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Once in a blue moon

Résumé : Jure, fume et hurle. Parce que personne ne t'écouteras, personne ne te comprendras.
Crache, insulte et ricane. Parce que sourire c'est pour les cons et que tu n'es pas un con, tu es un connard.

Fuck it, je devrais tellement terminer mon OS à parties au lieu d'écrire mais bref ça m'a trop inspiré (même si j'ai mis très longtemps à l'écrire mais bon plus 9k il fait quand même !) 😅 le titre est une expression anglaise qui signifie « rarement », c'est un OS un peu spécial puisque dans un autre univers mais voilà ! Sinon faudrait vraiment que j'apprenne à écrire des résumés, ils sont trop bizarres 😂 Bref j'espère que ça vous plaira 😊

Pour athrvw , lunargoles et jujulilie78 le #Newtamoureuxsquad puis bien sûr pour notre débat ! Et vous verrez à quel point j'ai été à l'encontre de ce que je pense 😂

Sous le rythme de Never Enough dans The Greatest Showman, film de mon âme et chansons de mon cœur ❤️❤️

\Personnages à James Dashner/

~

Il avait cinq ans mais en paraissait trois. Il avait onze ans mais en paraissait huit. Son visage juvénile effaçait toute la maturité, l'évolution de son corps. Il détestait comment cela le faisait paraître, tout était trop lisse, pur et mignon. Il savait que pour rayer ça, il fallait quelque chose de fort, de contrastant, de poignant. Alors, il se métamorphosa et envoya toute la douceur à la corbeille. Ce n'était pas l'image qu'il voulait, devait avoir et il ne pouvait laisser son corps et son visage trahir son dégoût.

Il se laissa pousser les cheveux -blonds blé à l'origine puis blonds foncé ce qui lui plut d'autant plus- jusqu'à ce qu'ils atteignent le haut de ses yeux, mèches sur son front puis, à quinze ans, boycotta celle-ci et se les laissa pousser jusqu'au bas de la nuque, dégageant son visage. Il mit des vêtements amples, chemises à carreaux, tee-shirts noirs ou à motifs connus de lui seul, vestes de tous styles mais de sorte à concorder à une logique qu'il possédait, cela quand le port de l'uniforme n'était pas de mise. Il apprit à sourire différemment, plus malicieusement, plus perfidement, plus ironiquement. Il apprit à marcher différemment, plus lentement, plus souplement, plus nonchalamment. Il voulait être ce qu'on appelait un « bad boy », cingler les conventions et les préjugés fondés sur son visage. Dans son monde, on lui dit qu'il fallait fumer. Alors il le fit, bravant sa répugnance pour le goût et l'odeur. Dans l'autre monde, on lui dit qu'il fallait jurer. Alors il le fit, s'entraînant pour que ça soit naturel et spontané. Ça avait pris un an pour que la comédie et le masque soient parfaits, si longtemps que ce dernier avait fondu et collait à sa peau, flouant les limites de sa conscience. Était-ce lui ? Ou était-ce quelqu'un d'autre ?

Tout marchait comme cela. La dictature de l'école ne laissait aucune chance à l'épanouissement personnel trop différent des pensées d'autrui. Newton Isaac avait onze ans quand on lui dit qu'il était sorcier, parce que oui, il était né-Moldus ou plutôt sang de bourbe. La première chose qu'il apprit c'était de s'approprier les insultes pour que personne ne les utilise contre lui, sachant alors que ça ne marcherait plus puisque s'apparentant même à un compliment. Tout cela car il avait été réparti là où il n'aurait pas dû être, chez les Serpentards.

Naviguer en né-Moldus chez eux s'apparentait à marcher pieds nus dans un nid de serpents à sonnettes. Cependant, s'il y avait bien une chose que Newton avait su gérer au-delà de tout c'était sa place là-bas. Il y avait des règles et il les avait toutes appliquées à la lettre, allant même plus loin, étant devenu le préfet-en-chef et le garçon qui appliquait la loi dans sa maison. C'était sa plus grande fierté et il savait s'en montrer, affichant un charisme qui avait empiré avec l'âge, séduisant ou effrayant, dépendant du point de vue.

Aujourd'hui était la rentrée en septième année et il était posé sur le banc de sa table, mains rejointes sous son menton, le visage impassible et le regard scotché aux nouveaux élèves. Gally, garçon aux cheveux châtains clairs à l'air revêche à cause de sa bouche plissée presque en permanence et ses sourcils en sorte d'accents circonflexes, grand et robuste, assis à côté de lui tapait du pied contre le sol, une grimace cherchant à lui dévorer les lèvres. Alors que Rachel, fille aussi belle qu'elle était garce, brune aux cheveux longs et ondulés, aux joues légèrement joufflues et aux yeux bleus, avait sa main élégamment présentée, le bout de son index posé sur le haut de sa lèvre supérieur et le pouce en-dessous de son menton. Le dernier de leur groupe était Winston, garçon aux multiples boutons d'acné, au sourire effrayant et aux cheveux noirs, qui complétait le tableau d'un ennui perceptible dans l'air.

Tous attendaient la fin de la répartition et aucun n'applaudissait contrairement aux autres maisons. Si un élève était nommé après Serpentard, le silence prenait place dans la salle et c'était la jouissance de ces derniers. Ne pas laisser la clameur barbare envahir la pièce aussi grande que l'écho du silence brisait les sourires, rester dans la morbide atmosphère pour marquer le coup, le sinistre gagnant plus de respect que la nuisance sonore. Alors, le nouveau reparti n'était indiqué que grâce au professeur McGonagall ou aux regards des autres élèves tournés vers la maison muette. Cette année, il y en avait cinq pour l'instant et les anciens attendaient avec impatience la fin de cette cérémonie pour ne plus faire semblant de même s'intéresser un tant soit peu.

- Gryffondor. Marmonna Rachel lorsqu'un garçon s'avança sur les marches.

Celui-ci fut réparti selon les prediction de la jeune fille qui avait toujours bon, ayant un esprit observateur et avisée, piquant dans les détails comme la posture, la démarche, l'expression, etcétéra. Elle en était très douée et Gally s'amusait à l'appeler Holmes en l'honneur de Sherlock et Mycroft.

- Plus que dix, bordel. Grinça Winston, affalé devant eux, ne cherchant même pas à paraître bien élevé, fusillant du regard quiconque osait le fixer.

Newton soupira, laissant son index tapoter contre la peau de son cou pour battre la seconde. Il s'ennuyait ferme et les rires bruyants de la table des Gryffondors l'agaçaient prodigieusement.

- Ta copine nous regarde, petasse. Reprit Winston en mimant une moue méprisante tournée vers ladite copine.

Rachel ne tiqua pas et leva ses yeux vers Harriet, une belle métisse gryffondorienne qui baissa la tête sous le regard de glace de la jeune fille.

- Bordel qu'ils sont cons, qu'est-ce qui peut seulement te plaire chez elle ? Marmonna Gally, suivant des yeux la petite fille qui s'installa à côté des nouveaux premiers années, ne restant alors plus que deux élèves à répartir.

- Son sale caractère, sa franchise et son cul. Répliqua Rachel faisant ricaner le châtain qui lui lança un regard doux et amusé, décalé avec le sourire ironique sur ses lèvres.

Lorsque tous les élèves furent chacun dans une maison, Dumbledore se leva et prononça le discours d'entrée, ennuyant encore plus Winston et agaçant Gally qui murmura en même temps que lui.

- Il devrait changer de disque le vieux, ça nous réveillerait tous. Souffla-t-il.

- Forêt interdite autorisée et réserve de la bibliothèque publique, bien sûr. Ironisa Rachel.

