles à chats avant de se raidir en se sentant suivi. C’était la première fois qu’il sentait un regard persistant dans son dos, des sons autre que ses propres pas sur le béton qui suivait sa trace. Il se sentait...traqué. Il n’avait pas peur de se retourner mais attendait d’être dans le bon endroit pour le faire. Il bifurqua dans plusieurs ruelles avant d’arriver sur une grande place grouillante de monde. Elle était circulaire et bordée de plusieurs restaurants, plusieurs personnes mangeant en terrasse.

Poisoned Gift décida de finalement se retourner et inclina la tête sur le côté en voyant que celui qui le suivait était un grand homme, aux cheveux blonds avec des racines bleues. Il avait un visage légèrement rond avec une mâchoire carré et des lèvres gercées bien en chair. Il portait un uniforme de police et pointait son arme en direction du brun qui haussa un sourcil en voyant des voitures de police venir bloquer toutes les issues possibles. D’autres policiers vinrent l’encercler, menaçant le fléau de leur ville avec leurs revolvers.

“Rendez vous et aucun mal ne vous sera fait !” Lui ordonna le blond

Le brun tourna lentement la tête vers lui, les yeux exorbités, les pupilles rétrécies et un grand sourire de fou heureux aux lèvres. Il sortit de sa poche arrière la puce du contrat et la lança aux pieds de l’homme, la prime se dévoilant donc. Il attrapa ensuite son Magnum, souriant toujours avant d’annoncer d’une voix mielleuse, ronronnante, amusée :

“Vous me ferez le virement !”
 
Et Poisoned Gift, le canon de sa précieuse arme contre sa tempe, tira. Le coup de feu fit sursauter ceux qui assistaient à la scène et causa une grande panique chez les civils qui se mirent à hurler et à courir pour fuir l’endroit, les voitures de police se déplaçant pour les laisser quitter les lieux.

Une bâche noire fut posée sur le corps du défunt qui fut ensuite emmené à la morgue pour être identifié. Les analyses révélèrent l’identité du célèbre tueur à gages et les médias se chargèrent de la publication. Poisoned Gift s’appelait en réalité Jeon Jungkook. Il n’avait pas de famille, aucun antécédent judiciaire ni médical, pas d’amis. Il fut sommairement enterré par son meilleur informateur qui déposa sur sa tombe, quelques temps plus tard, un beau bouquet de roses noires avec un flacon de liquide violet coincé entre les fleurs. Il avait une bière dans la main et trinqua avec la tombe, un sourire faible aux lèvres.

“Au plus beau poison que cette ville ait connu. Repose en enfer, mon cher. Nous nous retrouverons dans une autre vie. Et cette fois, j’accepterais peut-être d’être ton escorte privée. À la tienne, Not-that-Poisoned Gift.”
 
Il termina sa bière et laissa reposer en paix celui qui avait été trahi par ses propres confrères, celui qui devint une légende chez les tueurs à gages, celui grâce à qui le Bureau des Bourreaux fut démantelé car, en réalité, c’était à la police qu’appartenait le BB. Ils se servaient des tueurs à gages pour éliminer les nuisibles et les faisaient ensuite arrêter. Poisoned Gift était le dernier trophée dont ils avaient besoin pour assoir leur autorité et étouffer la rébellion qui était née des meurtres impressionnants de Poisoned Gift.

À présent, les tueurs à gages et mercenaires viennent visiter, comme un pèlerinage, la tombe de cet homme si inspirant et savent qu’il vaut mieux travailler en solitaire plutôt en organisation, au risque d’être trahi comme l’avait été cette figure mythifiée de Busan.