- Ça en jèterait. Ricana Winston.

Le chant débuta et Serpentard resta muette, les nouveaux élèves ne connaissant pas les paroles et les anciens sachant qu'on ne chantait pas dans cette maison, silence toujours d'or. Le repas fut ensuite autorisée et ils se servirent lentement, maniérés et polis.

- Tu feras ton speech, Newt ? Demanda Rachel.

- Non. Tu t'en occupes ? Soupira-t -il, jouant avec le contenu de son assiette.

Elle hocha la tête et les discussions continuèrent dans un murmure évasif. La comparaison avec le soufflement d'un fantôme était presque réelle tant l'atmosphère froide contrecarrait la chaleur des discussions des Serdaigles à côté.

- On est obligé ? Je veux dire, on pourrait les laisser se débrouiller, non ? Dit Winston, sarcastique.

- Quelle entraide. Répliqua Rachel en levant les yeux au ciel.

- Depuis quand on en a ? Ironisa-t-il.

- Depuis que tu es là pour la permettre. Sourit-elle faussement.

Le dîner se passa rapidement et Newton se leva, claquant des doigts pour attirer l'attention de tout le monde, même si sa présence débout le faisait déjà. Il se retourna et fut le premier à sortir suivi de toute la maison, certains en marquant le coup comme renverser le verre d'eau de quelqu'un qui se déverse sur lui ou taper contre le pied du banc ce qui crée un choc pour les personnes assises.

- Où on va ? Demanda brusquement un première année.

- Dans ton cul, tocard. Répondit un élève plus âgé, déclenchant les ricanements.

- Très drôle. Marmonna le premier.

Plus personne ne parla ensuite et ils finirent, en traversant plusieurs couloirs sombres, à arriver devant la porte de leur dortoir, traversant les cachots.

- À peine glauque. Hésita l'une des premières années.

- L'humour est d'enfer ici, tu verras. Roucoula Winston, sourire malsain aux lèvres qui lui fit peur, but accompli.

- Premiere règle. Annonça Newt, créant le silence tandis qu'il regardait chacun à leur tour les nouveaux droit dans les yeux. Le monde entier est un théâtre, et tous, hommes et femmes, n'en sont que les acteurs. (NDA : Shakespeare, Comme il vous plaira)

~

Newton tapait à un rythme lent sur l'accoudoir du canapé de la salle commune. Il fixait d'un œil éclatant le message écrit en rouge sur le mur, éclaboussant la froideur et le calme habituels de la pièce. Les lettres étaient trop vives et la signification trop offensante. Les pas de Gally derrière lui détournèrent son attention et il posa son regard flamboyant sur le châtain.

- C'est Peter. Déclara le garçon.

- Je sais. Répondit simplement le blond en se levant pour attendre que les autres descendent de leurs dortoirs.

- Tu vas lui faire quoi ?

- Lui faire payer, lui faire apprendre la leçon. Grinça Newton.

Gally hocha la tête et Winston arriva ensuite, s'arrêtant de suite en voyant le message.

- L'enculé. Grogna-t-il, son visage dur et ses yeux colériques.

- Rachel arrive quand ? Demanda Newton, ne tiquant pas à l'insulte du garçon.

Winston et Gally haussèrent les épaules et il leva les yeux au ciel, s'appuyant sur le canapé, le visage baissé, une mèche tombant directement sur son œil droit. Sa posture était parfaite, son port aristocratique et son visage impassible tandis que Winston bougeait sur place, sa patiente étant peu élargie et son hyperactivité transcendant son corps.

- Quelle rudesse. Cracha Rachel dans les escaliers.

- Premiere année qui a besoin d'une correction. Sourit machiavéliquement Winston.

Elle secoua la tête et Newt se poussa d'un coup de hanche de l'arrière du fauteuil, les mains dans les poches, et les autres le suivirent, sortant de la salle. Il était tôt mais ils aimaient se promener dans la chaleur matinale et profiter du silence de la grande salle lors du petit-déjeuner. Cependant, quand ils arrivèrent, elle était déjà occupée par Thomas Edison, Harriet Tubman, Brenda Despain et Minho Park, un groupe d'amis de Gryffondor. Newton soupira au bruit qu'ils faisaient et Gally fit un geste de pur ennui, rejetant la tête en arrière. Leur entrée attira le regard de Brenda, une jeune fille aux cheveux aussi noirs que ses yeux, la peau lisse et ambrée, mignonne mais exubérante. Elle grimaça et le blond vit son discret coup de coude à Thomas, garçon aux cheveux absolument pas coiffés, yeux couleur caramel, sourire stupide toujours présent sur ses lèvres et la joie trop grande pour ne pas être ennuyante. Il releva la tête et les fixa. Rachel passa sa main dans ses cheveux, déclenchant le sourire narquois de Winston même si les Gryffondors ne pouvaient comprendre pourquoi.

- Un problème ? Demanda Harriet, ses dreadlocks attachés dans une queue de cheval haute.

- Pourquoi ? Répliqua Gally, agacé.

- Vous nous regardez depuis tout à l'heure, ducon. Râla Brenda, yeux foudroyants et bouche plissée.

- Va te sécher les cheveux au micro-ondes. Exhorta Rachel, prenant la tête en direction de leur table.

Newton qui n'avait rien dit, laissa son regard couler sur le groupe et le visage dédaigneux de Brenda le fit sourire. Il ferma la marche et s'assit à côté de l'adolescente, en face de Gally.

- C'est quoi un micro-ondes ? Demanda Winston, sourcils relevés, une fois qu'ils furent installés.

- Newt en a un chez lui, ça sert à cuire. Pas très rapide si tu veux mon avis mais peu importe. Expliqua-t-elle.

- Et un sèche-cheveux ?

- Si tu te concentres, tu arriveras peut-être à penser. S'exclama Gally, son sourire ironique reçu par un regard noir.

- Mais c'est quoi la différence ?

- L'un chauffe la nourriture principalement, ça utilise un système particulier qui provoque des réactions chimiques tandis que l'autre produit juste du vent chaud pour évaporer l'eau. Intervint Newton.

- Donc c'est dangereux de se sécher les cheveux au micro-ondes ? Continua Winston.

- Ben non c'est pour ça que je lui ai dit ça. Ironisa Rachel, levant les yeux au ciel. Rebranche tes neurones, un peu.

Le garçon souleva sa lèvre supérieur en une moue méprisante et se servit pour manger. Les autres firent de même et ils ne parlèrent plus, appréciant la quiétude de leur isolement. Quand plus de personnes commencèrent à arriver, ils sortirent et se posèrent devant la salle de leur premier cours, celle de potion.

- Dégagez et cessez de polluer l'air avec votre incompétence. S'exclama une voix derrière eux.

- Oh mais professeur, on sait que vous nous aimez, bien bien au fond de vous. Ricana Rachel, son visage pâle transmettant une innocence qu'elle affichait sans l'avoir.

Rogue haussa un sourcil de condescendance et elle pouffa, secouant la tête. Ses boucles fouettèrent le visage de Gally ce qui le fit protester et il l'insulta, menaçant de lui faire la boule à zéro. Newton se leva et il s'approcha de l'adulte qui s'apprêtait à rentrer dans la salle de classe.

- Professeur ? L'interpella-t-il.

Celui-ci hocha la tête, le regardant par-dessus son épaule tandis qu'il ouvrait la porte.

- Est-ce que vous allez mélanger les élèves cette année ?

- Vous aimeriez ? Répliqua Rogue sans once de méchanceté.

Newton haussa les épaules et jeta un coup d'œil à ses amis toujours par terre, bavardant d'autre chose.

- Pas nécessairement. Leur compagnie ne m'enchante pas vraiment mais par pur ennui.

- Tout se fait par ennui chez vous, Monsieur Isaac. Sourit ironiquement l'enseignant.

Il haussa les épaules encore une fois et Rogue se tourna vers lui, interrogateur.

- Je n'ai pas encore trouvé mon moteur, monsieur. Répondit cyniquement Newton déclenchant un rictus de son interlocuteur avant qu'il ne pénètre dans la classe.

L'élève repartit à sa place, sur le sol, et posa sa tête contre le mur derrière. Il ferma les yeux et écouta vaguement les dires de ses voisins. Il entendit des pas venir et rouvrit les yeux, regardant les autres élèves arriver. Il sentit quelqu'un s'assoir à côté de lui et le frôler parfois.

- Salut. Murmura-t-il à son oreille, permettant à Newton de reconnaître la voix de Thomas.

Il lui jeta un léger coup d'œil puis ramena ses cheveux vers l'arrière. Il hocha la tête, ne répondant pas, et l'autre garçon n'en prit pas compte, levant la tête pour parler à ses amis debout devant lui. Quand la cloche sonna, tous se levèrent et certains sursautèrent à la brusque ouverture de la porte par Rogue même s'ils auraient dû y être habitués au bout de six ans.

- Putain, m'a fait peur ce connard. Marmonna Brenda derrière Newton qui leva les yeux au ciel.

Ils entrèrent dans la salle et s'installèrent par deux. Cependant, un sourire doucereux se dessina sur les lèvres de l'enseignant et il se passa la langue sur la lèvre inférieure.

- Moi qui pensais que la moitié d'entre vous serait resté en sixième année, voire en deuxième. Déclara-t-il avec un regard entendu vers ladite moitié qui n'aurait pas dû passer. Mais comme vous êtes tous là, voyons voir, est-ce qu'on ne changerait pas de place ces merveilleuses petites têtes d'imbéciles ?

Les Gryffondors commencèrent à protester mais le soulèvement de la main de Rogue rétabli le silence.

- Vingts points en moins pour Gryffondor pour contestation du professeur, l'année commence bien. Murmura-t-il.

Newton sourit en coin en observant les mines indignées des élèves de la maison incriminée et le soupir qu'ils cherchaient à retenir. Il replaça son regard vers son enseignant et celui-ci le capta quelques millisecondes, lui montrant qu'il avait bien compris sa requête.

- Tubman avec Carson, Despain avec Florya, Park avec Palton, Mount avec Churchill -s'il vous plaît, au nom de dieu, changez de nom c'est ridicule-, Walsh avec Dree, Trevi avec Blair, Vlavi avec Rhys, O'Neil avec Morton, Pettyjohn avec Anson, Edison avec Isaac.

Tous les élèves se regardèrent, observant avec dépit ou dégoût son voisin désigné. Cependant, aucun ne bougèrent et Rogue souleva un de ses sourcils.

- Ce n'est pas discutable, ce n'est pas une option et ce n'est pas dans dix ans. Grinça-t-il provoquant les raclements de tabourets tandis que les Gryffondors et Serpentards s'activèrent.

Toute la rangée de droite de ces derniers étaient debout tandis que tous les premiers s'étaient déplacés. Les verts et argents soupirent ouvertement et levèrent les yeux au ciel ostensiblement.

- Bande de crétins ! Siffla Rogue.

Les rouges et or soufflèrent et les autres ricanèrent tandis que les Gryffondors se répartirent stratégiquement selon la logique des Serpentards. Newton regarda Thomas s'assoir, le menton enfoncé sur sa paume, aucune expression sur son visage et dans ses yeux, noirs abyssaux.

- Tu crois qu'il a fait exprès ? Demanda Thomas.

- Il n'est pas stupide. Répondit Newton.

Le garçon aux cheveux bruns sourit grandement, faisant grincer les dents du blond sous l'amas de positif envoyé, et se tourna vers l'enseignant pour écouter.

- Je t'ai trouvé une phrase. Murmura Thomas peu après.

Newton le regarda et le Gryffondor lui fit un clin d'œil, sourire malicieux peint sur les lèvres.

- Tomber amoureux n'est pas du tout la chose la plus stupide que font les gens mais la gravité ne peut en être tenu pour responsable. (NDA : Albert Einstein, et juste j'ai mis trois plombes à trouver une citation en rapport avec la gravité et l'amour 😭)

~

Il fumait dans la nuit étoilée. La magie entourant le château, le ciel n'était pas aussi sombre que l'heure tardive pourrait prévoir. Les étoiles brillaient, la lune sublimait et le ciel était bleu sombre, pas noir mais d'une beauté encore plus magique que le jour.

- Est-ce que c'est dangereux ? Souffla Thomas derrière lui.

- Quoi ? Marmonna Newton.

- Ça. Désigna le brun, pointant sa cigarette.

Newton hocha la tête, faisant tourner l'objet en question, et regarda le garçon à travers ses cheveux tombants.

- Je suppose qu'être sorcier va me permettre une plus grande durée de vie qu'un Moldu. Sourit-il, prétention dans les yeux sombres.

Thomas s'adossa au mur à côté, souriant, et ne rajouta rien, se contentant de regarder le garçon. Il y avait un côté fascinant à observer Newton fumer. Une beauté qui transparaissait dans la mort de son souffle dans la fumée ou dans la manière dont l'ongle de son pouce grattait le bout de son nez tandis que sa cigarette était coincé entre son index et son majeur. Il se savait beau, maîtrisait le cylindre de poison et savait en jouer, ses gestes calculés pour le rendre plus attractif. On passait au-dessus de l'odeur, de la toxicité, ici, il n'y avait que la fumée grisant son visage, ses yeux baissés cachés derrière ses mèches et son sourire perfide avalée par la cigarette.

- Pourquoi l'un de vos premières années est tout seul ? Demanda Thomas quand Newton eut écrasé le reste du cylindre sur l'appui de fenêtre en pierre et l'ait fait disparaître d'un coup de baguette magique.

- Il a désobéi aux règles. A joué au malin, en paye le prix. Expliqua simplement le Serpentard.

- C'est cruel. Il est nouveau, vous ne pouvez pas le laisser tout seul comme ça, tout le monde le fuyant ou l'ignorant, il est dans ta maison, c'est ta responsabilité. Gronda Thomas.

Newton rit amèrement, rejetant ses cheveux de son œil droit, croisant ses bras et ses jambes, appuyé contre la fenêtre ouverte soulevant ses mèches et sa chemise noire.

- Thomas, tu n'y connais rien à ma maison. T'es mignon mais on ne rigole pas, il faut qu'il apprenne et cela passe par la marginalité de l'élève.

- Qu'a-t-il fait de si grave ? S'enquit le brun.

Newton haussa les épaules, s'éloignant de son appui et décroisant ses membres.

- Pas tes affaires. Dit-il, s'approchant du garçon pour lui octroyer une légère caresse sur sa mâchoire avant de partir de la salle d'astronomie.

Il descendit les escaliers rapidement et partit vers sa salle commune. Il ralentit la cadence et apprécia la fraîcheur et la solitude des couloirs traversés. Il finit, au détour d'un passage, par rencontrer Frypan, un élève de Pouffsoufle en couple avec sa sœur jumelle, Sonya. Il ne savait comment ça s'était fait puisqu'il ne parlait plus beaucoup à sa sœur malgré le fait qu'ils se protégeaient toujours. En effet, tout le monde savait qu'il ne fallait pas embêter Sonya sinon on avait le Serpentard à ses trousses ce qui était extrêmement stupide et qu'il ne valait mieux pas insulter ce dernier auprès de la Pouffsoufle au risque de s'attirer ses foudres, telle un dragon endormi qui se réveillait. Ils ne se côtoyaient jamais au château mais vivaient sous la même maison pendant les vacances. C'est d'ailleurs lorsqu'elle a invité une grande partie de ses amis cet été qu'il s'est rapproché de Thomas. Aucun n'était embêté par cette distance puisqu'au fond d'eux, ils étaient conscient de la présence de l'autre.

- L'heure du couvre-feu est passée depuis quatre heures, Siggy. Exposa Newton, sachant que tout le monde appelait le garçon par son nom de famille et donc utilisant son prénom.

- Merci du constat, Isaac. Soupira le garçon.

- Excuse ?

- Insomnie ? Hésita le Pouffsoufle.

Newton soupira et enleva dix points à sa maison, le prenant ensuite par l'épaule pour le retourner.

- Vu que tu sembles perdu, je vais te conduire à ta salle commune. Ironisa-t-il.

- Tu n'as pas peur des représailles de ta sœur pour nous avoir retiré des points ? Railla Frypan.

- Tu connais mal Sonya. Rit sarcastiquement Newton. Si tu lui dis, c'est à toi qu'elle reprochera d'avoir enfreint le règlement.

Le Pouffsoufle se tut et aligna son pas sur celui du Serpentard. Le trajet se passa en silence jusqu'à la dernière intersection avant la salle commune de l'élève pris en faute.

- Pourquoi tu étais dehors, toi ? Demanda Frypan.

- Insomnie et pas tes affaires. Répondit Newton.

- Et bien sûr, toi, tu peux te balader dehors. Grinça le garçon.

- Je suis préfet-en-chef. Justifia-t-il d'un sourire rusé.

Frypan soupira et s'arrêta devant sa salle commune. Malgré que le garçon soit connu pour sa générosité et sa patience, il supportait mal les verts et argents qui le lui rendaient bien, Pouffsoufle et Serpentard s'animant d'un même sentiment de dégoût. Frypan composa la chanson d'Helga en tapant contre le bon tonneau -malgré qu'il fut tenté de faire l'inverse juste pour que Newton reçoive du vinaigre- et s'apprêta à glisser à travers l'ouverture, ne regardant pas l'autre garçon avant que celui-ci ne lui attrape l'avant-bras.

- Ne te refais pas prendre, Siggy. Susurra-t-il, insistant sur son prénom d'une voix doucereuse.

- Est-ce que tu accepteras que je sorte avec ta sœur, un jour ? Marmonna le Pouffsoufle, mâchant ses mots comme s'ils sortaient sans son autorisation.

- Est-ce que tu accepteras que je sois un Serpentard, un jour ? Répliqua l'autre garçon de manière rhétorique.

Il se détourna et repartit vers les cachots, non sans avoir rapidement vérifié que Frypan entrait dans l'antre de sa maison. Il arriva devant sa salle commune et prononça le mot de passe, la voix traînante traduisant son ennui. Il jeta un coup d'œil au message toujours affiché sur le mur et s'apprêta à monter les marches jusqu'à son dortoir avant de se raviser et de s'allonger dans le canapé, avant-bras posé sur l'accoudoir et jambes étendues sur le mobilier. Il fixa longtemps les lettres rouges, réfléchissant à ce que lui avait dit Thomas. Il ne remettait pas en cause ses méthodes puisqu'il les savait efficaces mais se demanda si la conclusion devait venir maintenant ou s'il devait encore faire patienter le garçon.

Le jour commença à se réveiller doucement en créant un millier de reflet verdâtre au plafond grâce au lac. On pouvait penser cela effrayant et froid mais le spectacle était indéniablement magnifique, la multitude de lumières telles des cristaux percutait les murs et le visage de Newton, embellissant la blancheur de sa peau. Les reflets tournoyaient dans la pièce, créant des ombres au fil de la vie marine ou des faisceaux au cours du passage du soleil et des mouvements de l'eau.

- Tu devrais dormir. Souffla Rachel dans son oreille, un bruissement doux sous la lumière verte.

- Je n'ai pas tant besoin de sommeil.

- Tu l'as contrôlé pour ne pas tant en avoir besoin plutôt. Rit-elle ce que ne dénia pas le garçon.

- Attends avant de partir, on va parler à Peter. Exposa-t-il tranquillement, surprenant l'adolescente.

- Aussi tôt ? Murmura-t-elle.

- Il n'est qu'en première année.

Elle haussa les épaules et s'assit à côté de lui, ses cheveux effleurant la peau de son cou. Rachel était une fille au caractère vif et piquant mais sa douceur n'avait d'égale, pas même de Sonya, la Pouffsoufle la plus douce et gentille. Elle ne le montrait juste pas car avait un amour pour sa réputation de méchante sorcière au beau visage.

- Tenez. Leur lança un élève de cinquième année, consistant en un pot de liquide claire de couleur bleue limpide mais opaque, une couleur seulement permise par la magie.

- C'est pour ? Demanda Rachel alors que Newton se levait déjà en direction du mur.

- Effacer ce message. Dit-il sous les hochements de tête de l'élève plus jeune.

- Enfin ! S'exclama la jeune fille.

Elle regarda les deux garçons repasser les lettres rouges à l'aide du liquide ce qui fit revenir le mur dans son apparence originelle. Les élèves descendirent petit à petit, selon l'heure du lever de chacun, et ils aidèrent ou regardèrent comme Rachel, ne partant pas puisque sachant ce que cette action signifiait.

- Je m'y étais presque habitué. Railla Winston tandis que Gally se postait à côté de lui, admirant la disparition du message offensant.

Peter, le garçon coupable, finit par arriver et s'arrêta face aux regards des autres élèves. Il serra sa mâchoire et suivit des yeux l'avancement de Newton vers lui.

- Tu sais ce qui ne va pas, n'est-ce pas ? Commença ce dernier quand il se stoppa devant le plus jeune.

- Vous êtes coincés du cul ? Ironisa celui-ci, la tête tournée vers le côté, déformée par une moue dégoûtée et méprisante, sous les sifflements rageurs de certains élèves derrière le préfet-en-chef.

- Tu as peut-être cru qu'en arrivant à Serpentard tu pouvais te la jouer désagréable et insultant mais tu te trompes, gamin. Parce que ça c'est être con, et nous on est pas des cons, on est des connards. Cingla Newton, les mains dans les poches, le surplombant de toute son autorité.

- Ce que tu dis n'a aucun sens. Vous insultez tout le temps les autres. Cracha Peter, cherchant à fuir les yeux noirs du blond en face qui le toisait, l'air ironique, les sourcils relevés et un sourire en coin.

- Tu as raison. Affirma dangereusement Newt. Tu veux bousculer un Pouffsoufle ? Vis ta vie. Tu veux déchirer le devoir d'un Serdaigle ? Personne ne t'en empêchera. Tu veux insulter un Gryffondor ? Avec plaisir.

Il marqua une pause et les autres retinrent leur souffle face à la présence impressionnante du garçon, son ton doucereux et son visage impassible.

- Mais. Ne. Le. Fais. Jamais. Avec. Un. Serpentard. Compris ? Reprit-il, cette fois-ci la menace parfaitement audible, détachant chaque mot avec attention. Parce que t'es un connard mais avec les autres maisons, jamais avec la tienne. Sinon c'est le carnage, tu as déjà les autres qui te haïssent, évite de tourner tes propres compagnons contre toi. Parce qu'on est tout ce que t'as, on est ta famille, tes alliés et ton atout. Alors première règle, respecte les tiens. Sans le respect c'est l'anarchie à Serpentard, on est tous ici dans le même bateau que tu ne le penses ou pas. Le respect et l'ordre sont primordiaux, mets-toi bien ça dans la tête, compris gamin ?

- Je te trouve bien hypocrite. Ricana l'élève de première année, faisant fi des alertes données. Tu n'arrêtes pas d'insulter tes propres compagnons.

- Lis sur mes lèvres. Sourit-il avec arrogance et mépris. Je peux le faire parce que j'ai gagné leur respect et qu'ils ont gagné le mien. Ils savent que je les respecte peu importe ce que je dis ou laisse paraître, je les considère. Tu n'as le respect de personne ici alors ne te permets à aucun moment de le faire, compris ?

- La tarlouze a raison, gamin. Évite d'avoir affaire avec nous, tu seras juste un paria, crois-moi. Ajouta Gally qui avait lui-même dû faire face à cette situation des années auparavant.

- Tu apprendras. Affirma plus doucement Newton. Ici, on t'écoutera. Je ne sais pas ce que tu as vécu, si tes parents ne te prêtent pas assez d'attention ou si tu as un quelconque complexe mais Rogue est là, je suis là et tes camarades sont là. On a tous vécu quelque chose mais on est tous soudés. Là-bas, personne ne te fera de cadeau. Les Gryffondors sont les rois, fais en sorte d'être le vilain, parce que le vilain, il est craint et respecté. Ils sont tous hypocrites là-bas, tâche de ne pas l'être, sois qui tu veux être entre ces murs mais montre aux autres que tu en vaux la peine, dis ce que tu penses parce que personne d'autre ne le fera pour toi. Ne laisse rien te toucher et ne laisse surtout rien paraître, ils se considèrent comme les gentils mais ce ne sont que des préjugés, tu ne seras jamais le méchant à moins de décider de l'être et peu importe ce que tu penses être injuste, ils auront toujours raison parce que c'est comme ça. S'ils te blessent rends-leur la monnaie de leur pièce en pire. Pour eux, on a n'a pas de sentiments, alors conforme-toi à leurs illusions, sinon ça briserait toute la magie de l'ordre.

~

Ses doigts peignaient la couverture de sentiments, transmettant sa faiblesse, son plaisir, son souffle brisé et son corps brûlé. Thomas se rallongea peu après à côté de lui et sourit contre le creux de son cou. Il effleura sa peau de la plante de ses doigts, de son épiderme, collant leurs textures.

- Tu voles. Murmura-t-il, si bas que ca semblait être un souffle perdu, une caresse échouée.

- Peter Pan. Plaisanta doucement Newton.

- Je te rends heureux, alors. Rit Thomas, taquin, avec un sourire collé aux lèvres comme s'il voulait définitivement y élire domicile.

- Je suis surpris que tu connaisses Peter Pan. Souffla le blond, rieur, en tournant la tête de côté pour le regarder.

- Pourquoi je ne le connaîtrais pas ?

- Moldu. Exposa le Serpentard, railleur.

Thomas secoua la tête, ses cheveux râpant contre la joue du blond à mesure, et rit un peu, juste parce qu'il était joyeux.

- C'est Chuck qui m'en a parlé, il aime bien les Disney et m'en a fait regarder quelques-uns. Expliqua-t-il, rappelant à Newton la relation presque fraternelle entre les deux élèves.

- Tu as été chez lui ? Demanda celui-ci.

- Oui. Affirma Thomas en hochant la tête. Il voulait me présenter ses parents, il est très proche de sa mère et comme il parle souvent de moi, elle voulait me rencontrer. C'était plutôt sympa.

Newton rit, moqueur, et le Gryffondor lui donna un coup dans les côtes pour le faire taire.

- Arrête d'être condescendant. Grinça-t-il.

- Je trouve ça juste adorable, Tommy. Railla-t-il. Chucky s'est trouvé un ami, c'est bien.

- Chuck est énervant à parler trop mais il a un très bon fond et est gentil et loyal avec ceux qu'il aime, pas comme certains.

- C'est un Pouffsoufle, en gros. Dit Newton en haussant les épaules, ne réagissant pas à l'insulte.

Thomas soupira et laissa le Serpentard se lever pour se rhabiller, observant vaguement les courbes de son corps tandis qu'il réfléchissait.

- Est-ce que tu étais comme Sonya avant ? Demanda-t-il tout bas.

Le blond se retourna, boxer déjà remis et teeshirt en phase de l'être. Il lâcha lentement les bords de celui-ci et regarda fixement Thomas quelques instants.

- Comment ça ? Finit-il par dire malgré qu'il eut parfaitement compris la question.

- Elle ne nous parle jamais de toi petit malgré la curiosité de Minho et Brenda, et je me demandais si avant tu étais doux et mignon, gentil et généreux. Expliqua le brun, ne se rendant pas compte de la raideur progressive du garçon debout.

Ce dernier ne répondit pas et recommença à s'habiller, les doigts s'essayant à ne pas trembler alors qu'il s'empêchait d'hurler.

- Serpentard m'a façonné autrement. Murmura-t-il après, la voix presque essoufflée de retenir son bouillonnement intérieur, prenant un temps à Thomas pour bien saisir ce qu'il avait dit.

- Tu t'es perdu toi-même. Chuchota ce dernier, la voix sourde.

- C'est beau. Ironisa Newton.

- Newt...

- Newton. Et au cas où tu ne l'avais pas pensé, peut-être que je me suis justement trouvé. Claqua le garçon, prenant sa robe de sorcier sur son bras.

- Je ne voulais pas te blesser. Essaya de se rattraper le brun.

- Tu sens cette odeur de moisi ? C'est ta vision de Poudlard qui a dépassé sa date de péremption.

Thomas recula la tête sous la force de son ton agressif et Newton continua, la mâchoire serrée et la langue persiflante.

- Tu sais c'est quoi votre problème à vous, les Gryffondors ? Dit-il la voix basse qui semblait hurler. Vous pensez tout savoir et vous vous pensez meilleur que nous. Le jour où vous vous direz que c'est parfois à cause de vous qu'on se sent obligé d'agir comme on le fait, la lune sera bleue.

Il n'attendit pas la réaction de Thomas et sortit de la salle qu'ils avaient pensé avant d'y entrer, similaire depuis le début de leurs rencontres nocturnes, à l'abri des importuns puisque secrète et seulement découverte par le Serpentard l'année précédente grâce à un elfe de maison.

- Fais attention. Souffla un adolescent lorsqu'il manqua de le bousculer.

Newton manqua de rire nerveusement et amèrement, fixant le nouveau venu d'un œil méprisant cachant une douleur qui lui prenait le cœur et les tripes, rampait dans ses veines et grattait sa tête.

- Oh oui c'est bête, j'aurais pu t'éviter de perdre plus de points que tu n'en perds déjà en étant dans les couloirs à cette heure ci. Sourit-il durement et ironiquement.

Le garçon, Ben Franklin, un Serdaigle, se raidit et le regarda prudemment, sentant la mauvaise humeur du Serpentard.

- Excuse-moi, Newton. J'allais juste dans les cuisines rejoindre Minho pour faire un tour aux élèves de Serpentard mais, promis, pas à ton groupe. Dit rapidement Ben.

Newton cligna des yeux, surpris mais presque habitué en même temps puisque le garçon n'avait pas changé au fil des années. Il l'avait toujours appelé Newton malgré que tous ceux qui ne le connaissaient pas préféraient Isaac, avait toujours été honnête qu'importe que ça puisse lui porter préjudice mais savait jouer de son intelligence et sa sagesse pour négocier quant à la sanction ou ne pas le faire quand il jugeait que ce n'était pas utile.

- Te fatigue pas. Marmonna-t-il avant de repartir, ne retirant même pas de points, sentant un mal de tête poindre au niveau de ses tempes.

Il entendit Ben s'exclamer, surpris et perdu par la phrase lâchée, puis le remercier avec une hésitation parfaitement perceptible dans sa voix. Il ne réagit pas et s'empêcha de courir, ayant soudainement la nausée. Quand il fut arrivé au sous sol, il posa sa main sur le mur pour se maintenir, aimant la fraîcheur de ceux-ci pour se calmer.

- Tu ne peux pas apprécier insulter tout le monde et te comporter en connard sans sentiments. Cria presque Thomas dans son dos, le stoppant.

- Pas maintenant. Souffla Newton, le regardant tandis que le garçon s'avançait.

- Laisse-moi te comprendre. Dit Thomas, prenant ses biceps pour l'empêcher de partir, fixant ses yeux dans les siens.

- C'est ton opinion de moi ?

- Quoi ? Demanda le brun, peureux d'avoir encore dit quelque chose qu'il ne fallait pas.

- Un connard sans sentiments ?

- Tu es un connard. Tu ne t'en caches même pas. Se justifia le Gryffondor, lâchant Newton et reculant d'un petit pas.

- Je sais. C'est le « sans sentiments » qui compte ici. Dit calmement le Serpentard malgré son cœur qui battait vite et fort, attendant la réponse du garçon.

Thomas haussa les épaules, tournant la tête sur le côté, une moue triste sur le visage. Il ne répondit pas et Newton rit jaune, un sourire presque cruel aux lèvres.

- Oh, je ne t'ai pas dit « je t'aime », c'est vrai. Ricana-t-il, secouant la tête. Et je ne t'ai jamais embrassé non plus, j'en suis tellement désolé.

Le brun eut un hoquet, crissant sous l'atmosphère tendue. Le Serpentard avait le visage impassible et le Gryffondor sentait son corps s'affaisser sous les paroles.

- Tu ne te poses définitivement pas les bonnes questions, Edison. Termina le blond, la voix neutre sonnant comme un glas.

Il recula et Thomas l'observa faire, les yeux embués. Newton renifla dédaigneusement et tourna les talons pour partir, une colère sourde bourdonnant dans ses oreilles, tapant son cœur au rythme de ses pieds sur le sol et griffant son âme au rythme des larmes qu'il ne pouvait retenir.

~

- Tu es stupide, tu le sais ça ? Souffla Newton à la métisse cherchant un livre dans le rayon de la bibliothèque où il était assis.

- Pardon ? Hoqueta-t-elle, indignée.

- Tu refuses d'assumer avoir des sentiments pour Rachel, ou du moins de consentir qu'elle te plaise.

Harriet secoua la tête, ses dreadlocks glissant sur ses épaules. Elle eut un rictus crispé et Newton sourit, narquois.

- Je ne vois pas de quoi tu parles. Nia-t-elle.

Le blond leva les yeux au ciel et se leva, s'approchant de l'adolescente.

- Rachel ne t'attendra pas cent ans.

Harriet fronça les sourcils et Newton soupira longuement devant son ineptie.

- Rachel te plaît, tu plais à Rachel. Tu ne devrais pas être aussi fière et baisser la tête à chaque fois qu'elle te regarde parce que tu as peur de ce qu'il peut se passer. Gronda-t-il.

- Je plais à Rachel ? Releva la métisse.

- Oh dieu, appelle le service après-vente de ta perspicacité.

Elle ouvrit la bouche pour répliquer mais il ne lui en laissa pas le temps, enchaînant immédiatement.

- Tu as peur de quoi, Tubman ? D'être lesbienne ou d'être avec une Serpentarde ?

- Je ne suis pas lesbienne. Siffla-t-elle, faisant rire le vert et argent d'un air moqueur.

- Bisexuelle, si tu préfères.

La Gryffondor renifla, cherchant à échapper à la conversation mais le garçon se leva pour lui attraper le bras.

- Cesse de faire l'enfant. Persiffla-t-il.

- Je n'ai pas à recevoir de leçon de toi, un Serpentard incapable d'assumer pouvoir devenir faible pour un Gryffondor.

Newton fronça les sourcils et le regard sévère que cela lui donna calma la rouge et or qui baissa légèrement la tête.

- Edison n'a rien à voir là-dedans. Soupira le blond, conscient de ce qu'avait voulu dire la métisse.

- Ça revient au même. Sourit Harriet.

- Non. Tu ne sais pas. Dénia Newton, secouant la tête.

Un silence prit place, tous deux marquant une pause, se regardant, essayant de déchiffrer l'autre tout en étant incapable de le faire.

- Elle va jouer avec moi comme tu as joué avec Thomas. Dit alors timidement la Gryffondor non sans un plissement de yeux accusateur sur la dernier partie.

- Je n'ai pas joué avec Thomas et tu ne peux pas ne pas tenter. Sinon, comme je te l'ai dit, tu es stupide.

Il lâcha la métisse et partit, lançant un sourire à Gally derrière qui avait tout entendu. Celui-ci ricana et se passa la langue sur sa lèvre inférieure. Newton s'empêcha de claquer la porte derrière lui tandis que les reproches d'Harriet tournèrent dans sa tête. Il avait commencé une relation sexuelle avec Thomas cet été lors d'une incapacité à dormir des deux garçons. Il ne savait plus très bien comment ça s'était déroulé, peut-être que la fatigue latente avait rendu tout cela précipité si bien que c'était flou et brouillon dans sa tête. Cela n'avait peu d'importance au final puisqu'ils avaient continué, même ici à Poudlard, à la rentrée. Newton savait que Thomas n'avait pas la même insensibilité que lui au sommeil, alors avait fait en sorte que leurs rendez-vous soient seulement hebdomadaires pas quotidiens. Ceux-ci s'étaient cependant rapprochés, sans qu'aucun ne l'ait contrôlé et n'ait voulu le faire.

Cependant, il y avait une règle qu'avait instauré le blond : pas de baiser. Pour lui, s'embrasser sur la bouche signifiait l'amour durable, celui à qui tu espérais destiner une longue vie, qui te faisait promettre et espérer. De même, il ne devait pas l'appeler par son surnom, Newt, puisque seul ses proches pouvaient le faire c'est-à-dire, Sonya, Rachel, Winston, Gally et ses parents. C'était probablement les raisons pour lesquelles Thomas et ses amis pensaient qu'il avait joué avec lui. Il ne l'avait pas fait, il aimait Thomas mais il ne s'engageait pas sans garantie et le brun ne lui en avait fait aucune, préférant jeter leur échec sur lui plutôt que sur eux deux. Lorsqu'il passa par un couloir normalement vide, il tomba sur Aris, un élève de Serdaigle qui n'avait aucun mal à interagir avec le Serpentard.

- Tu fronces les sourcils comme si tu voulais assassiner quelqu'un. Dit-il.

- Et tu m'adresses la parole ? Grinça Newton ce qui fit rire le garçon.

- J'étais avec Ben et Teresa mais ils parlent trop. Ironisa Aris, n'ayant aucun problème à critiquer ses deux camarades de maison.

- Étonnant que tu supportes encore Agnès.

- N'est-ce pas ? Mais au moins, je connais toute l'actualité du couple Brenda-Minho, ce qui est d'une grande utilité.

- Sans conteste. Sourit le blond.

Aris se tut et Newton vint s'assoir à côté de lui, à l'abris des curieux dans le couloir vide. Le silence s'installa mais aucun n'eut de problème avec, le laissant se mettre à son aise. Plusieurs minutes passèrent, permettant à Newton de se relaxer et se détendre, réfléchissant plus calmement, et à Aris de continuer l'activité qu'il faisait avant.

- Aris, qu'est-ce que tu fous ? Soupira Teresa, apparaissant devant eux, la mine contrariée.

- Je pense que je lis, mais le livre devant moi semble encore me faire douter. Ironisa-t-il.

Le Serpentard s'esclaffa face au roulement de yeux de Teresa, moqueur. Il ne l'aimait pas spécialement, la trouvant trop suffisante et fermée d'esprit mais c'était la meilleure amie d'enfance de Thomas alors il ne lui avait plus rien dit depuis le début de l'année. En effet, les Serpentards appliquaient les règles à la perfection et si l'un des leurs sortait avec quelqu'un ou était ami avec quelqu'un d'une autre maison, alors, ce dernier gagnait automatiquement leur respect et ils ne lui faisaient plus rien, cela comprenant aussi son entourage. Ça permettait d'éviter les disputes que cela pouvait causer au sein même de leur maison. Ils se savaient en position alors légèrement vulnérable puisque les autres maisons n'avaient pas le même sens du respect, mais ils avaient appris à faire avec.

- On te cherchait avec les autres. Viens, on va dehors pour profiter des dernières journées de douceur avant l'hiver. Reprit-elle.

Aris soupira mais ferma son livre et le remit sans son sac, se levant alors suivi de Newton.

- Qu'est-ce que tu fais ? Ça ne te concernait pas. L'arrêta Teresa.

- Va faire un câlin au saule cogneur. Répliqua Newton, lui faisant savoir sa débilité et ressentant lui-même un certain soulagement à pouvoir de nouveau l'insulter depuis qu'il avait « rompu » avec Thomas hier.

Aris éclata de rire et coupa l'adolescente dans une quelconque injure, l'attrapant par l'épaule pour la retourner en direction de l'entrée de l'école. Il salua Newton tandis que Teresa le fusilla du regard faisant sourire le garçon narquoisement.

- Tu me permets de lui dire d'aller cueillir des fleurs dans la forêt interdite, maintenant ? Murmura Rachel, venant à l'instant même si elle avait tout entendu.

Newton rit sincèrement et lui fit un clin d'œil ce qui la fit sourire faiblement, sachant que ça signifiait que c'était fini avec Thomas. Elle lui proposa de sortir également et le blond haussa les sourcils.

- Tu veux prendre le thé avec Park et Despain ?

- Non c'est le petit Chuck, Teresa et Frypan qui me font envie. Ricana-t-elle. Quoique, pour être honnête, c'est plutôt ta sœur.

Il secoua la tête mais lui enchaîna le pas, partant vers le jardin du château. Lorsqu'ils y arrivèrent, Newton repéra tout de suite le groupe d'amis de Thomas composé de personnes de toutes maisons. En effet, il y avait Chuck, considéré comme le petit frère du brun, Sonya et Frypan car la première était grande amie avec Harriet et que le second était son copain, de la maison Pouffsoufle. On comptait aussi Ben et Teresa, les meilleurs amis d'enfance respectifs de Minho et Thomas, et Aris grâce à son amitié avec Harriet et Sonya, de la maison Serdaigle. Enfin, le noeud du groupe était constitué de Minho et Brenda, les meilleurs amis de Thomas et Harriet, de la maison Gryffondor. Ils étaient tous au bord du lac et Rachel et lui décidèrent de s'installer sous un arbre.

- Gally et Winston ne viennent pas ? Demanda le blond.

Rachel répondit par la négative et les deux s'allongèrent dans l'herbe, respirant l'air calme et frais.

- J'ai demandé à Rogue des conseils pour mieux intégrer la défense contre les forces du mal. Lui confia Rachel qui avait de gros problèmes avec cette matière et ne se sentait pas assez à l'aise avec le professeur en cours pour lui demander de l'aide.

- Et alors ?

- On a rendez-vous tous les samedis matin pour étudier. Il va m'apprendre des méthodes et m'aider pour les cours et on va s'entraîner pour la pratique. Sourit-elle, soulagée.

Rogue avait beau effrayer tous les élèves, même certains de Serpentard, ces derniers savaient qu'il était là pour eux en cas de problème, ce qui faisait de lui un excellent responsable de maison malgré ce que pouvait penser les autres.

- Gally m'a dit que tu avais parlé à Harriet ? Souffla-t-elle.

- Oui.

Elle tourna sa tête sur le côté pour le regarder et il sourit maladroitement pour lui montrer son soutien.

- Ouvrir ses yeux n'est pas son fort.

- C'est une Gryffondor. Admit Rachel faisant rire Newton.

Le blond posa ses yeux sur le ciel, admirant les mouvements des nuages tandis que la brune suivait vaguement les interactions entre le groupe d'amis près du lac.

- Elle s'en va. Elle part du groupe. Le pressa-t-elle soudainement, attrapant sa main et levant la tête.

Newton sursauta et regarda en direction du lac voyant Harriet revenir lentement vers le château. Il fut pris de court par l'activité de Rachel qui se mit debout, s'apprêtant à la suivre.

- Hé hé ! Ne me laisse pas tout seul. Protesta-t-il ce qui fut reçu par une moue blasée.

- Tu te débrouilleras. Lui répondit-elle, taquine.

Le blond soupira, se laissant tomber de nouveau allongé sur l'herbe, et la laissa partir, râlant. Il ferma les yeux et somnola un peu, voguant à la limite du rêve mais conscient de la réalité qui continuait. Il fut coupé dans son repos par un avion en papier tapant contre son front à intervalle régulier. Il grogna et empoigna la feuille enchantée, l'ouvrant pour en lire le contenu. Il sourit devant le message et regarda en direction de l'envoyeur, trop loin pour savoir ce qu'il faisait exactement mais sachant qu'il l'observait et souriait probablement aussi.

Thomas : Touch me till the end and hold me closer. I would say thanks you but my soul promised me it would be you and me. Now we're just sexfriends in a shower when my heart wishes we're lover in a bed. And despite you're my snake, you're also my angel, so ride away with me and please, love me.

(NDA : touche moi jusqu'à la fin et serre-moi plus fort. Je te dirais merci mais mon âme m'a promis que ça serait toi et moi. Maintenant nous sommes juste sexfriends dans une douche quand mon cœur souhaite que nous soyons amants dans un lit. Et malgré que tu sois mon serpent, tu es aussi mon ange, alors pars avec moi et s'il te plaît, aime-moi.)

~

Newton s'essuya les mains sur son jean, sentant un stress l'envahir à mesure de ses pas. Il avait enlevé son uniforme traditionnel pour laisser son réel style s'exprimer maintenant qu'il était une heure du matin passé et il essayait de ne pas croiser Rusard, le concierge, pour ne pas avoir à argumenter avec lui. Il veillait à chaque couloir et ouvrait son ouïe à chaque feulement de chat qu'il pouvait entendre. Il arriva à l'endroit voulu sans s'en rendre réellement compte, sa tête occupée à penser à mille choses à la fois. Il souffla mais n'osa pas faire le rituel pour ouvrir la pièce. Il resta là, à fixer le mur gris, ne sentant aucune forme de courage l'encourager à marcher pour faire apparaître la porte.

- Je ne suis pas sûr que ce que tu fais serve à quelque chose. Lui murmura-t-on à son oreille.

Il sursauta, n'ayant pas vu ou senti quelqu'un arriver, et se tourna vers son interlocuteur. Il sourit en apercevant le visage de Thomas, aussi joyeux que d'habitude et même calme ce qui étonna le Serpentard qui, lui, ne l'était pas du tout.

- Ton self-control s'est amélioré. Fit-il remarquer, mettant ses mains dans ses poches.

Thomas pouffa et secoua la tête, contournant Newton pour faire ce qu'il fallait pour que la salle apparaisse. Quand cela fut fini, il se tourna vers le blond, maintenant hésitant ce que Newton trouva adorable.

- Allez avance, c'est toi qui a le courage ici. Le poussa-t-il.

Thomas rit, plus relâché et ouvrit la porte, trouvant la salle telle qu'il l'avait imaginé. Elle était un peu différente de ce qu'ils avaient l'habitude. Celle-ci était plus ronde, plus petite, plus intime. Elle avait un grand lit oval en face de la porte et les murs étaient argentés et blancs tandis que les draps étaient dorés et blancs également.

- J'ai hésité à mettre des fleurs sur le lit. Dit faiblement le brun accompagné d'une moue aux lèvres.

Newton secoua la tête, sourire aux lèvres et partit s'assoir sur le lit, posant la tête contre le mur en fermant les yeux. Thomas l'y rejoint, s'installant en face de lui, peu sûr de par quoi commencer.

- Comment tu me vois ? Demanda le blond.

Thomas inspira profondément, sachant que la dernière fois il avait fait une erreur. Il chercha ses mots, fixant attentivement le garçon devant lui pour bien l'examiner.

- Je pense que tu te caches. Commença-t-il. Tu es froid et impassible en permanence parce que tu as dû l'être. Cependant, ce n'est pas ta vraie personnalité. Tu es sarcastique et loyal. Tu as un grand sens du devoir et du respect, d'où le fait que toute ta maison te suive sans discuter, tu as l'âme d'un leader. Mais tu préfères être dans l'ombre, ne pas avoir trop de responsabilités. Tu t'occupes des autres, les écoutes s'ils en ont besoin mais tu sais sévir en cas de besoin, parce que tu n'es pas laxiste. Tout ça on peut le voir mais pas si l'on ne cherche pas et je pense que tu apprécies ça. C'est pour ça que je t'ai blessé la dernière fois parce que ce qu'on observe au premier abord, c'est une partie de toi, que si on ne l'aime pas, si on ne voit pas au-delà, on ne te connaît pas réellement, on ne cherche pas à te connaître. Tout cet ennui que tu affiches, tu le ressens au fond et même si quelqu'un le comblerait, tu l'afficherais toujours parce que d'une certaine manière tu aimes avoir ce charisme et que ça te correspond. Pourtant, ce ne serait plus vraiment un ennui, plus une force qui impressionne, on a peur de t'approcher mais en même temps on meurt de te connaître. Je le sais, Chuck est terrifié par toi mais Minho et Brenda ont une curiosité malsaine envers toi.

Il s'arrêta, pas trop certain de ce qu'il a dit, bafouillant parfois, même s'il l'avait en quelque sorte répété dans sa tête sous les conseils de Sonya.

- Qu'est-ce que ma sœur t'a dit ? Plaisanta d'ailleurs Newton comme s'il avait lu dans ses pensées.

- Elle m'a expliqué pourquoi tu avais réagi comme tu l'avais fait. Je suis désolé. S'excusa Thomas.

Le blond haussa les épaules et ouvrit les yeux, montrant un peu ses émotions, montrant que ça l'avait touché. Il sourit et le brun aima son sourire, voulu le toucher pour savoir s'il était vraiment lumineux ou si c'était juste son cœur. Celui-ci fit par ailleurs un bond dans sa poitrine lorsque Newton eut un rire un peu court, un peu léger et Thomas rit aussi, ne sachant pas vraiment pourquoi mais sentant les papillons de son ventre vouloir s'échapper.

- Je remercierai Sonya alors. Dit le Serpentard, mâchonnant un peu ses mots et baissant la tête.

Thomas hocha la tête et chacun ne sut pas vraiment quoi ajouter alors le brun enchaîna, se souvenant d'une chose.

- Et moi je te remercie pour Harriet.

Le blond le regarda, interrogateur, et le Gryffondor lui précisa qu'il parlait de la mise en couple de Rachel et Harriet.

- Oh oui. Rachel a sauté partout dans notre dortoir et Winston n'a pas arrêté de l'insulter pour ça. Mais elle était trop contente pour répliquer correctement.

Thomas fronça les sourcils puis s'esclaffa face à la différence de réactions puisque chez lui, ils avaient d'abord pris soin d'être sûrs que la métisse prenait la bonne décision puis ils avaient fêté ça, heureux pour elle.

- Quelle amitié. S'exclama-t-il.

Newton haussa les épaules mais eut un léger sourire en coin, aimant la relation qu'ils avaient tous, parce qu'ils avaient une ressource qui ne s'épuisait jamais.

- Je voulais te dire. Souffla Thomas, n'ayant pas voulu entamer ce sujet encore mais sachant que s'il ne le faisait pas maintenant, il ne le ferait jamais, et il se sentait courageux à l'instant. Tu me plaisais avant. Avant cet été. Je veux dire, tu dégages vraiment... Enfin... Quand Sonya nous a tous invité et qu'on s'est retrouvé à cinq chez vous, j'étais tellement nerveux parce qu'on allait te voir dans ton environnement naturel.

Newton haussa les sourcils à l'expression et Thomas balbutia un peu, faisant ricaner le blond qui l'enjoint de le continuer sans faire attention à ses réactions.

- Quand on a couché ensemble, j'ai cru que ça allait être l'accomplissement de ce que je voulais. Grimaça le garçon, encore un peu hésitant. Mais je n'étais pas satisfait, j'en voulais plus, tu avais activé un feu en moi et je ne sais pas, j'ai juste voulu que tu continues à l'animer. Je pense que je suis amoureux de toi, Newton, et ça me terrifie parce que tu es toi et que je suis moi. C'est pour ça que je suis un con avec toi mais sache que je t'aime. D'une certaine manière, je ne sais pas encore très bien comment et je ne sais pas si je le saurai même un jour. Tu as provoqué un rêve en moi et il devient de plus en plus bruyant. Alors j'aimerais tellement que tu prennes ma main et que tu partages ça avec moi parce que, sans toi, toute la lumière d'un millier de projecteurs, toutes les étoiles que nous volons du ciel de la nuit ne seront jamais suffisantes. Les tours d'or sont encore trop petites et même si mes mains pourraient contenir le monde, ça ne sera jamais suffisant pour moi. Car si tu n'es pas là, rien n'en vaut la peine.

Thomas respira fort, attendant étrangement calmement la réaction du blond, comme s'il savait qu'elle n'allait être que bonne, comme si, par ce discours, il s'était excusé d'avoir attendu parce qu'en fait il savait que c'était réciproque.

- Newt. C'est Newt. Murmura doucement Newton, sourire léger qui soufflait sous les larmes dans ses yeux.

Il marqua une petite pause, le visage abordant une confiance tellement puissante qu'elle ressortait par tous les pores de sa peau.

- Tommy. Termina-t-il, prononçant le surnom pour la première fois sans ironie.

Thomas sourit grandement et s'approcha pour l'embrasser. Promesse aux bouts des lèvres et amour au cours du mouvement.

~

Bon, j'espère que vous avez aimé et que je n'ai pas détruit l'univers d'Harry Potter 😅😂

Le discours de Thomas contient des paroles de la chanson (vous vous en doutez, je n'ai pas non plus ce niveau de beauté de discours 😂) et quelques phrases prononcées par les Serpentards proviennent d'Axel Lattuada qui m'impressionne par son renouvellement d'insultes condescendantes !

Bisous

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